lettre L

1-LAHUEC Louis Marie Joseph ; 2-LANCIEN Louis René Joseph ; 3-LANCIEN Yves Guillaume ; 4-LANDREIN Ernest Pierre ; 5-LANDREIN Maurice ; 6-LANDREIN Yves François Henri ; 7-LARRONDO Raoul Henri Alexandre ; 8-LAURANS Vincent ; 9-LAZ Yves François Marie ; 10-LE BAIL Guillaume Pierre Marie ; 11-LE BAIL Jean Marie; 12-LE BEUX P ; 13-LE BIHAN Christophe René Pierre Mathurin ; 14-LE BIHAN Louis ; 15-LE BIHAN Louis Charles ; 16-LE BRAS Allain Pierre Corentin ; 17-LE BRIGANT Albert Nicolas ; 18-LE BRIS Thomas René François ; 19-LE BRIS Yves René ; 20-LE
CORDONNER
Ernest Charles Joseph ; 21-LE COTONNEC Jean Marie
Joseph ; 22-LE DOEUFF C ; 23-LE DOEUFF Christophe François ; 24-LE DOEUFF Hyacinthe Joseph Marie ; 25-LE DOEUFF J ; 26-LE
DOEUFF
Jean Louis ; 27-LE DU François ; 28-LE DÛ Martial Louis François ; 29-LE DUNFF René ; 30-LE DURAND Alain Christophe Marie ; 31-LE FLECHER Louis Thomas ; 32-LE FLOCH J ; 33-LE FUR Jérôme Aimé ; 34-LE GALL Christophe Jean Marie ; 35-LE GALL Jacques François ; 36-LE GALL Jean ; 37-LE GALL Jean Joseph Yves ; 38-LE GALL Jean Yves ; 39-LE GALL Jules René ; 40-LE GALL Louis ;
41-LE GALL L J ; 42-LE GALL Yves ; 43-LE GOC Jacques ; 44-LE GOC Joseph Marie ; 45-LE GOC Laurent ; 46-LE GOC Louis Jean Marie ; 47-LE GORGEUX Mathieu ; 48-LE GUILLOU François Jean Marie ; 49-LE MAY François Louis Guillaume ; 50-LE MEUR C. ; 51-LE MEUR Corentin François ; 52-LE MEUR Pierre ; 53-LE MEUR P. J. ; 54-LE MEUR René ; 55-LE MOINE Henri Joseph ; 56-LE NAOUR Laurent Yves Marie François ; 57-LE NOC Jean ; 58-LE NOC Jean Marie ; 59-LE NOC Louis ; 60-LE NOC Louis Mathieu ; 61-LE NOC Yves ;
62-LE QUERE Henri René ; 63-ROUX René François ; 64-LE ROY P ; 65-LE SAUX Jan Louis Pierre ; 66-LE TALLEC Jean Corentin ;67-LE TENNIER Vincent Joseph ; 68-LELIAS R ; 69-L’HELGOUA ‘CH Guillaume ; 70-L’HELGOUALC’H Jean Marie ; 71-L’HELGOUAL’H Bertrand Joseph ; 72-L’HELGOUAL’H Joseph ; 73-LIGEOUR Alain Louis Marie ; 74-LIGEOUR C ; 75-LIGEOUR J

  • 1-LAHUEC Louis Marie Joseph

Il est né le 13 août 1899 à Bannalec. Ses parents étaient Joseph Marie Lahuec, cultivateur, et Marie Catherine Lancien. Ils eurent 11 enfants. Il était cultivateur.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2487.Il était Cuirassier au 4ème Régiment de Cuirassiers.

Incorporé à compter du 22 avril 1918, il décède à l’hôpital de Thouars (Deux Sèvres) le 8 octobre1918 des suites de maladie contractée en service, il avait 19 ans.

  • 2-LANCIEN Louis René Joseph

Il est né le 10 novembre 1883 à Bannalec. Ses parents étaient Yves Lancien et Françoise Landrein. Il s’est marié avec Marie Anne Berthelet. Son adresse au moment de la mobilisation était le 140 avenue de Fontainebleau au Kremlin-Bicêtre (Val de Marne). Il était agriculteur.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement de Paris 3ème bureau était le 117. Il était Soldat au 146ème Régiment d’Infanterie.

Il est tué à l’ennemi le 23 septembre 1914 (30 ans) à Champenoux en Meurthe-et-Moselle.

Après l’échec de leur offensive en Lorraine (bataille de Morhange – Sarrebourg les 19 et 20 août 1914), les armée françaises se replient sur les hauteurs du Grand Couronné ( « Grand Couronné » désigne une série de hauteurs dominant la plaine à l’est de Nancy et constituant d’excellents postes d’observation). Nancy devient un objectif prioritaire pour l’armée allemande.
Les Allemands tentent d’abord de forcer la trouée de Charmes (du 24 au 26 août) mais ils échouent. Entre temps, le 25 août 1914, Joffre a ordonné aux troupes françaises situées entre Verdun et Nancy de résister aux assauts allemands afin de couvrir le retrait sur la Marne. Cette mission sera accomplie au prix de pertes importantes (Depuis le 31 juillet, le 146ème RI a reçu 4200 hommes et 75 officiers, il lui reste à date du 12 septembre 1914 :17 officiers et 1145 hommes !).

Les Allemands changent alors de tactique. Au lieu de déborder Nancy par le sud, ils vont l’attaquer de front et essayer d’enfoncer de vive force les défenses du Grand Couronné.  

A partir du 4 septembre, les Allemands lancent une nouvelle offensive par l’est dont le seul obstacle est la forêt de Champenoux qui sera le théâtre de violents affrontements pendant toute la bataille du Grand Couronné (4 au 14 septembre 1914). Les unités françaises vont défendre pied à pied chaque village, colline, bois. Dans ces bois, les lignes françaises seront souvent au bord de la rupture, pourtant elles ne cèderont pas. Le haut commandement allemand n’accordera plus d’importance majeure à la Lorraine à partir du 11 septembre, le front se fixera progressivement pour ne plus bouger jusqu’à la fin de la guerre. Champenoux se situera sur ce front pendant toute la durée de la guerre.

  • 3-LANCIEN Yves Guillaume

Il est né le 7 février 1881 à Kersévéon en Bannalec. Ses parents étaient Jean Lancien et Marie Nerzic qui eurent 6 enfants.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement de Quimper était le 2182. Il était Soldat au 153ème Régiment d’Infanterie.

Après avoir servi au 62ème RI, Yves Guillaume Lancien passe au 153ème RI le 1er juin 1915. Ce dernier, dans le cadre de la bataille d’Artois (mai-juin 1915), remonte en ligne à La Targette, puis à Neuville. Il doit prendre part à l’offensive générale du 16 juin. Celle-ci n’ayant pu progresser d’une manière satisfaisante, une lutte sanglante et acharnée a lieu le 18, puis le 27 juin et le 1er juillet, dans les fameuses tranchées du Labyrinthe (un dédale de blockhaus, d’abris, de tranchées et de boyaux). Chacune de ces journées a vu des actes d’héroïsme incomparables.

C’est dans l’un de ces combats qu’Yves Guillaume Lancien est grièvement blessé. Il est évacué à la citadelle de Doullens (dans la Somme) transformée en hôpital militaire où il décède des suites de ses blessures le 2 août 1915 à l’âge de 34 ans

Il est inhumé à Doullens dans le carré militaire du cimetière communal, tombe 150.

  • 4-LANDREIN Ernest Pierre

Ernest Pierre Landrein est né le 19 novembre 1897 à Bannalec. Il était le fils de Guillaume Landrein, cultivateur, et Marie Anne Gillard.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement de Quimper était le 2690. Il était soldat au 62ème puis 155ème RI.

Incorporé à compter du 7 août 1916 au 48è RI, il rejoint son régiment sur la rive droite de la Meuse. L’ennemi allemand a fait un gros effort sur Fleury et l’ouvrage de Thiaumont. Le 48ème participe à ce champ de bataille du 11 au 30 août.

Dès le 9 septembre, le 48e est envoyé en Champagne devant Saint-Hilaire-le-Grand, à l’est d’Auberive. Il y resta jusqu’à la fin 1916.
Puis, du 18 janvier au 15 février, il séjourna au Camp de Mailly, où la 19e division se prépare aux efforts de 1917. Le 15 février, c’est le départ du Camp de Mailly pour le Nord. Le 48ème monte vers la Somme à la marche. En mars il est à Roye, Saint-Quentin, Buverchy, Ham, Aubigny. Puis les longues marches recommencent.  Le 15 avril, une grande bataille commence sur Craonne et le massif de Moronvillers. Le 48ème y fut dirigé et du 25 avril au 4 mai il mena plusieurs assauts du Mont-Cornillet.

Le 1er juillet, le 48ème passe au secteur des Éparges. Le 22 août 1917, jour anniversaire de ses premiers combats, le 48e quittait le secteur des Éparges pour être mis au repos dans la région de Bar-le-Duc.
Mais le canon tonnait violemment au nord de Verdun et   le 48ème allait être appelé sur les hauteurs de la cote 344 récemment arrachée aux Allemands. Dans la nuit du 11 au 12 septembre, il prend les premières lignes à la cote 344. Le régiment devait rester sur cette position, si disputée, jusqu’à la nuit du 29 au 30 septembre. L’ennemi ne s’était pas résigné à la perte de cette colline, d’où il avait dominé Verdun ; il voulait la reprendre et il préparait avec méthode la grosse attaque qu’il devait lancer dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre.

A cet effet, le 18 septembre, les Allemands soumettent le 48ème, qui était installé dans la tranchée de Trèves, à de violents bombardements de gaz asphyxiants. Victime de ces gaz, Ernest Pierre Landrein, rattaché au 155ème RI, est évacué sur l’hôpital 104 de Neufchâteau (Vosges) et y meurt le 4 décembre 1917 à 20 ans.

  • 5-LANDREIN Maurice

Il est né le 3 novembre 1881 à Scaër. Ses parents étaient Jean Louis Landrein et Louise Genic . Il était cultivateur. Il s’est marié à Bannalec le 7 janvier 1912 avec Perrine Le Sant. Ils ont eu deux enfants.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 1891. Il était Soldat au 173ème Régiment d’Infanterie.

En 1914, le 173ème RI participe notamment à la bataille de Dieuze (du 18 au 20 août), à la bataille de la Marne (du 6 au 12 septembre) et à plusieurs opérations dans la région de Monzéville, Esnes, Haucourt, Malancourt et Béthincourt. Le 29 décembre 1914, il participe à une attaque générale du 6e corps, qui a pour but de chasser les Allemands de la tranchée de Calonne.

En 1915, du 21 au 26 février, à côté des 106e, 132e d’infanterie et 25e B. C. P., il prend part à la fameuse attaque des Éparges. Il reste dans ce secteur jusqu’au 8 mai. De juin à août, il occupe le secteur de Saint-Thomas, Vienne-le-Château. Pendant cette période, le régiment tient tête aux violentes attaques lancées par les Allemands dans et à l’ouest du bois de la Gruerie (juin et juillet). Puis après le 15 août, il est dans la région de Villers-Cotterets, puis il vient s’installer dans les bois de Beaumais (sud-est de Craonne) où il travaille à la construction des parallèles de départ qu’il occupera lors du déclenchement de l’offensive de l’armée française en septembre 1915. Du 21 octobre au 21 novembre il occupe les tranchées, au sud-est de la Pompelle.

Après un repos de quelques jours, embarqué en gare d’Épernay, le 173ème débarque à Saint-Hilaire-au-Temple et vient occuper en Champagne, à partir du 2 décembre, le secteur dit de « La Courtine », situé entre la Butte du Mesnil à l’est et le ravin de la Goutte à l’ouest. Jusqu’au 2 mai 1916, le régiment ne participera à aucune attaque et n’en subira aucune de la part de l’ennemi. En revanche, il sera soumis quotidiennement à des bombardements, parfois assez violents, d’artillerie lourde ou de torpilles. C’est au cours de l’un d’eux que Maurice Landrein est grièvement touché et meurt des suites de ses blessures le 19 décembre 1915 à l’âge de 34 ans. Son décès est enregistré dans la commune de Le Mesnil-lès-Hurlus.

Il est inhumé dans la Nécropole nationale La Crouée, Tombe 8476, située dans la commune de Souain-Perthes-lès-Hurlus (Marne).

  • 6-LANDREIN Yves François Henri

Il est né le 7 mai 1895 à Bannalec. Ses parents étaient Yves Landrein et Marie Anne Rannou. Il était cultivateur.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement de Quimper était le 3902. Il était Soldat au 25ème Régiment d’Infanterie, dans la 10ème Compagnie.

En 1918, le 25ème RI est dans le secteur de Verdun. Le régiment cantonne au Faubourg Pavé, aux camps Behollf, de La Bouvière, de la Valtoline. Presque chaque nuit, camps et casernes sont bombardés (en particulier du 12 au 19 mars). Le 21 mars, le régiment arrive à la garde du bois des Caurières que les bombardements allemands ont transformé en chaos.  Les bombardements de l’artillerie ennemie de tous calibres continuent à faire rage, ne laissant aucun répit aux garnisons de première ligne. Le 2 avril, à 20 heures, sous un feu violent, l’ennemi attaque brusquement la 2ème compagnie du régiment.  Le corps à corps s’engage, combat disproportionné où les plus braves succombèrent. Une heure plus tard, la compagnie rétablissait elle-même sa ligne. Elle avait perdu, en trois jours de bombardements et de combats, la moitié de son effectif.

C’est sur ce théâtre d’opérations qu’Yves François Henri Landrein est grièvement blessé. Il est évacué à l’Ambulance 10/22 S.P. 144 de Bevaux-Baulieu (Meuse). Il meurt des suites de ses blessures (intoxication par des gaz) le 14 avril 1918 à l’âge de 22 ans.

Il a été inhumé dans la Nécropole nationale de Bevaux, tombe 1669.

Il est né le 19 avril 1897 à Saint-Pierre-et-Miquelon, fils naturel d’Emilie Larrondo. Il était célibataire et travaillait comme employé dans une administration.

Selon les informations militaires, il était « Engagé volontaire », classe 1915, son Matricule au recrutement à Saint-Pierre-et-Miquelon était le 629. Il était Sergent au 62ème Régiment d’Infanterie, dans la 12ème compagnie.

Les derniers feux de la bataille de Picardie à peine éteints, une nouvelle offensive allemande se déclenche dans les Flandres, dans la région d’Armentières, le 9 avril 1918. Elle sera courte mais violente. Dès la première journée, l’assaut allemand bouscule les troupes portugaises. Deux jours plus tard, la crête de Messines est débordée et, une nouvelle fois, des renforts sont envoyés sur le front britannique. Foch, nommé commandant en chef des forces alliées, le 14, fait affluer ses réserves.

La bataille fait rage jusqu’au début mai sur les monts de Flandres, essentiellement le Mont Kemmel sur lequel s’abattent des bombardements d’une extrême violence. Encore une fois, l’avance de Ludendorff est bloquée. Dunkerque, un instant menacé, se trouve maintenant hors de portée. Mais les Allemands ont avancé de près de 70 kilomètres en profondeur et sont à 80 kilomètres de Paris et à 60 de la mer. Mais le succès stratégique n’est pas au rendez-vous : Ludendorff n’a pu prendre Paris, ni même Amiens, et n’a pas réussi à couper en deux les armées alliées. Il conçoit alors un autre plan. Profitant des 80 divisions de réserve françaises qui ne sont pas encore engagées, il va porter son offensive contre l’armée française.

Le 27 mai, un ouragan de feu s’abat sur les lignes françaises du Chemin des Dames. Les Allemands franchissent les crêtes du Chemin des Dames, atteignant à 10 h l’Aisne à Soupir. A 20 h, ils parviennent sur la Vesle, à Bazoches, en repoussant devant eux la 6e armée du général Duchêne, désorganisée. Le 28 mai, la bataille se développe. L’ennemi, ayant progressé de 20 km, prend Fismes, la célèbre position, pourtant réputée inexpugnable. C’est là que Raoul Henri Alexandre Larrondo est tué à l’ennemi. Il avait 21 ans. Il a été décoré de la Croix de Guerre.

  • 8-LAURANS Vincent

Il est né le 8 mars 1896 à Bannalec. Ses parents étaient René Laurans et Marie Françoise Tallec. Il était cultivateur.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2847. Il était Soldat au 25ème Régiment d’Infanterie.

En 1918, le 25ème RI est dans le secteur de Verdun. Le régiment cantonne au Faubourg Pavé, aux camps Behollf, de La Bouvière, de la Valtoline. Presque chaque nuit, camps et casernes sont bombardés (en particulier du 12 au 19 mars). Le 21 mars, le régiment arrive à la garde du bois des Caurières que les bombardements allemands ont transformé en chaos.  Les bombardements de l’artillerie ennemie de tous calibres continuent à faire rage, ne laissant aucun répit aux garnisons de première ligne. Le 2 avril, à 20 heures, sous un feu violent, l’ennemi attaque brusquement la 2ème compagnie du régiment.  Le corps à corps s’engage, combat disproportionné où les plus braves succombèrent. Une heure plus tard, la compagnie rétablissait elle-même sa ligne. Elle avait perdu, en trois jours de bombardements et de combats, la moitié de son effectif.

C’est sur ce théâtre d’opérations que Vincent Laurans est grièvement blessé. Il est évacué à l’Ambulance 10/22 S.P. 144 de Bevaux-Baulieu (Meuse). Il meurt des suites de ses blessures (intoxication par des gaz) le 16 avril 1918 à l’âge de 22 ans.

Citation du 7 mai 1918 « Grenadier voltigeur d’un dévouement et d’une bravoure remarquables. Pris sous un violent bombardement pas obus à gaz et très gravement intoxiqué n’a quitté son poste de combat que sur l’ordre formel de ses chefs donnant ainsi un bel exemple d’abnégation et d’énergie ».

Il été décoré de la Médaille militaire et Croix de guerre avec palme.

Il a été inhumé dans la Nécropole nationale Bevaux, Carré 8, rang 6, tombe 1659

  • 9-LAZ Yves François Marie

Il est né le né le 15 avril 1883 à Scaër. Il était le fils de Guillaume Laz et Marie Jeanne Cloarec. Il exerçait le métier de tailleur de pierres.

Selon les informations militaires, son matricule de recrutement à Quimper était le 3161. Mobilisé à partir de l’août 1914 au 62 Régiment d’Infanterie, il a été réformé n°2 par la commission de réforme de Quimper le 10 juilllet1915 pour tuberculose pulmonaire. Sa participation au service armé de son régiment n’est pas connue. Il est définitivement réformé à Lorient le 14 mars 1916. Il meurt à Bannalec le 27 février 1917 des suites de sa maladie imputable à l’Armée, il avait 33 ans.

