1– GAC Corentin Alain Louis; 2–GILLES Pierre Louis ; 3–GOALEC Jean Marie Yves ; 4–GOAPPER Jean François ; 5–GOC François Joseph ; 6–GORIN Charles François ; 7–GORIN Guillaume Marie ; 8–GORVAN René Louis ; 9–GOUIFFES Louis Victor ; 10–GOURLAY Louis ; 11–GOURLAY Pierre ; 12-GOURVELLEC Joseph Mathurin ; 13–GUENEL François Yves ; 14–GUENNAL Louis Marie ; 15–GUERNALEC Jean Colomban Emmanuel ; 16-GUERNALEC Louis Guillaume ; 17-GUERNALEC Mathurin Joseph ; 18-GUERNALEC O ; 19–GUERNALEC Yves ; 20–GUERNEC Guillaume Louis ; 21-GUERNEC Louis Christophe ; Marie ; 22–GUEVEL Henri Joseph Marie Ange ; 23–GUEVEL Jules Maurice ; 24–GUEVEL Pierre Yves ; 25–GUIBAN Jean Laurent ; 26–GUIFFANT Alain Marie ; 27-GUIFFANT Christophe Marie ; 28–GUILLERME Joseph Charles ; 29–GUILLORET Pierre Louis ; 30–GUILLOU Alexis Yvon ; 31-GUILLOU François Joseph ; 32–GUILLOU François Marie ; 33-GUILLOU Jean Joseph ; 34-GUILLOU Jean Marie Yves François ; 35-GUILLOU Joseph François ; 36-GUILLOU Joseph Laurent Jean ; 37-GUILLOU Jules Louis ; 38-GUILLOU Jules Victor Yves ; 39-GUILLOU Laurent François ; 40-GUILLOU Louis ; 41-GUILLOU Louis ; 42-GUILLOU René Charles Joseph ; 43-GUILLOU Yves ; 44-GUILLOU Yves Louis Corentin ; 45–GUYADER Alain ; 46–GUYADER Guillaume
- 1-GAC Corentin Alain Louis
Il est né le 29 août 1875 au Trévoux. Ses parents étaient Alain Gac et Marie Louise Le Naour. Cultivateur, il s’est marié au Trévoux le 9 novembre 1904 avec Marie Carduner. Ils ont eu quatre enfants.
Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était 1873. Affecté au 1er Régiment d’Artillerie de Campagne, le 19 mars 1915, il effectue un passage à La Rochelle du 6 avril 1915 au 30 avril 1915 puis passe par Epinal pour rejoindre son régiment dans le secteur du bois brûlé (Les tranchées de Bois Brûlé sont de véritables symboles des combats de surface, elles montrent l’impressionnante proximité de combats entre les Allemands et les Français), du bois d’Ailly et de la Forêt d’Apremont (qui furent l’objet de nombreux combats entre les mois de mai et de juillet 1915). Le 1er RAC y restera jusqu’en janvier 1916.
En février et mars 1916, le 1er RAC participe à la bataille de Verdun. Il combat plus particulièrement à Douaumont et au Fort de Troyon (qui occupe une place importante dans le dispositif défensif français et où le régiment va subir de plein fouet l’attaque allemande et subir des pertes sévères).
Corentin Alain Louis Gac est tué à l’ennemi le 14 mars 1916 par un obus allemand tombé sur le cantonnement situé à l’arrière des lignes dans le village de Woimbey (Meuse). Il avait 41 ans.
- 2-GILLES Pierre Louis
Il est né le 23 février 1881 au village de Kerhonit (Le Trévoux). Ses parents étaient Jean Marie Gilles et Marie Anne Pezennec. Cultivateur, il s’est marié le 2 janvier 1909 à Bannalec avec Louise Marie Morvan. Ils ont eu 4 enfants.
Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 2172. Il était soldat au 354ème Régiment d’Infanterie.
Le 25 août 1914, le 354ème RI reçoit le baptême du feu à Buzy (bois St-Jean et ferme du Thénoie). Dans le Nord de la France, les troupes françaises de la 5e Armée sont chargées d’arrêter la progression des Allemands, après les défaites de Mons et Charleroi. Le régiment participe à la retraite du Nord par des routes encombrées de troupes et de civils en exode. Durant huit jours, il livre un fort combat d’arrière-garde à Borest, près de Senlis, et à Mortefontaine.
Le 6 septembre le recul est enfin terminé, l’offensive commence. Le 354ème RI, qui fait alors partie de l’Armée Maunoury, est engagé dans la bataille de l’Ourcq. Le régiment avant-garde de la division marche sur Souplet et Lizy- sur-Ourcq. En avant de Marcilly, il se heurte aux positions fortifiées de de la défense. Le 8 septembre, il pousse son offensive jusqu’au bois de la Raméé.
Le 12 septembre, il passe l’Aisne et enlève le village d’Osly-Courtil. Le village est tenu par le 6e bataillon qui pendant toute la nuit subit un terrible bombardement et y perdit un grand nombre de tués et de blessés. Puis, au petit jour, le régiment se porte plus à l’ouest dans le fameux ravin de Vingré, où était engagée la Division qui avait pour mission d’attaquer la côte 150 et le plateau de Nouvron.
Pendant huit jours, sans trêve ni repos, le régiment participe à ces combats. Il prend part notamment le 23 septembre à l’attaque d’Autrèches, position jalousement gardée par l’ennemi. Le lendemain 24, le régiment très éprouvé est mis en réserve à Vic-sur-Aisne.
Le 5 octobre, le 6ème bataillon se trouve à Beuvraignes. il est soumis à un violent bombardement d’obus de tous calibres qui dura toute la journée et fut suivi d’une forte attaque allemande faite par quatre régiments d’Infanterie qui se ruent sur les défenseurs. Pendant quatre jours, les Allemands aidés d’une puissante artillerie et d’une innombrable quantité de mitrailleuses continuèrent leurs violentes attaques et cherchèrent à progresser dans la vallée de l’Oise: mais ils se heurtèrent tant à Beuvraignes qu’à la côte 97 et au bois des Loges à la résistance opiniâtre des troupes françaises, grâce à laquelle le passage leur resta interdit.
A partir du 1er novembre 1914 commence pour le 354ème RI une longue période de tranchées qui ne doit se terminer qu’au mois de septembre 1915. C’est dans l’une de ces tranchées que Pierre Louis Gilles est tué au combat le 14 décembre 1914 à Foncquevillers. Il avait 33 ans.
Décoration : Médaille militaire à titre posthume. Croix de guerre, Etoile de bronze. Citation : « Brave soldat mort pour la France le 14 décembre 1914 des suites de ses glorieuses blessures ».
- 3-GOALEC Jean Marie Yves
Il est né à Kervoëc en Bannalec le 14 octobre 1882. Ses parents étaient Guillaume Goalec (cultivateur) et Marie Françoise Sinquin. Il s’est marié à Bannalec le 16 novembre 1908 avec Marie Jeanne Gac. Ils ont eu 1 enfant. Quand la mobilisation est décrétée, il est veuf.
Selon les Informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 3241. Il était Marsouin au 41ème Régiment d’Infanterie Coloniale.
Le 25 septembre 1915, le 41ème RIC est transporté à Souchez (Pas-de-Calais) pour participer à troisième bataille d’Artois qui a commencé le 15 septembre 1915 et se terminera le 13 octobre de la même année.
En effet, les désastres meurtriers du printemps 1915 n’ont pas refroidi l’ardeur agressive de Joffre, qui, lors d’une nouvelle conférence franco-britannique tenue à Chantilly le 7 juillet, propose d’entreprendre une offensive générale à l’automne afin de profiter d’un rapport de forces qu’il juge à nouveau très favorable. Une fois de plus, la Champagne et l’Artois sont les champs de bataille retenus.
Souchez est un village, enfoncé dans une cuvette humide et verte, et son bastion avancé, le château du Carieul, sont fortement défendus. Par des travaux de dérivation du ruisseau de Carency, les Allemands ont transformé le bas-fond en un marais infranchissable ; les batteries installées à Angres prennent, au nord, le vallon en enfilade.
Dans le parc du château du Carieul, se succèdent une ligne d’abris, puis une grande douve de cinq mètres de large ; en arrière, un amas de ruines hérissé de mitrailleuses ; au-delà du château, un bois offrant un fouillis de troncs, d’arbustes, d’abattis, sur un sol marécageux, semé de fondrières. Pour faire tomber cet obstacle, les sapeurs doivent jeter sur les douves des passerelles pliantes, auxquelles on ajoute des troncs d’arbres pour faciliter le passage des fantassins. Par endroits, les troupes d’attaque enfoncent dans l’eau jusqu’aux genoux. Le 27 septembre, Souchez est pris.
Le 1er octobre 1915, le 41ème RIC a pour mission de s’emparer de deux boyaux qui relient le fortin au carrefour de Kiao-Tchéou. C’est au cours de ces combats que Jean Marie Yves Goalec est tué au combat. Il avait 32 ans.
Cité à l’ordre du Régiment le 8 juillet 1919 « Bon soldat est tombé glorieusement pour la France le 1er octobre 1915 ». Médaille militaire JO du 21 novembre 1919.
- 4-GOAPPER Jean François
Il est né le 24 août 1886 à Bannalec. Ses parents étaient Pierre Goapper et Françoise Calvez.Il était Cultivateur.
Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 1305. Il était Soldat au 248e Régiment d’Infanterie.
Il meurt le 30 juin 1916 à l’âge de 29 ans sur le plateau de Thiaumont à Verdun (Meuse).
Situé à une altitude de 365 mètres, à la croisée de la crête de Fleury-Souville et de la crête de Froideterre-Douaumont, le plateau de Thiaumont est une des portes d’entrée vers Verdun, que Français et Allemands se disputent avec acharnement. Les noms de Thiaumont et de P.C.118 symbolisent à eux seuls le drame des combattants de Verdun.
Pris et repris de nombreuses fois entre juin et octobre 1916, le plateau de Thiaumont fait l’objet d’un pilonnage intensif par une artillerie mêlant tous les calibres. Les tirs de barrage, destinés aux assauts et contre-attaques, les bombardements de rupture pour broyer les points de résistance organisés, s’enchaînent sans relâche. Devant Verdun, plus de 60 millions d’obus ont été tirés au cours des 10 mois de cette bataille du matériel contre les hommes, où le trommelfeuer (Tir massif et continu d’artillerie, visant plus à démoraliser l’ennemi que des objectifs purement tactiques) réduit chaque parcelle de terrain à l’état d’un sol lunaire.
Le 30 juin 1916, le 248e RI tente de reprendre l’ouvrage de Thiaumont. L’assaut est prévu pour 10h du matin et doit être précédé d’une préparation d’artillerie à partir de 6h. Malheureusement, la coordination avec les artilleurs est mauvaise et le bombardement commence dès 3h du matin surprenant les colonnes en pleine marche vers leurs positions de départ. Le tir mal réglé tombe trop court et cause des pertes importantes dans les rangs des deux bataillons, tuant et blessant de nombreux officiers et soldats. Les hommes se réfugient dans les nombreux trous d’obus du terrain devenu lunaire. Les communications entre les compagnies sont difficiles et toute attaque coordonnée devient impossible. Le lieutenant-colonel Marchand demande le report de l’assaut au lendemain, le temps pour lui de réorganiser ses bataillons, mais le commandement ne tient pas compte de la situation et ordonne de maintenir l’attaque comme prévu.
Marchand avise alors ses subordonnés : le 5e bataillon doit donc attaquer l’ouvrage de Thiaumont par le sud et entrer dans l’ouvrage. Le 4e bataillon doit le soutenir. Un détachement de 25 hommes sous les ordres du sous-lieutenant Maître-Allain doit pour sa part enlever le PC 119. A 10h, l’artillerie française allonge son tir et les survivants des deux bataillons s’élancent. Le terrain rend la progression difficile et les liaisons entre les compagnies sont presque impossibles. Marchand peine à suivre à la vue le mouvement de ses unités. L’assaut sur l’ouvrage est désordonné, les fantassins attaquent par petits paquets. Les Allemands, dispersés dans les nombreux trous d’obus, sont dotés de mitrailleuses et de grenades et repoussent les Français. L’artillerie allemande n’est pas en reste et bombarde les abords de l’ouvrage pour interdire toute progression française.
