lettre O/P

1-Pensec François ; 2-Peres G ; 3-Pérès Joseph Yves ; 4-Peron Alain Charles ; 5-Peron Alain Marie ; 6-Peron Jean Marie ; 7-Peron René ; 8-Peron Yves Christophe ; 9-Perret Louis ; 10-Pichon Y ; 11-Piriou Jean Marie Joseph ; 12-Plantec Michel ; 13-Porodo François ; 14-Postec François ; 15-Postec François Louis ; 16-Postec Jérôme Louis ; 17-Pouliquen Louis ; 18-Poulizac Yves François Joseph ; 19-Prat Louis Eusèbe ; 20-Prat René Louis ; 21-Pustoch Alain François ; 22-Pustoch Henri Léon

  • 1-PENSEC François

Il est né le 23 juin 1894 à Saint-Thurien. Ses parents étaient Jean Marie Pensec et Marie Anne Le Beux. Il était cultivateur.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3661 – Il était Soldat au 48ème Régiment d’Infanterie.

Après la bataille de la Marne (du 5 au 10 septembre 1914), gigantesques combats menés victorieusement de l’Ourcq à la Meuse par les Alliés, un front fixe s’étend de la frontière suisse à l’Aisne, derrière lequel les belligérants entreprennent de se fortifier. Immobilisés, ils veulent se donner de l’air, se déborder réciproquement : les deux commandements en chef ont en effet compris que la seule solution pour tenter d’obtenir la décision à l’ouest réside dans le contrôle du vaste territoire d’openfield (l’openfield désigne un paysage agraire dans lequel les champs sont ouverts, les grandes cultures – céréales, betterave sucrière ou fourragère, pomme de terre – dominent, et l’habitat est groupé) , large de 150 kilomètres, qui s’étend entre l’Aisne, la Manche et la mer du Nord, et qui se trouve, à ce moment, pratiquement vide de troupes.

L’engagement qui s’engage entre l’armée allemande et les troupes franco-britanniques le 18 septembre 1914 et qui va durer jusqu’au 15 novembre 1914 est appelé « course à la mer » même si l’objectif n’est pas d’atteindre la mer, mais de contrôler l’espace libre en Picardie, en Artois et en Flandre, afin de déborder l’aile de l’armée adverse située le plus au nord et de tenter de l’encercler. C’’est la dernière étape de la guerre de mouvement.

Les principales batailles de la « course à la mer » ont été la bataille de la Somme  (20 au 30 septembre 1914), les combats pour Arras (26 septembre au 6 octobre 1914), la bataille d’Arras (2 au 7 octobre 1914), la bataille de l’Yser en Belgique(du 16 octobre au 1er novembre 1914), la bataille d’Ypres en Belgique (30 octobre au 6 novembre 1914), l’assaut sur Ypres et Dixmude en Belgique (10 au 17 novembre 1914).

En octobre 1914, le front est stabilisé : Belges, Britanniques, Français font face aux Allemands qui entrent à Lille le 13 octobre et attaquent dans les Flandres belges avec leur 4e armée. Au sud, l’avance de la 6e armée impériale du prince héritier de Bavière, Rupprecht, a creusé un saillant entre Armentières et Arras au sein du dispositif de la 10e armée française.

L’ennemi a atteint le plateau d’Ablain-Saint-Nazaire. Les premiers tués français sont tombés le 9 octobre, lorsque le 149e RI a contre-attaqué, en vain, pour reprendre le secteur de Lorette. C’est le 21e corps d’armée du général Maistre qui défend Arras.

Le 4 octobre, au soir, le 48ème RI est arrivé devant Arras pour participer à sa défense. Le 5 octobre, l’ennemi attaque avec des forces considérables mais Arras restera inviolable. A partir de la fin du mois d’octobre, le 48ème construira pendant des mois, parallèles et boyaux, réseaux de fils de fer et abris légers. Une affreuse guerre de tranchées se déchaînera tout le long de l’hiver 1914-1915 dans la boue, la pluie, la neige et le froid, amplifiée par la guerre de mines menée sous terre. Cette terrible lutte de mines était localisée au nord-ouest d’Arras.

En février 1915, la 19e division, à laquelle est rattaché le 48ème RI, jusqu’alors placée au sud-est, face à Blaireville, face à Ransart, face à Monchy-aux-Bois, dans un secteur beaucoup plus calme et où l’éloignement relatif de l’ennemi avait permis l’établissement d’épais rideaux de fils de fer, relève la 45e division dans le rude secteur d’Écuries et de Roclincourt où les ruines témoignent de l’âpreté de la lutte. C’est dans ce lieu que François Pensec est tué à l’ennemi le 13 mars 1915. Il avait 20 ans. Il a été inhumé dans la Nécropole nationale Notre-Dame-de-Lorette sur la commune de Ablain-Saint-Nazaire (Pas-de-Calais), Carré 85, rang 6, tombe 17104.

  • 2-PERES G

Aucune donnée à ce jour

  • 3-PÉRÈS Joseph Yves

Il est né le 15 novembre 1883 à Roshuel en Bannalec. Ses parents étaient Christophe Péres, cultivateur, et Marie Anne Roy. Agriculteur, il s’était marié à Riec-sur-Bélon le 30 septembre 1912 avec Marie Josèphe Anna Gloanec. Ils ont eu deux enfants.

Selon les Informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 3097 – Il était Soldat au 71ème Régiment d’Infanterie.

