François Le Bihan 11 janvier 1893 – 19 septembre 1942
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François Le Bihan est né le 11 janvier 1893 à Kerneuzec-enBannalec A 12 ans, il rejoint son frère aîné, militaire en Région
parisienne. A 18 ans, il s’engage dans la Marine. Quand éclate la
guerre de 1914, il est à Saïgon. Rapatrié en France au cours de
l’hiver 1917, il est affecté comme radiotélégraphiste à Royan,
En 1918, il épouse Germaine Jaganet. Leur fille, Marguerite,
Marie, Cécile, naît le 10 avril 1919. Elle deviendra une grande
résistante et sera la compagne d’Henri Rol-Tanguy, ancien
responsable des Brigades Internationales pendant la Guerre
d’Espagne, chef régional des FFI qui donna l’ordre de
l’insurrection de Paris le 19 août 1944.
En août 1919, François Le Bihan et sa famille rejoignent la région
parisienne. Il est arrêté à son domicile 8 rue Louis Ganne à Paris,
le 13 avril 1940, en raison de ses activités politiques
(communiste) et syndicales (CGTU) et écroué à la prison militaire
de la Santé. Celle-ci est évacuée le 10 juin 1940 et les détenus
sont convoyés vers le camp de Cépoy dans le Loiret. Au cours de
ce transfert, François Le Bihan, s’évade et rejoint son domicile
parisien le 25 juin 1940.
François Le Bihan est arrêté une nouvelle fois le 22 juin 1941 à
la Légation commerciale de l’URSS où il travaille comme
chauffeur puis transféré au camp de détention de Compiègne
avant d’être déporté à Auschwitz (convoi du 6 juillet 1942) où il
meurt le 19 septembre 1942, assassiné par les Nazis.
Louis Salaün 22 novembre 1899 – 29 octobre 1944
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Louis Salaün naît le 22 novembre 1899 dans le hameau de
Kerliver situé à environ 2km au nord du bourg de Bannalec.
Incorporé à compter du 22 Avril 1918, il effectue son service
militaire jusqu’au 5 février 1921 (pendant lequel il obtient son
brevet de pilote). Il embrasse ensuite une carrière de militaire.
Il entre dans la Résistance tourangelle au Mouvement Libération
Nord en octobre 1942 et sert dans les Forces Françaises de
l’Intérieur du département de l’Indre et Loire. Louis Salaün est
arrêté par la Gestapo à son domicile de Saint Cyr sur Loire le 7
octobre 1943 et interné à la prison de Tours, siège de la
Gestapo, où ses compagnons et lui subissent des tortures
pendant plusieurs semaines.
Après un passage au camp d’internement et de transit de
Royallieu à Compiègne, Louis Salaün est déporté vers le camp de
Buchenwald le 27 janvier 1944. Il est ensuite transféré au camp
de travail d’Ellrich, annexe de Dora où, depuis 1943,
l’exploitation des déportés a tourné à l’extermination par le
travail. Louis Salaün meurt d’épuisement le 29 octobre 1944,
près de trois mois après la Libération de Bannale
Françoise Cutullic 20 octobre 1896 – 20 février 1944
Françoise Cutullic est née le 20 octobre 1896 au lieu-dit Lannon
à Bannalec, elle était la fille de Yves Cutullic et de Marie Anne
Gall, tous deux cultivateurs. Elle est décédée le 20 février 1944
dans le camp de travail forcé de Markkleberg où elle était
détenue comme résistante et qui a été en grande partie détruit
par les terribles bombardements des avions alliés à Leipzig.
Joseph Guillaume Lahuec 25 février 1904 – 21 août 1944
Né le 25 février 1904 au lieu-dit Kercabon à Bannalec, membre
d’une fratrie de 7 enfants, fils de Joseph Lahuec et de
Catherine Lancien, tous deux cultivateurs, Joseph Lahuec quitta
la Bretagne pour Paris à la fin du mois de novembre 1927.
Il commença, le 7 mars 1928, une carrière de gardien de la paix.
Il exerça son métier d’abord dans le XIXème arrondissement de
Paris puis, en décembre 1937, il fut affecté au commissariat de
Sceaux (Seine, Hauts-de-Seine).
En janvier 1944, il entra dans un groupe de résistants de la
police affilié aux FFI. Le 21 août 1944, le groupe qui ramenait
des armes à la Préfecture de Police (déjà aux mains des
Résistants) située dans l’Ile de la Cité à Paris, fût attaquée par
les Allemands près de la place Saint-André-des-Arts. Joseph
Lahuec fut abattu par un soldat allemand.
Le nom de Joseph Lahuec a été inscrit sur les monuments aux
morts de Châtenay-Malabry et Plessis-Robinson, sur la liste des
Morts pour la Libération de Paris au musée de la Police, rue de la
Montagne-Sainte-Geneviève, (Ve arr.), enfin une plaque a été
apposée sur la façade de l’immeuble 11 place Saint-Michel côté
5ème arrondissement.