Les éléments des deux bataillons sont arrêtés à environ 100 mètres de l’ouvrage de Thiaumont et doivent se terrer dans les trous d’obus en attendant la nuit. Malgré l’engagement du 6e bataillon le lendemain, les Allemands restent maîtres de la position.
- 5-GOC François Joseph
Il est né à Kergamer en Bannalec le 29 avril 1881. Ses parents étaient Guillaume Goc et Marie Jacquette Heurt. Agriculteur, il s’est marié avec Marie Louise Gaonach le 11 juillet 1901 à Bannalec. Ils ont eu 3 enfants.
Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 2073. Il avait servi comme soldat au 74ème Régiment d’Infanterie.
Repoussées sur la Marne, poursuivies par les 5e et 6e armées françaises et l’armée britannique, les 1ère et 2e armées impériales allemandes battent en retraite le 11 septembre 1914 et se retirent sur la rive nord de l’Ailette et sur la rive gauche de l’Aisne, de Berry-au-Bac au fort de Brimont. La 7e armée impériale arrivée en renfort permet aux Allemands de contre-attaquer : le 14 septembre, ils prennent Corbeny, s’emparent en une semaine de Craonne, Hurtebise, Berry-au-Bac puis s’installent sur le Chemin des Dames. Commence alors la première bataille du Chemin des Dames (du 12 septembre au 30 septembre) qui voit les Allemands résister et même contre-attaquer parfois pour garder des positions sur les hauteurs et ainsi dominer leurs adversaires. C’est lors d’une de ces contre-attaques allemandes dans le secteur de Brémont que François Joseph Goc est porté disparu le 27 septembre 1914. Il avait 33 ans (« Payé un secours de 150F à son épouse le 17 mai 1916 »).
- 6-GORIN Charles François
Il est né à Beuzec-Conq (Concarneau) le 1er janvier 1894. Ses parents étaient Pierre Mathurin Gorin et Hélène Massé. Il était agriculteur.
Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 3576. Il était soldat au 105ème Régiment d’Infanterie dans la 7ème compagnie
Après plusieurs victoires importantes, les Allemands sont finalement stoppés par une contre-offensive Française dirigée par le général Mangin le 28 juin. Mais les Allemands n’ont pas dit leurs derniers mots : Ils lancent « l’offensive de la paix », mais les Français les écrasent le 15 juillet 1918 dans la bataille défensive de Champagne.
Trois jours après cette victoire défensive de la 4e Armée Française, Foch (Général en chef des Armées Alliés) décide de réduire la poche de Château-Thierry pour mettre fin à tous espoirs de marcher sur Paris aux Allemands. C’est la deuxième bataille de La Marne qui commence le 18 juillet 1918. Le 105ème RI prendra part aux rudes combats.
Le 19 juillet il s’embarque en chemin de fer pour débarquer à Verberie.
Après une courte halte à Montigy-l’Engrain, il se porte le 25 sur Puisieux avec pour mission de se rendre maître de l’orme du Grand-Rosoy.
Les journées des 27 et 28 juillet sont consacrées aux préparatifs de l’attaque. Elle se déclenche le 29 juillet, à 5 h. 30. Les Allemands s’accrochent désespérément au terrain, les bataillons ne progressent qu’avec les plus grandes difficultés et sous le feu de nombreuses mitrailleuses, en outre les canons de 77 tirent à courte distance.
Les Allemands résistent avec fureur. A I9 heures, une violente contre-attaque exécutée par le 7e Régiment de la Garde prussienne est arrêtée par la 10ème compagnie puis la 9ème contre-attaque à son tour, repousse l’ennemi au-delà du bois de la Terre à l’Or dont celui-ci avait réussi à s’emparer. Le soir du combat, si le Régiment avait à compter des pertes sensibles, il avait du moins la fierté de dénombrer de nombreuses mitrailleuses enlevées, 3 canons de 77 et 255 prisonniers.
Les 30 et 31 juillet sont consacrés à la réorganisation et à la consolidation de ses positions. Le 1er août, le 105ème RI attaque de nouveau, atteint tous ses objectifs, enlève encore à l’ennemi 4 mortiers, 64 mitrailleuses et fait 180 prisonniers. Pendant ces quatre jours (29, 30 et 31 juillet ainsi que le 1er août), les Allemands utilisent massivement des agents chimiques sur le champ de bataille.
Charles François Gorin fera partie de leurs nombreuses victimes. Transporté à l’Hôpital complémentaire d’Armée 44 S.P. 236 à Senlis (Oise), il meurt des suites de cette intoxication par gaz le 3 août 1918. Il avait 24 ans. Il a été inhumé à la Nécropole nationale de Senlis, Carré O, tombe 87. Son frère, Guillaume Marie, avait trouvé la mort sur le champ de batailles le 8 septembre 1914.
- 7-GORIN Guillaume Marie
Il est né le 18 octobre 1891 au hameau de Kerlianne à Beuzec-Conq (Concarneau). Ses parents étaient Pierre Mathurin Gorin et Hélène Massé. Il était employé des Chemins de fer.
Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 2448. Il était Caporal au 3ème Régiment de Marche de Zouaves
Début septembre 1914 : l’armée allemande est aux portes de Paris après un mois de guerre, et la situation semble désespérée pour les forces françaises, mal équipées et mal commandées, qui battent partout en retraite avec leurs alliés britanniques.
Dans un ultime sursaut, elles vont pourtant parvenir à stopper l’avancée allemande et renverser le cours de la guerre lors de la bataille de la Marne, du 6 au 9 septembre, vécue comme un « miracle » par les contemporains.
Le 3ème RMZ est engagé sur ce front dans les secteurs de Château de Rieux, Montmirail, Marchais, Carlepont et Caisnes. Le 6 septembre, le régiment est en position entre La Queue-Aux-Bois et Villegruis. Le 7, la Division passe en réserve de corps d’armée. Le terrain qu’elle parcourt porte les traces récentes d’une lutte acharnée. Le régiment traverse Courgivaux qui brûle encore. Le 8, le régiment, enfin en première ligne, mène l’attaque sur le Plateau au Sud du Petit Morin en liaison avec la 73e Brigade, à droite, et un régiment du 18e Corps à gauche. Le château de Rieux est enlevé.
C’est au cours de cette opération que Guillaume Marie Gorin est tué au combat ce 8 septembre 1914 à l’âge de 22 ans. Sa mort est enregistré dans la commune de Broussy-le-Petit. Il a été inhumé dans la Nécropole nationale Fère-Champenoise, tombe 1628. Son frère, Charles François, sera tué au combat le 3 août 1918.
- 8-GORVAN René Louis
Il est né le 25 mai 1885 à Kersclipon en Bannalec. Ses parents étaient René Gorvan, cultivateur, et Françoise Sinquin. Il était cultivateur.
Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 2882. Il était Soldat au 318ème Régiment d’Infanterie.
Le 318ème RI participe à la retraite des 3ème et 4èmes armées dans les secteurs de Ginchy et de Sailly-Saillisel (fin août 1914). Du 5 septembre au 13 septembre 1914, il participe à la bataille de la Marne sur les théâtres d’opérations de l’Ourcq, de Villers, de Saint-Genest, du bois de Montrolles, du Moulin-Sous-Touvent.
Le nom de Moulin-sous-Touvent est attaché à l’offensive française sur Quennevières, lancée le 6 juin 1915 par Nivelle, qui ne permettra de reprendre qu’un peu de terrain. Devant la ferme de Quennevières, le front allemand formait un saillant à la pointe duquel était organisé une sorte de fortin, tandis que des ouvrages de flanquement protégeaient les deux extrémités. Toute cette organisation allemande, très puissante, a été prise d’assaut le 6 juin. C’est donc l’ensemble du système défensif ennemi, sur un front d’environ 1 200 mètres, qui est tombé entre les mains des troupes françaises. Pour un gain de terrain de seulement 1 km de long sur 500 m. de large, les pertes françaises s’élèvent à 7 905 hommes hors combat et environ 4 000 hommes côté allemand.
Le 318ème RI passe toute l’année 1915 dans l’Oise dans le secteur du Moulin-sous-Touvent et de la ferme d’Ecafaut. Ce secteur du front demeure assez pénible à tenir : les premières lignes sont souvent bombardées par l’artillerie de tranchée.
De janvier à mai 1916, le 318ème est en ligne dans le secteur de Tracy-Le-Val et du plateau de Quennevières. Le secteur devint un des points de la « guerre des mines » car la pierre du sous-sol se prête à la taille, donc au traçage de galeries. De nombreuses carrières trouaient déjà les coteaux, elles servirent d’abris aux troupes. Les sapeurs percèrent des galeries de mine s’étendant jusqu’aux lignes adverses, permettant d’y déclencher des explosions destructrices. Quant au plateau de Quennevières, il vit en 1916 des expérimentations de la guerre des gaz.
C’est à Tracy-le-Val que René Louis Gorvan fut tué au combat le 8 avril 1916 à l’âge de 30 ans. La nécropole nationale de Tracy-le-Mont réunit les dépouilles de 3 196 soldats morts pour la France lors des différentes opérations militaires de la Première Guerre mondiale qui se sont déroulées dans l’Oise. Il est vraisemblable que sa dépouille repose parmi ces combattants.
- 9-GOUIFFES Louis Victor
Il est né le 13 juin 1894 à Kerbélégou en Bannalec. Ses parents étaient Marie Anne GOUIFFES et son père inconnu. Il exerçait le métier de terrassier.
Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 3580. Il était soldat au 87ème Régiment d’Infanterie, dans la 9ème compagnie.
Il meurt, tué à l’ennemi le 23 juin1915 (21 ans) dans la Tranchée de Calonne, secteur des Eparges (Meuse). Il a été reconnu par sa mère par acte à la mairie de Bannalec le 23 août 1915.
S’il y a une tranchée en Meuse dont le nom n’a rien à voir avec la Grande Guerre, c’est bien celle de la Calonne. Ces 25 km de la route départementale 331 qui relient, grosso-modo, Hattonchâtel à Verdun, datent… du XVIIIème siècle. En effet, cette route quasiment rectiligne a été tracée à la fin du Siècle des Lumières sur ordre du contrôleur général des finances et ministre de Louis XVI : Charles-Alexandre de Calonne qui laissera son nom à cette route traçant à travers la forêt pour desservir plus commodément son château d’Hannonville-sous-les-Côtes.
La Tranchée de Calonne permet de parcourir 25 km en pleine forêt, sans jamais traverser un seul village. Durant la première guerre mondiale, cet axe, entre la Meuse et les Hauts de Meuse, fut une route stratégique. Elle permettait le ravitaillement en hommes et en matériel. La Tranchée de Calonne est coupée par la Tranchée de la Relève reliant Mouilly aux Eparges. La Tranchée de la Relève était un lieu stratégique de passage des soldats qui joignaient ou quittaient le site de la bataille des Eparges.
En 1914, les Allemands occupaient toute la partie sud de la tranchée de Calonne, la limitée était le village de Combre. Les Français eux occupaient le nord de la tranchée de Calonne et les Eparges. « Les Eparges est un lieu de bois, de collines et de ruisseaux dans la Meuse près de Verdun. Les combats de la guerre 1914-1918 y furent effroyables et vains : la ligne de front ne bougea quasiment pas pendant quatre ans. » Maurice Genevoix.
Le 87ème RI est à l’offensive sur les Hauts-de-Meuse du 17 avril au 19 juillet 1915.
Les 25 et 26 avril, au Bois de Saint-Remy (près de Mouilly) et à la tranchée de Calonne, il lance de vigoureuses attaques, mais des feux très meurtriers l’arrêtent devant les réseaux ennemis.
En dehors des attaques, le secteur est très dur à tenir. En une semaine, sur la crête des Éparges, les pertes s’élèvent, principalement du fait d’un bombardement violent et précis par minen (lance mines) de gros calibre, à 38 tués et 148 blessés.