Le 23 février 1915, le 2ème bataillon du 71ème RI monte dans les tranchées de Roclincourt (Pas-de-Calais). A la veille du conflit, Roclincourt recensait environ 540 habitants.

Dès le début du conflit, en août 1914, les belligérants, d’un côté la Triple Alliance, composée de l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie, et de l’autre côté la Triple-Entente, composée de la Grande-Bretagne, la France et la Russie, proposent des stratégies offensives afin de réaliser une « guerre courte. C’est la « guerre de mouvements ». Mais celle-ci est un échec. le bilan de la bataille de la Marne (6 au 11 septembre 1914) est effroyable : 21 000 Français tués, 3 000 Britanniques tués, 43 000 Allemands tués, des dizaines de milliers de blessés et de disparus. La » course à la mer » est également un échec. Les armées n’arrivent pas à gagner du terrain. La guerre s’enlise et les soldats entrent dans une longue phase de guerre des tranchées.

Début octobre 1914, les zouaves (unités françaises d’infanterie légère appartenant à l’Armée d’Afrique) stoppent l’avancée allemande devant Roclincourt.

A la fin de l’année 1914, le front est fixé. Plusieurs lignes de tranchées sont établies. Les premières lignes des belligérants ne sont séparées par endroits que de quelques mètres. L’emploi des tranchées durant la Première Guerre mondiale marque un tournant : les armées adverses préfèrent camper sur leurs positions plutôt que d’attaquer au risque de perdre des vies et de se retrouver en infériorité numérique. Cette stratégie s’installe dans la durée, toute une organisation se développe au fil de la guerre et l’on voit le développement de véritables réseaux de tranchées.

Les 3 bataillons du 71ème vont se relever à tour de rôle jusqu’au 31 mars 1915 dans la zone de Roclincourt. Secteur de mines, agité en outre par un tir continu de petits minen (lance mines), sans compter les fusillades incessantes. conserve, à quelques mètres de l’ennemi, des tranchées sans cesse bouleversées par des mines.

C’est sur ce théâtre d’opération que le 2 mars 1915, à l’âge de 31 ans, Joseph Yves Péres est tué à l’ennemi. Il a été inhumé dans la Nécropole nationale Notre-Dame-de-Lorette sur la commune d’Ablain-Saint-Nazaire (Pas-de-Calais), Carré L25, rang 2, tombe 19776.

  • 4-PERON Alain Charles

Il est né le 28 mars 1886 à Bannalec. Ses parents étaient Louis Péron et Marie Jeanne Neveu. Il était cultivateur.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 1249. Il était Soldat au 247ème Régiment d’Infanterie.

Le 24 juin 1916, le 247ème RI rejoint Verdun sous un ouragan de feu et de fer. Le 30 au matin, il attaque Thiaumont et réussit à s’installer à 100 mètres de l’ouvrage. Le 3 juillet, il lance une nouvelle attaque sur Thiaumont qui ne permet de progresser que de quelques mètres. Les 2, 3, 4 et 5 juillet se passent sous un bombardement incessant, les Bretons du 247ème organisent vaillamment les trous d’obus qu’ils ont conquis et établissent des liaisons avec les compagnies voisines. C’est à Glorieux, un hameau à l’ouest de Verdun-sur-Meuse, que, le 5 juillet 1915, Alain Charles Péron trouve la mort (29 ans). 

  • 5-PERON Alain Marie

Il est né le 18 avril 1880 à Bannalec. Ses parents étaient Alain Peron et Marie Glemarec. Meunier, il s’est marié à Pont Aven le 1er avril 1910 avec Marie Laurence Lacorne.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 624. Il était Soldat au 94eème Régiment d’Infanterie.

Le 13 janvier 1915, le 94ème RI arrive à Givry-en-Argonne et Le Chatelier.  Le 17, il est à Florent. Le Régiment va affronter une nouvelle zone où de nouveaux moyens sont employés. Ce n’est plus la lutte en rase campagne de la Marne, ni les Corps à Corps de Belgique. Dans la forêt et les ravins de l’Argonne, au bois de la Gruerie, le combat va se mener sur terre et sous terre, rempli de ruses et d’embuscades, avec une fureur qui ne ralentira pas pendant six mois et dont les trop nombreuses tombes des cimetières de Vienne-le-Château, La Harazée, Florent et Sainte-Menehould laisseront un souvenir indestructible. Jusqu’en juillet, les Allemands tenteront de repousser les bataillons du 94ème dans le ravin de la Biesme pour gagner le plateau de la Placardelle et dévaler à Sainte-Menehould. Mais sans succès.

Les tranchées se trouvent à quelques mètres les unes des autres ; des boyaux communs sont souvent barrés seulement par des traverses de sacs à terre, Les pétards et les grenades font leur apparition, ainsi que les premiers engins de tranchée (mortiers Célerier, Aasen et autres crapouillauds) Les nerfs des combattants sont mis à une dure épreuve: il faut tenir sur un sol miné, rechercher et détruire les approches souterraines de l’ennemi.

En secteur le 21 janvier à Marie-Thérèse, le 3ème Bataillon est attaqué dès le 22. Au moment même de sa montée en secteur, vers 10 heures, le 2ème Bataillon apprend que l’ouvrage Marie-Thérèse vient d’être pris par les Allemands, ainsi que la tranchée de protection, à la suite de l’envoi de bombes et de grenades à main sur la 11ème Compagnie. Aussitôt le Bataillon part en contre-attaque en colonne double, à la baïonnette, clairons sonnants, sous un feu intense, et chasse l’ennemi des tranchées de seconde ligne qu’il venait d’occuper. Tout l’après-midi, la lutte demeura violente et la fusillade nourrie. La nuit fut employée à renforcer la ligne et à organiser les communications.

C’est sur ce théâtre d’opérations, aux environs de Vienne-Le-Château (Marne), à La Harazée précisément, qu’Alain Marie Péron est tué le 22 janvier 1915. Il avait 34 ans. Il a été décoré de la Médaille Commémorative de la Grande guerre  et la Médaille de la Victoire.

  • 6-PERON Jean Marie

Il est né le 28 mai 1883 à Bannalec. Ses parents étaient Alain Peron et Marie Glemarec. Il s’est marié à Nizon le 20-10-1907 avec Marie Agnès Le Berre qui décéda en 1911, il s’est remarié à Nizon le 7 janvier 1912 avec Marie Anne Véronique Le Berre. Il était meunier.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 3216. Il est mobilisé le 12 août 1914 au 71ème Régiment d’Infanterie de Saint Brieuc. Avec ce régiment il va participer à de grandes batailles :

  • En 1914, la bataille de Charleroi, la bataille de Guise  (notamment dans le village du Sourd où le 71ème lutte contre les régiments de la Garde allemande mais en raison des pertes consenties, il doit se replier) ; la bataille de La Marne (les lisières Sud des villages de Châtelet et de l’Ermite, la ferme de Guébarré, les tranchées à l’Est de Cauroy et au Godat) ; la bataille d’Artois (Neuville-Vitasse, Monchy, Mercatel, Hénin-sur-Cojeul).
  • En 1915, toujours en Artois jusqu’en juillet (Wailly, Bellacourt, Ransart, Saint Laurent, Maison Blanche, Roclincourt, Ecuries, Chanteclerc, Le Labyrinthe) ; d’août à novembre, l’Argonne (la Houyette, Bois de la Grurie, Moiremont).
  • En 1916, la bataille de Verdun (Bois d’Avocourt, Cumières, Mort Homme, Froideterre, Thiaumont) ….

Jean Marie Peron passe au 94ème RI le 12 avril 1916. Depuis le 8 avril, le 94ème a pris position dans le secteur au nord-ouest de Cumières. Le 9 avril, à 6 heures, commence un très violent bombardement des tranchées et des arrières du secteur par obus et bombes ; il s’accroît jusqu’à 12 heures. A 12 h.15, les Allemands se portent violemment à l’attaque et arrivent sur les premières tranchées dont le nivellement est complet. La lutte a lieu dans les trous d’obus. Le 14 avril, le 94e est ramené à l’arrière et cantonne aux environs de Fains, près de Bar-le-Duc.

Le 6 mai, le régiment se trouve au bois des Caurettes. Le secteur est assez calme et les pertes en tués et blessés sont légères. Mais le bombardement devient intense ; l’artillerie ennemie tire des obus de tous calibres et des minens. Les tranchées sont bouleversées, les défenses accessoires détruites, les abris démolis. A 17 heures, les Allemands mettent baïonnette au canon et sortent de leurs tranchées ; mais leur attaque avorte. Le 20 mai, le bombardement est violent jusqu’à 14 heures. Des groupes ennemis s’avancent vers les positions tenues par la 4e compagnie, mais sont repoussés par le feu. Les pertes de la compagnie sont grandes, réduite à 20 hommes, elle ne peut tenir. Les renforts, tout d’abord, n’atteignent pas les lignes du 94ème et l’ennemi s’empare de 300 mètres de tranchées. Une contre-attaque enlève ce gain. Elle est menée par les 1ère et 3ème compagnies qui combattent de trou d’obus en trou d’obus, à la grenade et au pétard. Ces combats dans le bois des Caurettes près de Verdun durent jusqu’au 24 mai. Jean Marie Peron y est tué le 23 mai 1914. Il allait avoir 33 ans.

  • 7-PERON René

Il est né le 22 juin 1880 à Riec sur Belon. Ses parents étaient Louis Péron et Marie Jeanne Le Goff. Cultivateur, il s’est marié à Bannalec le 5 juillet 1903 avec Marie Yvonne Le Gac. Ils ont eu 7 enfants.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 1853 – Il était Soldat au 359ème Régiment d’Infanterie, 23ème compagnie.

Du 10 au 30 juin, le 359ème RI est dans le secteur de Verdun. Le 14, le régiment est rassemblé à la Citadelle de Verdun. Le soir même, le 5e bataillon est rejoint dans la tranchée Mary. Il y arrive pour repousser, avec succès, une forte attaque ennemie. Le 15, le 6e bataillon quitte la Citadelle et va occuper la ligne intermédiaire ainsi que les ouvrages Liévin et Saint-Waast. Le 18, les 6ème et 7ème bataillons rejoignent la tranchée Mary et le boyau des Caurettes. Ils n’en restent plus rien, ce ne sont plus que des trous d’obus sans grande liaison entre eux que les troupes aménagent. Pendant les journées des 19, 20, 21 et 22, malgré le bombardement le plus terrible qu’ils aient eu à subir jusqu’à ce jour, les hommes travaillent d’arrache-pied, s’enfoncent, rétablissent les tranchées et les communications. Les 24, 25, 26, 27 et 28 juin, tout le secteur est soumis à un bombardement intense : obus toxiques, gros et petits obus ne cessent de pleuvoir. Plusieurs contre-attaques sont repoussées ; le terrain confié au 359ème est intégralement maintenu.

