PASSE COMPOSE

Victimes 39-45 Bannalec M-N-P

46.Massé Charles François Marie; 47.Michelet Louis René; 48.Monsonnec Yves Louis Marie; 49. Nicolas Germain Albert Pierre; 50.Noc Henri jean Paul; 51.Pascou Jules Guillaume Yves; 52.Pendelio Pierre Marie Désiré; 53.Pennec François Louis; 54.Penquerc’h Joseph Jean Louis; 55.Péron Henri Alexandre; 56.Prat Félix Corentin; 57.Prat Marie Louise Corentine

46. Charles François Marie MASSÉ

Il est né le 23 juin 1921 à Scaër. Ses parents étaient Charles Massé et Marie Françoise Geneviève Massé. Ils étaient domiciliés à Bannalec.

Il était résistant dans une unité FFI. Il est tué au combat le 27 octobre 1944 (26 ans) à Plouay (Morbihan) dans la Poche de Lorient.

Il a obtenu la mention « Mort pour la France ». Son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de Bannalec.

47. Louis René MICHELET

Il est né le 30 août 1912 à Bannalec. Ses parents étaient François Marie Michelet et Marie Corentine Laonet.  Il s’est marié le 23 avril 1935 à Bannalec avec Marie Anne Louise Landrein.

Selon les informations militaires, il était Canonnier au 235ème Régiment d’Artillerie Lourde

Lancée le 10 mai 1940, l’offensive de l’armée allemande sur la France vire, en à peine deux semaines, au fiasco total pour les Alliés. À Sedan, la percée du Reich se traduit par l’encerclement de près d’un demi-million de soldats principalement français et britanniques, qui sont contraints de se replier vers Dunkerque.  Le paysage est apocalyptique, entre maisons éventrées, brasiers et bateaux en flamme. La guerre semble déjà perdue. Une seule solution, désespérée, s’offre alors aux Alliés : évacuer les troupes par la mer. Sur le papier, la mission est impossible. En piqué, les avions allemands Stuka ciblent méticuleusement les embarcations unes à une, sous un feu continu et assourdissants d’obus et de bombes. Les morts, soldats et civils, se comptent par milliers.

L ’opération Dynamo est alors montée en catastrophe. Des renforts anglais font route vers Dunkerque avec un seul mot d’ordre : évacuer les hommes et sauver ce qui peut encore l’être. Si l’opération est exclusivement britannique, c’est toutefois grâce à l’héroïsme des Français qui, en défendant pied à pied le tout dernier camp retranché sur le théâtre des opérations, permettront de « tenir » et de couvrir, jusqu’au bout de leurs dernières munitions, la plus grande opération de réembarquement de toute l’histoire militaire. Churchill, dans ses mémoires, saluera cette résistance héroïque.

Pour mener à bien l’opération Dynamo, tout ou presque de ce qui peut flotter ou ressembler à un bateau est réquisitionné dans le port de Dunkerque, en plus des bâtiments militaires : bateaux de pêche, canots, chalutiers, navires de plaisance, remorqueurs, des plus frêles aux plus imposants. Sur les près de 700 bateaux de tout de types participant à l’évacuation, plus de 200 seront détruits.

Commencée le 26 mai à 3h30 du matin, l’opération Dynamo s’achève le 4 juin. Il aura fallu ainsi neuf jours pour réussir l’impossible et évacuer -et sauver- la quasi-totalité du corps expéditionnaire britannique, soit environ 300 000 hommes dans un enfer de feu. Environ 125 000 français seront également accueillis sur les bateaux, mais 40 000 resteront à terre, faute de place.

C’est sur ce théâtre d’opérations que Louis René Michelet a été tué à l’ennemi le 2 juin 1940 (27 ans) par des bombardements ennemis sur le camp retranché de Malo-les-Bains (Dunkerque). Sa plaque d’identité trouvée sur son corps a permis de l’identifier. Inhumé en premier lieu dans le jardin Ziégler avenue du Kursaal, il a été exhumé et réinhumé le 4 septembre 1941dans la Nécropole nationale de Zuydcoote (Nord), Carré 2, tombe 159.

Il a obtenu la mention « Mort pour la France » et son nom est gravé sur le Monument aux Morts de Bannalec.

48. Yves Louis Marie MONSONNEC

Il est né le 10 mai 1914 à Scaër. Ses parents étaient Guillaume Monsonnec et Marie Isabelle Françoise Capitaine. Il s’est marié le 25 avril 1939 à Bannalec avec Marie Françoise Carer.