Alexandre, Joseph Guillou 13 novembre 1898 – 4 novembre
1942
Alexandre Guillou est né le 13 novembre 1898 au lieu-dit Livinot
à Bannalec. Il est le fils de Yves Guillou et Marie Saulaun, tous
deux cultivateurs. Il a quatre frères et sœurs.
Il a travaillé comme électricien-mécanicien à la société des
Transports de la Région Parisienne (TCRP). Il était aussi un
militant communiste très actif et fût élu conseiller municipal
communiste en 1935. puis délégué titulaire aux élections
sénatoriales en 1938.
Le 9 février 1940, sur décision du Conseil de préfecture, il perd
son mandat électif, tout comme sept autres élus de Bonneuil, en
vertu de la loi du 21 janvier 1940 adoptée à l’unanimité par la
Chambre des Députés et qui prononçait la déchéance des
mandats électifs des communistes.
Alexandre Guillou est arrêté le 5 octobre 1940 par la police
française dans le cadre de la grande rafle organisée, avec
l’accord de l’occupant nazi, par le gouvernement de Pétain et qui
visait les principaux responsables communistes d’avant-guerre de
la Seine (élus, cadres du Parti et de la CGT).
Il est interné le 6 octobre 1940, avec tous les communistes
arrêtés, au camp d’Aincourt, en Seine-et-Oise. Le 11 février
1942, il est transféré d’Aincourt au camp allemand de Royallieu à
Compiègne. Le 6 juillet 1942, il est déporté à Auschwitz par le
convoi des « 45 000 » (dénommé ainsi par les déportés qui
avaient été enregistrés entre les numéros «45157» et
«46326»). Il y meurt assassiné le 4 novembre 1942.
André, Yves, Joseph L’Helgoualch, 28 janvier 1922 – 24
novembre 1943
André, Yves, Joseph L’Helgoualch), né le 28 janvier 1922 au lieu-dit Loretta à Bannalec (29), fils de Joseph, Louis L’Helgoualch
(sans profession) et de Louise, Félicie, Marie Morvan, ménagère,
exerçait le métier d’ouvrier papetier à Scaër. Réfractaire au
STO, il a rejoint le maquis FTP de Scäer et de Cascadec,
rattachés au bataillon Louis d’Or (compagnie Guy Moquet). Il
participa aussi aux actions du groupe Marceau.
Arrêté lors d’une rafle allemande le 23 octobre 1943 à Scaër, il
est emprisonné d’abord à Quimper puis à Compiègne. Il est
déporté le 27 avril 1944 de Compiègne vers le KL Auschwitz-Birkenau.
Le 22 novembre 1944, 400 déportés parmi lesquels André
L’Helgouach, doivent être envoyés vers Leitmeritz, situé en
République Tchèque. Dans la nuit du 22 au 23 novembre, le train
transportant ces déportés entre en collision avec un autre train
roulant en sens inverse. Il y eut 57 morts dont quelques
français. André L’Helgouach est décédé le 24 novembre 1944.
G.B. Gazzelli 18 février 1922 – 27 septembre 1944
Né le 18 février 1922 à Prelà, province d’Imperia en Italie, G.B.
Gazzelli était un ancien sergent artificier de la IVème Armée
italienne d’occupation en France. Il était en garnison à Toulon
dans le Var.
Le 8 septembre 1943, le gouvernement Badoglio, en place depuis
la chute de Mussolini, concluait un armistice avec les puissances
anglo-américaines, mettant ainsi fin à l’alliance de l’Italie avec
l’Allemagne. Les soldats italiens en France deviennent alors
prisonniers des Allemands.
G.B. Gazzelli, avec d’autres soldats, ont été convoyés par un train
à bestiaux du Var en Bretagne. Ils arrivèrent à Bannalec en
Octobre/Novembre 1943 et furent logés dans l’école communale
de garçons. Plusieurs d’entre eux, dont G.B. Gazzelli, s’évadèrent,
prirent le maquis et s’engagèrent dans le groupe de Résistance
de Bannalec.
Après la libération de Bannalec, le 7 août 1944, des opérations
de déminage commencèrent au dépôt de munitions de Kerlagadic.
C’est au cours de l’une d’entre elles que G.B. Gazzelli fut
grièvement blessé par l’éclatement d’une grenade qu’il était en
train de désamorcer. Il décèdera de ses blessures à l’hôpital de
Quimperlé le 27 septembre 1944.
Il fut inhumé au cimetière de Bannalec. Puis par suite de l’accord
intervenu entre les Gouvernements français et italiens, il sera
exhumé le 12 mai 1961 pour être transféré au Cimetière
National de Saint-Mandrier (Var)