Le 22 juin, Le 2e Bataillon s’élance à l’assaut de la position du Haricot et progresse jusqu’aux réseaux ennemis, parcourant 150 mètres, mais ne peut les franchir, arrêté par de violents feux de mitrailleuses.
Les 23 et 24 juin, le 3e Bataillon, engagé sur le même terrain, n’est pas plus heureux. Le 25, les 2e et 3e Bataillons sortent de nouveau courageusement des tranchées : un feu violent les arrête malgré leur élan.
Le 26 juin, après un bombardement intense, l’ennemi déclenche à son tour une attaque d’une violence inouïe sur le front du 2e Bataillon (7e Compagnie) ; il emploie des liquides enflammés. Après des corps à corps furieux, il est repoussé.
- 10-GOURLAY Louis
Il est né le 5 août 1887 à Bannalec. Ses parents Louis Gourlay et Corentine Le Heurt. Il était cultivateur.
Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 107. Il était soldat au 271ème Régiment d’Infanterie.
Il est tué à l’ennemi le 30 août 1914 (27 ans) à Tourteron (Ardennes)
Le 30 août 1914 alors que les armées allemandes déferlaient sur le territoire français, un violent combat allait se dérouler sur le territoire vallonné et boisé des communes du canton de Tourteron et particulièrement à Écordal, St-Loup-Terrier, Guincourt où le 271ème RI arrive. Talonné de très près par les Allemands, il doit retarder la marche de l’ennemi. A cet effet, il se déploie entre Guincourt et Tourteron. L’ennemi attaque de trois côtés. Devant des forces très supérieures en nombre, le rédiment est obligé de se retirer, laissant un grand nombre de morts aux mains des Allemands.
- 11-GOURLAY Pierre
Aucune donnée connue à ce jour
- 12-GOURVELLEC Joseph Mathurin
Il est né le 22 septembre1880 à Bannalec. Ses parents étaient Joseph Gourvellec et Marie Françoise Naour. Cultivateur, il s’est marié à Bannalec le 25 octobre 1905 avec Marie Anne Louise Salaun. Ils ont eu 3 enfants.
Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 1912. Mobilisé le 3 août 1914, il est affecté au 2ème Régiment d’Infanterie Coloniale où il restera pendant presque 2 années. Avec ce régiment, il aura participé à de grandes batailles du conflit :
- En 1914 : Opérations des IIIe et IVe Armées, Bataille des Frontières, Combats de Rossignol (22 août), de Saint-Vincent (24 août), Offensives d’Argonne, Bois de la Gruerie (17-18 novembre) ;
- En 1915 ; Opérations en Argonne (Juillet-août), seconde bataille de Champagne, Moulin de Souain (25 septembre-6 octobre).
Le 30 juin 1916, possiblement pour des raisons de santé, il est muté au 18ème bataillon indochinois de l’école militaire de Paris. Le 18ème bataillon de tirailleurs indochinois a été formé au Cap-Saint-Jacques (Vũng Tàu), ville située au sud du Viêt Nam, et il travaille à la gare régulatrice de Creil et à la garde de la prison de Fresnes.
Il ne nous appartient pas de retracer ici comment, dès la fin de 1915, fut enclenché un mouvement que personne n’aurait envisagé un an plus tôt : l’envoi d’indigènes coloniaux au secours de la métropole. Mais il faut savoir que ce sont 45 000 personnes qui sont recrutées pour être expédiées en Europe au cours de la guerre (les effectifs « indigènes » ne dépassaient guère les 15 000 hommes en 1914) auxquelles il faut ajouter le chiffre de plus 40 000 travailleurs enrôlés dans des formations militarisées qui partent dans les usines de munitions, poudreries, ou autres entreprises pour participer à l’effort de guerre en effectuant des travaux lourds et dans des conditions de vie précaires.
Joseph Mathurin passe au 21ème RIC à Paris le 6 janvier1917. Il est réformé le 18 janvier 1917 pour emphysème et bronchite. Il décède le 28 novembre 1921 à Bannalec, il avait 41 ans.
- 13-GUENEL François Yves
Il est né le 1er août 1879 à Kerencréach en Bannalec. Ses parents étaient Joseph Guenel, journalier, et Marie Louise Nicolas, journalière. Il s’était marié à Gentilly (Val de Marne) le 20 février 1912 avec Marie Anne Le Pape.
Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 1977 . Il était soldat au 109ème Régiment d’Infanterie, dans la 7ème compagnie.
De juin à août 1918, le 109ème RI est positionné dans le secteur de Souain (Meuse). Il participe à la bataille (15-17 juillet). Le 15 juillet 1918, alors que l’Europe est enlisée dans la Grande Guerre depuis bientôt quatre ans, l’Allemagne lance une ultime offensive, à quelques kilomètres de Reims. La bataille de Champagne s’avère non seulement une victoire défensive des Français mais constitue surtout le grand tournant de la guerre. La contre-offensive alliée, engagée le 18 juillet, marque le point de départ du recul allemand.
François Yves Guenel meurt, tué à l’ennemi, à Perthes-lès-Hurlus (Meuse) le 21 juillet 1918 à l’âge de 38 ans. Il a été inhumé dans la Nécropole nationale de Somme-Suippe.
- 14–GUENNAL Louis Marie
Il est né le 2 avril 1891 au village de Kersclipon à Bannalec. Ses parents étaient Yves Guennal, cultivateur, et Marie Renée Boulidor, ménagère. Il exerçait le métier de tailleur de pierres.
Selon les informations militaires ; son matricule au recrutement à Quimper était le 3818. Il était soldat au 147ème Régiment d’Infanterie
Il disparaît dans le bois d’Avocourt (Meuse) le 1er août 1917 à 26 ans.
Le 147e RI se trouve dans la région de VERDUN en juillet 1917. Le Bois d’Avocourt est un secteur très agité et les Allemands qui viennent d’y subir un échec ne veulent pas rester sur cette défaite. Pendant 15 jours ce n’est qu’une succession ininterrompue de tirs de destruction. Le 1er août, après une violente recrudescence du feu de toutes les batteries allemandes, l’attaque se déclenche, et toutes les compagnies en ligne supportent le choc avec vaillance mais les pertes humaines sont importantes.
- 15-GUERNALEC Jean Colomban Emmanuel
Il est né le 17 juillet 1881 au village de Kernès en Bannalec. Ses parents étaient Jean Guernalec et Marie Jeanne Landrein. Il s’était marié à Bannalec le 23 janvier 1910 avec Marie Anne Françoise Maurice. Ils ont eu 3 enfants.
Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 2124. Il était soldat au 118ème Régiment d’Infanterie.
Le 24 décembre 1914, le 118ème RI mène une attaque à la Boisselle dans la Somme. Pour en savoir plus sur la bataille d’Ovillers-la-Boisselle voir l’article « Le lourd tribut des bannalécois…. ».
Jean Colomban Emmanuel y est grièvement blessé. Il meurt des suites de ses blessures le 14 janvier 1915 à 33 ans. Son frère Yves mourra deux mois plus tard à Duisans (Pas-De- Calais) lui aussi des suites de ses blessures, le 21 mars 1915.
- 16-GUERNALEC Louis Guillaume
Il est né le 18 avril 1892 à Bannalec. Ses parents étaient Guillaume Guernalec et Louise Berthelot. Il était couvreur de profession.
Selon les informations militaires, son matricule au recrutement était à Quimper le 1561. Il était soldat au 71ème Régiment d’Infanterie.
Dès le mois d’août 1914, la Triple Alliance, composée de l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie, d’une part et la Triple-Entente, composée de la Grande-Bretagne, la France et la Russie, d’autre part, optent pour des stratégies offensives afin de réaliser une « guerre courte ». En France, l’armée se base sur le plan XVII du général Joffre, développé après la guerre franco-allemande de 1870. En Allemagne, le plan Schlieffen consiste à écraser en à peine quelques semaines la France pour, ensuite, se consacrer à la Russie.
Cependant, la guerre de mouvement est un échec et l’enlisement du conflit se fait ressentir au front. Les Russes perdent à l’est lors des batailles de Tannenberg et des Lacs Mazures. À l’ouest, le bilan de la bataille de la Marne (6 au 11 septembre 1914) est effroyable : 21 000 Français tués, 3 000 Britanniques tués, 43 000 Allemands tués et des dizaines de milliers de blessés et de disparus.
La « course à la mer » est également un échec. Les armées n’arrivent pas à gagner du terrain. La guerre s’enlise et les soldats entrent dans une longue phase de guerre des tranchées.Arrêtés dans leur course à la mer, les Allemands s’établissent, sur des positions très fortes à Arras.
Le 17 octobre, les 1er et 2ème bataillons du 71ème RI occupent des tranchées à Bac du Nord. Le 24, ils glissent, à droite dans le secteur de Wailly, Bellacourt (Pas- de-Calais).
C’est à Wailly que Louis Guillaume Guernalec est tué à l’ennemi le 31 octobre 1914 (22 ans).
Il a été inhumé à la Nécropole nationale La Targette, Carré 8, rang 2, tombe 1612, dans la Commune de Neuville-Saint-Vaast (Pas-de-Calais).
- 17-GUERNALEC Mathurin Joseph
Il est né le 5 mai 1891 à Bannalec. Ses parents étaient Christophe Guernalec et Louise Marzin.
Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2455. Il était Sergent au 62ème Régiment d’Infanterie.
Dans le journal des marches et des opérations du Régiment, il est indiqué que les premières journées du mois de mars 1915 sont « calmes ». Mais la guerre reste la guerre. Du 3 au 7 mars, la « Canonnade assez vive », une centaine d’obus est tombée sur tout le secteur d’Authuille.
Mathurin Joseph Guernalec est tué à l’ennemi entre Authuille et Oviliers-la-boisselle le 4 mars 1915 à l’âge de 23 ans. Il a été inhumé dans le cimetière militaire de la Première Guerre Mondiale à Aveluy (Somme), tombe 11.
- 18-GUERNALEC O
Aucune donnée connue à ce jour
- 19-GUERNALEC Yves
Il est né le 12 novembre 1883 au hameau de Coator à Bannalec. Ses parents étaient Jean Guernalec et Marie Jeanne Landrein.
Selon les informations militaires, son matricule au recrutement était le 3217 – Quimper. Il était soldat au 71ème Régiment d’Infanterie.
Après Bretencourt, Bellacourt et Grosville, le secteur de Duisans, Etrun et Roclincourt est confié au 71ème RI. Secteur de mines, agité en outre par un tir continu de petits minen (lance mine), sans compter les fusillades incessantes. Le régiment connaît des épreuves très dures pendant plusieurs semaines. Mais il conserve, à quelques mètres de l’ennemi, des tranchées sans cesse bouleversées par des mines.
C’est sur ce terrain d’opérations que Yves Guernalec est grièvement blessé. Il est conduit à l’Ambulance 7 Corps 10 à Duisans où il meurt de ses blessures le 21 mars 1915 à 31 ans.
Il est inhumé au cimetière communal de Duisans (Pas-De-Calais), carré militaire rang 8, tombe 91. Son frère Jean Colomban Emmanuel est mort 2 mois plus tôt, le 14 janvier 1915, sur le champ de bataille de la Boisselle (Somme).
- 20-GUERNEC Guillaume Louis
Il est né le 24 mars 1892 à Bannalec. Ses parents étaient Guillaume Guernec et Marie Louise Le Berre. Il était célibataire.
Selon les Informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 1346. Il était Canonnier au 1er Régiment d’Artillerie Coloniale, 2ème Batterie.
Le 1er juillet 1916, sur ordre du Général Joseph Joffre (1852-1931), la VIe armée française commandée par le général Emile Fayolle (1852-1928) et la Xe armée commandée par le général Joseph Micheler (1861-1931) s’engagent dans la bataille de la Somme aux côtés des Britanniques. Il s’agit d’ouvrir un second front afin d’affaiblir les armées allemandes et donc de soulager les forces alliées qui combattent à Verdun.
Au total, 21 divisions françaises prennent part aux combats. Cette bataille qui débute officiellement le 1er juillet 1916 pour s’achever le 18 novembre de la même année, va voir s’affronter, au plus fort des combats, quatre millions de soldats, toutes nationalités confondues, pour la très grande majorité des Fantassins.
Le 1er juillet 1916 à 7h30, 500.000 soldats français et britanniques sont lancés, sur un front de 40 km, dans l’offensive. Interdiction est faite aux hommes, qui ont parfois 35 kilos sur le dos, de courir et de plonger à terre. En une matinée, 60 000 hommes tombent. 10.000 pertes sont à déplorer en seulement trois minutes.
Le 1er RAC participe, dès le 1er juillet, aux combats qui ont lieu à l’Est de Cappy et qui s’étendent sur la rive gauche et au sud de la Somme, à l’ouest de Péronne. En trois jours (1er, 2, 3 juillet), grâce à la précision des tirs, grâce à la rapidité avec laquelle les batteries se sont portées en avant dès la première journée, assurant immédiatement leurs liaisons avec l’infanterie, toutes les positions allemandes sont enlevées sur une profondeur de 7 kilomètres jusqu’à Biaches et la Maisonnette où l’infanterie se heurte à de nouvelles organisations ennemies.
Au cours de cette attaque, Guillaume Louis Guernec est tué à l’ennemi le 1er juillet 1916. Il avait 24 ans. Il a été inhumé à la Nécropole nationale de Dompierre- Becquincourt (Somme), Tombe 2252
- 21-GUERNEC Louis Christophe Marie
Il est né le 22 juin 1890 à Bannalec. Ses parents étaient Yves Guernec et Hélène Cadoret. Il était célibataire et, au moment de la Mobilisation Générale, il habitait en région parisienne (88, route de Choisy à Ivry-sur-Seine dans le Val de Marne). Il était employé de commerce.
Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement était le 603 – Vannes. Il était Caporal au 264ème Régiment d’Infanterie, dans une Compagnie hors rang, comme téléphoniste.
Les téléphonistes ont joué un rôle important et difficile tout au long du conflit. Leur mission d’assurer la continuité de la transmission sous le feu de l’ennemi, les tirs d’artillerie coupant les câbles par les explosions, les difficultés du terrain, a été des plus périlleuse et a entraîné d’importantes pertes. En première ligne, sur le front, il s’agissait de réaliser un important réseau filaire pour assurer les communications téléphoniques et télégraphiques entre le haut commandement et les premières lignes. Des milliers de kilomètres de lignes ont ainsi été posés et réparés à travers les tranchées, souvent au prix du sang.
Le 264ème régiment quitte la Somme le 12 septembre 1916 pour être transporté par chemin de fer dans la région de Crépy-en-Valois. Il y cantonne du 13 au 25 septembre au repos à Battancourt, Gillocourt, Orrouy, Glaignes.
Mais le 25, il faut repartir et remonter en ligne dans le secteur de Vic-sur-Aisne. Nouvron et Vingré sont maintenant des coins relativement tranquilles et bien aménagés, où l’on s’occupe de compléter l’organisation des abris et des boyaux d’adduction, d’installer ou d’entretenir les lignes téléphoniques. C’est en mettant un point d’honneur à assurer la continuité du service en toutes circonstances et à dépanner les lignes sous le feu de l’ennemi que Louis Christophe Marie Guernec est tué à l’ennemi à Berny le 11 octobre 1916. Il avait 26 ans. Son décès a été enregistré dans la commune de Saint-Christophe-à-Berry (Aisne) où il a été inhumé.
Il a été décoré de la Médaille miliaire – Croix de guerre avec étoiles d’Argent et de bronze – avec Citation (n°195 du 06/07/1916 à l’ordre du Régiment « Pendant 3 jours consécutifs a placé et réparé des lignes téléphoniques assurant ainsi une liaison continuelle entre le Chef de Bataillon et le le Chef de corps » – « Caporal d’une bravoure réputée est mort glorieusement pour la France le 11/10/1916 à Berny en faisant vaillamment son devoir »).
- 22-GUEVEL Henri Joseph Marie Ange
Il est né le 3 avril 1882 à Bannalec. Ses parents étaient Jules Guevel, jardinier, et Françoise Laz. Il était cultivateur.
Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper le 3204. Il était Soldat au 151ème R.I. Régiment d’Infanterie.
Le 151ème RI est engagé dans la Bataille de Soissons de juillet à août 1918. Lors de la contre-offensive alliée du 18 juillet 1918, il enlève les villages de Saconin (18 juillet), Vauxbuin (19 juillet), Villeneuve-Saint-Germain (21 juillet). Le régiment est au bord de l’Aisne. L’ennemi tient fortement la rive nord. C’est dans ce secteur que Henri Joseph Marie Ange Guevel est tué le 9 août 1918 à l’ennemi, il avait 36 ans. Son décès est enregistré à la commune de Villeneuve-Saint-Germain (Aisne). Il a été inhumé dans la Nécropole nationale Le Bois Roger à Ambleny (Aisne), Tombe E 192.
Cité à l’ordre du régiment « Est tombé glorieusement au combat du 9 août 1918 en faisant bravement son devoir ».
- 23-GUEVEL Jules Maurice
Il est né le 12 février 1897 à Bannalec. Ses parents étaient François Guevel et Marie Morvan. Il était cultivateur.
Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2666. Il était Soldat au 77ème Régiment d’Infanterie.
Le 77ème RI était dans le secteur du Chemin des Dames d’avril à juillet 1917.
Le 5 juillet, il est stationné au camp du bois d’Asile. Jusqu’au 14, il est occupé au transport de matériels militaires. Il va aussi travailler de nuit en première ligne sur le plateau de Craonne afin de créer une organisation défensive normale en dépit des bombardements constants.
Du 16 avril à l’été 1917, lieu d’attaques incessantes et de contre-attaques, le plateau de Craonne est de plus en plus désigné dans les communiqués militaires français sous les noms de « Plateau de Californie » pour la partie Est et de « Plateau des Casemates » pour la partie face à l’ancien moulin de Vauclair.
Le plateau de Californie est intimement lié à l’offensive de Nivelle en 1917 qui se solda par un échec cuisant pour le côté français. Formant une forteresse naturelle, ce plateau de la « montagne de Craonne » était occupé par les allemands et constitua un objectif stratégique de la Grande Guerre. Ce plateau était traversé par des tunnels menant à des cavernes telles que la caverne du dragon, créant des abris fortifiés pour les combattants.
Le 20 mai leLe 20 mai, le 3ème bataillon du 77ème auquel appartient Jules Maurice Guevel est positionné dans le bois des couleuvres. Le 22 mai, à 16h30, il sort des tranchées pour enlever les cinq lignes successives qui constituent la première position ennemie. Il franchit facilement la tranchée Turque puis progresse vers la tranchée de Lutzow qu’il atteint et dépasse. Mais, pris sous le tir violent des mitrailleuses allemandes, il doit s’arrêter à la lisière nord du bois en Mandoline et se retirer dans la tranchée de Lutzow. A 17h30, le 3ème bataillon est déployé sur un front considérable.
Le 19 juillet à 7 heures, les Allemands commencent à bombarder violemment tout le secteur. Les torpilles broient et enterrent les défenseurs de la première ligne. Le plateau disparaît dans la fumée, tout craque et s’effondre sous cette avalanche de fer et de feu. Quarante-cinq minutes après l’ouverture de ce déluge, les vagues allemandes s’élancent. La contre-offensive a lieu l’après-midi.
C’est au cours de cette journée du 19 juillet 1917 que Jules Maurice Guevel est tué à l’ennemi. Il avait 20 ans. Il a été décoré de la Médaille militaire, Croix de Guerre avec étoile d’argent.
Citation posthume n°89 du 31 mai 1917 « Belle attitude au feu le 22 mai 1917 ».
- 24-GUEVEL Pierre Yves
Il est né le 8 août 1877 au village de Kercarnic en Bannalec. Ses parents étaient Pierre Guevel, journalier, et Marie Anne Bigon. Agriculteur, il s’était marié à Bannalec le 17 novembre 1902 avec Marie Philomène Harnay. Ils ont eu 3 enfants.
Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement était le 2138 – Quimper. Il était Marsouin au 33ème Régiment d’Infanterie Coloniale.
En septembre 1915, le régiment est employé activement aux travaux de préparation de l’offensive de Champagne et à l’occupation du secteur de Souain.
Le 25 septembre (jour fixé pour l’attaque), à 9h15, le 33e R. I.C. s’élance dans la plaine crayeuse, sous le tir de l’ennemi. Canons et mitrailleuses font rage.
Prévenu depuis longtemps, l’ennemi a organisé fortement son réseau de tranchées entre Souain et Somme-Py, mais en pure perte. Surpris par l’impétuosité de l’attaque du 33 RIC, il lâche pied. Les bataillons, continuant rapidement leur progression, enlèvent toutes les lignes ennemies jusqu’à la ferme Navarin. Le régiment organise le terrain conquis. Malgré la fatigue, les pertes en hommes et en cadres, la troupe réussit à se maintenir sur place. Elle résiste aux contre-attaques de l’ennemi.
Dans cette bataille, le 33ème RIC a progressé de près de 4 kilomètres au nord de Souain et capturé 800 prisonniers, dont un officier supérieur. Le succès a été chèrement payé. Avec tous les officiers supérieurs, sont tombés 22 officiers subalternes et 1.012 hommes de troupe, sur un effectif de 47 officiers et 2.200 hommes.
En tombant mortellement frappé pendant l’assaut du 25 septembre 1915, Pierre Yves Guevel a contribué à ce succès, il avait 38 ans. Son décès a été enregistré à la commune de Souain. Il a été inhumé à la Nécropole nationale La Crouée dans la commune de Souain-Perthes-lès-Hurlus, Tombe 4840.
- 25-GUIBAN Jean Laurent
Il est né le 24 juin 1873 à Bannalec. Ses parents étaient Louis Guiban et Marie Anne Le Derout.Cultivateur, il s’est marié à Bannalec le 17- avril 1898 avec Marie Yvonne Sinquin.
Selon les informations militaires, son matricule au recrutement était le 1499. Mobilisé le 3 août 1914 au 118ème régiment d’infanterie, il serait passé au 86ème régiment d’infanterie territoriale (date inconnue). Il décède à Bannalec le 2 octobre 1915 à 41 ans (cause de la mort inconnue).
- 26-GUIFFANT Alain Marie
Il est né « Le Guiffant » le 1er juillet 1884 au village de Lotherigan à Bannalec. Ses parents étaient Christophe Le Guiffant, cultivateur, et Marie Jeanne Landrein. Il s’était marié à Bannalec le 25 janvier 1914 avec Marie Marguerite Le Boedec. Il était cultivateur.
Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement était le 2878 – Quimper. Il était Sergent au 219ème Régiment d’Infanterie, dans la 13e compagnie.
Les Etats-Unis sont entrés en guerre après le vote du Congrès le 6 avril 1917. Le 13 juin 1917, une première unité débarqua à Boulogne sur Mer. A la fin de l’année 1917, des éléments américains sont engagés dans des combats, mais c’est au cours de juin à juillet 1918, que l’armée américaine combat avec des unités complètes à Château-Thierry, ou à proximité, dont le Bois Belleau. Le 12 et 13 septembre 1918, c’est la Bataille de Saint-Mihiel.
Et quelques semaines plus tard, l’Offensive alliée sur la Meuse-Argonne sera lancée. Cette offensive, qui s’étend du 26 septembre au 11 novembre, est la dernière attaque de la première guerre mondiale (1914-1918) qui est également la plus grande opération et victoire de l’Américan Expeditionary Force.
Le front s’établit de la rive gauche de la Meuse jusque dans le massif forestier d’Argonne. La première attaque est portée le 26 septembre 1917 dans le secteur de Montfaucon d’Argonne, mais elle sera stoppée faute d’avancées significatives. Le 3 octobre 1917, l’offensive reprend de concert avec l’armée du Général Gouraud qui se tient à l’ouest du massif argonnais (Le Vallage) et qui a obtenu quelques résultats en reprenant des positions sur les Monts de Champagne et la rive gauche de l’Aisne.