Il est décédé le 15 août 1944 à Quimperlé (19 place Saint-Michel). Il avait 30 ans.

Il a obtenu la mention « Mort pour la France ». Son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de Bannalec.

49. Germain Albert Pierre NICOLAS

Il est né le 5 août 1918 à Loretta en Bannalec. Ses parents étaient Jean Nicolas et Marie Françoise Goalec.

Selon les informations militaires, il appartenait au 75ème Régiment d’Artillerie Tracté Tous Terrains.

Il est mort en captivité, des suites de maladie, le 30 mai 1941 (22 ans) à Klein Zimmern situé entre Darmstadt et Aschaffenburg en Allemagne. Beaucoup de prisonniers (dont 435 soviétiques) ont perdu la vie entre 1941 et 1945 en raison des conditions de vie et de travail difficiles dans ce camp.

 Germain Albert Pierre Nicolas a été inhumé dans la Nécropole nationale Le Pétant à Montauville en Meurthe-et-Moselle (54), Carré 39/45 C, tombe 425

Il a obtenu la mention « Mort pour la France » et son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de Bannalec.

50. Henri Jean Paul NOC

Il est né le 5 octobre 1923 à Bannalec. Ses parents étaient Henri Noc, charron, et Marie Julienne Nicolas.

Il combattit au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI) sur le front de la Poche de Lorient (Morbihan), et fut tué au combat le 20 octobre 1944 (21 ans) à Nostang (Morbihan).

Il a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI. Son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de Bannalec.

51. Jules Guillaume Yves PASCOU

Il est né le 1er mai 1919 à Bannalec. Ses parents étaient Yves Louis Marie Noc et Catherine Tougoal. Il avait été adopté par la Nation en 1923 (L’institution des pupilles de la Nation a été créée, à la fin de la Première Guerre mondiale, par la loi du 27 juillet 1917, son but était d’apporter une protection morale et matérielle, jusqu’à leur majorité, aux nombreux orphelins de guerre et enfants de mutilés ou d’invalides).

Selon les informations militaires, il appartenait au 505ème Régiment de Chars de Combat.

Le 10 mai 1940, le 505ème arrive à la hauteur de la Belgique, qui vient d’être attaquée par l’Allemagne, et subit immédiatement de gros chocs au cours desquels Jules Guillaume Yves Pascou est grièvement blessé. Pendant que son régiment se replie, il est évacué à l’hôpital militaire d’Angers dans le Maine-et-Loire où il meurt le 12 mai 1940 (21 ans).

Il a obtenu la mention « Mort pour la France » et est inscrit sur le Monument aux Morts de Bannalec.

52. Pierre Marie Désiré PENDELIO

Il est né le 17 juin 1924 à Lorient (Morbihan). Ses parents étaient Joseph, Marie, Eugène, Hervé Pendélio, militaire, et Marie, Françoise, Jeanne Ravalec, infirmière.

Célibataire, mécanicien de métier, Pierre Pendélio demeurait 54 rue de Scaër à Bannalec chez sa mère qui vivait seule. Membre du Front national depuis le mois d’août 1943, il faisait partie de la compagnie des Forces françaises de l’intérieur (FFI) de Bannalec qui sabota une ligne téléphonique passant dans cette commune.

Le 11 novembre 1943, il participa à l’attaque d’un train de munitions en gare de Bannalec. Le groupe fut surpris par les Allemands. Pierre Pendelio reçut une balle qui lui fractura la jambe. Il fut arrêté alors rue de Scaër à Bannalec par la Gestapo qui le tortura. Incarcéré à la maison d’arrêt de Quimper du 11 novembre 1943 au 5 avril 1944, il fut jugé et condamné à la peine de mort le 28 mars 1944 par le tribunal militaire allemand FK 752 de Quimper pour actes de « francs-tireurs », et « attaque d’un train de munitions ».

Il a été fusillé par les Allemands le 5 avril 1944 à Penhars en Quimper, il avait 20 ans. Les frères Louis et Jean Le Gac et Michel Yvonnou, impliqués dans la même attaque, furent exécutés le même jour.

Pierre Pendélio fut inhumé à Peumerit (Finistère). Le statut d’Interné Résistant lui fut attribué au mois de février 1955.

