non inscrits sur le Monument aux Morts de Bannalec
26-ENIZAN René Jacques; 27-ÉNIZAN Yves Joseph; 28-FEREC Laurent Joseph Corentin Marie; 29-FUR Jules; 30-FURIC Louis; 31-GALL Jean Marie; 32-GOANVIC René Louis; 33-GOC François Louis Henri; 34-GOC Jean Christophe; 35-GOC Jean Louis Marie; 36-GOURMELEN Alain Corentin; 37-GRALL Yves; 38-GUÉDON François Louis Eugène; 39-GUEGANIC Jules Yves; 40-GUERER François; 41-GUERNALEC Désiré Christophe; 42-GUERNALEC Mathieu Jean Marie; 43-GUERNEC Charles Yves Édouard; 44-GUIFFANT Jules René; 45-GUIFFANT Louis; 46-GUILLOU Alain Pierre; 47-GUILLOU Christophe Jean; 48-GUILLOU Jean Baptiste; 49- GUILLOU Joseph; 50-GUILLOU René Marie Jean;
26-ENIZAN René Jacques
Il est né le 26 août 1874 à Kergotin en Bannalec. Sers parents étaient Jean Enizan et Marie Hélène Poulichet. Cultivateur. Il s’est marié à Baye le 13 février 1898 à Marie Perrine Josèphe Tanguy.
Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 1708. Il était Soldat 15ème Régiment d’Infanterie Territoriale.
En février 1916, le 15ème RIT, affecté à la défense du 2ème secteur du camp retranché de Verdun depuis janvier 1915, occupe le secteur du bois d’Autrey, du bois d’Hermeville, de Jean-de-Vaux, de Malaccord et de Broville.
Le 17 février, les bombardements s’accentuent sur Saint-Maurice, le bois Jean-de-Vaux, Hermeville. Les avions ennemis survolent davantage les lignes françaises, les tranchées sont systématiquement bouleversées.
Le 25 février 1916, la 211ème brigade reçoit, à une heure du matin, l’ordre de se replier sur Moranville en laissant de faibles arrière-gardes pour arrêter les patrouilles ennemies et couvrir le mouvement. Arrivé à Moulainville-la-Basse (Meuse), le 15ème RIT reçoit l’ordre de mettre le village en état de défense.
Le 27 février, dans le courant de l’après-midi, les Allemands tentent de sortir de Blanzey, mais ils sont arrêtés par le feu d’infanterie du régiment. Dans la nuit du 27 au 28 février, sous la poussée violente de l’ennemi, le régiment perd la cote 255 qui est brillamment reprise au petit jour par la 9ème compagnie qui perdit son capitaine, 8 hommes et 38 blessés.
C’est dans ce combat de la cote 255 que René Jacques Enizan est tué à l’ennemi. Il avait 41 ans.
Il a obtenu la mention « Mort pour la France ». Inhumé initialement au cimetière militaire d’Eix, sa dépouille a été transférée le 28 août 1924 dans la Nécropole nationale le Faubourg Pavé à Verdun, Tombe 4437.
Titulaire de la mention « Mort pour la France », son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de Quimperlé.
27-ÉNIZAN Yves Joseph
Il est né le 29 décembre 1890 à Bannalec. Ses parents étaient Yves Enizan et Marie Anne Guyader. Il était tailleur de pierres.
Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2291. Il était Soldat au 118ème Régiment d’Infanterie.
Le 6 septembre 1914, le 118ème RI s’établit entre Lenharrée et Normée dans la Marne. Vers 14 heures, la position est violemment canonnée par l’artillerie allemande. Les Allemands, après plusieurs attaques, enlèvent Normée.
Le 7 septembre, à 5 h30, les Allemands lancent plusieurs attaques dans le même secteur. Ils sont repoussés.
Dans la nuit du 7 au 8, après un redoublement de violence du feu d’artillerie, les Allemands attaquent sur tout le front, parviennent à progresser et encerclent progressivement les retranchements du 118ème. Lenharrée et les bois sont en feu, la canonnade et la fusillade sont des plus intenses. Le régiment cède peu à peu du terrain tout en effectuant un glissement sur Connantré puis se porte sur la crête au Sud de Semoine qu’il organise.
Au matin du 9 septembre, la situation des troupes françaises est critique, de toutes parts les Allemands attaquent la ligne française en procédant à des tirs d’artillerie lourde pour permettre à leurs différentes unités de se replier. C’est au cours de cette journée que Yves Joseph Enizan est tué à l’âge de 23 ans à Lenharrée. Il a obtenu la mention « Mort pour la France ».
28-FEREC Laurent Joseph Corentin Marie
Il est né le 14 décembre 1893 à Bannalec. Ses parents étaient Louis Ferec et Marie Charlotte Véronique Le Scavennec. Il était menuisier.
Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3669. Il était Soldat au 71ème Régiment d’Infanterie.
Engagé avec le reste du 10ème corps d’armée dans la Course à la mer, le 71ème RI combat au sud d’Arras, dans les environs de Mercatel, dans le Pas-de-Calais (bataille de l’Artois).
Arrivé le 3 octobre à Mercatel, le régiment reçoit comme mission de marcher sur Neuville-Vitasse, Monchy. Le 1er bataillon avance par le ravin Sud-Est de Neuville-Vitasse, rencontre les Allemands à la hauteur de ce dernier village. Une lutte très vive s’engage. Pendant que les 3ème et 4ème compagnies tiennent les assaillants en respect, les 1ère, 2ème et 10ème Compagnies contre-attaquent et refoulent l’ennemi des lisières Sud de Neuville-Vitasse où il avait pénétré. La nuit, le 3ème bataillon se porte sur la cote 81, appuyé à droite par le 41ème d’infanterie.
De bonne heure le 4 octobre, le 1er bataillon est soumis à un feu terrible d’artillerie et refoulé sur Mercatel ; au même moment, le 3ème bataillon, attaqué de tous côtés, subit de lourdes pertes. Après un combat acharné, il est contraint de céder au terrain. Une contre-attaque du 2ème bataillon rétablit la situation ; les Allemands sont arrêtés, puis refoulés au-delà de Hénin-sur-Cojeul, mais les pertes sont lourdes.
Laurent Joseph Corentin Marie Férec est tué à l’ennemi au cours de cette journée du 4 octobre 1914. Il avait 21 ans. Il est titulaire de la mention « Mort pour la France » et il est inscrit sous le nom de Ferrec sur le Monument aux Morts de Quimperlé.
29-FUR Jules
Il est né le 16 juillet 1887 Bannalec. Ses parents étaient Jules Fur et Marie Corentine Lozachmeur. Cultivateur. Il a habité à Mellac en 1907, à Paris en 1911 et à Lorient en 1913.
Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 403. Il était Soldat au 62ème Régiment d’Infanterie.
A partir de septembre 1914 et jusqu’à la fin du mois de juillet 1915, le 62ème RI occupe le secteur d’Authuile dans la Somme où il réalise plusieurs coups de mains et participe à de nombreux combats : le ravin d’Ovillers-cote 92, la cote 141, Beaumont-Hamel et la cote 151, la crête Hamel-Auchonvillers, Ovillers-La – Boisselle, etc.
Jules Fur est tué à l’ennemi à Ovillers-La-Boisselle le 17 décembre 1914 à l’âge de 27 ans (Pour en savoir plus sur cette bataille du 17 décembre 1914, voir l’article « Le lourd tribut des bannalécois durant les premiers mois de la Guerre 14-18 » sur le site passecomposebannalec.fr).
Il a été décoré de la Médaille commémorative de la Grande Guerre. Titulaire de la mention « Mort pour la France », son nom figure sur le Monument aux Morts de Gasny (Eure).
30-FURIC Louis
Il est né le 5 juin 1892 à Bannalec. Ses parents étaient Louis et Marie Jeanne Kerherve. Il était cultivateur.
Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 1551. Il était Soldat au 67ème Régiment d’Infanterie.
Le 67ème régiment d’infanterie a été mobilisé à Soissons. Il est composé primitivement de Bretons, de Parisiens et de Picards.
Parti en couverture dans la nuit du 31 juillet 1914, le 67èmeR. I. est débarqué le même jour dans la région d’Hattonchâtel, où les éléments de la division sont concentrés sur les Hauts-de-Meuse et préparent des lignes de défense. Le régiment prend part aux travaux. C’est dans cette contrée qu’il va commencer la campagne ; il y restera jusqu’en août 1915. Coupé de collines souvent abruptes ou de grandes forêts, le terrain y est propre à la défense, mais aussi à l’infiltration.
Le 11 août 1914, le 67éme R. I. se rend par étapes successives dans la région d’Étain ; le 14, il détache un bataillon à Marcheville et Maizeray. Le 21, le régiment quitte ses cantonnements et marche dans la direction du Nord.
Le 22 août, il se heurte à l’ennemi à Cons-la-Grandville (Meuthe-et-Moselle). De violents combats se poursuivent dans la région Beuveilles – Longuyon, pendant les journées des 23, 24 et 25, où le régiment oppose une vigoureuse résistance à l’ennemi.
A partir du 26 août, il est chargé de couvrir le repli du 6ème corps d’armée. Il franchit la Meuse à Cosenvoye et prend position dans le bois de Brieulles-Vilesnes, où il travaille à l’amélioration des travaux de défense jusqu’au 31 août.
C’est dans ce secteur que Louis Furic est tué à l’ennemi le 28 août 1914 à l’âge de 22 ans. Titulaire de la mention « Mort pour la France », il a été inhumé dans la Nécropole nationale de Pierrepont (Meurthe-et-Moselle), Tombe 849. Son nom est inscrit sur le Monument aux Morts du Trévoux.
31-GALL Jean Marie
Il est né le 1er octobre 1886 à Bannalec. Ses parents étaient Jean Marie Gall et Marie Gabriel Quender. Cultivateur. Il s’est marié avec marié avec Marie Doussal.
Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 1110. