PASSE COMPOSE

Victimes 39-45 Bannalec A-B-C

1-Benot François ; 2-Beuze F.; 3-Breton Jean Marie; 4-Brinquin Victor Guillaume; 5- Cadic Eugène Louis Bertrand; 6- Carer Roger Christophe Hippolyte; 7-Carrer Marie Anne Françoise; 8- Charpentier Pierre René; 9- Christien Corentin Louis; 10- Cotonnec Yves Louis Joseph; 11- Cutullic Françoise;

1.François BENOT

Il est né le 24 octobre 1908 à Quimperlé. Ses parents étaient Louis Bénot et Véronique Rouat. Célibataire, il était domicilié au Trémeur à Bannalec.

Soldat au 206ème régiment d’artillerie lourde, il est fait prisonnier au cours des combats dans le secteur fortifié de Haguenau le 16 juin 1940. Il est déporté en Allemagne où il meurt à Gallbrunn d’une embolie le 14 avril 1944 à l’âge de 35 ans.

Il a obtenu la mention « Mort pour la France » et son nom figure sur le Monument aux morts de Bannalec.

2.F. BEUZE

Inscrit sur le Monument Aux Morts de Bannalec. Aucune information connue à ce jour.

3.Jean Marie BRETON

Il est né le 13 juillet 1912 à Bannalec. Ses parents étaient René Louis Breton et Marie Anne Cado. Il était domicilié à Kerandun. Il s’est marié le 5 juin 1931 à Bannalec avec Albertine Isabelle Emma Couliou.

Il était Soldat au 62ème Régiment d’Infanterie. Celui-ci avait été formé à Lorient le 15 septembre 1939. Il est passé par Mihiel, puis s’est dirigé vers la frontière luxembourgeoise. En décembre 1939, il est sur le Stronverg, le 28 décembre, il est à Bouzanville. En mars 1940, il est à Saint-Jean de Montmeillant et dans la région de Rethel ; en avril, il se prépare à la manœuvre de Belgique par Givet. Le 12 mai 1940, il se porte sur la Meuse. Le 18 mai, le drapeau est capturé par les Allemands, le régiment est dissous le 23 mai 1940.

Jean-Marie Breton est mort de la tuberculose le 16 juin 1941 au sanatorium de Saint-Sébastien de Morsent dans l’Eure. Il avait 28 ans.

Il a obtenu la mention « Mort pour la France ». Son nom est inscrit sur le Monument Aux Morts de Bannalec.

4.Guillaume Victor BRINQUIN

Il est né le 14 février 1875 à Bannalec. Ses parents étaient François Brinquin et Anne Le Goc. Il s’était marié à Marie Jeanne Guillore le 25 novembre 1908 à Saint-Thurien. Il était cultivateur.

Il a été assassiné par les Allemands le 6 août 1944, il avait 69 ans.

Le dimanche 6 août, une formation de SS parcourt la campagne dans les alentours de Bannalec à la recherche de patriotes. Les Allemands incendient des fermes après s’être emparés d’objets de valeur, de vêtements et de boissons (les fermes de Richou et Rumain sont totalement détruites) et assassinent trois civils (Guillaume Brinquin, Joseph Quéré et Pierre-René Charpentier).

Il a obtenu la mention « Mort pour la France ». Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Bannalec.

5.Eugène Louis Bertrand CADIC

Il est né le 14 avril 1921 à Bannalec. Ses parents étaient René Cadic et Joséphine Cadic.

Mécanicien, il entra dans la Résistance communiste en adhérant au Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France, en août 1943 et participa à de nombreuses actions dont l’attaque d’un train de munitions le 11 novembre 1943 à Bannalec à la suite de laquelle les frères Le Gac, Pierre Pendélio et Michel Yvonnou furent arrêtés. Eugène Cadic rejoignit le maquis de Gourin dans le réseau Turma-Vengeance (FTPF) commandé par Jean Bariou qui était investi dans le sauvetage de nombreux aviateurs alliés. A la suite d’une dénonciation, il est arrêté, avec cinq autres de ses camarades, par les Allemands dans la nuit du 8 janvier au 9 janvier 1944 au restaurant Perrot à Gourin.  

Envoyé à la prison Saint-Charles de Quimper, Cadic fut accusé « d’être un franc-tireur FTPF et de participation à des attentats ». Jugé par le tribunal allemand de Quimper (Feldkommandantur FK 752), le 21 avril 1944, condamné à mort, il a été fusillé le jour même à Penmarc’h (il avait 23 ans), sur les dunes de Poulguen, et son corps enterré dans une fosse commune. Celle-ci, ouverte le 31 août 1944, livra trente-cinq cadavres.

Il fut reconnu comme FFI et reçut le titre de Déporté Résistant ou Interné Résistant (DIR). Il est médaillé de la Résistance française et de l’ordre de la Libération. Il est inscrit sur le Monument commémoratif aux fusillés de Penmarch.

Il a obtenu la mention « Mort pour la France ». Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Bannalec.

6.Roger Christophe Hippolyte CARER

Il est né le 10 août 1918 au village de Lanon en Bannalec. Ses parents étaient Jean Marie Carer et Marie Yvonne Guillou.

Selon les informations militaires, son numéro de matricule au bureau de recrutement de Quimper était le 257. Il était Garde dans le 75ème R.A.D.C., 5ème batterie.

Le 10 mai 1940, la Seconde Guerre mondiale débute pour la Belgique. Les troupes Allemandes envahissent la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg. Dans le camp allié, l’attaque allemande déclenche l’exécution de la manœuvre « Dyle-Bréda ». Celle-ci prévoit  l’entrée des troupes françaises en Belgique et l’établissement d’une ligne de défense le long de la Dyle. La Bataille de France, qui va durer 12 jours, est commencée.

C’est au cours de cette bataille que Roger Christophe Hippolyte Carer est mort le15 mai 1940 (21 ans) entre Rosée et Philippeville près de Vodelée en Belgique. Il a obtenu la mention « Mort pour la France ».

Il est inscrit sur le Monument Aux Morts de Bannalec.

7.Marie Anne Françoise CARRER

Elle est née le6 avril 1909 à Bannalec. Ses parents étaient Louis Carrer et Marie Françoise Marie Anne Hascoët. Elle était mariée avec Henri Louis Eugène Truchet. Ils habitaient au 19 impasse Marteau à La Plaine Saint-Denis (93).

Elle meurt le 21 avril 1944 (35 ans) à Saint-Denis, victime des bombardements alliés.

Elle a obtenu la mention « Mort pour la France ». Son nom n’est pas inscrit sur le monument aux morts de Bannalec.

La Seine-Saint-Denis, alors intégrée au département de la Seine, a été la cible de nombreux bombardements meurtriers durant la Seconde Guerre mondiale. Notamment en avril 1944.

Les civils et les villes de Seine-Saint-Denis ont payé un lourd tribut durant la Seconde Guerre mondiale. Moins que certaines villes normandes rasées par les bombes, mais en avril 1944, plusieurs villes du département ont été ciblées par d’intenses bombardements destinés à préparer le Débarquement de Normandie en détruisant les principaux axes de communication, surtout ferroviaires. Des centaines d’habitants ont été tués.

Le 21 avril, les rails de Saint-Denis et Saint-Ouen sont la cible des aviateurs alliés. Plus de 2 000 bombes sont larguées sur la partie sud de La Plaine Saint-Denis et sur le 18ème arrondissement de Paris. Le bombardement est terriblement meurtrier, malgré une première phase réussie sur les installations ferroviaires de La Chapelle. Désorientés par les fumées, les pilotes des vagues suivantes larguent leurs engins sur des habitations : 641 morts dont 218 à Saint-Denis.

8.Pierre René CHARPENTIER

Il est né le 7 juin 1893 à Saint-Thurien. Ses parents étaient René Charpentier et Marie Françoise Masse. Il s’était marié à Bannalec le 30 mai 1920 avec Marie Joséphine Taéron. Il était cultivateur.

Il a été assassiné par les Allemands le 6 août 1944, il avait 51 ans (voir la notice de G. Brinquin). Il a obtenu la mention « Mort pour la France ». Son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de Bannalec..8.

9.Corentin Louis CHRISTIEN

Il est né le 9 octobre 1910 au hameau de La Roche à Bannalec. Ses parents étaient Corentin Louis Christien et Anne Marie Belleguic.

Selon les information militaires, il était au 605ème régiment de chars de combat.

Il a été prisonnier de guerre dans le « Stalag VII B » à Memmingen en Allemagne. Ce camp de prisonnier de guerre a été libéré par la 7ème armée américaine le 26 avril 1945. Il contenait 8000 prisonniers.
Corentin Louis Christien meurt le 5 mai 1945 (34 ans), dans des circonstances inconnues, à Menningen.

Il a obtenu la mention « Mort pour la France ». Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Bannalec.

10.Yves Louis Joseph COTONNEC.

Il est né le 5 décembre 1911 à Bannalec. Ses parents étaient Joseph Cotonnec et Marie Françoise Prat. Il était célibataire.

Selon les informations militaires, il était sergent au 137ème régiment d’infanterie, 3ème compagnie.

Il meurt le 25 septembre 1939 (27 ans) à Nevers dans la Nièvre. Les circonstances de sa mort sont inconnues à ce jour. Il a obtenu la mention « Mort pour la France ». Son nom est inscrit sur le Monument Aux Morts de Bannalec.

11.Françoise CUTULLIC

Son nom figure dans l’Arrêté du 11 juillet 2011 (Journal Officiel du 18 septembre 2011) « portant apposition de la mention Mort en déportation sur les actes et jugements déclaratifs de décès » et listant celles et ceux auxquels elle a été attribuée :

Cutullic (Françoise), née le 20 octobre 1896 à Bannalec (Finistère), décédée le 20 février 1944 à Leipzig (Allemagne).

En l’état actuel des recherches, de fortes incertitudes persistent sur sa date de naissance et sa filiation.
En revanche, les données relatives à la date, au lieu et aux circonstances de son décès sont définitives. Elle est décédée le 20 février 1944 dans le camp de travail forcé de Markkleberg où elle était détenue comme résistante et qui a été en grande partie détruit par les terribles bombardements des avions alliés à Leipzig.

Elle a obtenu la mention « Mort pour la France ». Son nom n’est pas inscrit sur le monument aux morts de Bannalec.