Une rue de Bannalec porte son nom qui est aussi Inscrit sur le Monument Aux Morts de Bannalec.

53. François Louis PENNEC

Il est né le 5 juillet 1920 à Kergoz en Bannalec. Ses parents étaient Pierre Joseph Louis Pennec et Mari Françoise Le Gall.

Selon les informations militaires et de la Résistance, il était membre de la Résistance FTPF dans le Groupe Action Libération-Nord dans le secteur de Villedieu-les-Poêles. Arrêté le 4 avril 1944, il est interné dans la prison de Saint-Lô (Manche) comme otage. Il meurt le 6 juin 1944 (23 ans) dans le terrible bombardement allié destiné à couper la route aux Allemands et à faciliter l’avancée des troupes alliées débarquées le matin même. On compte plus d’un millier de morts. À la prison, plus de 200 prisonniers dont 76 patriotes périssent enfermés dans leurs geôles.

 François Louis Pennec est inhumé dans le carré militaire du cimetière communal de Villedieu-les-Poêles-Rouffigny (Manche).

Il a obtenu la mention « Mort pour la France », son nom est inscrit sur le Monument commémoratif aux victimes de la répression nazie à Saint-Lô et sur le Monument aux Morts de Villedieu-les-Poêles, mais il ne figure pas sur le Monument aux Morts de Bannalec.

54. Joseph Jean Louis PENQUERC’H

Il est né le 1er octobre 1910 à Bannalec. Ses parents étaient Corentin Penquerc’h et Anna Louise Le Dars. Il s’était marié le 28 novembre 1934 avec Marie Louise Gourlay. Ils habitèrent à Stang Guerrou en Melgven.

Selon les Informations militaires, il était Soldat au 337ème Régiment d’Infanterie.

Il est mort le 19 mai 1940 (29 ans) à Mariembourg en Belgique. Les circonstances de sa mort ne sont pas connues à ce jour.

A l’aube du 10 mai 1940, l’aviation allemande bombardait, sans ultimatum ni déclaration de guerre, les aérodromes et les nœuds de communication belges. Le fort d’Eben-Emael, principal pilier protecteur de Liège, fut mis hors de service en quelques heures par des parachutistes et des soldats du génie descendus en planeurs. Le front du canal Albert s’effondra. Les soldats belges eurent beaucoup de peine à tenir devant l’aviation allemande, maîtresse du ciel, et qui usait de la terrifiante tactique des bombardements en piqué.

Dès le 12 mai, quelque 2 000 000 de Belges se précipitèrent sur les routes vers le littoral ou la France, en auto, en charrette, à vélo, à pied, et paralysèrent les mouvements des troupes. L’aviation allemande n’hésita pas à porter l’affolement à son comble en mitraillant à bout portant ces colonnes de réfugiés. La seule consolation, en ces jours de détresse, résidait dans l’arrivée rapide de nombreux secours alliés : les Anglais sur la Dyle, les Français aux bouches de l’Escaut, vers la Hesbaye et la Meuse, et dans le Luxembourg.

Hélas ! la progression allemande se poursuivait à une allure accélérée.

Dès le 15 mai, la Ière armée française était enfoncée aux abords Nord de Namur.

Dans la nuit du 16 au 17, les Franco-Britanniques se repliaient sur Bruxelles et le canal de Charleroi. La IXème armée française poursuivait sa retraite dans l’Entre-Sambre-et-Meuse. La VIIème armée refluait de Hollande. L’armée néerlandaise, enfermée dans le réduit La Haye-Amsterdam et coupée de toutes communications avec le Sud était contrainte de capituler.

Dans ces conditions, le haut commandement allié ordonna la retraite générale vers l’Ouest. L’armée belge reçut ainsi l’ordre d’abandonner sans vraie résistance la forte position d’Anvers-Louvain sur laquelle elle avait gardé l’espoir d’arrêter l’offensive allemande.

Mais, pendant que, du 18 au 20 mai, les divisions belges, disposées en bon ordre sur l’Escaut et la tête de pont de Gand, résistaient à toutes les attaques, les Allemands poursuivaient sur l’Oise puis sur la Somme la foudroyante offensive qui devait, dès le 21, après de nouvelles défaites des armées françaises, les mener à Amiens, Abbeville et Montreuil. La côte de la Manche était atteinte. Une brèche qui, malgré les efforts répétés des armées du Nord et du Sud, allait s’élargissant chaque jour, coupait en deux les forces alliées. Désormais c’est l’existence de cette brèche qui dominera toute la conduite de la guerre. Avec la percée du front français à Sedan et sur la Meuse, elle sera l’origine et la cause déterminante de la victoire finale de l’Allemagne dans la guerre continentale.