Tout au long d’octobre 1918, les deux armées (américaine et française) vont reprendre le terrain perdu et reconquérir les villages et les bourgs. Et fin octobre 2018, c’est la troisième ligne allemande qui cède. A début du mois de novembre 1918, l’armée allemande recule de plus en plus et ne peut plus contenir l’avancée des alliés, ce sera la capitulation le 11 novembre 1918.
Le 28 septembre 1918, le 219ème Régiment d’Infanterie relève le 19ème dans le secteur de Souain-Somme-Py. Depuis ce jour, le 219ème a participé à une série d’actions offensives particulièrement brillantes qui force l’ennemi à évacuer l’ensemble des organisations établies comprises dans les villages de Somme-Py : Saint-Pierre, Saint Clément. C’est dans ce dernier que Alain Marie Guiffant est tué à l’ennemi le 6 octobre 1918 à l’âge de 34 ans.
- 27-GUIFFANT Christophe Marie
Il est né le 3 juillet 1882 au hameau de Trogaven à Bannalec. Ses parents étaient Christophe Guiffant et Marie Jeanne Landrein. Il s’était marié avec Marie Louise Capitaine le 20 juin 1907 à Bannalec. Ils ont eu 3 enfants. Il était cultivateur.
Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3302. Il était Soldat au 118ème Régiment d’Infanterie.
Le 24 décembre 1914, le 118ème RI mène une attaque à la Boisselle dans la Somme (voir l’article sur le site passecomposebannalec.fr « Le lourd tribut des bannalécois durant les premiers mois de la Guerre 14-18 »). Christophe Marie Guiffant y est grièvement blessé. Transporté à l’Ambulance 4/11 à Senlis (Oise), il meurt de ses blessures le 30 janvier 1915. Il avait 32 ans.
- 28-GUILLERM Joseph Charles
Il est né le 6 octobre 1891 à Bannalec. Ses parents étaient Yves Guillerm et Marie Yvonne Rigardin.
Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 2461. Il est entré en campagne le 02-08-1914 au 62ème RI de Lorient.
Le 21 février 1916, les Allemands ont déclenché leur grande offensive contre Verdun. De la fin février à la mi-décembre 1916, les combats les plus acharnés se portent sur la côte du Poivre, s’étirant de Louvemont à Vacherauville.
Le 28 mars, le 62ème RI arrive à Verdun dans la soirée. La division à laquelle il appartient doit occuper le secteur au nord-est de Verdun.
Dans la nuit du 29 au 30 mars, le régiment se trouve dans le secteur du bois Nawe.
Le 31mars, l’ennemi bombarde continuellement ses lignes. A 14 h 30, un avion allemand tombe sur la cote du Poivre.
Du 1er au 15 avril, l’artillerie ennemie se montre toujours très active ; à certains moments elle bombarde violemment les positions du 62ème.
Le 16 avril, les avions ennemis, en grand nombre, ne cessent de survoler nos lignes, et, souvent, à très faible hauteur.
Le 17 avril, dès 4 heures, l’artillerie allemande déclenche un bombardement d’une violence extraordinaire par obus de tous calibres sur tout le terrain. Toutes les communications téléphoniques et autres sont impossibles. Dès 7 heures, la plupart des tranchées sont nivelées, les défenses accessoires n’existent plus, des mitrailleuses sont hors d’usage, un grand nombre de fusils sont brisés, les fusées-signaux sont enterrées. Vers 10 heures, l’infanterie ennemie se porte à l’attaque. A 15 heures, l’adversaire peut s’emparer des premières lignes mais il ne pourra pas les dépasser.
C’est ce 17 avril 1916, à la cote du Poivre à Verdun que disparaît Joseph Charles Guillaume à 24 ans.
- 29-GUILLORET Pierre Louis
Il est né au village de Ty Nevez Rosuel à Bannalec le 17 décembre 1892. Ses parents étaient Louis Guilloret et Marie Louise Douars.
Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 1563 – Il était Soldat au 71ème R.I. Régiment d’Infanterie.
Août 1914. Les Allemands ont envahi la Belgique et foncent vers Paris en passant par le nord de la France. Le 29 août 1914, von Bülow, à la tête de la IIème armée allemande, à la poursuite de la Vème armée française et du corps expéditionnaire britannique (BEF), lance ses troupes pour franchir l’Oise. La bataille de Guise, marquée par la résistance des Français, va l’amener à se replier au nord de l’Oise et lui faire marquer un arrêt qui aura ses conséquences lors de la bataille de la Marne. Car ce qui finalement se réalise en septembre 1914 lors de la bataille de la Marne ne peut survenir que si l’ennemi est ralenti dans sa fulgurante progression pendant au moins quelques heures. C’est ce rôle assigné à la Ve armée qui fonde la bataille de Guise.
Dans le plan de la bataille de Guise tel qu’il est conçu par le général Lanrezac, les Bretons du 10e corps d’armée occupent une position centrale puisqu’ils sont chargés de « couvrir au nord l’attaque que le gros de l’armée est chargé d’effectuer sur la direction générale de Saint-Quentin et à l’Est ». Tout parait donc prévu et calculé, pourtant ce n’est pas ainsi que les hommes ressentent cette opération.
Pour le 47ème régiment d’infanterie (formé à Saint-Malo au jour de la mobilisation), Guise débute en effet comme un combat de rencontre entre deux colonnes rendues aveugles par un épais brouillard et se croisant fortuitement. Il en résulte un assaut aussi bref que meurtrier, les charges du 47e RI, privé de soutien d’artillerie du fait des conditions climatiques43, étant fauchées par les balles ennemies.
Quant au 71ème RI (au moment de la mobilisation, son casernement était à Saint-Brieuc), pour sa part, ce n’est qu’à onze heures, c’est-à-dire lorsque le brouillard est levé, qu’il engage le combat avec les Allemands. Dans le village du Sourd, le 71e RI lutte contre les régiments de la Garde allemande. Les mitrailleuses françaises empêchent la progression de l’ennemi. Mais, pris sous un violent feu d’artillerie ennemie, bientôt menacés d’encerclement et en raison des pertes consenties, les Français doivent se replier. Dans l’après-midi, les canons de 75 mm stoppent l’avancée du 3e régiment de la Garde allemande vers Sains-Richaumont. Les Allemands se fixent alors sur le front Puisieux-le Sourd-Lemé. Le 30 août, le 10e CA évacue Lemé.
C’est au cours de cette évacuation que Pierre Louis Guilloret est tué à l’ennemi le 30 août 1914 à 21 ans. Il est inhumé dans la Nécropole nationale de Le Sourd, tombe 187.
- 30-GUILLOU Alexis Yvon
Il est né le 2 mai 1892 à Kériquel en Bannalec. Ses parents étaient Jean Guillou et Marguerite Le Bris.
Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 1565. Il était Canonnier conducteur au 7ème Régiment d’Artillerie de Campagne.
Le 1er juillet 1916 débute l’offensive de la Somme. Un des moments les plus tragiques de la Première Guerre mondiale. L’objectif de cette opération franco-britannique est de percer le front allemand. Sans être un échec puisqu’elle permit de dégager Verdun, la Somme ne fut pas un succès.
Le 1er juillet 1916, l’IVe armée britannique attaque entre Gommecourt et Maricourt, sur un front de 35 kilomètres (les Britanniques vont perdre quarante mille hommes ce premier jour). Mais les Allemands se maintiennent au centre à Thiepval. La VIe armée de Fayolle attaque en direction de Péronne. D’un seul élan, le XXe corps et le corps colonial enlèvent les positions ennemies et atteignent les deuxièmes lignes.
Un communiqué officiel du dimanche 2 juillet 1916 mentionne qu’au nord de la Somme, les poilus se sont établis aux abords du village de Hardecourt et aux lisières du village de Curlu où des combats se poursuivent. Au sud de la Somme, il semble que les villages de Dompierre, Pecquincourt, Boussu, Fay sont entre les mains des troupes françaises.
C’est à Dompierre, 100 mètres avant le cimetière, qu’Alexis Yvon Guillou est tué à l’ennemi le 2 juillet 1916 à 24 ans.
Cité à l’ordre du Régiment n°921 du 20 mai 1919 « Excellent conducteur, tué à son poste en ravitaillant sa batterie sous un violent bombardement le 2 juillet 1916 ». Médaille militaire.
Il a été inhumé dans le cimetière de la commune.
- 31- GUILLOU François Joseph
Il est né le 26 mai 1886 au hameau de Trémeur à Bannalec. Ses parents étaient Joseph Guillou et Marie Anne Coguen. Il était cultivateur.
Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement était le 1274 – Quimper. Il était Soldat au 118ème Régiment d’Infanterie.
Il a disparu le 24 décembre 1914 dans le secteur d’Oviller-La Boisselle dans la Somme, il avait 28 ans. Treize autres Bannalécois sont morts à Ovillers-La- Boisselle. Pour en savoir plus sur la bataille d’Ovillers-la-Boisselle voir l’article « Le lourd tribut des bannalécois…. ».
- 32-GUILLOU François Marie
Il est né le 22 janvier 1894 à Bannalec. Ses parents étaient Bertrand Guillou et Marie Jeanne Le Durand. Il était cultivateur.
Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3587 – Il était Soldat -au 93ème Régiment d’Infanterie, 3ème compagnie.
De juin 1916 à février 1917, le 93ème RI combat dans le secteur de Verdun.
Le 9 juin, à 19 heures 30, le 1° bataillon (chef de bataillon Maunoury) quitte la citadelle de Verdun pour se rendre au bois des Vignes où il passe la journée du 10.
Le 10, dans la soirée, ce bataillon reçoit l’ordre d’aller relever un bataillon du 410° R.I., à 200 mètres au nord-est de la cote 321, dans le ravin de La Dame (tranchée des Sapeurs).
Pendant toute la journée du 11, tout le bataillon est soumis à un violent bombardement (notamment de 14 à 18 heures) qui se continue le 12, de 2 heures à 6 heures 30. Les pertes commencent à être sérieuses. A partir de 6h30, à trois différentes reprises, l’ennemi lance de violentes attaques qui sont toutes repoussées. Une compagnie du 2° bataillon est envoyée en renfort du 1° bataillon dans l’après-midi du 12, ce qui permet au 93 RI de mener une contre-attaque et d’arrêter le mouvement ennemi.
Le 3° bataillon en réserve de groupement à la Citadelle reçoit l’ordre, le 12 juin dans l’après-midi, de se porter au bois des Vignes. A peine arrivé à cet emplacement, il se porter à l’attaque de l’ennemi dans la direction de la ferme Thiaumont. Cette marche dans un pays inconnu, sans reconnaissance préalable est particulièrement difficile. Il faut marcher à la boussole. Puis le 3° bataillon reçoit l’ordre d’assurer la liaison avec la droite du 1° bataillon qui est toujours découverte. Il arrive à assurer cette liaison en pleine nuit, sans guides et sur un terrain complètement inconnu. Les pertes de ce bataillon ont été relativement peu élevées, malgré un bombardement presque continu de la grosse artillerie allemande.
C’est au cours de cette opération que François Marie Guillou est tué au combat le 13 juin 1916. Son décès est enregistré à l’hôpital provisoire (Ambulance 3/12) de Verdun sur Meuse. Il avait 22 ans.
Citation à l’ordre du Régiment n°93 « Excellent soldat a accompli son devoir d’une façon brillante malgré un bombardement des plus violents« .
- 33-GUILLOU Jean Joseph
Il est né le 23 février 1896 à Bannalec. Ses parents étaient François Guillou et Anne Masse. Il était cultivateur.
Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2826 -Il était Soldat au 19ème Régiment d’Infanterie, 9ème compagnie.
Le Ier novembre , le 93 RI traverse les inondations de l’Aisne à hauteur de Terron et occupe jusqu’au 4 le point d’appui de Voncq et le canal des Ardennes à Semuy. Le 6 novembre, il franchit le canal à Semuy, s’empare de Suzanne et de Tourteron. Le 8 novembre, il poursuit et bouscule les arrière-gardes ennemies, s’empare des villages de Balaives, d’Etrépigny, d’Elaires et de Flize ; le 10, il force le passage de la Meuse sous un feu des plus violents, établit une tête de pont au nord de la rivière et termine la guerre.
C’est à Flize que Jean Joseph Guillou est tué au combat le 10 novembre 1918 à 22 ans, la veille de l’armistice.
Citation « Belle attitude au feu au cours des combats de 27,28 et 29 mai 18, a montré beaucoup d’énergie et de sang froid. Grenadier d’élite malgré son jeune âge a fait preuve en toutes circonstances d’un grand courage et d’un sang froid remarquables ». Blessé à son poste de combat le 3 octobre 1917.
Croix de Guerre.
Il est inhumé dans le carré militaire du cimetière de Dom-le-Mesnil (Ardennes), tombe 4.
- 34-GUILLOU Jean Marie Yves François
Il est né le 2 juin 1895 à Bannalec. Ses parents étaient Jean Guillou et Marguerite Le Bris. Il était cultivateur.
Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3883 – Il était Soldat au 91ème Régiment d’Infanterie.
Après un repos de quelques semaines dans la région de La Ferté- Milon, le 91ème régiment remonte au Chemin-des-Dames, du 17 au 19 août, dans le secteur de la Croix-sans-Tête, au nord de Soupir. C’était un terrain nouvellement reconquis, que le Régiment était chargé d’organiser, sous les tirs de harcèlement de l’artillerie ennemie. Jusqu’au 16 septembre, le régiment poursuivra cette organisation, qui est le prélude de travaux plus importants en vue de l’attaque du 23 octobre, que le Général Maistre va diriger, avec succès, à la Malmaison, et qui seront également confiés au 91e jusqu’au 10 octobre. A cette date, les 2e et 3e Bataillons réoccupent les premières lignes à la ferme Froidmont. Les travaux exécutés ne sont pas sans éveiller l’attention de l’ennemi, qui, pressentant une attaque, agit vigoureusement par son artillerie. Les ravins (les « creutes ») où sont massées les réserves et abritées les cuisines – connus de l’ennemi qui les a utilisés autrefois – sont soumis très souvent à des tirs par obus toxiques, qui empoisonnent les aliments et causent des pertes sérieuses. Le mauvais temps lui- même (la boue jusqu’à la ceinture) rend le séjour aux tranchées très pénible pour travailler ou veiller aux avant-postes.
C’est dans la carrière de Froidmont que Jean Marie Yves François Guillou est tué à l’ennemi le 20 octobre 1917 à 22 ans. Son décès a été enregistré dans la commune de Soissons (Aisne).
- 35-GUILLOU Joseph François
Il est né le 14 novembre 1891 à Scaër. Ses parents étaient François Guillou et Anne Masse.
Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2464 – Il était Soldat -au 22ème Régiment d’Infanterie, dans la 4ème compagnie.
Dès le 22 août, le régiment est au contact de l’ennemi : il s’empare du village de Termes et ne bat en retraite, pendant la nuit, qu’après en avoir reçu l’ordre : 9 canons enlevés à l’ennemi qui ne peuvent être amenés sont mis hors de service.
Le lendemain, 23 août, il concourt avec les 1er et 2e bataillons à la défense de la position Bulles-Jamoigne; dans la soirée, il tient la lisière du village de Pin, le 3e bataillon occupant le bois de Fayel, à 1 kilomètre en avant. Ce bataillon, coupé de la ligne principale par l’attaque ennemie, s’ouvre un chemin- à la baïonnette au cours de la nuit, et rejoint le régiment à l’aube.
Mais, pour les journées des 22 et 23 août, le 22ème RI a subi des pertes sensibles : 20 officiers et 746 hommes hors de combat.
En fait, c’est partout que les pertes françaises ont été effroyables dans les toutes premières semaines de la guerre, notamment dans l’infanterie française « Reine des batailles », écrasée par l’artillerie allemande et hachée par les mitrailleuses (On pense notamment à l’engagement de Rossignol au cours duquel 12 000 fantassins français des 2nde et 3e Divisions d’Infanterie Coloniale ont été tués). Devant un tel désastre, l’Etat-major français opte pour la retraite sur l’Ourcq et la Marne.
Le 22e RI se conforme au mouvement général de repli qui a été ordonné, tenant l’ennemi en respect et protégeant le repli, d’unités plus éprouvées ; il repasse la Meuse dans la matinée du 26 août et concourt à l’organisation défensive de la forêt de Jaulnay. La troupe a fourni un grand effort en assurant un service de sûreté vigilant, après de longues marches rendues pénibles par l’embouteillage des routes et le mélange des unités.
Le 27 août, le régiment, débouchant de la lisière est de la forêt de Jaulnay, participe à l’engagement de la 2e division ; les unités des 1er et 3e bataillons arrivent à la baïonnette au contact de l’ennemi, s’emparent du village de Luzy et rejettent les Allemands dans la Meuse. Pour cette seule journée, le RI a perdu 26 officiers et 1.127 hommes.
Le 28 août, la division est portée dans la région de Beaumont pour accompagner la retraite générale en direction de Vouziers-Vitry-le-François (la marche s’exécutant le plus souvent à la faveur de la nuit car le jour les troupes prenaient position pour arrêter la poursuite de l’ennemi).
Le 30 août, dans la soirée, la division qui a atteint la Croix-aux-Bois reçoit l’ordre de défendre le débouché des défilés de l’Argonne. La journée du lendemain est marquée par les combats des Petites-Armoises, Brieulles-sur-Bar, Châtillon. Le 22ème RI force l’ennemi à abandonner 9 pièces de canon.
La retraite continue à travers la Champagne. Pendant cette période, le 22ème RI s’est reconstitué grâce à d’importants détachements de renforts. Les cadres des unités sont en majeure partie renouvelés au moment de la reprise du mouvement offensif dans le cadre de la bataille de la Marne (5 septembre-15 septembre 1914) qui va nécessiter 6 jours de combats pour permettre aux Français et aux Britanniques pour repousser les Allemands des abords de Paris et de Reims et stabiliser la situation, mettant en échec toute la stratégie du Schlieffens-Blau (Plan Schlieffen).
Dans le front de combat attribué à la 2ème division coloniale (mont Moret—Matignicourt), le 24e RI est sur la rive gauche, le 22ème RI sur la rive droite. La journée du 6 septembre fixe les positions initiales à occuper qui serviront de point de départ à tous les efforts pour arrêter la progression de l’ennemi et pour le refouler ensuite. C’est dans ces conditions que le combat s’engage dès le 6 septembre et se poursuit les jours suivants avec des alternatives diverses.
C’est dans ce contexte que Joseph François Guillou meurt le 7 septembre 1914 (22 ans) à Vassimont-et-Chapelaine, commune que les Allemands, après avoir incendié son château, reprendront le 8 septembre.
- 36-GUILLOU Joseph Laurent Jean
Il est né le 1er février 1890 au hameau de Ville-Neuve en Bannalec. Ses parents Jean Guillou et Françoise Noc.
Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement :état le 2468 – Quimper. Il était Caporal au 48ème Régiment d’Infanterie.
Malgré l’arrêt des grandes attaques allemandes et l’ordre donné par le général de Castelnau à la IIIe armée de se mettre sur la défensive, le calme n’est pas revenu en Argonne. Les deux adversaires s’efforcent par de nombreux coups de mains d’améliorer leurs positions entre le 29 juillet et le 25 septembre 1915.
Les Allemands produisent surtout leurs efforts dans la région de Saint-Hubert (2km500 au nord du Four de Paris) et de la cote 213 (1 kilomètre au nord de la Harazée) ; à partir du 29 juillet, leurs attaques locales sont incessantes. L’une d’entre elles, exécutée le 2 août sur le front de Fontaine-aux-Charmes à Marie-Thérèse et accompagnée d’explosions de mines et de jets de liquides enflammés, ne parvient à enlever aux troupes françaises que 200 mètres de tranchées mais qui perdent 800 hommes. Une autre, lancée le 11 août et qui se poursuit le 12, a des résultats plus sérieux ; après un violent bombardement, les Allemands donnent l’assaut aux positions françaises au nord-est de Vienne-le-Château dans le secteur du ravin de Fontaine-Houyette tenu par la 15e division coloniale ; ils parviennent à gagner du terrain sur un front de 600 mètres et une profondeur de 200, et s’emparent d’observatoires qui leur assurent de bonnes vues sur les positions françaises. Dans cette dernière attaque, les pertes françaises dépassent un millier d’hommes, parmi lesquels d’assez nombreux prisonniers.
Après la bataille du ravin de Fontaine-Houyette, la lutte se transporte peu à peu sur le plateau de Marie-Thérèse au nord-est de la Harazée, où le bombardement par obus et torpilles ainsi que la guerre de mines ne cessent pas un instant. Les pertes de la IIIe armée pendant le mois d’août s’élèvent à 4 164 tués, blessés et disparus, dont 84 officiers.
Le 8 septembre, à partir de 7 heures, un bombardement d’une extrême intensité par pièces de tous calibres et par lance-bombes bouleverse les positions du 10e corps, tandis que le village de la Harazée et la vallée de la Biesme sont criblés d’obus asphyxiants. Vers 9 heures, les Allemands lancent une violente attaque d’infanterie de part et d’autre du ruisseau de la Fontaine-aux-Charmes ; ils occupent trois lignes de tranchées et ne sont arrêtés qu’aux abords de la Harazé notamment par le 48ème RI qui, malgré l’effort de l’ennemi, appuyé par des moyens matériels considérables et inusités, n’a pas fléchi (il a été en partie écrasé sur place, sans que ses unités songent à plier un seul instant). Le régiment a perdu dans cette dure journée 15 officiers et 772 hommes mais l’Allemand avait échoué devant lui ; il n’avait pu prendre que quelques tranchées et n’avait pas atteint son premier objectif : la vallée de la Biesme.
Grièvement blessé lors de ces combats, Joseph Laurent Jean Guillou meurt de ses blessures le 8 septembre 1915. Il avait 25 ans. Son décès a été enregistré à Vienne-le-Château (Marne) et il a été inhumé dans la Nécropole nationale de Saint-Thomas-en-Argonne (Marne), Tombe 2927
- 37-GUILLOU Jules Louis
Il est né le 12 novembre 1893 au hameau de Kerguillerme en Bannalec. Ses parents étaient Louis Guillou et Reine Stanquic. Il était cultivateur.
Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement était le 3848 – Quimper. Il était Soldat au 120ème Régiment d’Infanterie.
Le 120ème RI va participer à La grande offensive de Champagne du 25 septembre au 9 octobre 1915 qui avait pour but de percer le front allemand. Elle se solda par de terribles pertes dans les rangs français pour des gains négligeables. Mais l’héroïsme et la détermination des troupes françaises ne sauraient être oubliés.
Le 2 octobre au matin, départ de Sommedieue en camionsautos. Débarquement à Verrières, à 3 kilomètres au sud-est de Sainte-Menehould. Le 4, départ de Verrières, toujours en camions autos, à destination, cette fois, de Somme-Suippe où nous arrivons de nuit pour aller bivouaquer (abris de Cabanne et Puits) entre Somme-Suippe et Suippe.
Le 8, dans la soirée, le Régiment reçoit l’ordre d’occuper, en remplacement du 19 RI le secteur du Gril, au nord-est de Perthes. La relève, commencée à 20 heures, est considérablement gênée par un violent bombardement par obus lacrymogènes ; les boyaux d’accès sont, d’autre part, très étroits et l’avance ne s’y fait que lentement : nos derniers éléments ne sont en place que le 9, à10 heures.
La nuit du 8 au 9 octobre et la journée du 9 sont particulièrement sévères pour le régiment : les positions de première ligne qu’il occupe sont dans un état très précaire. Il faut, sous un violent bombardement, creuser des tranchées, relier entre eux les éléments déjà existants. Dans cette opération, le régiment perd 153 hommes : 26 tués, 127 blessés dont Jules Louis Guillou qui meurt de ses blessures le 10 octobre 1915 à l’Ambulance 5/11 de la Croix en Champagne, il avait 21 ans. Il a été inhumé dans la Nécropole nationale de Saint-Jean-sur-Tourbe (Marne), tombe 819.
- 38-GUILLOU Jules Victor Yves
Il est né le 5 juillet 1994 à l’Eglise Blanche en Bannalec. Ses parents étaient Guillaume Guillou et Marie Jeanne Françoise Le Noc. Il était cultivateur.
Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3589 -Il était soldat au 93ème Régiment d’Infanterie dans la 2ème compagnie.
De décembre 1914 à juin 1915, le régiment s’établit dans la Somme sur les hauteurs qui dominent l’Ancre, région d’Hébuterne. A partir du 7 juin, le régiment mène plusieurs attaques sur la ferme de Toutvent. Cette ferme, située sur un étroit plateau, entre Serre et Hébuterne, avait été puissamment organisée par les Allemands au cours de l’hiver 1914-1915. La position comprenait plusieurs lignes de tranchées défendues par d’épais réseaux de fils de fer, garnies d’abris creusés à grande profondeur et possédant plusieurs issues. Enfin la ferme elle-même avait été transformée en véritable blockhaus.
Les combats ont suivi les phases suivantes : le 7 juin, assaut sur un front de 1 200 mètres ; le 8, élargissement du gain vers le Nord et progression en profondeur ; le 9, extension des gains par un combat dans les boyaux ; le 10, prise, de vive force, d’une nouvelle ligne d’un développement de 500 mètres au sud des positions déjà conquises.
Le 93ème RI le régiment mène plusieurs attaques sur la ferme de Toutvent, ce qui lui vaut de recevoir la croix de guerre avec palme pour ses combats héroïques.
C’est au cours de ces combats que Jules Victor Yves Guillou est grièvement blessé. Transporté à l’hôpital temporaire n° 9 d’Amiens, il y meurt de ses blessures le 19 juin 1915 à l’âge de 20 ans. Il a été inhumé dans la Nécropole nationale Saint-Acheul à Amiens (Somme), tombe 1735.
- 39-GUILLOU Laurent François
Il est né le 26 mars 1895 à Bannalec. Ses parents étaient François Guillou et et Marie Le Doeuff.
Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3882. Il était soldat au 321èmeR.I. Régiment d’Infanterie.
En avril, Robert Nivelle est nommé généralissime du front ouest. Il accède à ce poste en assurant pouvoir régler le sort des Allemands sur le front ouest en deux jours alors que ses prédécesseurs n’y sont pas parvenus en deux ans. Depuis le printemps, il est à l’origine de nombreux travaux préparatoires auxquels a pris part Laurent François Guillou alors au 323ème RI.
Le ministre de la Guerre, le Général Lyautey, inquiet de ces projets chimériques et las de lutter contre Briand, le Parlement et les bureaux de guerre, démissionne, laissant à son successeur Painlevé la responsabilité politique du massacre. C’est le Chemin des Dames.
Le 9 avril 1917, les Anglais s’élancent dans une manœuvre de diversion entre Arras et Lens. Le 16 avril, Nivelle croit les Allemands en mauvaise posture, le front français ayant avancé d’une dizaine de kilomètres. Il s’agit en fait d’un repli stratégique. Les Allemands, en infériorité numérique, se sont repliés sur des positions topographiquement mieux situées et fortifiées. La préparation d’artillerie, gênée par les intempéries, n’a détruit aucun ouvrage allemand important. De plus, les Allemands possèdent à l’évidence les plans de l’attaque française. En 48 heures, 30 000 soldats français meurent. Mais Nivelle persiste et le coût humain total sera de 40 000 morts français et 80 000 blessés lorsque le 15 mai, Nivelle arrête l’opération et remet son commandement au général Pétain.
C’est malheuresement trop tard pour Laurent François Guillou. Le 321ème RI, qui a Laon, comme objectif, est en place dans les abris de Madagascar le 16 avril. Il est placé immédiatement derrière les troupes d’assaut et avance, du bas-fond situé à l’ouest de Vendresse-Troyon, sur les pentes sud de Beaulne-Chivy, où il est attaqué de flancs par des mitrailleuses qui ont échappé au nettoyage. Durant 5 jours, les 5e et 6e bataillons restent accrochés à la tranchée Fuleta sous un bombardement qui s’intensifie de jour en jour. Le 21 avril 1917, le régiment relève alors des troupes du 20e CA entre l’arbre de Cerny et le ravin de Paradis. Les bombardements allemands sont là encore violents. Ils tentent de plus de nombreuses actions.
C’est au cours de ces opérations, à Vendresse- Beaulne, que Laurent François Guillou disparaît à 22 ans. La date de son décès a été fixée par le Tribunal militaireau 4 mai 1917 et enregistrée dans la commune de Beaulne-et-Chivy (Aisne).
- 40-GUILLOU Louis
Il est né le 30 octobre 1890 à Bannalec. Ses parents étaient Yves Guillou et Louise Naour. Il était cultivateur.
Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement était à Quimper était le 2568. Il était soldat au 410ème Régiment d’Infanterie.
Après un mois passé à l’instruction aux environs de Fère-en-Tardenois, le régiment reprit, à la mi-mars 1917, un secteur au nord de Reims, et s’adonna avec la plus belle ardeur à la préparation de l’offensive prévue pour avril.
L’attaque du 16 se déclencha à 6 heures, des deux côtés du canal, sur les remblais appelés « les Cavaliers-de-Courcy ».
Les « Cavaliers de Courcy » sont une bizarrerie du front de l’ouest. Ce sont des levées de terres de part et d’autre du canal de l’Aisne à la Marne, au Nord de Reims, près des villages de La Neuvillette et de Béthény.
Depuis septembre 1914, Français et Allemands ne cessent de se disputer ce bout de terrain. A cet endroit, les lignes françaises et allemandes traversent perpendiculairement ce canal. C’est donc une zone d’escarmouches permanentes. Au nord de ce point, les tranchées sont creusées de part et d’autre du canal au beau milieu des Cavaliers de Courcy. Au sud, les Français tiennent les deux rives.
Le 16 avril 201917, Les « Cavaliers de Courcy » marquent l’extrémité orientale de l’offensive Nivelle, avant le front passif de Reims et le front actif dès le 17 des Monts de Champagne. Dès les premières heures de l’attaque, le 410ème RI prend possession des Cavaliers. Pendant sept jours il repousse de multiples attaques, tout en réalisant une progression de 2 km 500 en profondeur, en faisant à l’ennemi environ 450 prisonniers, dont 5 officiers, et en lui prenant, avec un matériel considérable, 1 canon, 11 lance-bombes, 12 mitrailleuses. Les actes individuels de bravoure et de dévouement, au cours des attaques d’avril, ne sauraient se compter autant dans la troupe que parmi les chefs, dans les services que chez les combattants. La brillante conduite du régiment lui valut sa première citation à l’ordre de l’armée.
Louis Guillou, mortellement blessé au cours de ces combats d’avril, décède le 6 juin 1917 (26 ans) à l’Hôpital d’Orientation et d’Evacuation de Bouleuse (Marne).
Citation du 7 mai 1918 : « Excellent soldat brave et dévoué a eu une très belle attitude au combat du 19 avril 1917, très grièvement blessé le même jour ».
Il a été inhumé dans la Nécropole nationale La Croix Ferlin à Bligny (Marne).
- 41-GUILLOU Louis
Il est né le 5 février 1892 à Bannalec. Ses parents étaient Yves Guillou et Marie Salaun. Il exerçait le métier de terrassier.
Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 1571. Il était Soldat au 71ème Régiment d’Infanterie.
En un peu plus d’un mois, le 71ème RI s’est déjà illustré dans la bataille de Charleroi le 21 août 1914 (Arsimont, Auvelais, Tamines), la bataille de Guise le 29 août (Le Sourd, Lémé), et la bataille de La Marne du 5 au 23 septembre (villages de Châtelet et de l’Ermite, la ferme de Guébarré, Prunay, Betheny, Coroy et Godat).
Débarqué à l’Est d’Amiens le 28 septembre 1914, le 71ème se porte immédiatement à l’Est d’Arras, par Viliers-Bretonneux, Gommecourt, Boileux-au-Mont. Arrivé le 3 octobre à Mercatel, le régiment reçoit comme mission de marcher sur Neuville-Vitasse, Monchy. Le 1er bataillon avance par le ravin Sud-Est de Neuville-Vitasse, rencontre les Allemands à la hauteur de ce dernier village. Une lutte très vive s’engage. Pendant que les 3ème et 4ème compagnies tiennent les assaillants en respect, les 1ère, 2ème et 10ème Compagnies contre-attaquent et refoulent l’ennemi des lisières Sud de Neuville-Vitasse où il avait pénétré.
C’est au cours de ces combats que Louis Guillou est tué à l’ennemi le 3 octobre 1914 à 22 ans. Sa mort est enregistrée dans la commune de Neuville-Vitasse (Pas-de-Calais).
- 42-GUILLOU René Charles Joseph
Il est né le 27 avril 1891 à Bannalec. Ses parents étaient René Armand Guillou et Célina Corentine Adèle Long. Il s’était marié le 8 mai 1915 à Brest avec Rosalie Marie Kermarrec. Son dernier domicile se situait au 53 rue Émile Zola à Brest.
Selon les informations militaires, il s’était engagé volontaire pour 5 ans aux Équipages de la Flotte le 14/10/1909 à Brest, Matricule Marine 95514-2. Son Matricule au recrutement était le 1243 – Brest. Il était Quartier-maître mécanicien dans la 3ème escadrille de sous-marins et affecté au sous-marin l’Ariane (1916-1917).
Du théâtre oriental de la Grande Guerre, les sous-marins français étaient appelés à opérer en Méditerranée dans trois secteurs : Adriatique, Dardanelles et Méditerranée centrale. Le franchissement des détroits des Dardanelles s’était avéré difficile pour les sous-marins français et britanniques dont beaucoup furent détruits. Les forces allemandes y avaient fait des ravages, où ils étaient déployés pour couper les renforts des Alliés et les provisions venant des colonies.
Les engins français, qui n’avaient ni couchage ni même de toilettes dans la cabine à l’origine, restaient la plupart du temps en surface. Ils ne plongeaient que quelques heures d’affilée pour des attaques, durant lesquelles hommes et vivres s’entassaient dans la salle des machines.
En juin 1917, le préfet maritime de Bizerte, décidé à réagir à l’activité sous-marine allemande au large de la Tunisie, donna l’ordre à l’Ariane, un sous-marin « garde-côtes et de blocus » à double coque, d’environ 410 tonnes, commandé par le lieutenant de vaisseau Léon Viort, de partir en patrouille avec le torpilleur Bourrasque.
Les deux navires appareillèrent de Tunis dans la nuit du 18 au 19 pour une mission à l’est du cap Bon. À l’aube, le torpilleur se plaça par le travers tribord de l’Ariane, à 400 mètres environ, afin de suivre sa prise de plongée.
Mais, à cet instant, le sous-marin, avec 30 marins à bord, fut touché par deux torpilles au niveau de sa proue alors qu’il était encore en surface. Il coula en quelques minutes. Seulement huit membres de son équipage purent être sauvés par le torpilleur Bourrasque. Les marins seront cités à l’ordre de l’Armée de Mer en 1917 et 15 membres de l’équipage recevront la Médaille Militaire.
Le sous-marin allemand UC-22 qui causa la perte de l’Ariane était commandé par le Kapitän-leutnant [KL, lieutenant de vaisseau, ] Heino von Heimburg. Cet officier de marine allemand avait précédemment coulé plusieurs sous-marins alliés, dont les HMS E-7 et E-20 de la Royal Navy ainsi que le Medusa de marine italienne. Durant la seconde guerre mondiale, serviteur zélé du régime nazi, il sera activement recherché par les autorités françaises pour crime de guerre, avant d’être enlevé par les Soviétiques et de mourir dans un camp de prisonniers.
René Charles Joseph fait partie des victimes du torpillage. Il meurt donc le 19 juin 1917 à 26 ans. Il reçoit à titre posthume une Médaille Militaire et une Citation à l’ordre de l’Armée de Mer « Est disparu à son poste de combat à bord du sous-marin Ariane, torpillé le 19/06/1917 étant en croisière »
- 43-GUILLOU Yves
Il est né le 14 avril 1894 à Bannalec. Ses parents étaient Yves Guillou, tisserand, et Marie Salaun.
Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement était le 3591 – Quimper. Il était sapeur au 6ème Régiment du Génie.
Lors de la Première Guerre mondiale, les compagnies du 6e Génie sont de toutes les grandes batailles : « La Marne », « Verdun », « Aisne » et « Champagne » sont inscrites en lettres d’or sur son drapeau.
Un sapeur était un soldat de l’arme du génie chargé de l’exécution des sapes, c’est-à-dire des ouvrages souterrains permettant de renverser ou de dynamiter un édifice et d’autre part, de faciliter le passage des armées à travers les terrains difficiles.
Les sapeurs des régiments de génie, aussi bien en France qu’en Orient ont, pendant plus de quatre ans, montré partout des qualités de dévouement, de courage et d’endurance. Ils ont participé à toutes les grandes attaques et les revers passagers, comme la victoire finale. Sous la pression formidable des armées allemandes ils ont dû reculer en Belgique, dans le Nord, en Lorraine ; puis ils se sont ressaisis à la Marne ; ils se sont battus en Flandre, en Champagne, en Artois ; ils ont fait la guerre de mines, si meurtrière, en Argonne, en Champagne, dans l’Aisne ; Verdun, avec ses batailles gigantesques, les a trouvés prêts à tous les sacrifices, et les offensives de 1918, qui ont conduit à la Victoire des Alliés, ont fait ressortir leur valeur.
C’est au premier jour de la seconde bataille de Champagne (25 septembre-9 octobre 1915) qu’Yves Guillou est tué à l’ennemi dans le secteur de Perthes-Les – Hurlus . Il avait 21 ans.
Il est inhumé dans la Nécropole nationale La Crouée à Souain- Perthes-lès-Hurlus, dans l’Ossuaire n° 8 où reposent 1243 français relevés à Souain.
- 44-GUILLOU Yves Louis Corentin
Il est né le 12 décembre 1891 à Pont-Aven. Ses parents étaient Mathieu Guillou et Marie Ouadec. Il était cultivateur.
Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2467 – Il était Soldat au 62ème Régiment d’Infanterie.
Depuis fin août 1914 et les défaites successives dans le Nord de la France, les armées françaises et britanniques retraitent vers Paris. À leur poursuite, les Allemands qui ne sont plus, le 3 septembre, qu’à une cinquantaine de kilomètres de la capitale. La veille, le gouvernement français s’est réfugié à Bordeaux.
Le commandant en chef Joseph Joffre et le général Joseph Gallieni, gouverneur militaire de Paris, décident alors d’une contre-attaque et déplacent la 6e Armée française, qui défend la capitale, vers l’est entre la Marne et l’Ourcq.
Le déclenchement de la bataille de la Marne a lieu le 5 septembre 1914. Le général allemand von Kluck, décide de dévier sa course vers Paris. Il espère prendre à revers les forces françaises et le corps expéditionnaire britannique qui retraitent depuis l’Est. Cette manœuvre, observée par l’aviation britannique, a pour effet de laisser sans défense le flanc droit de l’armée allemande.
Le 6, c’est la contre-offensive française et le célèbre ordre du jour de Joffre : « […] Une troupe qui ne peut plus avancer devra, coûte que coûte, garder le terrain conquis et se faire tuer sur place plutôt que de reculer […] ».
Le 6 septembre, la 22e D.I. reçoit l’ordre de s’établir sur le front Normée-Lenharrée, qu’elle doit tenir coûte que coûte. Le 62ème RI doit la couvrir vers le nord-est dans la direction de Sommesous et tenir, en même temps, les ponts de Haussimont-Vassimont. Le 3e bataillon occupe alors la ligne Constantine – Chapelaine. Le 1er bataillon continue à tenir les ponts de Haussimont-Vassimont ; deux compagnies envoyées vers Chapelaine protègent le flanc du 3e bataillon. Le 2e bataillon est en réserve à la cote 172. À 11 heures, toutes les positions sont complètement occupées. À 17 heures, l’ennemi pousse une reconnaissance de cavalerie sur Haussimont. Cette reconnaissance, forte d’un escadron de hussards saxons (5e escadron du 18e hussard), voulant faire une brèche dans nos lignes, charge résolument la 3e compagnie qui ne s’en laisse pas imposer par ces hussards de la mort et les décime par son feu. Cet escadron se retire en désordre, laissant de nombreux morts sur le terrain et une quinzaine de prisonniers entre nos mains. À 20 heures, le 2e bataillon est appelé en réserve générale à la ferme de la Maltournée ; il est remplacé à la cote 172, par le 3e bataillon.
Le 7 septembre, à 5 heures, l’artillerie ennemie bombarde violemment la Chapelaine. L’infanterie adverse se lance à l’attaque sur la ligne Lenharrée-Haussimont-Vassimont. Mais elle subit des pertes sévères et l’attaque échoue. L’artillerie ennemie continue son feu violent sur les lignes françaises.
C’est sur ce terrain d’opérations qu’Yves Louis Corentin Guillou est tué à l’ennemi le 7 septembre 1914 à l’âge de 22 ans. Son décès est enregistré à la commune de Vassimont-et-Chapelaine (Marne).
- 45-GUYADER Alain
Il est né le 15 février 1888 au hameau de Rumain à Bannalec. Ses parents étaient Maurice Guyader et Louise Rouat. Il était terrassier.
Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2512 – Il était lieutenant au 118ème Régiment d’Infanterie.
Après avoir pris part aux batailles de Maissin(Belgique, 22 août 1914), de Chaumont-Saint-Quentin (Meuse, 27-28 août 1914) de Lenharrée (Marne, 7-8 septembre 1914), de La Boisselle (Somme, 17 décembre 1914, puis le 28 juillet 1915), de Tahure (Champagne, 25 septembre 1915), de La Brosse-A-Dents (Champagne, 8 octobre 1915), les pertes en hommes ont été très sévères.
La superbe énergie des troupes bretonnes a fait l’admiration de ses chefs et ses magnifiques faits d’armes du 25 septembre, son élan remarquable, sa conduite héroïque des jours suivants sont récompensés par une citation à l’ordre des armées le 25 octobre 1915. Du 16 octobre au 30 décembre 1915, aucun événement important n’est à signaler pendant cette période. Malgré les bombardements quotidiens, le secteur est assez calme. Le régiment travaille ferme à l’organisation du secteur, les journées sont pénibles en raison de la pluie, de la boue liquide de Champagne, des ravitaillements qui sont très éloignés.
Après avoir occupé, du 30 décembre au 8 janvier, le réduit des Lièvres, le réduit des Loups et les tranchées de Perthes, le régiment prend, du 9 au 24 janvier, les sous-secteurs de Constantinople et Gril, dénommés maintenant secteur de la Brosse-à-Dents.
Le 10 janvier 1916, Alain Guyader est grièvement blessé par un éclat d’obus. Il meurt des suites de ses blessures le 20 janvier 1916 à l’hôpital militaire de Sommepy. Il avait 27 ans.
Décoration : Croix de Guerre avec Palme
- 46-GUYADER Guillaume
Il est né le 7 février 1897 à Tréméven. Ses parents étaient Guillaume Guyader et Françoise Naour. Il était boulanger.
Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 3108. Il a été incorporé à compter du 7 janvier 1916 au 65ème Régiment d’Infanterie.
Le 65ème quitte, le 18 avril 1916, le secteur de Tahure pour occuper, quelques jours plus tard, celui du mont Sans-Nom (8 au 21 mai). Embarqué, le 27, à Saint-Hilaire-au-Temple, il débarque à Sainte-Menehould, pour se diriger, par étapes, à Verdun.
Le 65ème monte en ligne dans le secteur de Thiaumont peu de jours avant le début de la puissante action offensive menée par l’Allemagne à partir du 23 juin 1916. Du 11 au 23 juin, le 1er et le 3ème bataillon, successivement engagés au nord-ouest de la ferme Thiaumont, résistent à deux furieuses attaques allemandes, si bien que, le 23, l’ennemi tente ailleurs la percée qu’il n’a pas pu obtenir sur les lignes du régiment. Quatre compagnies (le, 2e, 10e et 12e) obtiennent, pour leur héroïque conduite, une citation à l’ordre de la division.
Le 5 août 1916, les 1er et 2ème bataillon prennent position dans le bois Fumin, à l’est du ravin des Fontaines. C’est l’époque des offensives sur Souville et l’ennemi, qui a échoué le 5, reprend dès le 6, au petit jour, son puissant bombardement. Pendant dix heures, il écrase sans arrêt, du feu de ses canons lourds, la ligne de trous d’obus où se terre le 65ème. A 15 h. 30, l’attaque se déclenche. Mais tous ceux du régiment qui sont encore vivants se dressent, toutes les mitrailleuses qui ne sont pas ensevelies ouvrent le feu et les vagues d’assaut allemandes échouent par deux fois. Une autre tentative faite dans la soirée, après un nouveau bombardement, a le même sort, et l’ennemi renonce, cette fois encore, à prendre Souville. Pendant neuf jours, le régiment, décimé, résistera, sous un feu écrasant, à toute poussée de l’adversaire, et cela dans des trous d’obus, sans abri, sous un soleil de plomb, presque sans ravitaillement et sans eau. Le 65ème laissait à Vaux-Chapitre la moitié de son effectif.
Le 65ème passe septembre et octobre dans le secteur plus calme de Bonzée, Haudiomont, Mesnil et Mont-sous-les-Côtes. C’est le 26 octobre 1916 que Guillaume Guyader passe en détachement de renfort au 9ème bataillon du 91ème RI le 26 octobre 1916.
Le 27 octobre, après quelques jours de repos, le 91ème Régiment fut chargé d’organiser les boyaux et les parallèles de départ, en vue de l’attaque qui devait être exécutée par les chasseurs de la brigade Messimy dans le secteur du bois Saint-Vaast. Le mauvais terrain était devenu plus impraticable encore à la suite de pluies continuelles, les hommes s’enlisaient, les corvées travaillaient dans la boue et sous les rafales d’artillerie.
Le Régiment au repos pendant quelques semaines, aux environs, de Châlons-sur-Marne, se préparait à réoccuper un secteur en Champagne, lorsqu’il reçut brusquement l’ordre de s’embarquer à Chavanges à destination de Marseille. Des troubles venaient d’éclater dans le Sud Constantinois. Débarqué à Philippeville du 21 au 25 décembre, le régiment fut rassemblé à Batna, où il ne tarda pas à fournir des convois d’escorte et à protéger les marchés avoisinants : Arris – Timgad – Pasteur. Du 4 janvier au 23 mars, le 91e assura la police des hauts plateaux entre Constantine et l’Aurès.
Guillaume Guyader rentra en France à la mi-février 1917 pour rejoindre le 169ème RI le 19 février 1917 qui occupe le secteur de Bonzée dans les Hauts-de-Meuse depuis le début de l’année. D’avril à juin 1917, il occupe le secteur de Mont-sans-Nom qu’il a pris le 20 avril et qu’il est chargé d’organiser.
Dans la nuit du 6 septembre 1917, le 169ème monte en ligne dans le bois des Caurrières en vue de ‘emparer du plateau du même nom. Le déclenchement à lieu le 8 septembre à 5h30. Au milieu d’un feu violent des lance-mines et des mitrailleuses ennemies. Pendant 8 jours, entre attaques et contre-attaques incessantes, le 169ème maintient tous ses gains et prend même du terrain à l’adversaire en dépit des bombardements les plus violents et malgré l’absence de ravitaillements. C’est au cours de ces combats que Guillaume Guyader disparaît le 9 septembre 1917.Il avait 20 ans.