C’est le 28 juin 1916 que René Péron est tué à l’ennemi (36 ans), cote 321 située entre le Bois de Nawé et le Bois des 3 Cornes, sur la commune de Le Bras-Sur-Meuse, au nord-ouest de l’ouvrage de Thiaumont, à l’ouest de la Ferme de Thiaumont. Il est inhumé dans la Nécropole nationale de Bras-sur-Meuse Tombe 3112. Il a été décoré de la Médaille commémorative de la grande guerre et de la Médaille de la Victoire.

  • 8-PERON Yves Christophe

Il est né le 11 mai 1893 à Trémeur en Bannalec. Ses parents étaient François Péron, cultivateur, et Anne Hélias.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3939. Il était Soldat au 19ème Régiment d’Infanterie.

En 1915, après les offensives de printemps, le haut commandement français est pressé d’agir, notamment en raison de la situation militaire et des pressions politiques. Dès l’été, il prépare une nouvelle offensive, dont le déclenchement est prévu à l’automne. Ce sera la seconde bataille de Champagne. Elle commence le 25 septembre.  L’infanterie attaque sur un front de 40 kilomètres, dans les secteurs de Perthes, de Tahure et de la Main de Massiges. Le soir du 25, les Français ont créé 4 poches de taille inégale dans le front allemand : à l’Ouest entre Souain et Auberive, au centre deux poches au nord de Souain et de Perthes-les-Hurlus, à l’Est entre la butte du Ménil et le Trou Bricot : la Main de Massiges, Maison-de-Champagne, la cote 193, le Trou Bricot, la ferme de Navarin et l’épine de Vedegrange sont pris.

Le 25 septembre 1915, le 19ème RI se trouve dans les secteurs des deux mamelles, du ravin de la Goutte, de la Brosse-à-dents, de Tahure, C’est dans ce dernier lieu que Yves Christophe Péron est tué à l’ennemi (22 ans). Quatre autres Bannalécois sont morts ce même jour à cette bataille, Guillaume Allain, Albert Nicolas Le Brigant, Christophe Jean Marie Le Gall, Mathurin Barthelemy Tanguy.

  • 9-PERRET Louis

Il est né le 29 décembre 1893 à Bannalec. Ses parents étaient François Perret, et Marie Anne Kerhervé. Il était maréchal-ferrant.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3940. Il était Canonnier au 35ème Régiment d’Artillerie de Campagne.

Le 35ème R. A. C. (avec la 22e Division) arrive à Verdun le 30 mars 1916. Il prend position dans le secteur de Douaumont, le plus directement menacé, celui où les actions sont les plus violentes. Le terrain est celui des côtes de Meuse : profondément découpé, avec de fortes pentes en partie boisées, il possède de nombreuses zones défilées, mais qui sont plus propices à recevoir des tirs de l’artillerie lourde. Cette situation est beaucoup plus favorable aux Allemands qui ont accumulé dans le secteur d’attaque de nombreuses batteries d’artillerie lourde et qui bombardent systématiquement et continuellement tous les ravins. De plus, le sol est rocailleux, les abris sont difficiles à creuser, et les obus produisent des éclats dangereux à grande distance. Telle est la situation dans laquelle s’est trouvé le 35e R. A. C. du 30 Mars au 24 Avril. Le ravin des Vignes, au sud de la côte de Froide Terre, où il est en batterie, est resté un des plus tristement célèbre par les nombreux bombardements intensifs auxquels il a été soumis.

Le 35ème Le régiment est très éprouvé par quatre semaines d’une bataille continuelle. Après un repos d’un mois, il est ensuite envoyé dans le secteur de Berry-au-Bac, où il achève de panser ses blessures, en concourant à l’organisation et à la défense d’un secteur, dans lequel le peu de forces disponibles exigeait une grande vigilance de la part de l’artillerie. Quelques batteries y subissent de gros bombardements. Louis Perret y est touché grièvement. Il est transporté à Cormicy, la commune la plus proche, où il meurt des suites de ses blessures le 24 mai 1916 (22 ans).

  • 10-PICHON Yves

Il est né le 8 mars 1877 à Guiscriff. Ses parents étaient Mathieu Pichon et Catherine Kerveadou. Cultivateur, il s’est marié à Bannalec le 12 octobre 1902 avec Victoire Félicie Canivet, ils ont eu 5 enfants.

Selon les informations militaires son matricule au recrutement à Lorient était le 2756, il était soldat au 62ème Régiment d’Infanterie.

C’est dans les premiers jours d’octobre 1914 que la guerre de tranchée commence.

Au cours de l’hiver 1915, le général Joffre lance en Champagne différents assauts qui se brisent contre les tranchées allemandes. Ces opérations de « grignotage », localisées notamment dans les secteurs de Souain, de Perthes, de Beauséjour et Massiges, sont particulièrement meurtrières. Sans résultat, le front reste figé.

Attaques partielles et coups de main se succèdent dans ce secteur d’Avelly-Authuile, que le régiment occupe jusqu’en juillet 1915.

Il est tué au combat le 24 février 1915 à Perthes-les-Hurlus (Marne), il avait 37 ans.

  • 11-PIRIOU Jean Marie Joseph

Il est né le 26 mars 1885 à Lanvénégen dans le Morbihan. Ses parents étaient Louis Piriou et Hélène Le Bras. Menuisier, il s’est marié le 28 août 1911 à Bannalec avec Marie Reine Guillou. Ils ont eu deux enfants.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Lorient était le 22206 – Il était Maître charpentier sur le cuirassé Suffren.

A l’automne 1916, l’Amirauté décidait de renvoyer le vénérable cuirassé Suffren vers l’Arsenal de Lorient où l’on devait soit procéder à sa remise en état, soit le désarmer. Non pas que le navire fut devenu vieux, il avait 12 ans (construit à Brest en 1904)   mais entretemps, il était devenu totalement obsolète avec l’apparition des cuirassés de type « Dreadnough ». De surcroit, deux années de guerre, une collision avec un vapeur et le séjour qu’il venait d’effectuer dans la zone de combats des Dardanelles l’avaient considérablement éprouvé. De plus, ses machines, fatiguées, ne lui permettaient plus qu’une vitesse maximale de 12 nœuds. Le vieux cuirassé était devenu un infirme.
Le cuirassé de 12 700 tonnes remontait sans escorte, péniblement à moins de 10 nœuds, vers la Bretagne quand dans la nuit du 25 au 26 novembre 1916, au large des côtes du Portugal, par temps brumeux et mauvaise mer, il a été attaqué par l’U 52 (Lt Cdr Hans Walther) qui transitait d’Allemagne vers Cattaro en Adriatique. Les deux torpilles du sous-marin ont explosé dans les soutés du cuirassé qui, en coulant, a englouti tout son équipage composé de 648 hommes, dont les pensées étaient tournées vers leur Bretagne, parmi lesquels Jean Marie Joseph Piriou. Il avait 31 ans.

  • 12-PLANTEC Michel

Il est né le 25 mai 1883 à Quimerch en Bannalec. Ses parents étaient Jean Plantec et Jeanne Le Borgne. Il était marin et Il s’est marié à Bannalec le 17 novembre 1907 avec Anaïc Victorine Madeleine Burel. Ils ont eu 1 enfant.

Selon les Informations militaires, il était entré dans la Marine en 1899. Dans le cadre de la mobilisation générale, son Matricule au recrutement à Brest était le 5601. Il était Second maître timonier dans le contre-torpilleur La Hache.

Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, en août 1914, la Hache est affectée à la 4e escadrille de torpilleurs de la 1ère armée navale. Au cours des phases préliminaires de la bataille d’Antivari le 16 août, les 1ère, 4e et 5e flottilles de contre-torpilleurs sont chargées d’escorter le gros de la 1ère armée navale tandis que les 2e, 3e et 6e flottilles escortent les croiseurs cuirassés de la 2e escadre légère et deux croiseurs britanniques. Après avoir brisé le blocus austro-hongrois d’Antivari (connu sous le nom de Bar), le vice-amiral Augustin Boué de Lapeyrère, commandant de la 1ère armée navale, décida de transporter des troupes et des fournitures jusqu’au port, escorté par la 2e escadrille légère et les 1re et 6e flottilles de contre-torpilleurs pendant que le reste de la 1ère armée navale bombardait le 1er septembre la base navale austro-hongroise de Cattaro, au Monténégro. Quatre jours plus tard, la flotte assure l’évacuation de Danilo, prince héritier du Monténégro, vers l’île grecque de Corfou. La flottille escorte plusieurs petits convois chargés de fournitures et d’équipements jusqu’à Antivari, à partir d’octobre et jusqu’à la fin de l’année, toujours couverts par les plus grands navires de l’armée navale.

En 1915, La Hache et les contre-torpilleurs Voltigeur et Mousqueton sont chargés de patrouiller dans la zone autour du cap Matapan, en Grèce. Entre 1916 et 1918, La Hache est affectée à la défense du canal de Suez.

 Michel Plantec meurt des suites de maladie le 25 mai 1915  (32 ans), après 16 ans de service dans la Marine, à hôpital maritime de Saint-Mandrier dans la commune de La Seyne-sur-Mer (Var).

  • 13-PORODO François

Il est né le 1er décembre 1883 à Scaër. Ses parents étaient Henri Porodo et Marguerite Mallefant. Il était cultivateur. Il s’est marié à Bannalec le 15 septembre 1907 avec Marie Anne Françoise Chalony.  ils ont eu 2 enfants.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 3149. Il était soldat au 118ème Régiment d’Infanterie.

Le 118ème RI était jusqu’au 5 décembre sur le secteur Autuille-Thiepval-Beaumont. Du 5 au 16 décembre il est au repos dans les villages de Ville, Ribémont, Méricourt et Laviéville.

Le 16 décembre il arrive sur le secteur de Ovillers-La Boiselle pour prendre part à l’attaque du 17 décembre. L’attaque sera reprise pendant plusieurs jours.

Le 27 décembre les Allemands attaquent sur la partie de La Boisselle qu’ils ont perdue depuis le 24 décembre et qu’ils tentent de reprendre. Mais ils échouent.

Le 118ème restera sur le secteur de La Boisselle-Bécourt jusqu’à la relève par les troupes écossaises fin juillet 1915. Pendant cette période, les accrochages se multiplieront, les tranchées étant très proches les unes des autres. C’est dans l’une d’elles que François Porodo est grièvement blessé à la jambe gauche dont il sera amputé le 25 février 1915.
Il recevra une citation en date du 23 août 1915 n° 1367, « Blessé dans une tranchée, en 1ère ligne ».
Décoration : Médaille Militaire et la Croix de Guerre.
Il décède à Bannalec le 6 janvier 1919. Il avait  32 ans.

  • 14-POSTEC François

Il est né le 24 octobre 1885 à Saint-Thurien. Ses parents étaient Louis Jacques Postec et Marie Louise Le Beux . Il était marié avec Françoise Marie Yvonne Masse, Ils ont eu 4 enfants.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3631. Il était Soldat au 318ème Régiment d’Infanterie.

Le 318e R. I. fut essentiellement, depuis le commencement jusqu’à la fin, un régiment breton, presque uniquement composé d’éléments recrutés dans le sud Finistère.

Le 318e R. I. fait partie de la 122e brigade, 61e division. Il est maintenu jusqu’à nouvel ordre aux environs de Paris. Il y reste deux semaines. Le 25 août, il embarque à Louvres, pour être dirigé sur Arras. Ici commence le calvaire du 318ème. Durant un mois, sans trêve ni repos, ce ne sont qu’attaques, alertes, retraites, marches forcées, repos précaires.

Le 27 août, le 5ème bataillon auquel appartient François Postec, occupe la lisière Est de Vaulx et attaque le village de Beugny. Le mouvement s’exécute avec méthode, les compagnies déployées en échelon, pour se couvrir dans la direction des bois de Maricourt. Un bataillon du 219e appuie l’attaque par l’Ouest. Le village est évacué par l’ennemi sous cette double menace, mais ses batteries établies au Sud ouvrent sur les lisières extérieures un feu violent, qui inflige à la 20e compagnie des pertes sensibles. Le 318ème voit le feu pour la première fois.

De son côté, le 6ème bataillon se fait surprendre au village de Sailly-Saillisel par l’artillerie allemande. Les pertes sont très élevées. Le gros du bataillon se replie sur le Transloy, dans la direction de Bapaume.

Le 28 août, le 5ème bataillon, peu éprouvé par le combat de Beugny et averti de la retraite du gros de la division à Beaulancourt se porte le matin sur Sailly-Saillisel pour la rejoindre. Il prend à son tour la direction de Bapaume, puis celle d’Arras, oblique sur Beaumetz-les-Loges et cantonne à Monchiet. C’est sur cette route, le 28 août 1916, que François Postec trouve la mort. Il avait 28 ans.

  • 15-POSTEC François Louis (Prénom « F » sur le monument)

Il est né le 4 juin 1883 à Loge Cheff en Bannalec. Ses parents étaient François Postec, et Marie Josèphe Droal. Il était cultivateur.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3172. Il était Soldat au 338ème Régiment d’Infanterie.

En juillet 1918, lors de la Seconde bataille de la Marne, le commandement allemand décide de franchir la Marne pour atteindre Paris déjà menacée par les tirs redoutables du canon à longue portée surnommé « la grosse Bertha ».

La stratégie des Alliés est de laisser avancer les Allemands avant de les attaquer sur leurs flancs pour les faire reculer. Partant de Villers-Cotterêts, une gigantesque contre-offensive française est engagée par la 10ème armée du général Mangin, à 4h30 le 18 juillet. 2000 canons, 350 chars et 500 avions soutiennent l’avancée de milliers d’hommes. Au même moment, le général Degoutte lance une offensive plus au Sud avec sa 6e armée et 150 chars. C’est la première grande victoire des chars Renault FT 17. Ce 18 juillet marque une étape décisive dans le conflit. Il démontre le succès de l’emploi massif des blindés soutenus par l’aviation. Désormais, on ne conçoit plus une bataille sans l’appui des chars.

Le 20 juillet, le 338ème RI débarque dans la forêt de Villers-Cotterets. Le 27 juillet, les mouvements des bataillons du 338ème sur Fère-en-Tardenois se font lentement à travers bois sur des pistes détrempées. L’attaque de la ville est menée par le 4e bataillon et le 6e bataillon. Au point du jour, au moment où les premiers éléments atteignent l’Ourcq, les mitrailleuses ennemies ouvrent un feu nourri. Le 6ème bataillon réussit cependant à atteindre les lisières. A dix heures, l’attaque appuyée par l’artillerie redouble de vigueur. Les 13e et 14e compagnies passent l’Ourcq, se précipitent sur l’ennemi et font immédiatement 30 prisonniers. La progression lente, mais tenace, continue jusqu’à la nuit ; reprise le lendemain, elle se traduit par un brillant succès. C’est au cours de ces combats que François Louis Postec est grièvement atteint. Il meurt des suites de ses blessures le 28 juillet 1918, il avait 35 ans.

  • 16-POSTEC Jérôme Louis

Il est né le 29 juillet 1895 à Bannalec. Ses parents étaient Joseph Postec et Anne Le Guernec. Il était cultivateur.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3948.

Incorporé le 15 décembre 1914, il est affecté au 148ème RI le 1 février 1915.  Il est blessé par balle au genou gauche le 6 octobre 1915 alors que son régiment est en mouvement dans les secteurs de Sarcy, Fleury-1a-Riviere et Damery.

Il passe au 2ème zouave le 24 mai 1916.

En septembre et octobre 1916, les Français concentrent d’importants moyens pour passer à la contre-attaque et reprendre les forts de Douaumont et Vaux. 650 pièces d’artillerie ont été rassemblées pour préparer et appuyer l’attaque. Le 21 octobre, la préparation d’artillerie commence. Parmi les canons regroupés, les Français ont mis en batterie deux obusiers lourds sur voie ferrée de 400 mm. Le 23, une de ces pièces inflige de lourds dégâts au fort de Douaumont et à sa garnison. Le 24 octobre, les régiments de quatre divisions françaises s’élancent derrière un barrage roulant. Le Fort de Douaumont est repris sans trop de difficultés. En revanche, l’attaque devant le Fort de Vaux échoue. L’opération est un grand succès : 6 000 prisonniers ont été faits, 15 canons, 51 minenwerfer (lance mines) et 144 mitrailleuses ont été pris. Le 2 novembre, un message radio intercepté par les Français leur indique que le fort de Vaux est évacué. Dans la nuit suivante, les Français pénètrent à l’intérieur du bâtiment. L’ouvrage est repris.

Le 15 décembre marque la dernière offensive de la bataille de Verdun. 886 canons ont été mis en batterie. Par -20°C, les Français issus de 4 divisions dégagent les environs du fort de Douaumont et reconquièrent Louvemont et Bezonvaux. L’offensive s’arrête le 18 avec la capture de la ferme des Chambrettes. C’est la fin de la bataille de Verdun.

Le 2ème RZ a participé à cette offensive. Le 15 décembre, en moins d’une heure, il franchit les tranchées allemandes de Douaumont, le ravin du Helly bondé de mitrailleuses et atteignit son objectif aux abords de la cote 347 en faisant une centaine de prisonniers. Puis les zouaves avancent sans répit, franchissent le ravin de l’Hermitage et atteignent en quelques instants leur objectif final : la tranchée du bois Le Chaume. Il a accompli sa mission et capturé plus de 400 prisonniers, deux batteries de campagne et une batterie de mortiers de 150.

 Grièvement touché le 15 décembre 1916 dans ces combats à Douaumont, il meurt le jour même des suites de ses blessures, à l’ambulance du XIe corps d’armée, à l’âge de 21 ans. Il a été inhumé dans la Nécropole nationale Douaumont à Fleury devant Douaumont, tombe 10172.

  • 17-POULIQUEN Louis

Il est né le 7 octobre 1888 à Bannalec. Ses parents étaient Julien Pouliquen et Marie Jaouen. Il était cultivateur.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2603. Il était soldat au 118ème Régiment d’Infanterie.

Il meurt le 22 août 1914 (25 ans) dans les combats de Maissin en Belgique. Sept autres Bannalécois sont morts à la même date dans cette
même bataille : René Heurt, Jean Guillaume Huiban, René
Jossic, Alain Christophe Marie Le Durand, Auguste Pierre Monchicourt, Yves Ster, Louis René Berthou. Pour en savoir plus sur la bataille de Maissin voir l’article « Le lourd tribut des bannalécois…. ».
Il a été inhumé au cimetière franco-allemand de la Commune d’Anloy (Belgique), Tombe 444.

  • 18-POULIZAC Yves François Joseph

Il est né le 25 juin 1896 à Bannalec.  Ses parents étaient Louis et Yvonne Naour.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 2913. Il était soldat au 48ème Régiment d’Infanterie.

Le 23 août 1918, 48ème RI est débarqué dans la région de Corcieux (Vosges), d’où il remonte immédiatement en tranchées. Il va occuper pendant près de deux mois le secteur du Bonhomme. Les groupes de combat de premières lignes sont échelonnés du col du Bonhomme au ravin de la Weiss, où certains de ses éléments, positionnés au creux d’argent au creux d’Argent, surveillent les lisières ouest du village d’Orbey. Le point important du secteur est la Tête-de-Faulx, dont le sommet situé à la limite des communes d’Orbey, du Bonhomme et de Lapoutroie, est bouleversé par le tir du canon et du mortier allemands. C’est là que, les 1er et 2 octobre, la 7ème compagnie du 48ème exécute un coup de main qui lui permet de ramener 4 prisonniers, 1 mitrailleuse et 1 projecteur. Yves François Joseph Poulizac est tué au cours de cette action. Il est noté par les autorités militaires « mort pour la France » le 2 octobre 1918 (22 ans) à Orbey (Haut-Rhin).

  • 19-PRAT Louis Jérôme

Il est né le 15 décembre 1896 à Mellac. Ses parents étaient Louis Jérôme Prat et Barbe Penquer.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2915. Il était soldat au 248ème Régiment d’Infanterie, dans la 13ème Compagnie.

Le 18 juillet 1916, le 248ème RI quitte Verdun pour Vadenay au milieu de la Champagne crayeuse.
Le 21 juillet il prend un secteur entre Maisons de Champagne et la Butte du Mesnil où il reste jusqu’au 28 août.

C’est dans un abri (abri Guérin) d’une des tranchées de ce secteur que Jerôme Prat est blessé le 2 août.

Il convient de préciser ici que les abris ont des natures diverses. Au départ, pour se protéger des tirs et de la vision de l’ennemi, les soldats se réfugient dans des trous d’obus et creusent des abris de fortune qui reliés entre eux forment les tranchées. Au fil des mois, les tranchées sont consolidées. Elles nécessitent un entretien permanent, les travaux de terrassement font partie des corvées des poilus qui manient aussi bien la pelle que le fusil.

Les abris se sont sophistiqués avec le temps et, aux deuxième et troisième lignes, un très relatif « confort » commence à s’installer. Ces abris prennent des noms variés : cagna, gourbi, guitoune… Ils sont creusés en profondeur pour les protéger au mieux des bombardements. Certains sont installés dans des grottes ou des carrières souterraines. Sous terre, ils sont étayés avec des planches et des rondins. Dans certains rares cas, ils sont même bétonnés.

Les autorités militaires ont noté que « Louis Jérôme Prat est  mort de ses blessures le 3 août 1916 à Somme-Tourbe » (Marne). Il avait 19 ans. Il a été inhumé à la Nécropole nationale de Saint-Jean-sur-Tourbe (Marne), Tombe 1982.

  • 20-PRAT René Louis

Il est né le 27 décembre 1890 à Bannalec. Ses parents étaient François Prat et Marie Jeanne Coadic. Il était cultivateur.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2583. Il était Marsouin au 2ème Régiment d’Infanterie Coloniale.

Du 6 au 13 juillet 1915, le 2ème RIC se prépare à attaquer dans le secteur du bois Baurain. Le bois Baurain était à l’est de la fontaine de la Noue Dieusson sur la commune de Servon-Melzicourt limitrophe avec Vienne-le-Château (Marne).

Le 13 juillet au soir, les troupes d’attaque occupent leurs positions de combat, dans le but de les reconnaître. Le mouvement terminé vers 20 heures, les troupes reprennent leurs positions de départ.

Le 14 juillet, les bataillons d’assaut s’élancent vers les positions ennemies. Les combats vont durer 24 heures. Dans ces combats du bois Baurain, le régiment a eu 28 officiers et 1322 hommes tués, blessés ou disparus parmi lesquels René Louis Prat. Les registres militaires ont noté qu’il est « mort des suites de ses blessures le 15 juillet 1915 dans le secteur de Servon », dans la Marne, il avait 24 ans.

  • 21-PUSTOCH Alain François

Il est né le 25 juin1884 à Saint-Thurien. Ses parents étaient Alain François Pustoch et Marie Louise Quintrec. Il était maréchal ferrant.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 1868. Il était Canonnier servant au 88ème Régiment d’Artillerie Lourde à Tracteur

Le 88ème RALT s’est progressivement constitué à partir du 24 janvier 1917.

En 1917, il a participé à l’offensive de l’Aisne, à l’attaque des Monts de Champagne, à Verdun (par deux fois), à la Campagne d’Italie ; en 1918, aux contre-attaques sur Montdidier, à celles qui ont eu lieu en Belgique, à l’offensive de la Somme, au dégagement d’Amiens, aux attaques du Massif de Saint-Gobain et de Laon, et enfin à la bataille de Champagne et des Ardennes.

Alain François Pustoch, qui a été de ces combatslà, meurt à 34 ans le 10 avril 1919 à l’hôpital de Vannes (Morbihan) des suites d’une maladie pulmonaire imputable au service des armées (Tuberculose pulmonaire).

  • 22-PUSTOCH Henri Léon

Il est né le 2 février 1889 à Bannalec. Ses parents étaient Alain François Pustoch et Marie Louise Quentrec. Cultivateur, il s’est marié à Bannalec le 30 mars 1913 avec Catherine Marie Lucas. Ils ont eu 2 enfants.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2146. Il était Canonnier conducteur au 251ème Régiment d’Artillerie de Campagne.

Le 251e rac est composé en majeure partie de réservistes Bretons et Vendéens. Ses principaux faits d’armes sont les suivants :

  • Août 1914, région d’Arras (le 27 il reçoit le baptême du feu à Bapaume)
  • 6 au 10 septembre, bataille de La Marne (Nanteuil-le-Haudouin, Villers-Saint-Genest)
  • 10-25 septembre, poursuite et bataille de l’Aisne (passages des ponts de Jaulzy et d’Attichy, plateaux de Bitry et Moulin-sous-Touvent,
  • 7 juin 1915, attaque de Quennevières, mais aussi les secteurs de Tracy-le-Val et son cimetière, le bois Saint-Mard, la ferme Touvent
  • Jusqu’en mai 1916, la 61e division à laquelle il est rattaché tiendra le secteur de Moulin-sous-Touvent, puis de Tracy-le-Val, Tracy-le-Mont, Dailly.
  • En juin 1916, il vient occuper dans la Somme le secteur de Foucaucourt, pour y préparer des positions en vue d’une attaque franco-anglaise. Attaque de l’impressionnante position allemande Fay – Estrées – Deniécourt.
  • 1er juillet 1916, bataille de la Somme pendant 5 mois
  •   Octobre 1916-Mars 1917, secteurs Nouvron – Fontenoy – Vic-sur-Aisne. Elincourt – Gury.
  •   Mars-Avril 1917 : retrait des Allemands et combats sur la ligne Hindenburg. il vient occuper le secteur de Benay, au sud de Saint-Quentin.
  • Juillet-Septembre 1917, secteur de Saint-Quentin. Gros coups de main sur le Pire-Aller e. le Fayet
  • En octobre, le Chemin des Dames, le fort de la Malmaison, les pentes jusqu’à l’Ailette, Chavignon.
  • Jusqu’au 27 mai 1918, la division tient le secteur de Chavignon puis celui de Pinon-Vanxaillon. Le 27 mai, les Allemands reprennent le Chemin des Dames.
  • Octobre-Novembre 1918 : Offensive de Champagne, sur la Py, l’Arnes et la Retourne. Offensive des Ardennes.

Henri Léon Pustoch a participé à la plupart de ces campagnes avant de tomber malade. Il meurt des suites de maladie contractée aux armées le 13 février 1919 (20 ans) à l’Hôpital complémentaire n°8 de Troyes (Aube).