Les forces belges, se trouvant menacées d’encerclement, se replièrent encore, cette fois jusque dans le quadrilatère « Lys – Bas Escaut – Mer du Nord », devenu le réduit national. Mais, dès le 25, de nombreux généraux français envisageaient la nécessité d’une capitulation et, de son côté, l’Angleterre voulut sauver ce qu’il y avait moyen de sauver encore et réussît à faire réembarquer plus de 300 000 hommes à Dunkerque (Opération Dynamo) entre le 26 mai et le 4 juin 1940.

Dans ces conditions, L’armée belge, épuisée, est livrée à ses seuls moyens. L’artillerie, les chasseurs ardennais et de nombreuses unités d’élite continuèrent à combattre sur la Dendre, l’Escaut, la Lys, et infligèrent aux Allemands des pertes supérieures à toutes celles qu’ils avaient subies jusqu’à ce jour.

Le 27 mai la capitulation était néanmoins devenue inévitable. Les Allemands exigèrent qu’elle soit inconditionnelle. Elle eut lieu le 28, à 4 heures du matin.

C’est au cours de ces évènements tragiques que Joseph Jean Louis Penquerc’h est mort le 19 mai 1940 (29 ans) à Mariembourg en Belgique. Les circonstances de sa mort ne sont pas connues à ce jour.

Il a été inhumé dans la Nécropole nationale de Chastre, province de Brabant Wallon, en Belgique, Tombe 400.

Il a obtenu la mention « Mort pour la France », son nom n’est pas inscrit sur le Monument aux Morts de Bannalec mais sur celui de Melgven.

55. Henri Alexandre PÉRON

Il est né le 9 mai 1907 à Kertanguy en Bannalec. Ses parents étaient Pierre Péron et Marie Jeanne Hélène Goapper. Il s’était marié le 25 juillet 1932 à Bannalec avec Félicie Mélanie Pensec.

Selon les informations militaires, il était soldat au 11ème dépôt de cavalerie.

Il est mort des suites de maladie le 26 juillet 1942 à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine, ex-Seine et Seine-et-Oise).

Il a obtenu la mention « Mort pour la France ». Son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de Bannalec.

56. Félix Corentin PRAT

Il est né le 20 novembre 1916 à Ker Scouarnec en Bannalec. Ses parents étaient Louis Bertrand Prat et Marie Jeanne Le Naour.

Selon les informations militaires, il était soldat au 48ème régiment d’infanterie.

Il meurt le 28 septembre 1940 (23 ans), des suites de maladie, dans un camp de prisonniers, le Stalag IVB, situé à Mühlberg-an-der-Elbe en Allemagne.

Il a obtenu la mention « Mort pour la France » et son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de Bannalec.

57. Marie Louise Corentine PRAT

Elle est née le 16 mai 1902 à Bannalec. Ses parents étaient Michel Joseph Prat et Marie Louise Dû.  Elle s’était mariée avec André Jean Marie Despré le 7 juillet 1922 à Nantes, elle tenait un débit de boissons et était domiciliée à Nantes au 12 quai Moncousu.

Durant la Seconde Guerre mondiale, Nantes constitue un objectif de choix pour les Alliés avec son port et ses chantiers navals, ses industries et sa place dans le dispositif militaire allemand. Dès 1941, des bombardements sporadiques frappent la ville et sa zone portuaire.

Le 16 septembre 1943, Nantes subit un raid aérien particulièrement dramatique, mené par des unités américaines. À 16 h 05, un bombardier, localisant très mal son objectif – un bateau de guerre – lâche ses bombes trop tôt autour du parc de Procé, distant de trois kilomètres du site visé. Les deux vagues suivantes pilonnent le port à hauteur de Chantenay, alors que deux autres, déroutées, arrosent l’aéroport de Château-Bougon. Enfin, l’un des derniers groupes de l’escadrille manque également son objectif : il libère toute sa cargaison de bombes sur le centre de Nantes.

Marie Louise Corentine Prat périt sous ce bombardement (41 ans).
Elle n’est pas inscrite sur le monument aux morts de Bannalec.