  • 10-LE BAIL Guillaume Pierre Marie

Il est né le 23 mai 1895 à Bannalec. Ses parents étaient Guillaume Pierre et Marie Louise Le Beuze. Il était étudiant au moment de son incorporation.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3903 .Selon les Informations militaires, il était caporal au 48ème Régiment d’Infanterie.

Le 21 février 1916, les Allemands lancent une très violente attaque sur Verdun et les tranchées où sont tapies trois divisions françaises. Puis, l’infanterie allemande monte à l’assaut. Certains soldats sont équipés d’un lance-flammes. C’est la première fois qu’est employée cette arme terrible.

Le chef d’état-major allemand Erich von Falkenhayn veut de cette façon en finir avec une guerre de positions qui dure depuis la bataille de la Marne, dix-huit mois plus tôt. Il projette de « saigner l’armée française » par des bombardements intensifs.

Le 48ème RI est appelé dans le secteur du Mont des Allieux puis d’Avocourt dans la Meuse. Il y restera jusqu’à la fin avril 1916.

Le 6 avril, un détachement composé de la 8ème compagnie, d’une section de bombardiers, de travailleurs de la 11ème compagnie, de deux sections de mitrailleuses, du 88ème RI, reçut mission d’attaquer le bois carré d’Avocourt, en liaison avec le 59ème d’infanterie.

La 8ème compagnie du 48ème, avec la section de bombardiers, attaqua et enleva un poste solide, et s’accrocha à la lisière du bois et au boyau de l’ouvrage des Rieux où les violentes contre-attaques de l’ennemi ne purent la déloger, malgré les fortes pertes qu’elle avait subies.   

Une citation à l’ordre de l’armée fut décernée à la 8ème compagnie et à la section des bombardiers pour leur brillante conduite du 6 avril.

Guillaume Pierre Marie fut tué à l’ennemi le 6 avril 1916 lors de ces combats du bois carré d’Avocourt, il avait 20 ans.

  • 11-LE BAIL Jean Marie

Aucune donnée connue à ce jour

  • 12-LE BEUX Pierre Marie

Pierre Marie est né le 24 avril 1885 à Rosporden. Ses parents étaient Christophe Le Beux et Corentine Gallic. Il était agriculteur.  Il s’était marié le 12 janvier 1913 à Bannalec avec Marguerite Aline Geneviève Ligeour. Ils avaient un enfant.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement de Quimper était le 2872. Affecté au 2ème RIC le 24 février 1915, il est parti aux armées le 29 mai 1915. Il est ensuite passé successivement au 67ème RIC le 23octobre 1915 puis au 53ème RIC le 9 novembre 1915.

Il est mort le 7 novembre 1916 (31 ans) à hôpital mixte de Quimper des suites de maladie contractée en service.

  • 13-LE BIHAN Christophe Rene Pierre Mathurin

Il est né 2 août 1894 à Trébalay en Bannalec. Ses parents étaient René Louis Le Bihan et Marie Françoise Julienne Capitaine. Il exerçait le métier de briquetier.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Paris Seine 3e Bureau était le 4837. Il était Caporal au 360ème Régiment d’Infanterie.

Le 5 mai, le 360ème va occuper successivement Gérardmer, Gerbéval, Coinches, Le Moncel, Entre-Deux-Eaux dans les Vosges. Du 8 mai au 18 juin, le régiment, qui a relevé le 409ème  R. I. dans le C. R. GoutteMorel, occupe ce secteur. C’est à Wisembach que le 15 mai 1918 Christophe René Pierre Mathurin est tué à l’ennemi, à la cote 107. Il avait 23 ans.

Cité à l’ordre du Regt n°114 du 28 juillet 1917 « Très bon caporal, très courageux discipliné. Toujours volontaire pour les missions les plus périlleuses. A, pendant la période du 23 juin au 20 juillet 1917 rendu les meilleurs services pour l’organisation du secteur. Au front depuis le mois de novembre 1914 ».
Cité à ordre n°90 du RI du 1er juin1918 « Caporal d’une grande bravoure s’est proposé comme volontaire pour une patrouille périlleuse. A été grièvement blessé au moment ou il allait aborder un petit poste ennemi ».

Décoration : Croix de Guerre avec 2 étoiles de bronze du 28 juillet 1917 et du 1er juin 11918.

Il a été inhumé dans Nécropole nationale de Bertrimoutier (Vosges), tombe 88.

  • 14-LE BIHAN Louis

Il est né le 7 juillet 1898 à Bannalec. Ses parents étaient Louis et Hélène Brod. Il était cultivateur.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2390. Engagé volontaire, il était Soldat au 366ème Régiment d’Infanterie.

En réponse aux offensives allemandes du printemps 1918, conduites par Ludendorff, Foch décide de lancer une offensive générale tout au long de la ligne du front de l’Ouest, ceci afin de mener une guerre d’harcèlement et d’usure face à un ennemi épuisé moralement. Cette offensive est appelée offensive des 100 jours. Cette offensive regroupe en fait toute une série de batailles conduites du 8 août au 11 novembre 1918 connues sous les noms de : Troisième bataille de Picardie (8 août-14 septembre), poussée vers la ligne Hindenburg (29 août au 20 septembre), bataille de Champagne et d’Argonne (26 septembre au 15 octobre), bataille de l’Oise, de la Serre et de l’Aisne (29 septembre au 30 octobre), seconde bataille de Belgique (28 septembre au 11 novembre) et poussée vers la Meuse (5 au 11 novembre).

Le 366ème RI participe à la seconde bataille de Belgique. Il a pour mission de poursuivre l’ennemi allemand jusqu’en Belgique. Le 12 octobre, il gagne Poperinghe (Belgique), le 14 octobre, il atteint Pilken-Saint-Julien et le 16, il arrive à Roulers. Le 18 octobre, il est arrêté par de nombreuses mitrailleuses. Les pertes sont sérieuses. Le 19 octobre, le mouvement reprend et progresse vers les Cinq-Chênes-la Choix, Marckengen et enfin la Lys.

Les Allemands ont fait sauter tous les ponts de la Lys. Le 366ème est chargé de mettre en place des ponts et des passerelles de fortune. Très rapidement une passerelle et un pont bateaux sont installés permettant les premiers passages des armées françaises et alliées. Le 21 octobre, le 366ème est sur la rive est de la Lys. Malgré plusieurs contre-attaques allemandes, les têtes de ponts tiennent.

 Le 23 octobre, le Corps d’Armée doit agrandir la tête de pont. L’attaque reprend, le 366ème couvre le flanc droit du corps d’armée en pivotant autour de la presqu’île de Neerhoek tout en essuyant le tir de nombreuses mitrailleuses.

Le 24 octobre 1918, toujours dans le cadre de sa mission garder le flanc droit de la Division, le 366ème se dirige vers la voie ferrée de Courtrai à Deynze entre la station d’Olsène et le Ruisseau de Zambeck pour l’attaquer. Mais il est freiné par de violents bombardements de l’artillerie allemande. C’est en ce lieu que Louis Le Bihan est tué à l’ennemi. Il avait 20 ans. Son décès a été enregistré dans la commune d’Olsène (Belgique).

Cité à l’ordre d’armée du 8 août 1919 « S’est vaillamment conduit le 14 juillet 1918 lors de l’exécution d’un coup de main ou grâce à son énergie et à son mépris du danger il a contribué à la capture de nombreux prisonniers en faisant preuve d’un entrain et d’une intrépidité remarquables ».
Il a reçu deux décorations militaires : une Croix de guerre étoile de vermeil et une étoile de bronze.

  • 15-LE BIHAN Louis Charles

Il est né le 10 août 1883 à Bannalec. Ses parents étaient Charles Le Bihan et Marie Anne Derout. Il s’est marié à Kernével le 9 novembre 1909 avec Marie Renée Flecher. Ils eurent 4 enfants.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement de Quimper était le 3184. Il a servi notamment au 262ème RI et est passé au 2ème Régiment de Marche de Tirailleurs Marocains le 27 février 1918 où il était Caporal.

L’histoire du 2ème régiment de tirailleurs marocains commence le1er février 1918, à la création aux armées du 2e régiment de marche de tirailleurs marocains.

Concentré à partir du 9 février 1918 dans la région de Châlons-sur-Marne, le 2e RMTM effectue sa montée en puissance dans ce secteur puis vers Sainte-Menehould. Le régiment est alors engagé du 16 avril au 18 juillet 1918 en Champagne, où il tient successivement deux secteurs.

Le 2e RMTM est ensuite en Lorraine du 19 juillet au 9 août 1918, dans la région de Pont-à-Mousson. C’est durant cette période qu’il est affecté à la 2e division marocaine.
Le régiment vient ensuite en Picardie du 10 août au 18 septembre 1918 ; il est engagé du 19 au 21 août dans la 2ème Bataille de Noyon, dans le secteur Nampcel, Camelin ; il est cité à l’ordre de l’armée. Il participe ensuite à la poussée vers la ligne Hindenburg, du 30 août au 1er septembre, dans le secteur de Crécy-au-Mont.

Le 2ème   RMTM est en Champagne, Ardennes du 19 septembre au 29 octobre 1918. Il est engagé dans la bataille de Somme-Py, du 25 au 29 septembre, dans le secteur de Grateuil. Puis, il est engagé dans l’exploitation en direction de Vouziers, du 17 au 19 octobre, au nord-est d’Olizy.
Ramené progressivement sur l’arrière, le 2ème RMTM est envoyé en Franche-Comté du 30 octobre au 11 novembre 1918. Il est dans la région de Réchésy au moment de l’Armistice.

Après l’Armistice, le 2ème MTM vient stationner en Alsace, successivement à Huningue, à Mulhouse, à Thann et dans la région de Bourbach-le-Bas.

C’est en Alsace, à l’hôpital Modenhein (à Illzach quartier de Mulhouse, Haut-Rhin), que Louis Charles Le Bihan meurt le 15 décembre 1918 des suites de maladie contractée en service, il avait 35 ans.

Il a été inhumé à la Nécropole nationale de Cernay (Haut-Rhin) , tombe 1077.

  • 16-LE BRAS Allain Pierre Corentin

Il est né le 7 août 1897 à Quimperlé. Ses parents étaient Antoine Le Bras et Anne Belleguic. Il était étudiant à Paris au moment de sa mobilisation.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 2695. Quand il est incorporé le 7 janvier 1916 au 71ème Régiment d’Infanterie (où il reste jusqu’au 23 janvier 1917), il rejoint son régiment au repos à Sainte-Menehould (Caserne Valmy).

Le 21 février 1916, le 71ème quitte Sainte-Menehould et prend la direction de Verdun. Le 22, le régiment occupe le bois de Récicourt, prêt à se porter dans la direction d’Avocourt. Dans la soirée, le 71ème relève le 91ème d’infanterie dans le secteur Sud-Ouest d’Avocourt, le 1er bataillon en première ligne, le 3ème dans les ouvrages, le 2ème en réserve. Le régiment éprouve pendant les premiers jours de nombreuses pertes du fait des bombardements très violents déclenchés jour et nuit par les Allemands. Il ne se produit pas d’attaque d’infanterie et le secteur devient plus calme au mois de mars et d’avril.

A la fin du mois de mai et jusqu’au 21 juillet, le 71ème occupe le secteur du Mort-Homme (Verdun). Le Mort-Homme (295 m) est séparé par un collet d’un plateau se terminant en pente douce vers Cumiéres et Chattancourt. Les lieux de combats ont été le Bois Bouchet, le nord de Chattancourt, le Bois Bourru.

Du 8 au 30 août, le régiment est à Thiaumont et à Froideterre à Verdun. Du 9 septembre au 5 janvier 1917, il se bat en Champagne (bois 107, saillant des Abatis).

Allain Pierre Corentin Le Bras est affecté le 24 janvier 1917 au 6ème RI qui est à Verdun depuis le 20 mai 1916 et y restera jusqu’au 25 août 1917.

Début février 1917, le 6ème prend le front de Bezonvaux – Bois des Caurières et, alternant avec le 12ème R. I., il va tenir là pendant cinq mois avec un seul intermède d’un mois (mai) dans la région Fort de Vaux, Village de Vaux-Hardaumont. C’est la vie de secteur, mais de secteur actif, où les attaques locales sont fréquentes, où, au début, tout est à créer : tranchées, boyaux, réseaux, abris.., il faut maintenant tout réorganiser. Mais les Allemands entendent bien paralyser les travaux du 6ème. Leur artillerie s’y emploie énergiquement, leurs minenwerfer légers lancent à profusion des projectiles meurtriers sur les troupes du régiment. C’est d’abord sur la  région de Bezonvaux que cette activité se manifeste. Les 24, 25 et 26, des reconnaissances allemandes tentent, en vain, de pénétrer durant la nuit dans le village de Bezonvaux.

Le mois de mars est un peu plus calme. Aussi les travaux sont-ils vigoureusement poussés : les lignes avancées, les tranchées de résistance, les réseaux s’organisent, les boyaux commencent à permettre la circulation à couvert.

En avril, l’activité de l’ennemi s’accroit de nouveau ; le 6, le 1er Bataillon repousse au bois des Caurières un coup de main, le 15, au cours d’une relève, des fractions du 3ème Bataillon contribuent, avec le 12ème RI, à repousser une nouvelle tentative.

Le 3 juin, dans la région d’Hardaumont, le 2ème Bataillon du 6ème arrête net, par ses feux, une tentative allemande d’aborder les lignes du régiment après une préparation d’une heure par obus de tous calibres, et qui laisse des morts sur le terrain. A partir du 12 Juin, les Bataillons du 6ème occupent de nouveau le bois des Caurières et s’étendent jusqu’à la ferme des Chambrettes. Les bombardements sont fréquents et violents, souvent ils comprennent des projectiles à gaz asphyxiants. Dans la nuit du 20 au 21 Juin, des patrouilles du 3ème Bataillon, qui protègent des soldats du génie, livrent un combat acharné, qui va jusqu’au corps à corps à des groupes d’Allemands très supérieurs en nombre Elles subissent des pertes, mais parviennent à se décrocher, leur mission de protection remplie, sans laisser un seul homme aux mains de l’ennemi. Le 25 juin, après cinq mois d’efforts et d’endurance, le régiment, relevé par le 411ème, quitte le bois des Caurières.

Pour son courage remarquable pendant ces combats Allain Pierre Corentin Le Bras recevra une citation à l’ordre du régiment n° 407 « Le 11 juin1918 chargé d’assurer la liaison avec une unité voisine fortement engagée, s’est porté en avant sous un feu violent de bombes et de mitrailleuses et a rempli entièrement sa mission ».

Allain Pierre Corentin Le Bras est alors affecté, en renfort, au 93ème RI en cours de reconstitution après avoir été en très grande partie décimé dans la défense, du 27 au 31 mai 1918, du plateau du Chemin des Dames que les Allemands vont conquérir.

Le 93ème, reconstitué, est envoyé dans les Vosges jusqu’en août 1918. Pendant toute la période d’occupation, les coups de main, de part et d’autre, se succédèrent sans interruption et causèrent au 93ème des pertes assez sérieuses. L’artillerie de tranchée ennemie, très dense, bouleversait constamment les groupes de combat du régiment.  C’est dans ce secteur que Allain Pierre Corentin Le Bras, blessé, est évacué le 22 août (il reviendra au front le 29 septembre).

Dans la nuit du 3 au 4 septembre le 93ème est transporté dans la région de Vitry le François où il prend part à l’offensive de Champagne, emporte le 4 octobre la position ennemie du ruisseau de la Py et poursuit l’ennemi jusqu’au 7 octobre.

Après une courte période de repos, le 93ème reprend, le 14 octobre, la poursuite des Allemands en pleine retraite. Le 17 octobre, Allain Pierre Corentin Le Bras participe à un coup de mains à la lisière de Grougis qui lui vaudra une nouvelle citation à l’ordre du Régiment, la n°450 du 14 novembre 1918 : « Grenadier lanceur remarquable de bravoure, s’est porté à l’attaque de nids de mitrailleuses avec le plus beau sang-froid entrainant ses camarades par son exemple. Le 17 octobre (1918) volontaire pour une patrouille aux lisières de Grougis, s’est acquitté de sa mission avec beaucoup d’initiative, a donné toute satisfaction. »

Le 19 octobre, dans la nuit, le 1er bataillon et deux compagnies du 3ème bataillon occupent le secteur compris entre Biermes et Thugny sur la rive gauche du canal des Ardennes. Tous les ponts sur l’Aisne et sur le canal ont été détruits par l’ennemi qui tient solidement les rives nord.

Le 25 octobre, une compagnie du 2ème bataillon tente, mais sans succès, de passer le canal, au moyen de passerelles lancées par le génie. Le 26, un détachement formé avec des éléments du 1° bataillon, parvient à franchir le canal.

A partir du 27 octobre et jusqu’au 4 novembre, l’artillerie allemande bombarde, sans arrêt, les premières lignes du 6ème avec des obus toxiques. Ses pertes sont sérieuses par suite d’intoxications. L’ennemi s’acharne à tenir la rive droite de l’Aisne et par ses tirs incessants de mitrailleuses, rend tout lancement de passerelles impossible.

Le 5 novembre, le 2ème bataillon reçoit l’ordre de passer l’Aisne et de prendre position sur les hauteurs au nord de cette rivière. A la nuit, des passerelles sont mises en place par une compagnie du génie sous la protection des compagnies du 3ème bataillon qui tiennent le secteur. Les mitrailleuses ennemies ont été réduites au silence et le passage de l’Aisne a pu s’effectuer avant le jour. C’est un tour de force. Le 6 novembre, à 9 heures, le 2ème bataillon avait atteint ses objectifs.  La marche en avant peut reprendre. L’avant-garde du 1er bataillon arrive devant Mézières le 9 novembre.

Les Allemands capitulent. Le 11 novembre 1918, à Rethondes, est signé l’armistice qui marque la fin des combats de la Première Guerre mondiale, la victoire des Alliés et la défaite de l’Allemagne.

En France, la démobilisation est lente et partielle car le gouvernement a fait le choix du retour par classe d’âge pour ramener les soldats du front ouest. Le vaste mouvement qui reconduit 5 millions d’hommes à la vie civile connaît ainsi deux phases : de novembre 1918 à avril 1919 puis de juillet 1919 à septembre 1919 (les jeunes classes 1918 et 1919 ne sont libérées qu’en mai 1920 et mars 1921). C’est pourquoi, Allain Pierre Corentin Le Bras est envoyé en congé illimité de démobilisation le 1er octobre 1919. Il vient s’installer à Bannalec, village de Kerlagadic, où il décède le 26 février 1921 des suites de maladie, il avait 23 ans.

17-LE BRIGANT Albert Nicolas

Il est né le 11 juin 1880 à Plouégat-Moysan. Ses parents étaient Yves Marie Le Brigant et Marie Anne Tilly. Il s’est marié à St Thégonnec le 18 août 1910 avec Virginie Marie Scarabin .
Il a été professeur à l’école primaire supérieure de Lorient.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Lorient était le 599. Il était Adjudant au 62ème Régiment d’Infanterie.

Le 25 septembre, le 62ème R.I. prend part à l’offensive de Champagne. Il est encadré, à droite par le 118e R.I., à gauche par le 116e R.I.  Il reçoit la mission d’enlever les très fortes positions allemandes constituées :  1. Par les lignes de tranchées au nord de Perthes-les-Hurlus ; 2. Par le village de Tahure ; 3. Par la butte de Tahure (cote 192 nord-ouest de Tahure).

L’attaque commence à 9h15. A 11 h 15, la route Tahure-Souain, aux sources de la Dormoise, est atteinte. Trois compagnies franchissent cette route, puis celle de Tahure Somme-Py, et abordent avec leurs patrouilles les pentes sud de la butte de Tahure. Pendant cette partie de l’attaque, malgré ses pertes, surtout en cadres, le régiment a réalisé une avance de plus de 4 kilomètres.

A la tombée de la nuit, l’ordre est donné au 62ème de se replier sur la crête au nord-ouest du bois des Canons et d’occuper le bois triangulaire sur la route Perthes-Tahure à hauteur de la cote 170. 

C’est dans ce secteur que Albert Nicolas Le Brigant est tué à l’ennemi le 25 septembre 1915, première journée de la bataille de Champagne, il avait 35 ans. Son décès a été enregistré dans la commune de Tahure.
Quatre autres Bannalécois sont morts ce même jour à cette bataille, Guillaume Allain, Christophe Jean Marie Le Gall, Yves Christophe Peron, Mathurin Barthelemy Tanguy.

18-LE BRIS Thomas René François

Il est né le 2 juin 1897 à Bannalec. Ses parents étaient Thomas Jean Le Bris et Renée Ollivier. Il était Célibataire et cultivateur au moment de l’incorporation.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2696. Il était Soldat au 71ème R.I. Régiment d’Infanterie.

Le 71ème RI va participer à plusieurs étapes de la « Grande Bataille » du 21 mars au 11 novembre 1918 qui vont mener à la victoire finale.  Une de ces étapes conduit le 71ème dans le secteur d’Autrèches (du 17 juin au 15 juillet).

Fin mai 1918, les troupes du Kaiser étaient passées à l’offensive. Rapidement, celle-ci les ramène dans les hameaux d’Autrêches dès le 1er juin. Le hameau d’Hautebraye est pris cette fois-ci et des combats de rues ont lieu. Diverses actions permettent de contrer l’avance allemande. Par une série d’attaques menée durant le mois de juin, la ligne de résistance se fixe approximativement sur les anciennes tranchées de la période 1914-1917.

Le 17 juin 1918, le 3ème bataillon du 77ème RI se porte aux environs de Sacy en soutien du 70ème et du 48ème qui attaquent le village d’Hautebraye et la position allemande à l’Ouest d’Autrêches. C’est dans ce combat que Thomas René François Le Bris est grièvement touché. Evacué sur l’ambulance 8/6 S.P.180 de Royalieu à Compiègne, il meurt de ses blessures le jour même à 21 ans.

Son frère Yves René Le Bris avait disparu le 25 septembre 1915, le premier jour de la Grande Offensive de 1915.

  • 19-LE BRIS Yves René

Il est né le 11 octobre 1894 à Botlan en Bannalec. Ses parents étaient Thomas Jean Le Bris, cultivateur, et Renée Ollivier. Il était cultivateur.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3611. Il était Marsouin au 3ème Régiment d’Infanterie Coloniale

Le 12 septembre 1915, la totalité du 77ème RI est dans les tranchées de Ville-sur-Tourbe. Le régiment se prépare pour la grande offensive du 25 septembre.

La deuxième offensive française de Champagne et la troisième offensive d’Artois de l’automne 1915 font partie des grandes batailles de la Première Guerre mondiale. Après les offensives de printemps, le haut commandement français était pressé d’agir, notamment en raison de la situation militaire (soulager l’allié russe) et des pressions politiques. Dès l’été 1915, il prépara une nouvelle offensive, dont le déclenchement eût lieu le 25 septembre 1915.

Les tirs de préparation de l’artillerie française débutèrent le 22 septembre à 7 heures du matin et se prolongèrent jusqu’au déclenchement de l’offensive. Mais l’artillerie n’a pas pu jouer le rôle prévu. Sa préparation d’artillerie (4 à 5 jours) fut encore été trop longue, annulant l’effet de surprise. Après le déclenchement de l’offensive, l’artillerie n’a pas réussi à détruire intégralement les positions allemandes et à appuyer la progression de l’infanterie. En Artois comme en Champagne, les bataillons britanniques et/ou français butèrent sur des poches de résistance allemandes autour de positions demeurées intactes. De plus les Allemands transférèrent rapidement des renforts alors que les réserves françaises, massées dans les lignes de départ, étaient immobilisées dans les boyaux.

La rapide détérioration des liaisons interarmes et la dégradation du climat dès le 25 septembre compromirent l’action de l’artillerie. Ses objectifs étaient hors de portée. Les conséquences furent terribles. L’élan des vagues d’assaut se brisa sur les redoutables secondes positions, demeurées intactes, et elles s’exposèrent aux contre-attaques allemandes. Enfin, les renforts français continuèrent de s’entasser dans les tranchées de départ, où ils étaient exposés aux feux de l’artillerie allemande mais aussi de l’artillerie française. Toutefois, le général Joffre ne suspendit pas l’offensive immédiatement et ordonna d’y consacrer tous les moyens disponibles. (Le 30 septembre, Joffre décida d’arrêter l’offensive en Champagne, dont l’échec était désormais patent : Les Français n’ont fait reculer le front que de 4 kilomètres et avec près de 28.000 tués et disparus et 100.000 blessés, les pertes humaines furent terriblement élevées.

Le 25 septembre 1915 le 77ème RI est pris dans cette tourmente. Malgré tout, il maintient ses positions dans les tranchées de La Justice et du petit bois de l’oreille mais aux prix de pertes considérables parmi lesquelles Yves René Le Bris porté disparu ce jour-là, il avait 20 ans. Sa mort a été enregistrée dans la commune de Ville-sur-Tourbe (Marne). Son frère Thomas René François trouvera la mort le 17 juin 1918.

  • 20-LE CORDONNER Ernest Charles Joseph

Il est né le 31 août 1893 au hameau de Kerlosquet à Bannalec. Ses parents étaient  Louis Le Cordonner et Marie Jeanne Cochennec. Il était cultivateur.

Selon les Informations militaires, il avait été Incorporé pour son service militaire en novembre 1913 au 28e régiment d’artillerie de Vannes. Il a été nommé canonnier servant le 5 juin 1915 au moment de son recrutement à Quimper le 5 juin 1915 (matricule 3881) au 28ème Régiment d’Artillerie de Campagne.

Après la contre-offensive franco-britannique de septembre 1914 sur la Marne et l’échec des manœuvres de débordement de la « Course à la Mer », la guerre de mouvement disparaît sur le front ouest. Pour se protéger du feu de l’artillerie, les belligérants s’enterrent. C’est le début de la guerre de position.

Au cours de l’hiver 1915, le général Joffre lance, en Champagne différents assauts qui se brisent contre les tranchées allemandes. Ces opérations de « grignotage », localisées notamment dans les secteurs de Souain, de Perthes, de Beauséjour et de Massiges, sont particulièrement meurtrières. Sans résultat, le front reste figé.

Au cours de l’été, pour rompre le front et soutenir les Russes en difficulté sur le front oriental, Joffre décide de mener une nouvelle offensive. L’effort principal, appuyé par une autre action en Artois, se déploie dans la grande plaine aride et crayeuse de la Champagne pouilleuse. Long de 25 km, le front s’étend entre Aubérive et Ville-sur-Tourbe. En face, les Allemands sont installés dans de solides tranchées. Plus en retrait, située à contre-pente se trouve une seconde position dissimulée des observations aériennes et hors de portée de l’artillerie.

Cette offensive sera déclenchée le 25 septembre 1915. Ernest Charles Joseph n’y participera pas avec son régiment, le 28ème RAC, car il est tué à l’ennemi dans le petit village de Somme-Tourbe le 17 septembre 1915 à l’âge de 22 ans.

Il a été inhumé dans la Nécropole nationale Le Pont du Marson (Tombe 6358) située sur la commune de Minaucourt-le-Mesnil-lès-Hurlus (Marne).

  • 21-LE COTONNEC Jean Marie Joseph

Il est né le 31 juillet 1892 à Bannalec. Ses parents étaient Yves Le Cotonnec et Marie Louise Rigardin. Il était terrassier.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 1602. Il était Caporal au Régiment d’Infanterie Coloniale

La Première Guerre mondiale ne s’est pas achevée le 11 novembre 1918. L’armistice a mis fin aux combats, mais les soubresauts du conflit ont continué d’agiter toute l’Europe, depuis la Russie en pleine révolution jusqu’à l’Empire ottoman en déréliction. Pour les alliés, vainqueurs de la guerre, « construire la paix » supposait aussi faire face au plus dangereux des défis : la menace bolchévique qui risquait d’embraser toute l’Europe.

À la fin de la Première Guerre mondiale, les Alliés entreprirent de redessiner les frontières ; chaque pays fit l’objet de négociations et de traités séparés. L’Allemagne le 28 juin 1919 à Versailles, l’Autriche le 10 septembre à Saint-Germain-en-Laye, la Bulgarie à Neuilly le 27 novembre, la Hongrie le 4 juin 1920 au Trianon (qui se verra démembrée de 9 000 km².

La situation politique de la Hongrie n’est pas des plus simples. Après les armistices de l’automne 1918, la situation reste indécise pendant de longs mois sur les terres de l’ancienne Double Monarchie austro-hongroise. Une bonne partie du territoire du royaume de Hongrie tombe sous la coupe des puissances alliées et le territoire national est progressivement démembré. Par ailleurs de fortes émeutes à Budapest en 1918 obligent le roi de Hongrie Charles IV à confier le pouvoir au comte Karolyi qui devient président de la nouvelle république instituée le 16 novembre 1918.

En Slovaquie, l’armée hongroise tente d’entraver la constitution de l’État tchécoslovaque naissant. Dans les Carpates, elle est contrainte, en décembre 1918, de se retirer devant la progression des troupes roumaines. Les Alliés soutiennent les puissances voisines de la Hongrie et font ainsi parvenir le 20 mars 1919 aux dirigeants magyars un ultimatum exigeant un recul supplémentaire des troupes hongroises. Cela provoque une crise politique sévère, et le gouvernement Carolyi démissionne le 22 mars 1919 notamment à cause des pertes de territoire prévues dans le futur traité.

La république hongroise des Conseils créée par le parti communiste qui s’est allié avec le parti socialiste est alors proclamée. Elle va durer un peu plus de quatre mois, jusqu’au 1er août 1919.

C’est également une période fortement troublée puisque ce nouveau gouvernement entre en lutte avec les Roumains et les Tchèques qui occupent les territoires enlevés par les Alliés. Et c’est dans ce climat difficile que sont envoyées des troupes françaises à Arad afin de maintenir le calme.

L’avènement de la république des conseils suscite la constitution d’une coalition antibolchevique tchéco-roumano-serbe, soutenue par la France et le Royaume-Uni. Tous soutiennent le gouvernement contre-révolutionnaire de Szeged, créé fin mai 1919 et bientôt placé sous l’autorité de l’amiral Miklós Horthy.

Le 1er RIC qui avait rejoint l’armée d’Orient en 1916 et s’était engagé dans la guerre des Balkans (1915 – 1918) va participer à cette guerre contre le gouvernement communiste hongrois qui va durer du 15 avril au 31 août 1919. C’est au cours de celle-ci que Jean Marie Joseph Le Cotonnec va mourir à Arad le 5 mai 1915 à 22 ans.

  • 22-LE DOEUFF C

Aucune donnée connue à ce jour

  • 23-LE DOEUFF Christophe François

Il est né le 4 mars 1882 à Bannalec. Ses parents étaient René Le Doeuff et Marie Renée Harnay. Cultivateur, il s’est marié le 7 novembre 1909 à St Thurien avec Marie Anne Guillamet. Ils ont eu 2 enfants.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 3230.

Mobilisé le 21août 1914 au 118ème Régiment d’Infanterie, il participe aux batailles de Maissin  (22 août 1914 en Belgique), Chaumont-Saint-Quentin (27-28 août 1914, dans la Meuse), Lenharrée ( 7-8 septembre 1914, dans la Marne), La Boisselle (17 décembre 1914, 28 juillet 1915 dans la Somme), Tahure ( 25 septembre 1915, en Champagne), La Brosse-A-Dents (8 octobre 1915 en Champagne), Verdun (ferme de Thiaumont, mars – avril 1916).
Il passe au 262ème RI le 15juin 1916.

Le 27 août 1916, le 262ème RI est positionné dans le secteur entre Estrées et le bois du Satyre, face à Déniécourt. Le 4e bataillon est en ligne. Le 6e en soutien au bois du Satyre. Le 5e a ses compagnies réparties entre les lignes conquises, la Baraquette et Harbonnières. Le régiment doit attaquer le 28. Mais le mauvais temps ne le permet pas. L’ennemi bombarde furieusement ses positions.

 Le 31 août 1916, le 4e bataillon, en liaison à droite avec un bataillon du 219ème, à gauche une compagnie du 265ème, doit s’emparer des tranchées du Pirate et du Pantin. A 18 heures, les vagues sortent et progressent malgré le feu des mitrailleuses. Mais le 219ème ne peut pas atteindre son objectif. Quelques éléments du 262ème refluent. L’attaque reprend à 19 h.20. Elle échoue, la presque totalité des assaillants devant revenir au point de départ. Cette opération a coûté au 262ème 200 hommes parmi lesquels Christophe François Le Doeuff, disparu (34 ans), qui sera cité à l’ordre du régiment n° 141 du 08-07-1916 : « Excellent sujet, patrouilleur plein de cran, a chargé brillamment à l’assaut des tranchées allemandes et a fourni un effort considérable dans la réorganisation des tranchées conquises par la campagne ». Il sera décoré de la Croix de guerre.

  • 24-LE DOEUFF Hyacinthe Joseph Marie

Il est né le 27 avril 1884 au hameau de Pont Saint-Lucas à Bannalec. Ses parents étaient François Le Doeuff et Marie Doeuff. Il s’est marié à Marie Véronique Kervean le 9 janvier 1910 à Bannalec. Ils ont eu deux enfants. Il était cultivateur.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3902. Il était Soldat au 65ème Régiment d’Infanterie.

En juillet 1915, le 65ème RI est dirigé vers la Champagne. Il occupe d’abord le secteur de Mesnil-Les-Hurlus. Le village du Mesnil-les-Hurlus qui s’étendait sur 1 137 hectares dont 1 073 hectares de terres labourables, comptait 97 habitants au recensement de 1911. A partir de septembre 1915, des combats très intenses ont été livrés sur le territoire de ce village. La Butte du Mesnil, avec son système de tranchées et son tunnel de 30 mètres de profondeur, n’a pu être reconquise par les troupes françaises qu’en septembre 1918.

Dans le cadre de l’offensive Joffre de septembre 1915, le 65ème se lance à l’attaque des positions allemandes le 25, mais les mitrailleuses ennemies font rage, décimant les compagnies, dont certaines sont en quelques minutes réduites à quelques hommes. Hyacinthe Joseph Marie Le Doeuff est gravement atteint. Il est évacué sur l’une des deux ambulances de Croix-Champagne (la 12/20 ou la 5/11) où il meurt des suites de ses blessures le 2 octobre 1915 à l’âge de 31 ans. Il a été inhumé dans la Nécropole nationale de St Jean sur Tourbe (Marne), tombe 1086

  • 25-LE DOEUFF J

Aucune donnée connue à ce jour

  • 26-LE DOEUFF Jean Louis

Il est né le 6 avril 1892 à Loge Louan en Bannalec. Ses parents étaient Louis Le Doeuff, cultivateur, Marie Anne Burel. Il était cultivateur.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 1548. Il était Soldat au 67ème   Régiment d’Infanterie.

Le 31 juillet 1914, le 67ème RI est débarqué dans la région d’Hattonchâtel, où les éléments de la division sont concentrés sur les Hauts-de-Meuse et préparent des lignes de défense. Le régiment prend part aux travaux. C’est dans cette contrée qu’il va commencer la campagne ; il y restera jusqu’en août 1915.

Le 21 août il marche dans la direction du Nord ; le 22 il se heurte à l’ennemi à Cons-la-Grandville Il participe à de violents combats dans la région Beuveilles – Longuyon, pendant les journées des 23, 24 et 25. Puis, dans le cadre de la retraite de La Marne, il est chargé de couvrir le repli du 6e corps d’armée. Il franchit la Meuse à Cosenvoye et prend position dans le bois de Brieulles-Vilesnes, où il travaille à l’amélioration des travaux de défense jusqu’au 31 août.

Les 1ers et 2 septembre, le 67e R. I. se bat dans la région de Septserges et de Montfaucon. Le 3, le mouvement en arrière continue, mais sans combat, jusqu’au 6. Le régiment se trouve alors dans la région de Beauzée, où un combat violent est livré au cours duquel les pertes sont élevées. Le 7, il doit continuer son mouvement en arrière et s’arrête sur la ligne Marats-la-Grande, Érize-la-Petite, Érize-la Grande.  C’est dans ce secteur que Jean-Louis Le Doeuff est grièvement blessé. Il est transporté par un train d’évacuation à l’hôpital de l’aciérie ARBED de Dudelange au Luxembourg.

Cet hôpital   avait ouvert ses portes en 1884 en tant que petite infirmerie de 8 lits pour les travailleurs malades et blessés de l’aciérie. En 1901, l’hôpital comptait déjà 42 lits. Lorsqu’Émile et Aline Mayrisch, patrons et industriels, signèrent officiellement l’acte constitutif de la Croix-Rouge luxembourgeoise en août 1914, l’hôpital et ses 96 lits disponibles accueillirent les soldats blessés des deux camps belligérants. C’est dans cet établissement que Jean-Louis Le Doeuff meurt des suites de ses blessures le 23 septembre 1914 à l’âge de 22 ans.

  • 27-LE DU François

Il est né le 12 janvier 1895 à Bannalec. Ses parents étaient Pierre Le Du et Anne Masse. Il était cultivateur.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3908. Il était Caporal au 70ème Régiment d’Infanterie.

L’offensive allemande, pour s’emparer de Verdun, est déclenchée en février 1916. Le 25 février, le 70ème RI est dans le bois de Récicourt.

Début mars, les combats ont lieu sur les deux collines du Mort-Homme aux altitudes de 295 et 265 mètres. Cette position sert de point d’observation pour les troupes françaises et guide les tirs d’artillerie. La prise du Mort-Homme permettrait aux Allemands d’attaquer les bois Bourrus où l’artillerie française est concentrée. Les batteries de la rive gauche entravent considérablement la progression allemande sur la rive droite. Pour continuer à avancer à un rythme satisfaisant, les Allemands n’ont d’autre choix que de neutraliser ces batteries.

Les Français opposeront une résistance héroïque sous un déluge de feu. Parmi eux, ceux du 70ème chargés, le 14 mars, de la défense de la côte 264 et qui y subissent un très violent bombardement causant des pertes sévères. Le caporal François Le Du y perd la vie. Son décès sera enregistré dans la commune de Marre dans la Meuse. Il avait 21 ans. 10000 poilus sont morts dans ce secteur.

  • 28-LE DÛ Martial Louis François

Il est né le 14 novembre 1897 à Bannalec.Il était le fils de François Le Dû et Marie Anne Le Doeuff. Il était cultivateur.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2699. Il était Soldat d’abord au 48ème RI avec lequel il était en campagne à partir du 3 septembre 1916 puis est passé au 154ème Régiment d’Infanterie.

Les offensives allemandes du printemps 1918 avaient permis la réalisation d’une large percée au sein des lignes alliées. Mais à partir du mois de juillet 1918, les attaques allemandes s’enlisent et les alliées remportent la « seconde bataille de la Marne » (18 juillet 1918) permettant de sauvegarder Paris. Au début du mois d’août, les conditions d’une large contre-offensive alliée sont désormais mises en place : affaiblie par ses nombreuses pertes et ses récents revers, l’armée allemande commence à battre en retraite tandis que les Alliés peuvent désormais compter sur de nouveaux armements produits en grand nombre (chars) et sur une participation désormais effective des soldats américains aux combats.

Le 8 août 1918, l’armée alliée engage une importante contre-offensive en Picardie, au niveau de la Somme, entre Amiens et Saint-Quentin. Les Britanniques attaquent au centre et au nord, les Français au Sud. Une énorme force blindée de 530 chars britanniques et 70 chars français est engagée dans la bataille aux côtés de l’infanterie. Pour la première fois, les Alliés combinent une attaque aérienne (les avions de la RAF mitraillent les tranchées ennemies) avec une offensive terrestre menée par les chars puis l’infanterie. Avant la fin de la journée, tous les bataillons ont atteint les positions qui leur avaient été données : le front a reculé de plus de 10 kilomètres et les unités françaises et britanniques ont pu réaliser leur jonction. Les pertes allemandes s’élèvent en une seule journée à 27 000 victimes et 16 000 prisonniers. En quatre jours seulement, l’essentiel de l’ancien champ de bataille de la Somme est repris.

Du 10 au 17 août 1918 le 154ème RI est dans le secteur de Lataule au bois des Loges.

Le 11 août, à 4h20, il sort des tranchées et se lance à l’attaque du château et du village de Lataule. le 2ème bataillon enlève le château et la partie est du village ainsi que la lisière ouest du bois de Lataule. En liaison avec lui, le 1er bataillon s’empare du bois en Couteau. Continuant sa marche malgré le barrage ennemi, les lignes du 154ème viennent ensuite s’établir sur le deuxième objectif : la route Méry — Ressons. Ensuite, le régiment pousse de l’avant. Il rencontre sur la position Cuvilly — bois de Séchelles, et notamment à la tranchée du Pardon, une vigoureuse résistance ennemie dont il finit par venir à bout. Il s’empare du bois de Séchelles. A 14 h.15, le régiment arrive sur son quatrième objectif : lisière nord de Biermont — bois de Gueule. A 18h30, il se porte sur son cinquième objectif :  La Marlière. Le 2ème bataillon atteint La Marlière par la gauche, tandis que le 3ème, débordant la défense par la droite, oblige l’ennemi à la retraite.Malgré Seize heures de combat ininterrompu, le 11 août a été un véritable succès pour le 154ème : l’ennemi bousculé sur une profondeur de 12 kilomètres, plus d’une centaine de prisonniers, des canons et de nombreux trophées.

Le 12 août, l’offensive de la veille continue. Malgré un violent bombardement, malgré le brouillard et les gaz, le 1er bataillon, franchissant la voie ferrée de Compiègne, pousse jusqu’aux abords de la ferme Canny, fortement défendue par l’ennemi. Le 12 au soir et la journée du 13, les Allemands réagissent fortement par leur artillerie, causant des pertes sensibles au 154ème.

Le 16, la poussée doit être reprise dans la direction de l’est. Après avoir pris pied dans le bois et le village des Loges, l’attaque doit déborder le bois par le nord et par le sud et en atteindre le plus rapidement possible la lisière est. Le 154ème a comme objectif le sud du village et la plus grande partie du bois. A près de vifs combats dans la côte 102, dans les allées des sapins et des Anglais, le bastion redoutable du bois des Loges est conquis le 17 août.

Pour les combats des 10, 16 et 17 août, le régiment reçoit, le 13 septembre, sa quatrième citation à l’armée. Il portera désormais la Fourragère aux couleurs de la Médaille militaire.  Martial Louis François Le Dû recevra une Citation à l’ordre du régiment n°57 du 11-09-1918 : « Excellent soldat très dévoué et très brave au feu. Brillante conduite à l’attaque du 16-08-1918 »

Du 27 août au 13 septembre, le 154ème participe à d’autres combats dans les secteurs de Canny-sur-Matz, de Balny et La Potière, de Catigny et Chevigny, du bois du chapitre et du château de Beines.

Après un très court repos, il est transporté en Lorraine et rejoint le secteur de Nomeny les 25 et 26 septembre 1918.  Les Allemands, craignant une attaque de ce côté, le pont de Nomeny est tout spécialement visé par leur artillerie. C’est en cet endroit que Martial Louis François Le Dû est grièvement blessé. Il est évacué à Ambulance 3/8 de Hondainvile où il meurt des suites de ses blessures le 10 septembre 1918, il avait 20 ans. Il a été décoré à titre posthume d’une Médaille Militaire (JO du 20 janvier 1921) et de la Croix de guerre.

Il a été inhumé dans la Nécropole nationale de Catenoy (Oise), tombe 690.

  • 29-LE DUNFF René

Il est né le 14 août 1891 à Bannalec. Ses parents étaient René Le Dunff et Marie Yvonne Tanguy. Il était papetier de métier.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 2494. Il était soldat au 410ème Régiment d’Infanterie.

Le 410e régiment d’infanterie a été créé le 21 mars 1915 au camp de Coëtquidan à Guer (Morbihan). Il était composé de trois bataillons dont chacun était divisé en 4 compagnies.
Le 1er bataillon était constitué par des dépôts bretons de la 10ème région militaire
Le 2ème par des dépôts bretons et normands de la même région.
Le 3ème par des dépôts de l’Est refoulés en Bretagne à la suite de l’invasion de 1914.

Après avoir passé par le camp de Mailly, où il entra dans la 151e Division, le 410e monta pour la première fois en secteur, le 27 avril 1915, dans la Somme, entre Bray et Fricourt. Dans la nuit du 30 avril au 1er mai, le régiment reçut le baptême du feu au bois Français, surnom donné au bois d’Engremont situé à Fricourt, où l’explosion d’une mine allemande provoqua des pertes humaines (21 tués, dont 1 officier, et 24 blessés). Cette guerre de mines se poursuivit de part et d’autre tant que le régiment occupa le bois Français. Au début d’août 1915, les Anglais relevèrent le 410e qui descendit au repos avant de monter en Champagne.

Le 7 septembre 1915, le 410ème régiment vient occuper les tranchées du nord de Ville-sur-Tourbe, où il travaille avec zèle à la préparation de seconde offensive de Champagne à laquelle il allait prendre part.

La seconde offensive française de Champagne a lieu du 25 septembre 1915 au 16 novembre 1915. Elle s’étend sur 36 kilomètres, de Aubérive à Ville-sur-Tourbe. C’est ici que les généraux ont choisi de combattre car c’est un terrain plat, donc cela est plus facile d’attaquer les tranchées ennemies. Ses objectifs sont de limiter le renforcement de l’armée allemande, de convaincre les autres nations d’entrer en guerre au côté de la France, de redonner le moral au français et de permettre au général Joffre de renforcer sa crédibilité auprès de la politique française.

Dès le premier jour (25 septembre), la première ligne est détruite sous une pluie d’acier, de balles et d’obus et les troupes françaises ne progressent pas sur le front. Elles se retrouvent coincées de Aubérive à Mesnil-les-Hurlus.

Le 25 septembre 1915, à 9 h 15, le 410ème lance trois vagues d’assaut, le 3e bataillon en formant deux et les 1ère   et 2ème  compagnies, formant la troisième vague, qui bondirent hors de leur tranchée et se portèrent à l’assaut des lignes ennemies distantes d’environ 400 mètres. L’artillerie et les mitrailleuses allemandes creusèrent de grands vides dans ces trois vagues qui parvinrent néanmoins dans la première ligne ennemie. Mais elle était fortement occupée. Les pertes furent lourdes également et ce fut avec peine que, l’appoint fourni par les survivants des trois bataillons, permit de reconstituer les 1re et 2e compagnies. Pendant quelques semaines, le régiment se trouve ainsi réduit à deux bataillons. Les pertes en hommes furent lourdes. C’est sur ce théâtre d’opérations que René Le Dunff est tué à l’ennemi, il avait 24 ans. Son lieu de décès enregistré est la Ville-sur-Tourbe. Il avait été cité à l’ordre de son régiment n° 15 le 04-05-1915 :  » Ce gradé s’est à plusieurs reprises présenté comme volontaire pour les missions périlleuses, très énergique au combat »

  • 30-LE DURAND Alain Christophe Marie

Il est né le 28 octobre 1893 à Bannalec. Ses parents étaient Alain Marie Le Durand et Marie Anne Toulgoat. Il avait été instituteur dans la commune.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3893. Il était Soldat au 116ème Régiment d’Infanterie

Il est tué à l’ennemi le 22 août 1914 (20 ans) à Maissin, province de Luxembourg, Belgique. Sept autres Bannalécois sont morts à la même date dans cette même bataille : Louis Pouliquen, René Heurt, Jean Guillaume Huiban, René Jossic, Auguste Pierre Monchicourt, Yves Ster, Louis René Berthou. Pour en savoir plus sur la bataille de Maissin voir l’article « Le lourd tribut des bannalécois…. »

  • 31-LE FLECHER Louis Thomas

Il est né le 16 février 1899 à Saint-Thurien. Ses parents étaient Jean Pierre  Le Flecher et Marie Louise Le Roux. Il était instituteur.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le367. Engagé volontaire pour 4 ans le 4 mars 1918 à la mairie de Rouen au titre du 35ème Régiment d’Artillerie de Campagne de Campagne à Vannes, il est passé comme canonnier conducteur au 22ème Régiment d’Artillerie de Campagne le 17 mars 1918.

Il est décédé des suites de maladie contractée en service le 27 juin 1918 (19 ans) à l’hôpital complémentaire de Fontainebleau (Seine et Marne).

Il a été inhumé dans le Carré militaire du cimetière de Fontainebleau.

  • 32-LE FLOCH Jean Guillaume

Il est né le 11 février 1883 à Bannalec. Ses parents étaient Jean Le Floch et Marie Goc. Il était cultivateur et s’était marié avec Marie Buquen. Il était cultivateur.

Selon les informations militaires, son matricule de recrutement à Quimper était le 3181. Mobilisé le 23 août 1914, il est passé au 45ème Régiment d’Infanterie le 17 octobre1914.

Le 45ème RI participe aux combats de Mametz, Carnoy, Montauban ( 17 au 24 décembre 1914 ).
Dans la nuit du 16 au 17 décembre, les 2e et 3e bataillons se portent sur la route Carnoy – Montauban. Le 1er bataillon est placé en réserve de la division à Bronfay.

Le 17 décembre à 6 heures, le 2e bataillon, échelonné en profondeur, est placé en face de son objectif, la cote 125. L’ordre d’attaque est donné, la 8e compagnie sort des tranchées et se précipite en avant ; la brèche qui devait être faite est inexistante, la compagnie se heurte d’une part aux réseaux de fil de fer et, d’autre part, au feu de l’ennemi. L’attaque échoue et la 8e compagnie rentre dans ses tranchées. Successivement, à deux reprises (10 heures et 15 h.30), une nouvelle attaque est ordonnée, mais elle échoue comme la précédente ; les compagnies se replient sur les tranchées avec de grosses pertes. A 10 heures, le 3e bataillon, qui avait été maintenu entre la route de Péronne (cote 104) et Carnoy, reçoit l’ordre de se porter à l’attaque de la cote 125. La 9e compagnie est en première ligne, elle parvient à progresser légèrement, mais est bientôt obligée de s’arrêter en raison des pertes et, à midi, elle recule vers les tranchées. Vers 15 heures, les autres compagnies arrivent dans les tranchées de première ligne entre la route Carnoy – Mametz et la route Carnoy – Montauban.
Le 18 décembre1914 à 3 h. 15, le 45ème reçoit l’ordre d’attaquer Mametz. Le 2e bataillon doit attaquer Mametz ; Le 1er bataillon, la halte de Mametz ; Le 3e reprendra l’attaque de la cote 125. L’attaque échoue complètement ; les pertes sont nombreuses, dont celle de Jean Guillaume Le Floch porté disparu à Mametz-Montauban, il avait 31 ans.

  • 33-LE FUR Jérôme Aimé

Il est né le 3 juin 1893 à Bannalec. Ses parents étaient Joseph Le Furet et Marie Françoise Le Guerer.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3894. Il était Soldat au 116ème Régiment d’Infanterie.

Le 116e régiment d’infanterie, originaire de Vannes est à Verdun du 24 mars au 25 avril 1916.

Le 24 mars, il est enlevé par camions autos et débarque le soir à Vaubécourt et Rambercourt. Le 29, dans la nuit, il est dans le sous-secteur d’Haudromont.

Le 31 mars, il combat pour la première fois sur le théâtre de Verdun. Dès son arrivée, le bataillon doit faire face à un bombardement violent sur le secteur de la carrière de Haudromont, du bois Nawé et du ravin de la Dame (qui sera rebaptisé ravin de la mort). Toutefois, aucun combat n’a lieu entre les infanteries du secteur (et ce jusqu’au 17 avril). Aimé Jérôme Le Fur est grièvement touché sous ces bombardements et est transporté vers un hôpital d’évacuation à côté du village de Baleycourt auquel étaient rattachées diverses ambulances. Il y meurt de ses blessures le 15 avril 1916 (22 ans).

Il est inhumé à la Nécropole nationale de Chattancourt (Meuse), tombe 714

  • 34-LE GALL Christophe Jean Marie

Il est né le 26 février 1893 à Loge-Begoarem en Bannalec. Ses parents étaient Christophe Yves Le Gall, cultivateur, et Marie Jeanne Lancien. Sa profession était terrassier. Il est le frère de Jules René (cf. ci-dessous).

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3896. Il était Soldat au 116ème Régiment d’Infanterie.

Au cours de l’offensive du 25 septembre 1915 qui porte dans l’histoire le nom de bataille de Champagne (qui durera 12 jours), le 116ème RI, dans la nuit du 24, se porte sur ses positions de départ : tranchées de 1re ligne, à cheval sur la route Perthes-Tahure. A 4 heures, le 25, il est en place.

A 9h15, les 2ème et 3ème bataillon se lancent à l’assaut d’une première tranchée allemande qu’ils submergent et dépassent, pour aborder ensuite les deuxièmes et troisièmes tranchées, distantes les unes des autres de 50 à 100 mètres. En moins de 5 à 6 minutes, les trois premières tranchées, situées à l’est et à l’ouest de la route de Tahure, sont prises et dépassées, et les vagues d’assaut marchent maintenant sur la quatrième, située à contre-pente, au fond d’un ravin, à 800 mètres de la troisième, et dénommée tranchée de Wiesbaden, prolongée à l’est par les tranchées de Thorn et de Cologne. Il est arrêté net par les feux de quatre mitrailleuses allemandes tirant de la tranchée de Marmara et des pentes du ravin.

Ce n’est qu’après trois heures de combat que les tranchées de Wiesbaden, de Torn et de Cologne sont conquises par le 116ème. Vers 9 h. 45, un violent barrage d’artillerie lui cause des pertes sensibles à la lisière sud et est du bois du Pas. A 10 h. 15, la route de Tahure-Souain est franchie, à l’ouest de la carrière, par trois compagnies du 2ème bataillon qui continuent leur progression par le bois de la Savate. à 11 h. 10, après un court combat, le 116ème se rend maître du sommet de la Croupe et va garder les positions conquises.

Le 25 septembre 1915, le 116ème a été très éprouvé : il a perdu une centaine d’hommes parmi lesquels Christophe Jean Marie Le Gall (23 ans), tué à l’ennemi dans ce secteur de combats. Son décès a été enregistré dans la commune de Tahure. Il a été décoré de la Croix de Guerre avec étoile de bronze et de la Médaille Militaire. Quatre autres Bannalécois sont morts ce même jour à cette bataille, Guillaume Allain, Albert Nicolas Le Brigant, Yves Christophe Peron, Mathurin Barthelemy Tanguy.

  • 35-LE GALL Jacques François

Il est né 14 juin 1879 à Stang-Lanonn en Bannalec. Ses parents étaient Mathieu Le Gall, journalier, et Marie Yvonne Berthou. Il s’était marié à Bannalec le 9 juillet 1902 avec Marie Jeanne Rospabé. Ils ont eu 5 enfants.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 1991. Il était Soldat au 16ème Régiment d’Infanterie.

Pendant la guerre, le 16ème Régiment d’Infanterie fera partie de la 25ème Division d’Infanterie (décembre 1916).

En août 1914, le régiment est d’abord engagé en Lorraine, dans les environs de Sarrebourg, dans les combats à Schneckenbusch et Brouderdorf. En septembre il est dans les Vosges (Roville-aux-Chênes, Xaffevillers) puis dans l’Oise (Ribécourt, Dreslincourt). D’octobre à novembre, il est sur le front de la Picardie (bois des Loges).

De novembre 1914 à janvier 1916, il est de nouveau dans l’Oise, d’abord dans le secteur de Canny-sur-Matz puis dans celui de la ferme d’Antoval.

En mars 1916, il est à Verdun dans le secteur de Mort-Homme. En juin jusqu’à septembre, il est en ligne dans l’Aisne, notamment à Autrèches, puis dans la Somme en octobre-novembre (bois de Chaulnes, bois Kratz).

En 1917, il est de retour dans l’Oise (janvier à mars : Canny-sur-Matz) puis il participe à la Marche sur Saint-Quentin pour prendre la ville (avril à juin). En août, il combat à Verdun (bois d’Avocourt) puis en Argonne de septembre à novembre puis de nouveau à Verdun jusqu’en janvier 1918.

De février à juin 1918 il livre bataille en Argonne, de juillet à septembre dans le secteur du Soissonnais (Saint-Rémy-Blanzy, Grand Rozoy, Cuiry-Housse, Lesges, Cerseuil, Limé, Augy) ; en septembre, il est engagé dans la bataille de l’Ailette (passage de la Vesle, Braine, Chassemy, secteur de Presles-et-Boves, canal de l’Aisne, Vailly-sur-Aisne, Ostel) ; et enfin d’octobre à novembre, il combat encore dans les secteurs de Villers-le-Sec à Soissons, de Laon, de Bucy-lès-Cerny.

Jacques François Le Gall a participé à plusieurs de ces grandes batailles. Mais il va contracter en service (date inconnue) une maladie et entrer à l’hôpital complémentaire de Villeblevin dans l’Yonne. Il y meurt le 7 novembre 1918 à l’âge de 39 ans.  Il est inhumé dans le Carré militaire du cimetière de cette même commune, tombe 19.

  • 36-LE GALL Jean

Il est né le 30 mars 1876 à Rumériou en Bannalec.  Ses parents étaient Jacques Le Gall et Anne Provost. Il était cultivateur. Il s’est marié à Bannalec le 16 novembre 1902 avec Marie Anne Guénal. Ils ont eu quatre enfants.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 1902. Il était Marsouin au 33ème Régiment d’Infanterie Coloniale.

En septembre 1915, le 33ème régiment est employé activement aux travaux de préparation de l’offensive de Champagne et à l’occupation du secteur de Souain. Il participe activement à l’avancée progressive des lignes françaises vers les positions allemandes.

Le 25 septembre, début de la bataille de Champagne, à 9 h15, le régiment s’élance dans la plaine crayeuse, sous le tir de l’ennemi. Canons et mitrailleuses font rage. Le 1er bataillon, en deux vagues, s’élance, face à l’Ouest, sur l’ouvrage de Magdebourg, situé près de la route de Souain à Somme-Py, et l’enlève avec le 5e colonial, qui a attaqué par le Sud. Le 3e bataillon, première vague, et le 2e bataillon, en deuxième vague, marchant face au Nord, enlèvent en un instant l’ouvrage de Wagram. Les bataillons, progressent rapidement et enlèvent toutes les lignes ennemies jusqu’à la ferme Navarin. Il a progressé de près de 4 kilomètres au nord de Souain et capturé 800 prisonniers, dont un officier supérieur. Mais le prix de ce succès est terriblement élevé. 4 officiers supérieurs, 22 sous-officiers et 1012 hommes de troupes sont tombés sur un effectif de 47 officiers et de 2200 hommes de troupes.

Jean Le Gall meurt sur ce terrain d’opérations du 33ème RIC le 25 septembre 1915 à l’âge de 39 ans. Son décès a été enregistré dans la commune de Souain.  

  • 37-LE GALL Jean Joseph Yves

Il est né 3 juin 1896 à Bannalec. Ses parents étaient Nicolas Le Gall et Marie Renée Tallec. Il était cultivateur. Il est le frère de Jean Yves (cf. ci-dessous).

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2867. il était Soldat au 370ème Régiment d’Infanterie.

Dans le cadre des opérations du deuxième semestre 1916 à Verdun dont les Allemands se sont de plus en plus détournés au profit de la Somme, le 370ème RI était dans le secteur de Tavanne (bois Fumin, Haudainville, cigalerie-butte, Mont des Ailleux, …). Blessé lors des combats dans cette zone, Jean Joseph Yves Le Gall est évacué sur un des hôpitaux temporaires de Rarécourt (Meuse). Il y meurt de ses blessures le 11 septembre 1916 à 20 ans.

Il est inhumé dans la Nécropole nationale des Islettes (Meuse), tombe : Tombe 362.

  • 38-LE GALL Jean Yves

Il est né le 26 mai 1895 à Bannalec. Ses parents étaient Jean Le Gall et Marie Anne Tallec. Il était cultivateur. Il est le frère de Jean Joseph (cf. ci-dessus).

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3913. Il était Soldat au 41ème Régiment d’Infanterie.

Du 26 juillet 1916 jusqu’à la mi-janvier 1917, le 41ème RI se tient dans le secteur de Flirey en Meurthe et Moselle, il y subit des bombardements perpétuels de tous calibres, bouleversant à chaque instant les tranchées. C’est également la guerre de mines qui recommence.
C’est dans ces circonstances que Jean Yves Le Gall est blessé le 15 novembre 1916 lors d’une attaque allemande à son poste de combat dans la tranchée de 1ere ligne.
Citation à l’ordre du Rgt n°118 du 23 novembre 1916 « Soldat brave et dévoué a montré beaucoup de courage en maintes circonstances ».

A partir du 25 janvier 1917 il passe quinze jours à l’instruction au camp de Bois-l’Evêque. Ensuite ce sont, pendant un mois, des travaux sur les deuxièmes lignes du secteur de Beaumont, près de Flirey.

 Le 4 avril 1917 le régiment part sous Reims. Il s’agit de préparer l’offensive de Champagne d’avril et de construire des voies ferrées pour l’artillerie lourde. Le régiment fait connaissance avec la montagne de Reims et les villages de Ludes, Ville-en-Selve, Craon-de Lude.

C’est dans ce secteur que Jean Yves Le Gall est grièvement blessé à la poitrine et évacué sur l’ambulance 1/1510 Reims (Marne) où il meurt le 18 avril 1917 à l’âge de 21 ans.
Décoration croix de guerre étoile de bronze.
Il est inhumé dans le cimetière de Reims – Ouest, Carré militaire, tombe 301.

  • 39-LE GALL Jules René

Il est né le 1er octobre 1889 à Loge Begoarem en Bannalec. Ses parents étaient Christophe Yves Le Gall et Marie Jeanne Lancien. Il était célibataire et travaillait au Chemin de Fer. Il est le frère de Christophe Jean Marie (cf. ci-dessus).

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2246. Il était Soldat au 99ème Régiment d’Infanterie.

En 1916, le 99ème RI va passer 10 mois à Verdun. Il arrive dans le secteur le 26 février. Dans la nuit du 21 au 22 avril, il est en ligne dans le secteur de la Ferme Thiaumont, secteur de réputation terrible, très important, où les Allemands chercheront plusieurs fois à se faire un passage sur Verdun. Pendant un mois et demi, le Régiment restera là, accroché aux pentes du Ravin de la Dame tristement connu sous le nom de Ravin de la Mort, subissant de très violents bombardements et de nombreuses attaques qu’il repoussera toutes, notamment celle du 7 mai où il résista seule à l’attaque de toute une division allemande. A sa relève, le régiment rendait le secteur intact. Il avait subi de lourdes pertes, mais maintenu intégralement ses positions et même les avaient améliorées.

Le 1er août, les Allemands attaquent avec furie la division à laquelle le 99e a été prêté (le 99e R.I. remplace le 95e R.I.). Deux régiments sont anéantis et les Allemands arrivent à 100 mètres du tunnel de Tavannes. Mais le 99e ne s’est point laissé enfoncer. L’ennemi a subi le 1er août un échec des plus graves dans lequel le 99e a joué un rôle prépondérant. C’est au cours de cet événement que Jules René est mortellement blessé. Evacué sur l’ambulance 4/54 à Landrecourt, il meurt de ses blessures le 2 août 1916 à l’âge de 26 ans.

Il a été cité à l’ordre du régiment le 26 août 1916 avec la mention suivante : « Bon soldat courageux, blessé le 01 août 1916 à son poste de combat » Il a été décoré de la Croix de guerre avec étoile de bronze

Il est inhumé dans la Nécropole nationale de Landrecourt-Lempire (Meuse), tombe : Carré B – Rang 11

  • 40-LE GALL Louis

Il est né le 18 août 1880 à Bannalec. Ses parents étaient Christophe Le Gall et Marie Louise Beuze. Il était tailleur de pierres. Il s’est marié à Bannalec le 5 novembre 1903 avec Marie Augustine Chauvier. Ils ont eu 2 enfants.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 1811.

Mobilisé le 23 août 1914 au 6 è RIC, il rejoint son régiment à Baccarat en Meurthe et Moselle qui reçoit l’ordre de faire face à l’ennemi et s’installe aux abords des villages de Montigny, Gélacourt et Giriviller. Des actions isolées, assez confuses mais très vives, s’engagent de tous côtés. Les pertes sont importantes.

Le 24 au matin, l’ennemi, très supérieur en nombre, attaque de nouveauavec des troupes fraîches. A 14 heures, il fallait cependant se résoudre au repli général.

Le 25 au matin, après avoir été rapproché de Baccarat, où l’on prévoyait une contre-attaque de nuit, le régiment était dirigé sur Sainte-Barbe, puis sur Bazien qu’il devait attaquer. Là aussi, ce fût un échec et les pertes du Régiment furent importantes.

Du 26 août au 24 septembre 1914, le Régiment opère dans les Vosges, secteurs de la Chipotte et de Larifontaine. Puis il part pour la Meuse, dans le secteur de Voevre. Du 27 septembre au 11 octobre, une série d’opérations est menée contre le village de Loupmont. Chaque fois, une fusillade intense partant des hauteurs de Le Mont, du village de Loupmont et du bois de Giréchamp enraye la progression et oblige nos troupes à se retrancher à une centaine de mètres du village. C’est le commencement de la guerre de tranchées. Pendant un mois, le régiment occupe ce secteur et l’aménage. Les attaques de Loupmont avaient coûté au régiment 8 officiers et 569 hommes hors de combat.

Louis Le Gall passe au 45ème RI, deuxième bataillon, le 17 octobre 1914.

Du 6 octobre au 16 décembre 1914, le 45ème occupe le secteur de Carnoy dans le Pas-De-Calais et va au repos à Bray-sur-Somme. Du 17 au 24 décembre 1914, il participe aux combats de Mametz, Carnoy, Montauban.  

Le 17 décembre, A 6 heures, le 2e bataillon, échelonné en profondeur, est placé en face de son objectif, la cote 125. L’ordre d’attaque est donné, la 8e compagnie sort des tranchées et se précipite en avant ; la brèche qui devait être faite est inexistante, la compagnie se heurte d’une part aux réseaux de fil de fer et, d’autre part, au feu de l’ennemi. L’attaque échoue et la 8ème compagnie rentre dans ses tranchées. Successivement, à deux reprises (10 heures et 15 h.30), une nouvelle attaque est ordonnée, mais elle échoue comme la précédente ; les compagnies se replient sur les tranchées avec de grosses pertes. A 10 heures, le 3e bataillon se porte à l’attaque de la cote 125 mais il est obligé de s’arrêter en raison des pertes et, à midi, il recule vers les tranchées de départ, bientôt rejoint par toutes les autres compagnies.

Le 18 décembre le 45ème reçoit l’ordre d’attaquer Mametz : Le 2e bataillon doit attaquer Mametz, le 1er bataillon, la halte de Mametz, le 3e reprendra l’attaque de la cote 125. L’attaque échoue complètement, les pertes sont nombreuses. Les hommes ne peuvent plus sortir des tranchées sans être littéralement fauchés par les mitrailleuses ennemies.

Du 22 décembre 1914 au 29 janvier 1915, le 45ème occupe toujours le même secteur où les luttes de tranchées sont incessantes.  Du 7 au 15 février, il occupe le secteur de Paissy (sud du Chemin des Dames). Le 16, les 1er et 2ème bataillons sont relevés et dirigés sur Prouilly, puis sur Hermonville pour l’attaque du bois du Luxembourg.

Le 11 avril 1915, le 1er bataillon occupe, avec deux compagnies, les tranchées du bois Chauffour, les deux autres cantonnent à Pouillon. Le 12 avril, le 2ème bataillon occupe, avec deux compagnies, les tranchées des Carrières, les deux autres compagnies à Thil. Le 13 avril, le 3e bataillon occupe, avec deux compagnies, les tranchées de la baraque du cantonnier en face de Courcy, les deux autres compagnies en réserve à Merfy.

Jusqu’au 26 mai, les bataillons occupent les mêmes secteurs. Pendant cette période, l’organisation défensive est renforcée, des abris de bombardement sont en voie d’exécution. C’est dans une des tranchées du bois de Chauffour près de Thil (Marne) que Louis Le Gall meurt de ses blessures le 6 mai 1915, il avait 34 ans. Il sera décoré de la Médaille commémorative de la Grande Guerre et de la Médaille de la Victoire.

  • 41-LE GALL Prénoms : L J

Aucune donnée connue à ce jour

  • 42-Le GALL Yves

Il est né le 26 octobre 1889 à Bannalec. Ses parents étaient Jean Le Gall et Marie Anne Tallec.  Il était cultivateur.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 2251. Mobilisé le 03-08-1914 au 2ème Régiment d’Infanterie Coloniale. Il est fait prisonnier de guerre (date inconnue et interné dans le camp d’Ingolstadt (Allemagne).  Celui-ci était installé dans divers forts : Prinz Karl, Gerolfing, Orff, Hatmann, Illa, Scharnhorst, Grossmehring, fort VIII, IX, IIIA, VA, etc… En moyenne il contenait 9 000 Prisonniers de guerre : officiers français, russes, anglais, roumains, italiens et belges. Des hommes de troupes (en fait des ordonnances) et environ 300 civils français (de la Meurthe et Moselle) et des Belges.

Peu de gens savent que la forteresse d’Ingolstadt sur la rive gauche du Danube servit de prison pendant la Première Guerre mondiale. Parmi les prisonniers de guerre les plus célèbres, le capitaine de Gaulle qui ne manque pas de s’évader à plusieurs reprises. Charles de Gaulle restera prisonnier 32 mois en Allemagne, période pendant laquelle il ne tentera pas moins de cinq évasions !

Yves Le Galla décède le 2 janvier 1919 à l’hôpital de Turstenfeldbruck (Bavière, Allemagne), il avait 29 ans .

  • 43-LE GOC Jacques

Il est né le 16 juin 1891 à Scaër. Ses parents étaient Louis Le Goc et Marguerite Jacob. Il était cultivateur.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2445. Il était Soldat au 118ème Régiment d’Infanterie.

Il meurt, tué à l’ennemi, le 24 décembre 1914  (23 ans) à Ovillers-la-Boisselle. Pour en savoir plus sur la bataille d’Ovillers-la-Boisselle voir l’article « Le lourd tribut des bannalécois…. ».

  • 44-LE GOC Joseph Marie

Il est né le 24 juillet 1888 à Keramer en Bannalec. Ses parents étaient Joseph Le Goc, cultivateur, et Marie Catherine Modire.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2577. Il était Soldat au 118ème Régiment d’Infanterie.

Le 26 septembre, au matin, après une préparation intense d’artillerie, l’armée Gouraud (IVème) se lance à l’assaut des positions ennemies sur le front de Champagne ; la lutte sera dure, car les organisations défensives sont puissantes, mais les Allemands seront bousculés. Le 118ème R.I. attaque les positions de la Ferme Navarin.

Les 26, 27, 28 et 29 septembre, le 118ème RI va s’illustrer par de nombreuses actions offensives.

Le 26, la marche en avant est difficile à travers un terrain bouleversé, semé de réseaux et de tronçons de réseaux. Malgré les nombreuses mitrailleuses allemandes qui balaient les pentes et occasionnent les premières pertes, le 118ème atteint la tranchée du Danube. Dans des conditions très difficile, il parvient à la tranchée dans des conditions très difficiles et en éprouvant de plus en plus de pertes, il atteint la tranchée de Wied. Une violente action d’artillerie et des rafales plus nombreuses de mitrailleuses s’abattent sur le Plateau. En peu de temps, les pertes sont très sérieuses.
Le 27, le 118ème va progresser de la tranchée de Darmstadt à l’objectif final : Chemin Sainte-Marie-à-Py à Sommepy.
Le 28, il atteint la Py. Tout le jour, il s’efforcera, mais sans succès, de conquérir la tranchée du Pacha.
Le 29, il emporte d’un seul élan les tranchées du Pacha, de l’Elbe et d’Essen dans des combats acharnés.

Dans les journées du 26, 27, 28 et 29 septembre 118ème a conquis une profondeur de terrain de 6 kilomètres, pris 7 canons, fait une centaine de prisonniers. Ses pertes sont : 4 officiers tués, 20 officiers blessés, 9 de ses adjudants chefs de section sont tués ou blessés. Le chiffre des gradés et soldats hors de combat est évalué à 650.

Joseph Marie Le Goc, blessé au cours d’une de ces quatre journées, est transporté sur l’hôpital militaire (H.O.E., hôpital d’évacuation, centre chirurgical, …) du Mont-Freney créé en 1915 pour la bataille de Champagne et qui était sur la commune de La Cheppe (Marne) située à un embranchement ferroviaire. Il y meurt le 1er octobre 1918. Il avait 30 ans. Il a été décoré de la Médaille militaire et la Croix de guerre avec palmes.

Il est inhumé dans la Nécropole nationale Le Mont-Frenet, tombe 667. Son frère Laurent François avait été tué le 11 février 1915 dans la Somme à La Boisselle.

  • 45-LE GOC Laurent François

Il est né le 10 avril 1884 à Kernével (aujourd’hui quartier de «Rosporden »). Ses parents étaient Joseph Le Goc et Marie Catherine Modire. Il était cultivateur. Il s’est marié à Bannalec le 19 janvier 1913 avec Marguerite Marie Nabat. Ils ont eu 1 enfant (Ernestine).

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2931. Il était Soldat au 118ème Régiment d’Infanterie.

Il est tué à l’ennemi le 11 février 1915 (30 ans) à Ovillers-la-Boisselle dans la Somme. Pour en savoir plus sur la bataille de La Boisselle, voir l’article « Le lourd tribut des bannalécois ». Il est inhumé dans la nécropole nationale d’Albert (Somme)

Son frère Joseph Marie mourra le 1er octobre 1918 à La Cheppe (Marne) , des suites de ses blessures.

  • 46-LE GOC Louis Jean Marie

Il est né le 16 septembre 1888 à Bannalec. Ses parents étaient Charles Le Goc et Marie Jacquette Le Heurt. Il s’est marié le 27 juillet 1912 à Bannalec avec Marie Anne Morvan. Ils ont eu un enfant. Il était cultivateur.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2596. Il était Soldat au 118ème Régiment d’Infanterie.

Il disparaît le 24 décembre 1914 (26 ans) dans la Somme à Ovillers-la-Boisselle. Pour en savoir plus sur la bataille d’Ovillers-la-Boisselle
voir l’article « Le lourd tribut des bannalécois…. ».

47-LE GORGEUX Mathieu

Il est né le 1er mars 1880 à Scaër. Ses parents étaient Mathieu Le Gorgeux et Marie Mao. Boulanger, il s’est marié à Bannalec le 14 avril1902 avec Marie Jeanne Louise Le Bihan. Ils ont eu 3 enfants.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 1814. Classé service armé (c’est-à-dire « apte à devenir combattant ») à Quimper le 9 juillet 1915, il est incorporé au 3ème Régiment d’Artillerie Coloniale.

Quand il rejoint son régiment, celui-ci stationne à Bonneville (Somme) avant de se diriger  le 15 juillet, Vers la Champagne. Il stationne à Courtisols, formant dans la région de Suippes, des unités de travailleurs afin d’équiper offensivement le secteur pour la bataille de Champagne. Le 12 août 1915, le 3ème R. A. C. va, par voie de terre, de Courtisols à Maffrecourt. Le 15 août il occupe la position avoisinant Maihny. Du 1er au 15 septembre, il prépare son entrée en action.

Le 25 septembre, à 9 heures 15, la bataille de Champagne commence. A 15 heures, la Main-de-Massiges est conquise. Le 3ème occupe le secteur de La Chenille. Le 26 et le 27, combat dans la zone du ravin du ruisseau de l’Etang. Il progresse notamment sur toutes les croupes et dans les ravins jusqu’à la route de Maisons-de-Champagne et l’ouvrage de la Défaite.

Le 3° R. A. C. reste en position à 180 jusqu’au 4 novembre, date où il est relevé et date où l’ennemi exécute sur le front de Champagne sa première attaque précédée de nappes gazeuses de chlore.

Au début de décembre 1916, le 3ème  » R. A. C. est transporté par chemin de fer dans l’Ile de France et stationne à Pont-Sainte-Maxence où il est mis au repos.  C’est pendant cette période que Mathieu Le Gorgeux passe, comme boulanger, à la 3ème section de Commis et d’Ouvriers Militaires d’Administration (COA).

Dans une Section de Commis et d’Ouvriers Militaires d’Administration, le commis était le nom du spécialiste affecté aux tâches de bureaux, l’ouvrier était le nom de l’ensemble des personnels servant dans la branche Exploitation de l’Intendance qui comprenait notamment le service des subsistances, le service de l’habillement et du campement.

Dès la déclaration de la guerre, le personnel se trouve aussitôt considérablement renforcé par la mobilisation immédiate des sous-intendants militaire et officiers d’administration du cadre auxiliaire ; officiers de réserve occupant pour la plupart dans la vie civile des fonctions administratives soit des professions se rattachant à l’alimentation, à l’industrie du vêtement, de la chaussure, de l’équipement, etc.

Il existe donc pour chaque corps d’armée un Service de santé, un service vétérinaire, un service de l’artillerie, un service d’intendance, un service trésor et postes.

Dans ce cadre, chaque corps d’armée mobilise une boulangerie roulante de campagne portant le numéro d’armée (3ème section appartenant au 3ème Corps d’Armée). Une boulangerie de campagne comprend : le personnel d’exécution, le détachement du train attelant la boulangerie, le matériel roulant, le matériel non roulant, l’approvisionnement en denrées.

En 1914, les boulangeries de campagne sont regroupées sous la houlette d’un Officier d’administration et forment les « Boulangeries d’Armée » ou « BOA » ».
Lorsque les armées sont en campagne on se sert, pour la cuisson des pains, de fours particuliers que l’on nomme pour cette raison fours de campagne.
Une boulangerie de campagne se compose de 18 fours roulants, avec les pétrins et les ustensiles nécessaires à leur fonctionnement, 6 tentes-baraques, 6 tentes à distribution et 3 cantines de comptabilités. La boulangerie et son convoi peuvent transporter, en plus du matériel spécial de la boulangerie, les ouvriers, les quantités de farine, sel et fleurage nécessaires à un jour de fabrication et, en cas de besoin, le pain correspondant à environ deux jours de fabrication moyenne.

En 1916, la 3ème section de COA a été successivement dans les régions de Moreuil (février- mars), de Givry en Argonne, de Verdun (Douaumont, Eix, de mars à juin), de Ligny-en-Barrois, des Eparges (au Sud-Ouest, de juin à décembre).

Le 24 décembre 1916, il est affecté à la 15ème section de COA à destination de l’armée d’Orient. Il arrive à Salonique le 15 janvier 1917. Réformé temporaire le 19 mai 1917 par la commission siégeant à Nîmes, il revient en France, la guerre étant terminée pour lui. Il meurt le 20 mars 1918 à Bannalec, il avait 38 ans.  

  • 48-LE GUILLOU François Jean Marie

Il est né le 16 décembre 1883 à Elliant. Ses parents étaient Jean Le Guillou et Marie Jeanne Lennon. Il s’est marié à Langonnet le 19 octobre 1910 avec Anne Marie Josèphe Le Gac. Il était cultivateur.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Lorient était le 2297. Il était Soldat au 91ème Régiment d’Infanterie

Tout au long de l’année 1915, l’Argonne a connu une série de batailles. Même si la région semble calme en 1916, des combats font encore rage de juillet à août dans le bois de la Gruerie, plus précisément dans le secteur de Saint-Hubert ou sur la position dite Marie-Thérèse. C’est aussi à la même date, juillet 1916, qu’est lancée l’offensive anglaise dans la Somme allégeant ainsi la pression sur Verdun.

Le 91ème RI va être engagé en Argonne orientale pendant plus d’une année (de juin 1915 à août 1916). Du 20 juin au 13 juillet 1915, il est dans le secteur de Bolante.

Dans la nuit du 12 au 13 juillet, le 91ème relève le 131e RI. sur le plateau de Bolante. A 3 h. 30, un bombardement très violent et de tous calibres se déclenche sur tout le plateau, des obus lacrymogènes tombent dans le ravin des Courtes-Chausses. Jusqu’à 11 h 30, le bombardement continue, sa cadence redouble accompagnée par des minenwerfer (lance mines), des mines, des lance- flammes qui écrasent les tranchées et détruisent toutes les défenses. Les défenseurs des premières lignes, blessés, brûlés par les liquides enflammés, intoxiqués par les gaz, cernés et privés de toute liaison et de tout secours, établissent des îlots de résistance et se défendent avec la plus grande énergie. L’ennemi réussit à s’emparer des premières lignes du 91ème , les deuxièmes positions, qui ont moins souffert du bombardement, vont permettre aux réserves d’offrir une belle résistance à l’attaque acharnée menée par les chasseurs silésiens. S’avançant par le ravin très couvert des Meurissons, l’ennemi s’élance sur la position dite de la Fille-Morte, où sa progression est arrêtée principalement par les barrages des mitrailleuses françaises. Des renforts envoyés au 91ème permettent d’enrayer complètement l’attaque qui s’arrête vers les 18 heures. L’adversaire n’avait gagné en fin de journée que douze cents mètres, la résistance héroïque du 91e l’ayant empêché d’atteindre la voie ferrée Châlons -Verdun. Elle avait malheureusement décimé le régiment qui fut relevé le 17 juillet.

C’est au cours de ces combats du 13 juillet 1915 que François Jean Marie Le Guillou trouve la mort, il a 31 ans. Son décès a été enregistré dans la commune de Lachalade (Meuse). Il a été inhumé dans la  Nécropole nationale St Thomas en Argonne (Meuse).

  • 49-LE MAY François Louis Guillaume

Il est né le 16 février 1894 à Trémeur en Bannalec. Ses parents étaient Guillaume Le May et Françoise Carer. Il était cultivateur.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3626. Il était Soldat au 262ème Régiment d’Infanterie.

L’offensive alliée sur la Somme, entre juillet et novembre 1916, avait pour objectif de rompre le front allemand en Picardie. Entre juillet et novembre 1916, les combats opposèrent des soldats d’une vingtaine de nations. Tous belligérants confondus, cette bataille fit 1 200 000 morts, blessés et disparus. La Somme est ainsi un lieu de mémoire pour de nombreux peuples.

Lorsque la « bataille » est lancée le 1er juillet, les Alliés n’imaginent pas que les Allemands puissent concevoir progressivement des lignes de défense nouvelles, résistant aux assauts successifs sur leurs positions défensives durant cinq mois. Après le désastre militaire sans précédent des Britanniques à la fin du choc initial du 1er juillet, les attaques de grignotage se succèdent en plusieurs vagues. Du 2 au 13 juillet, elles visent la seconde position allemande, prise le 14. Les Allemands ont pu toutefois mettre en place leur 3e position, érodée par des rafales d’attaques jusqu’en septembre.

Le 15 septembre 1916 s’ouvre la « seconde bataille de la Somme », marquée par le premier engagement décevant des chars Mark I anglais de la Grande Guerre, sans succès tactique majeur d’ailleurs (50% de pertes en septembre 1916). La 3e ligne allemande est prise d’assaut le 25 septembre, alors même que la 4e ligne allemande est opérationnelle en attendant deux autres lignes déjà en cours de réalisation. Les Alliés butent sur la prise de la 4e ligne à sept reprises entre le 7 octobre et fin novembre.

Pendant la bataille de la Somme, le 262ème RI va opérer dans le secteur « Faye-Estrées Deniecourt » ; attaque d’Astrées Déniecourt du 21 au 24 juillet, attaque de Soycourt et d’Estrées, tranchées du Pirate et du Pantin (31 août), et attaque sur Déniecourt, tranchée de la Valse (début septembre).

Le 4 septembre, la 61ème D. I., appuyée à droite par la 43ème DI, a pour mission d’encercler par le nord et l’est le village de Déniécourt. Dans ce cadre, le 262ème RI a pour objectif la prise de la tranchée de la Valse. A 14 heures, les vagues sortent. Des mitrailleuses allemandes, tapies dans la tranchée de la Valse, les déciment. Elles progressent quand même par bonds. Elles arrivent à s’emparer de la tranchée mais une contre-attaque ennemie, venant de Déniécourt, les fait reculer un peu. La lutte à la grenade arrête les Allemands. Mais les pertes sont très lourdes.

C’est dans ces combats du 4 septembre 1916 que François Louis Guillaume est tué à l’ennemi à 22 ans. Sa mort est enregistrée dans la commune d’Estrées-Déniecourt . Il a été inhumé à l’entrée sud d’Estrées pont 86 (Somme) près de Déniécourt.

  • 50-LE MEUR C

Aucune donnée connue à ce jour

  • 51-LE MEUR Corentin François

Il est né le 13 décembre 1893 à Kermalen en Bannalec. Ses parents étaient Laurent Le Meur et Marie Louise Poupon. Il était cultivateur.

Selon les informations, son Matricule au recrutement à Quimper étaient le 3905. Il était Soldat au 116ème Régiment d’Infanterie

Le 5 et le 6 décembre 1914, le régiment relève le 19e R. I. au bois et au parc de Thiepval et sur les positions avoisinantes dans la Somme. Jusqu’au 9 avril 1915, peu d’évènements importants. Le secteur est relativement calme, malgré la lutte des artilleries.

Le 10 avril 1915, à minuit 50, un coup de canon allemand, suivi d’un long coup de sifflet, donne le signal d’une violente canonnade et fusillade sur les positions du régiment. Au même instant, l’infanterie ennemie attaque le bois de Thiepval. Après avoir cisaillé les réseaux de fil de fer, le groupe de tête allemand fait irruption dans le boyau en Y défendu par une ½ section et une mitrailleuse, tandis que les vagues suivantes sont arrêtées et disloquées par le barrage d’artillerie français.

Le premier moment de surprise passé, la lutte corps à corps s’engage dans le boyau en Y, violente, comme en témoignent les vestiges recueillis sur le terrain. Pendant une heure, les hommes du 116ème se battent.  Mais les Allemands bien supérieurs en nombre, finissent par en venir à bout et se répandent dans les tranchées avoisinant le boyau en Y. A ce moment une contre-attaque réussit à chasser l’ennemi des positions du 116ème et lui permet de rétablir intégralement sa ligne.

Au cours de la lutte, les pertes ont été sérieuses pour le 116ème : 1 officier tué, 1 officier blessé, 5 tués, 14 blessés et 8 blessés emportés par les Allemands.

Après cette attaque, le secteur redevient « calme », malgré les arrosages quotidiens des positions du 116ème par l’artillerie ennemie qui causent toujours des pertes en hommes. Parmi ceux-ci, Corentin François qui est tué à l’ennemi le 11 avril 1915 à 21 ans. Son décès est enregistré dans la commune de Thiepval. Il a été inhumé dans la Nécropole nationale d’Albert (Somme).

  • 52-LE MEUR Pierre

Il est né le 5 mars 1896 à Bannalec. Ses parents étaient Henri Le Meur et Marie Corentine Mehonic . Il était étudiant ecclésiastique.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 2883. il était Soldat 332e Régiment d’Infanterie.

Le 332ème R.I. entre dans le secteur de Saizerais, en ligne entre Remenauville et Fey en Haye, dans le secteur célèbre du Bois Le Prêtre. Situé au nord-ouest de Pont-à-Mousson, le Bois-le-Prêtre est l’un des sites les plus importants de l’ensemble historique 1914-1918 du Saillant de Saint-Mihiel. Ce massif forestier de 800 hectares fut le siège de combats d’une extrême violence durant la Première Guerre mondiale. Établi sur une ligne de crêtes, il domine à l’Est le Saillant de Saint-Mihiel. Son point culminant est situé à la Croix des Carmes, à 372 mètres d’altitude. Il s’agissait d’un point stratégique.

C’est le secteur type de la guerre de tranchées sans répit où la lutte est acharnée pendant un hiver particulièrement rigoureux. Le village de Regneville, centre du secteur, est sans cesse écrasé sous les grosses torpilles de cent kilos. Les coups de main français et ennemis se succèdent sans trêve.

Le 26 janvier à 20 heures 25, subitement 300 minens à gaz de 30 kilogrammes chacune s’abattent à la même seconde sur le village de Regneville. Le volume du gaz dégagé instantanément est tel que, malgré la rapidité avec laquelle les hommes du 332ème, pourtant particulièrement bien entraînés, mettent les masques, tout l’effectif dans la zone où stagnent les gaz à la faveur du brouillard est intoxiqué. Beaucoup d’hommes meurent immédiatement, les survivants retrouvent des dernières forces pour prendre leurs postes de combat. A 21 heures 25, une seconde rafale de gaz mortels s’abat sur les boyaux semant la mort et d’atroces souffrances dans les rangs du 332ème. C’est très vraisemblablement des suites de cette intoxication par gaz que Pierre Le Meur décède le 12 février 1918 (21 ans)  à Regnéville (Meurthe-et- Moselle).

Cité à l’ordre de la Division n°403 du 15 decembre 1917 « Soldat d’un allant extraordinaire; volontaire pour le coup de main du 10 décembre 1917. S’est élancé avec un véritable enthousiasme à l’assaut de la tranchée allemande, a pénétré jusqu’à la 2eme tranchée au travers d’un tir de mitrailleuses; a gardé un barrage difficile à cette…. »

Il a été décoré de la  Croix de guerre.

  • 53-LE MEUR Pierre Jean Marie

Aucune donnée à ce jour

  • 54-LE MEUR René

Il est né le 27 mars 1881 à Bannalec. Ses parents étaient François Le Meur et Marguerite Peron. Cultivateur, il s’est marié le 11 octobre 1918 à Bannalec avec Jeanne Marie Françoise Cochennec. Ils ont eu 1 enfant.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 2142. Mobilisé le 2 août 1914 au 118ème Régiment d’Infanterie, il participe aux combats de Maissin (Belgique 22 août 1914), à la bataille de La Marne ( Le 7 décembre – 13 septembre 1914, notamment dans les secteurs de Lenharrée et  de Normée), à la bataille de la Somme (Teveluy, Authuille) de septembre à décembre.

Le 7 décembre 1914, René Le Meur passe au 1er Bataillon de Tirailleurs sénégalais qui va se transformer, avec le 2ème Bataillon de Tirailleurs Sénégalais d’Algérie (B.T.S.A.) et un bataillon « européen » du 4ème RIC, en 4ème Régiment Mixte d’Infanterie Coloniale (créé le 1er mars 1915) dénommé ultérieurement 54ème Régiment d’Infanterie Coloniale.

C’est dans ce nouveau régiment que René Le Meur va combattre dans les Dardanelles.

Sur le front occidental, l’illusion d’une victoire rapide s’est dissipée et les violents affrontements tournent à la guerre de position.  Aussi, le premier lord de l’amirauté (le ministre de la marine) Winston Churchill propose d’ouvrir un autre front en Orient. Conquérir la péninsule de Gallipoli et gagner ainsi le contrôle du détroit des Dardanelles doit permettre tout à la fois d’ouvrir la route vers Constantinople — et donc de forcer l’empire ottoman à se retirer du conflit—, de soulager les Russes en leur donnant un accès à la Méditerranée et d’encercler les puissances centrales.

Les pays de l’Entente ont toutefois largement sous-estimé la capacité de résistance des troupes ottomanes et subissent un double échec : l’opération navale tourne court lorsque plusieurs cuirassés français et britanniques coulent dans le détroit le 18 mars 1915, et les milliers de soldats qui débarquent ensuite le 25 avril 1915 sur les plages de la péninsule ne parviennent pas à s’emparer des positions ottomanes. Le bilan en pertes humaines est très lourd. C’est sur une de ses plages que René Le Meur est grièvement est blessé et meurt à bord du navire hôpital Vinh Long, le 4 mai 1915.Il avait 34 ans.  

  • 55-LE MOINE Henri Joseph

Il est né le 21 janvier 1896 à Scaër. Ses parents étaient Charles Le Moine et Louise Fiche. Il était berger.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2886. Il était Soldat au 348ème Régiment d’Infanterie.

De janvier à juin 1917, le 348ème est dans les Vosges, entre Leimbach et Metzeral.
D’un grand intérêt stratégique au début de la guerre, le front des Vosges est en marge dès le début de la guerre de position. Français et Allemands se battent dans ce secteur pour le contrôle des crêtes et d’observatoires dans des opérations secondaires qui usent et saignent l’adversaire, en prenant soin de ne pas perdre un pouce de terrain. Les Allemands se battent et défendent un sol qu’ils considèrent comme le leur, alors que les Français espèrent reconquérir les provinces perdues depuis 1871. Mais dès la fin 1915, le commandement militaire et le pouvoir politique constatent que le front est bloqué et qu’il est inutile de sacrifier davantage de soldats. Il est vrai que, manifestement, le sort de la guerre va se jouer ailleurs. La bataille de Verdun, puis celle de la Somme vont nécessiter toutes les réserves françaises qui ne sont plus disponibles pour des opérations limitées et sans aucun intérêt stratégique.

Le front des Vosges devient secondaire et relativement calme. L’année 1917, marquée par l’échec sanglant de l’offensive Nivelle au chemin des Dames et les mutineries dans l’armée française, n’apporte pas de changements à cet état de choses. L’Alsace demeure un secteur tranquille où l’on envoie des troupes au repos ou à l’instruction. C’est ainsi qu’on y verra un certain nombre d’unités américaines à partir de 1917 qui viennent faire connaissance avec le front.

A la recherche d’un succès limité et regardant vers l’Allemagne, le Haut Commandement français songe à redonner à ce secteur un rôle tactique, mais aussi stratégique, dans la victoire finale de l’été 1917, mais aucune suite n’est donnée.

Le 2 mai 1917, le 348ème régiment monte en ligne dans le secteur Sud (Sudelkopf-Hartmannswillerkopf). Dans ce secteur, les Allemands mènent de nombreux coups de mains visant à capturer et faire prisonniers des soldats français. C’est ce qui se passe dans la nuit du 27 au 28 mai sur la côte 425 (Les Poilus ont donné à cette colline le surnom de « l’enfer de Steinbach » en mémoire des 15 jours et 15 nuits de combats acharnés qui ont eu lieu du 25 décembre 1914 au 10 janvier 1915 et qui ont vu la victoire des soldats français).

Au cours de cette opération allemande du 28 mai 1917, Henri Joseph Le Moine perd la vie à Uffholtz côte 425 (Alsace), tranchée en V (éclats d’obus). Il avait 21 ans.

Cité à l’ordre de la brigade n°90 du 30 mai 1917 « Patrouilleur volontaire qui s’est distingué en maintes occasions. Durant le coup de main du 28 mai 1917 a été tué par un obus ennemi au milieu du groupe de prisonniers qu’il encadrait.
Il a été décoré de la Croix de guerre avec étoile de bronze.

  • 56-LE NAOUR Laurent Yves Marie François

Il est né le 15 juillet 1873 à Bannalec. Ses parents étaient Laurent Le Naour et Marie Françoise Le Tallec. Il était cultivateur.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 1500.Il est Mobilisé le 27 février 1915 au 86ème Régiment d’Infanterie Territoriale.

Son régiment est chargé de mettre en œuvre la défense de tous les secteurs de Reims où il se trouve depuis le 4 novembre 1914.   C’est une longue période de travaux acharnés et de vie difficile ; certains bombardements, celui de la nuit du 21 au 22 février 1915, par exemple, sont particulièrement violents. De 21 h à 2h30 du matin, ce sont 10 à 12 obus qui tombent à la minute. Le régiment éprouve les premières pertes. Le 21 mars Reims reçoit une cinquantaine d’obus et le lendemain un avion allemand jette des bombes sur la ville. Dans la soirée du 28 avril, entre 21h 30 et 23 h, Reims reçoit 500 obus. Les canons allemands qui pilonnent la ville sont des 77 (canon d’artillerie légère similaire au 75 français) mais aussi des canons beaucoup plus lourds comme celui de 150 ou le mortier de 210, construit par Krupp et capable d’envoyer des obus de plus de 100 kilos à 10 kilomètres de distance. Les obus sont soit explosifs, soit incendiaires, voire à plusieurs reprises asphyxiants. Depuis des avions (des Taubes ou des Aviatiks en ce début de guerre) qui survolent la ville sont aussi lancées des bombes et des fléchettes d’acier.

Le 18 mai 1915, Laurent Yves Marie François Le Naour passe au 87è RIT . A cette date, le régiment est dans le secteur de la tranchée de Calonne. Ce Secteur, en dehors des attaques, est très dur à tenir. En une semaine, sur la crête des EPARGES, les pertes s’élèvent, principalement du fait d’un bombardement violent et précis par minen de gros calibres, à 38 tués et 148 blessés. Le 17 juillet, après une préparation d’artillerie de trois jours, l’ennemi fait irruption dans les premières lignes bouleversées du régiment. Un violent corps à corps s’engage dans le ravin de Sonvaux. Arrêté et repoussé par des contre-attaques immédiates, l’ennemi ne réussit à garder qu’une faible partie de la première ligne de tranchée.

Le 1er septembre 1915, Laurent Yves Marie François Le Naour est affecté au 211 RIT. En septembre et octobre, le régiment combat dans les secteurs du sud de Reims, Taissy, Verzenay, les Marquises, Saint-Léonard. Les 19 et 20 octobre, le 211ème subit une très violente aux gaz qui fait dans ses rangs 283 victimes. En 1916, de janvier à novembre 1916, il opère dans les secteur de la Montagne de Reims, les Marquises, Saint-Léonard, La Jouissance, Prunay, Ludes.  En décembre, toute la 97ème division territoriale dont fait partie le 211 RIT est retirée du front et mise au repos avec 40% de permissionnaires.

Laurent Yves Marie François Le Naour ne reviendra pas de permission, il est Réformé n° 2 à Quimper le 6 février 1917 pour hémiplégie gauche. Il décède à Bannalec le 2 février1920,il avait 46 ans.

  • 57-LE NOC Jean

Il est né le 2 avril 1871 à Mellac. Ses parents étaient Joseph Le Noc et Marie Anne Le Cognec. Cultivateur, il s’est marié à Mellac le 16 juillet 1895 avec Corentine Yaouanq.  Ils ont eu un enfant.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 1477.
Il est Mobilisé le 10 février 1915 au 28ème RAC : Régiment d’Artillerie de Campagne ou Régiment d’Artillerie Coloniale ? Sans cette information, il est difficile d’établir l’historique de son parcours dans ce régiment d’artillerie.  Ensuite, il est passé au 2ème escadron du train le 16 juillet 1916. En raison du rôle d’un Escadron du Train, de ses nombreuses formations aux détachements nombreux et aux fonctions multiples qui sont dispersées dans les grandes unités (Corps d’Armés, Divisions d’Infanterie, etc.), là encore il n’est pas possible de suivre son itinéraire et d’établir les évènements le concernant.

Du 12 octobre1917 au 26 mai 1918, il détaché agricole.
Pour faire face à la baisse de la main d’œuvre agricole, le président du Conseil, Viviani, lança dès août 1914 un appel aux femmes. En 1915, on chercha à mettre en place des équipes de travailleurs prisonniers. Les effectifs furent insuffisants et lorsque l’on essaya de les augmenter, on se trouva face à une pénurie d’hommes pour les garder. On chercha des hommes non mobilisés (circulaire ministérielle du 27 juillet 1916), ce fut un relatif échec.

Une circulaire du ministère de la guerre datée du 12 janvier 1917 change la manière de traiter cette pénurie de main d’œuvre : elle met à disposition les hommes des classes 1888 et 1889 comme main d’œuvre agricole pouvant bénéficier d’un détachement. Ils ne sont plus mobilisés comme militaires au front mais comme militaires travaillant aux champs.

Une autre décision ministérielle du 6 mai 1917 étend celle du 12 janvier aux  soldats du service auxiliaire des classes 1895 et antérieures voire aux pères de cinq enfants ou veufs pères de quatre de certaines classes.

Pour prétendre à ce détachement, les hommes mobilisés doivent prouver qu’ils exercent bien cette profession. Ils doivent produire un certificat signé du maire de la commune et du percepteur (pour les patentés) ou de l’employeur (non patentés). Bien que travaillant à nouveau à l’arrière dans leur exploitation pour certains, dans leur métier pour les autres, ils restent sous contrôle militaire, en service commandé (c’est pour cela qu’on les considère comme « détachés »). Bien que considérés comme ne participant plus à la campagne (leur « campagne » s’achève avec leur passage dans la main d’œuvre agricole), ils restent sous la surveillance de l’autorité militaire et gardent une affectation à un dépôt. Ce sera le 118ème RI à compter du 1er janvier 1918 pour Jean Le Noc.

Il décède le 26 mai 1926  à Bannalec pour des causes inconnues, il avait 55 ans.

  • 58-LE NOC Jean Marie

Il est né le 28 mai 1889 à Bannalec. Ses parents étaient Jules Le Noc et Marie Anne Marion. Il était cultivateur.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 2199. il était Marsouin au 33ème Régiment d’Infanterie Coloniale

Le 20 septembre 1917, le 33ème RIC est positionné dans les environs de Verdun (Ravins des Vignes et de la Valteline). Puis c’est l’entrée dans l’enfer de Verdun.  Le régiment allait, comme toute la 10e division coloniale, souffrir cruellement du feu formidable de l’artillerie ennemie, (tout particulièrement de l’intoxication par obus à gaz), du ravitaillement précaire et des intempéries. Tous les jours, de nombreux hommes sont tués, blessés, intoxiqués.

Dans la nuit du 21 au 22 septembre, le régiment va occuper les Carrières de la Goulette (Etat-major) et le ravin de la Couleuvre (les trois bataillons). Dans la nuit du 22 au 23 septembre, le régiment est en secteur devant Beaumont et vient occuper les premières et deuxièmes positions (2° bataillon au quartier Sortelle).

Le 25 septembre, le régiment occupe complètement le sous-secteur de la Platelle, au sud-est de Beaumont, 1er bataillon à droite (quartier Neuville), 2ème bataillon à gauche (quartier de la Sortelle), 3ème bataillon en soutien (quartier Prophète).

Les journées suivantes sont marquées par un violent bombardement de l’ennemi sur les lignes du 33ème RIC et par un emploi, en quantité extraordinaire, d’obus à gaz sur les ravins, en particulier le ravin d’Heurias, où sont les cuisines. Des tirs de harcèlement nombreux sont exécutés par l’ennemi sur l’arrière, les pistes et les boyaux.

C’est dans ces circonstances que Jean-Marie Le Noc est tué à l’ennemi le 9 octobre 1917. Il avait 28 ans. Son décès a été enregistré à Beaumont (Meuse).

  • 59-LE NOC Louis

Il est né le 18 août 1892 à Bannalec. Ses parents étaient Jules Le Noc et Marie Anne Marion. Il était cultivateur.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement de Quimper était le 1628. Il était Soldat au 48ème Régiment d’Infanterie

Le 48ème RI est dans l’Artois du 4 octobre 1914 à la fin juillet 1915. Il est plus précisément dans les secteurs du Labyrinthe, de l’Ecurie, de Roclincourt, de Monchy-au-Bois, du Point du Jour, de Bailleul-Sir-Berthoult.

Le 9 mai 1915 à 10h, sous un grand soleil, le 48ème régiment se lance à l’assaut de Chantecler. Les 1er et 3ème bataillon partent à la charge des premières lignes allemandes qui se trouvent à 3 ou 400 mètres environ. Mais des mitrailleuses allemandes dissimulées au ras du sol et que l’artillerie n’avait pas détruites, fauchent les troupes d’assaut qui ne peuvent pas atteindre les tranchées allemandes. Les pertes du 48ème furent très lourdes : 23 officiers et plus de mille hommes parmi lesquels Louis Le Noc, porté disparu. Sa mort (à 22 ans) a été enregistrée dans la commune de Saint-Nicolas (Pas-de-Calais).

  • 60-LE NOC Louis Mathieu

Il est né le 5 février 1881 à Bannalec. Ses parents étaient Pierre François et Isabelle Guillou. Il s’est marié à Bannalec le 18 novembre 1906 avec Marie Jeanne Rannou. Ils ont eu trois enfants.
Il était charron de profession.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 2094. Il était Maître ouvrier au 2ème Régiment du Génie.

Depuis le 21 mars 1918, les troupes allemandes du général Ludendorff tentent de percer les lignes franco-britanniques situées dans la Somme et dans l’Oise. Lors de cette offensive, les troupes alliées doivent céder du terrain, et se replier en direction d’Amiens et de Montdidier. A l’est d’Amiens, plusieurs batailles décisives se déroulent devant Villers-Bretonneux, où le contingent australien parvient à stopper l’avancée allemande. Devant le village de Hangard-en-Santerre, les tirailleurs réussissent également à stopper l’avance allemande au prix de lourdes pertes.

Pendant toute cette période les Compagnies du Génie ont été particulièrement actives.

L’organisation du génie est à la fois territoriale et opérationnelle. Il innerve la totalité de la chaîne des ravitaillements en matériel du génie, depuis les dépôts ou les établissements spécialisés jusqu’à la zone des combats. Il est le garant du bon fonctionnement des réseaux des communications routières, ferrées et fluviales, indispensables à la réussite des acheminements non seulement du matériel, mais aussi des hommes, des munitions et des vivres, ainsi qu’aux évacuations des blessés et des matériels indisponibles. Il est en liaison avec les industriels auprès desquels il lance les commandes d’équipements nécessaires.

Dans la zone des combats, le génie met en œuvre des unités spécialisées, normalement dédiées à une mission particulière et des unités généralistes qui, elles, sont détachées auprès des unités d’infanterie.

Les Compagnies du Génie 17-52 et 17-56 étaient engagées dans la Somme. Louis Mathieu Le Noc était maître-ouvrier (ou sapeur) dans l’une d’elles. A ce titre, il était chargé notamment de la protection, celle des combattants, du commandement, des équipements, des munitions ou des animaux, ainsi que de l’amélioration des conditions de vie au front et à l’arrière-front. C’est en exerçant cette mission qu’il meurt, tué par un éclat d’obus, le 6 avril 1918 à l’âge de 37 ans, dans la commune de Fouencamps.

  • 61-LE NOC Yves

Il est né le 18 décembre 1890 à Bannalec. Ses parents étaient Charles Le Noc et Marguerite Guillemot. Il était cultivateur.

Selon les Informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était 2581. Il était maître pointeur au 35ème Régiment d’Artillerie de Campagne.

Le 35ème RAC constituant l’artillerie de la 22ème division (11ème corps d’armée et formé de contingents bretons et vendéens fut mobilisé à Vannes du 2 au7 août 1914 et dirigé vers la Frontière Nord-Est.

Pendant cette guerre qui a duré plus de 4 ans, le régiment a pris part à toutes les phases de la guerre. Parmi les grandes batailles auxquelles il a participé, l’on peut citer

  • En 1914 ; Maissin (22 août), la défense de la Meuse (combats des 25, 26 et 27 août 1914), les affaires de Moronvillier et de Mourmelon, Lenharrée (8 septembre), la ferme de la Wacques (14 septembre), La Boisselle, Authuille, Thiepval, Beaumont 29 septembre et jours suivants)   
  • En 1915 : Hébuterne (juin), Tahure (septembre),
  • En 1916, Douaumont (30 mars), Le ravin des vignes ‘du 30 mars au 24 avril), Fort de Vaux (2 novembre), Hardaumont(-Bezonvaux (15 décembre)
  • En 1917, Pont-Rouge, Mont des Tombes, Laffaux, Le Chemin des Dames (19 avril – 20 mai), Le Fayet (11 août), la Malmaison
  • En 1918, Allemant-Pinon, Vauxaillon-Coucy, Roye (26 mars), Tilliloy, Montdidier, Chemin des Dames (26 mai), Hartmannswillerkopf, Sommepy.

Yves Le Noc a participé à la plupart de ces grandes batailles. Comme « maitre-pointeur », c’était celui qui, dans le maniement d’une pièce d’artillerie (canon ou tube), était chargé, au moyen d’un collimateur, de viser la direction voulue des obus. C’est en réalisant cette manœuvre qu’il meurt accidentellement (éclatement du canon au moment du tir) le 12 février 1918 à Vauxaillon. Il avait 27 ans.

  • 62-LE QUERE Henri René

Il est né le 24 novembre1892 à Bannalec. Ses parents étaient René Henri Le Queré et Marie Louise Ollivier. Il était cultivateur.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 1629. Il est parti aux armées le 27 août 1914 au 5ème Régiment de Cuirassiers.

Les cuirassiers étaient des soldats d’un corps de cavalerie lourde dont les cuirasses et les casques étaient d’acier. En 1914, les régiments de cuirassiers participent principalement aux opérations de couverture, ainsi qu’à la bataille de la Marne et à la course à la mer. En 1915, la guerre de mouvement ayant laissé place à la guerre de position, les régiments sont engagés dans la guerre des tranchées et abandonnent la cuirasse. En 1916 les cuirassiers sont transformés en « Cuirassiers à pied ». Et beaucoup de régiments sont dissous à la fin de la guerre.

Le 5ème Cuirassiers a été mobilisé le 4 août 1914 et débarqué dans la région de Révigny sur Ornain. Après son débarquement le 5ème Cuirassiers gagne la frontière de Belgique et entre, pour la première fois, en contact avec l’ennemi, à Marville, le 10 août 1914. Le Régiment fournit des reconnaissances, ses Escadrons sillonnent la forêt des Ardennes, il combat à pied à Neufchâteau, le 20 août. Puis c’est la retraite consécutive à la bataille de Charleroi (20-23 août). Alors commence pour la Cavalerie une période très dure, arrivant au bivouac au milieu de la nuit, repartant avant le jour, elle ne connaît pas un instant de repos. Pendant cette retraite, qui dure jusqu’au 5 Septembre le 5ème Cuirassiers est engagé à la Fosse à l’Eau (28 août) et à Château-Porcien (29 août).

Avant même le 5 septembre, date de la fin de la retraite de l’Armée française, une avant-garde du 5ème cuirassier garde le contact avec des Troupes ennemies d’Infanterie et de Cavalerie se dirigeant vers la Marne. C’est dans ces circonstances que Henri Le Quere est tué à l’ennemi le 3 septembre 1914 entre Châlons-sur-Marne et Troyes. Il allait avoir 22 ans.

  • 63-LE ROUX René François

Il est né le 20 avril 1893 à Ménec Huel en Bannalec.  Ses parents étaient Pierre Le Roux et Marie Barbe Quéré. Il était cultivateur.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3916. Il était Canonnier au110ème Régiment d’Artillerie Lourde Hippomobile.

Le 1er novembre 1915, au moment du regroupement des batteries lourdes, le 110ème RALH fut affecté au 110ème RAL.

Le 110ème RAL a pris part aux opérations suivantes où il s’est illustré :

  • Front de Lorraine – 1er novembre 1915 au 31 mai 1916
  • Verdun (côte 304) – 1er juin 1916 au 31 décembre 1916
  • Chemin des Dames – 16 mars 1917 au 24 novembre 1917
  • Vic sur Aisne – 1er avril 1918 au 14 juillet 1918
  • Forêt de Villers-Cotterêts – 18 juillet 1918 au 5 août 1918.

Après avoir participé à la plupart de ces batailles, René François Le Roux contracte en service une maladie dont il meurt des suites le 15 février 1919 à l’Ambulance 9/10-560 de Schlestadt (Sélestat, Bas-Rhin). Il avait 25 ans.

  • 64-LE ROY P

Aucune donnée connue à ce jour.

  • 65-LE SAUX Jean Louis Pierre

Il est né le 23 août 1893 à Bannalec.  Ses parents étaient Louis Le Saux et Marie Anne Petit. Il exerçait le métier de garçon de café.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était 3918. Il est incorporé à compter du 28 novembre 1913 au 116ème Régiment d’Infanterie.

Au moment de la déclaration de la guerre, le 116ème était en garnison à Vannes. Il était composé presque exclusivement de Bretons, auxquels se mêlaient des Vendéens et quelques Parisiens. Il faisait partie de la 22e Division d’Infanterie et du XIe Corps d’Armée et formait, avec le 62ème de Lorient, la 43ème brigade.

La bataille de Maissin, le 22 août 1914, sera le baptême du feu pour le 116ème RI (pour en savoir plus sur cette bataille, voir l’article sur le site passecomposebannalec.fr « Le lourd tribut des bannalécois durant les premiers mois de la Guerre 14-18 »). Les pertes pour le 116ème sont sévères : 618 hommes tués, blessés ou disparus.

A partir du 24 août le mouvement de retraite de l’Armée française s’accentue. Le 116ème sera successivement au nord de Chevenges, à Iges (où un de ses bataillon sera attaqué), à Malmy, Rilly-aux-Oies, Attigny, Vaux, Champagne, Dricourt, Hauviné, Béthénneville, Moronvilliers, Prosnes, Mourmelon-le-Petit, Juvigny-sur-Marne, Saint-Pierre-aux-Oies, Soudron et Sommesous.

Le 7 septembre, le régiment occupe la voie ferrée de Sommesous à Fère-Champenoise entre Normée et Lenharrée. Ce mouvement de repli ne s’est pas effectué sans quelques engagements qui ont occasionné des pertes assez sensibles. Le 13, il se heurte à l’ennemi à 1500 mètres au nord de Saint-Hilaire.

A partir du 22 septembre, le 116ème est dans la Somme. Le 27 et le 28, il se porte sur Martinsart par Baizieux. Du 29 septembre au 3 octobre, une série d’attaques sont exécutées dans la direction de Grandcourt, mais n’aboutissent pas. Le régiment conserve les tranchées qu’il a organisées le premier jour.

Le 4 octobre, une forte attaque allemande se produit sur le flanc gauche du régiment, qui se trouve débordé, mais qui tient quand même.

Cette attaque se renouvelle le 5, et le 116e doit se replier sur Hamel et sur Mesnil. Du 6 au 13 octobre, de durs combats sont menés par le 116e , qui parvient à s’emparer du village de Hamel et qui le conserve en dépit de nombreuses contre-attaques ennemies.

Le 15 octobre 1914, Jean-Louis Pierre Le Saux passe au 18ème bataillon de chasseurs à pied.

Depuis le début du mois le 18ème a commencé l’occupation des secteurs. C’est d’abord La Fontaine-aux-Charmes, du 2 au 10 octobre, puis Le Four-de-Paris, où le Bataillon restera jusqu’au 28 novembre, harcelant sans cesse l’ennemi, avec ses quatre compagnies. C’est au Four-de-Paris que les mineurs de la 1ère compagnie, lassés d’entendre « jacasser » une mitrailleuse en avant d’eux, forment le projet de la faire sauter. Ils creusent une galerie, y passant des jours et des nuits. C’est au Four-de-Paris que font leur apparition les premiers abris-cavernes, les « sapes profondes » qui bravent les « marmites » allemandes. C’est au cours de ces actions au Four de Paris que Jean-Louis Pierre Le Saux est mortellement blessé le 20 novembre 1914. Il avait 21 ans.

  • 66-LE TALLEC Jean Corentin

Il est né le 29 septembre 1893 à Kervadiou en Bannalec. Ses parents étaient Pierre Le Tallec, cultivateur, et Marie Anne Le Fur. Il était cultivateur.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3920. Il était Marsouin au 52ème Régiment d’Infanterie Coloniale.

Le 16 avril 1917, à 6 heures du matin, après dix jours de bombardements sur les lignes allemandes, des dizaines de milliers d’hommes sortent des tranchées françaises sur un front de 40 kilomètres. L’offensive du Chemin des Dames vient de commencer. Par cette opération de grande envergure, le général Nivelle, annonce comme possible, après plus de 30 mois de guerre, une rupture du front en seulement « 24 ou 48 heures ». Malgré des pertes considérables dès les premières heures et l’absence de progression significative, l’offensive est poursuivie jusqu’au 20 avril.

Elle connaît une seconde phase du 4 mai au 8 mai. Des gains territoriaux minimes, des dizaines de milliers de morts : l’échec provoque dans l’armée une crise dont l’ampleur est à la mesure du nouvel effort consenti par les combattants et de l’espoir qu’avait suscité dans leurs rangs cette offensive.

Le 16 avril, le 52ème RIC est dans le secteur de la ferme d’Hurtebise et de la vallée de l’Ailette (boyaux Hiboux et Chouettes). Les pertes élevées furent toutes causées par les mitrailleuses allemandes. A la suite de plusieurs mouvements, deux compagnies allèrent occuper les tranchées de la cote 187, une autre alla renforcer le 2ème bataillon du 3ème R. I. C. dans la tranchée d’Ems. Pendant la journée du 18, la situation ne subit aucun changement devant le front du 52ème R. I. C. Le bombardement ennemi est continu, parfois très intense sur la ligne de soutien (tranchée de Weimar). Le 19 avril, le 52ème est relevé de sa position.

C’est au cours de ces trois journées que Jean Corentin Le Tallec est touché grièvement. Il est évacué sur l’Hôpital mixte de Baccarat (ville d’arrière du front 1915-1917 qui durant les quatre longues années va connaître une activité intense, servant de zone de cantonnement et de ravitaillement pour le front tout proche de Ancerviller – Badonviller). Il meurt des suites de ses blessures le 7 juillet 1917 à l’âge de 23 ans. Il a été inhumé dans la Nécropole nationale de Badonviller (Meuse).

  • 67-LE TENNIER Vincent Joseph

Il est né le 17 mars 1889 à Berné dans le Morbihan. Ses parents étaient Jean Joseph Le Tennier et Marie Jeanne Mahe. Charbonnier, Il s’est marié le 30 septembre 1913 à Bannalec avec Marie Reine Gourlay. Ils ont eu enfant.

Selon les Informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 2037. l était Soldat au 262ème Régiment d’Infanterie.

Le 10 mai 1916, le 262ème RI arrive dans la Somme, à Coulemelle. Le 30 mai, il traverse Moreuil. Le 31, il est à Wiencourt puis à Mézières où il y a des marins de Lorient tirant de longues pièces de marine. Il y a des Bretons partout. Le 1er juin, il prend le secteur d’Herleville. Le 26 juin, il est dans son secteur d’attaque, près de Foucaucourt, et il termine les préparatifs d’assaut.

Le 1er juillet 1916, le 262ème se lance à l’assaut de ses deux objectifs : occuper le ravin de la Baraquette et atteindre le bois du Satyre. Il les réalisera mais cette opération va lui coûter 46 tués, 248 blessés, 23 disparus parmi lesquels Vincent Joseph Le Tennier, 27 ans. Sa disparition a été enregistrée à Foucaucourt dans la Somme.

  • 68-LELIAS R

Aucune donnée à ce jour

  • 69-L’HELGOUAL’CH Guillaume

Il est né le 21 mai 1885 à Bannalec. Ses parents étaient Guillaume  L’Helgoual’ch et Marie Jeanne Sinquin. Cultivateur, Il s’est marié à Bannalec le 2 mars 1908 avec Marie Rosine Gaonach. Ils ont eu un enfant.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 2880. Mobilisé le 23 novembre 1914 au 118è RI, il éprouve le baptême du feu à la bataille de La Boisselle le 17 décembre (pour en savoir plus sur cette bataille, voir l’article sur le site passecomposebannalec.fr « Le lourd tribut des bannalécois durant les premiers mois de la Guerre 14-18 »). Le 118ème va occuper le secteur de la Boisselle jusqu’au 28 juillet 1915. Durant son passage dans la Somme, du 28 septembre 1914 au 28 juillet 1915, le régiment a perdu : 16 officiers et 612 hommes de troupe (tués ou disparus). Plus de 50 officiers, près de 1.800 hommes ont été mis hors de combat (tués, blessés ou disparus).

Le 7 juin 1915, Guillaume L’Helgoual’ch est affecté au 37ème RI. Il rejoint son régiment qui est en position dans le secteur à l’est de Neuville où il s’organisa en vue de l’attaque aura lieu le 16 juin. Le jour dit, l’assaut est donné pour conquérir le moulin et l’ouvrage de Losange. Le 18, l’attaque est suspendue car les moyens de défense de l’ennemi sont trop importants. Durant ces combats pour la prise de Neuville-Saint-Vaast, des officiers français ont donné l’ordre de tirer sur des soldats français qui s’enfuyaient. Ces deux jours de combats ont coûté au régiment 11 officiers et 695 hommes tués, 400 blessés ou disparus. Le régiment est relevé et part en repos à Saarts-les-Bois. Le 27 juin, il revient pour quelques jours dans les tranchées de Neuville puis il part pour la Lorraine où il cantonne à Ludres et Fléville.

Le 17 juillet, Guillaume L’Helgoual’ch est évacué pour des raisons inconnues et il retrouve le front le 8 octobre 1915 en Champagne où une offensive française a été déclenchée le 25 septembre 1915 entre la vallée de la Suippe et la lisière ouest de la forêt d’Argonne. Le 37ème est dans les secteurs de la Ferme de Beauséjour (à l’Ouest), du ravin de Marson, de la butte du Mesnil. Entre le 25 septembre et le 6 octobre, 1050 hommes du régiment sont mis hors de combat.

De décembre 1915 à mars 1916, le régiment est dans le secteur de Champenoux en Lorraine puis il participe à la bataille de Verdun dans le secteur de Bethincourt, la cote 304. Il a pour mission de tenir coûte que coûte ces deux positions. Du 30 mars au 8 avril, les Allemands procèdent à de violents bombardements sur la zone. Dans la nuit du 7 au 8, ils lancent plusieurs attaques. Dans la nuit du 8 au 9, le 3ème bataillon du régiment reçoit l’ordre d’évacuer Bethincourt dans des conditions difficiles qui obligent à laisser sur place, un certain nombre de blessés. C’est le cas de Guillaume L’Helgoual’ch. Blessé par grenade à la main et au bras gauche et à la tête par éclat d’obus, il est fait prisonnier et évacué sur Baden-Baden puis interné en Suisse à Kandersteg. Il est rapatrié en France le 7 juillet 1917 où il est d’abord réformé temporaire puis admis définitivement à la réforme le 28 mai 1918. Il décède à Bannalec le 18 septembre 1918, il avait 33 ans.

  • 70-L’HELGOUALC’H Jean Marie

Il est né le 10 octobre 1878 à Kercabon en Bannalec. Ses parents étaient Guillaume L’helgoualc’h, cultivateur, et Marie Jeanne Lancien. Il s’était marié à Bubry (Morbihan) le 12 août 1906 avec Mathurine Yvonne Le Gourrierec. Il était cultivateur.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3149. Il était Soldat au 287ème Régiment d’Infanterie.

L’offensive allemande, pour s’emparer de Verdun, est déclenchée en février 1916. Début mars, les combats ont lieu sur les collines du Mort-Homme. Les Français opposeront une résistance héroïque sous un déluge de feu. 10000 poilus sont morts dans ce secteur.

Le site du Mort-Homme (ou « cote 295 » car à 295 m d’altitude) est une butte à 2 km au nord de Chattancourt, sur la rive gauche de la Meuse. Après la prise du fort de Douaumont, le 25 février 1916, la progression allemande se voit très fortement ralentie par l’armée française. Un front est reconstitué.

Le 6 mars, l’’armée allemande décide de changer de stratégie et d’attaquer sur les deux rives de la Meuse pour prendre Verdun en tenaille : à l’Est en direction de fort de Vaux et à l’Ouest en direction des hauteurs du Mort-Homme où l’attaque allemande se concentre sur 6 kilomètres de fronts. L’armée allemande progresse lentement mais les succès partiels sont chèrement payés. Du 6 au 10 mars, les Français perdent Règneville, Forges, la Côte de l’Oie, le bois des Corbeaux et le bois de Cumoires.

Du 11 mars au 8 avril, la côte 265 du Mort-Homme, les bois d’Avocourt et Malancourt, les villages de Malancourt et Hautcourt tombent. Bethincourt est évacué. Mais le Mort-Homme tient bon et la cote 304, attaquée par l’armée allemande depuis le 20 mars, n’a pas cédé.

Les 9 et 10 avril, les Allemands attaquent alors sur un front plus large, par l’Ouest et au Nord sur la côte 304, puis par le Nord sur le Mort-Homme. Au soir du 10 avril, les Allemands prennent le sommet du Mort-Homme (cote 295) tandis que les Français dont ceux du 287ème régiment se retranchent sur la pente, au sud. C’est là que Jean Marie L’helgoualc’h est tué à l’ennemi le 14 avril 1916. Il avait 37 ans. Son décès est enregistré à la commune de Cumiéres. Il a été inhumé le 19 avril 1916 au cimetière de Frémeréville (Meuse) fosse 14.

Il est né le 15 avril 1889 à Coatériec en Bannalec. Ses parents étaient Guillaume L’helgoual’h, cultivateur, et Marie Jeanne Sinquin.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 30. Il était Soldat au 245ème Régiment d’Infanterie.

Le 12 septembre 1917, le 245ème est à Verdun. Le 14 septembre il occupe le sous-secteur des Chambrettes.
Les Chambrettes est un secteur comprenant une colline et une ferme, il se situe sur la commune de Ornes, à 2,5 km au nord de Douaumont. Ce lieu fut le théâtre de plusieurs opérations lors de la bataille de Verdun en 1916 et 1917. Le secteur des Chambrettes figure parmi les derniers terrains reconquis lors de l’offensive de décembre 1916 qui aboutit le 15 décembre à une victoire française sur la rive droite de la Meuse en dégageant complètement Douaumont.

Du 15 au 21 septembre, les 245ème et 320ème   Régiments d’Infanterie mènent une attaque fructueuse aux Chambrettes. C’est au cours de cette attaque que Bertrand Joseph L’helgoual’h est blessé grièvement. Il meurt de ses blessures le 19 septembre 1917 à 28 ans. Il est noté « décédé » à Verdun-sur-Meuse. Il est inhumé à Bras-sur-Meuse (Meuse), Tombe 2902.

Il est né le 3 mai 1889 à Coatériec en Bannalec. Ses parents étaient Laurent L’helgoual’h cultivateur, et Noémie Guillou. Il s’est marié à Bannalec le 11 janvier 1914 avec Marie Jeanne Anne Tréguier.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2187. Il était Soldat au 37ème Régiment d’Infanterie.

Le 20 mars 1916, le 37ème RI arrive dans la Meuse (Ville-sur-Saulx, Saudrupt et Haironville) et se rapproche des premières lignes du front de Verdun.

Le 26 mars 1916, le 37ème arrive dans le secteur de Bethincourt -Esne. Les lignes françaises passent alors par Vauquois, le bois de Cheppy, le bois de Malencourt, les lisières de Béthincourt et les pentes sud-ouest du Mort-Homme. Il a pour mission de tenir le plus longtemps possible les avancées du village de Bethincourt et de résister jusqu’à la mort dans les ouvrages Alsace- Lorraine, Lorraine, Serbe, ABZ. Malgré leurs pertes, les Allemands n’ayant pas renoncé à s’emparer de Verdun attaquent de toutes parts, notamment pour enlever la cote 304.

Pendant douze jours, à Bethincourt, le 37ème fait preuve d’une résistance héroïque. Le 5 avril, après sept heures d’un très violent bombardement, il repousse une attaque de l’ennemi. Le 6 avril, l’ennemi renouvèle son attaque après avoir anéanti par un effroyable bombardement de quatre heures la 6ème compagnie du régiment qui était en position dans les tranchées Bethincourt-Moert-Homme. Cette attaque est, elle aussi, vigoureusement repoussée. Les 7 et 8 avril, les Allemands continuent leurs bombardements et lancent plusieurs attaques qui restent vaines.

Mais la situation étant devenue extrêmement critique, le 3ème bataillon du 37ème reçoit l’ordre d’évacuer Bethincourt dans la nuit du 8 au 9 avril. Il exécute rapidement cet ordre et emmène son matériel, ses blessés et ses morts. Il compte aussi dans ses rangs de nombreux disparus parmi lesquels Joseph L’helgoual’h. Il est noté « décédé » le 9 avril 1916 à Bethincourt, il avait 26 ans.

  • 73-LIGEOUR Alain Louis Marie

Il est né le 11 février 1890 à Bannalec. Ses parents étaient René Ligeour et Marie Françoise Le Guiffant. Il était cultivateur et célibataire.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2477. Recruté au 48ème Régiment d’Infanterie, il est mobilisé le 3 août 1914 au 71ème RI puis passe, comme sous-lieutenant au 248ème RI le 10 juin 1916.

Le 14 juillet, dans la nuit, le régiment quitta ses positions et vint cantonner dans les environs de Compiègne. Il se remit en marche dans la nuit du 15 au 16, sous une pluie battante et s’engagea dans la forêt à quelques kilomètres de Pierrefonds. Le maréchal FOCH avait décidé d’arrêter et de refouler l’ennemi et la région de Compiègne était devenue le centre d’une grosse concentration de forces. D’interminables colonnes d’artillerie, d’infanterie, d’immenses convois de camions automobiles encombraient toutes les routes et la circulation devenait difficile. Les batteries en marche sur le front étaient arrêtées à chaque instant par des embouteillages et ne progressaient que très lentement. Le régiment se porta le 16 juillet à Coeuvres, dans la région de Soissons, pour appuyer les attaques des 1ère et 2ème divisions américaines.

Le 18 juillet 1918 à 4h35 du matin, 2100 canons des 10e et 6e armées françaises ouvrent le feu sur les lignes de la VIIe armée allemande tenues par douze divisions sur un front de 45 km. Le 248ème est déployé dans le secteur de Château Thierry. Il contribue à la libération des villages Dammard, Belleau, Troesnes, Villers-Hélon. C’est dans ce dernier qu’Alain Louis Marie Ligeour est blessé grièvement. Il meurt de ses blessures deux jours plus tard, le 20 juillet 1918. Il avait 28 ans.

Il a été décoré de la Légion d’Honneur et de la Croix de guerre étoiles vermeil et argent.
Citations : « Très brave et très dévoué officier qui s’est distingué par sa belle conduite au feu. Tombé glorieusement pour la France, le 20 juillet 1918, à Villers-Hélon » – « Collaborateur précieux, brave et des plus énergiques. En dépit de violentes rafales de mitrailleuses, a su par l’exemple maintenir tout son monde en place dans une situation particulièrement difficile. A fait tête pendant 24h à l’ennemi et lui a infligé des pertes élevées ».

  • 74-LIGEOUR Corentin

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  • 75-LIGEOUR Joseph

Aucune donnée connue à ce jour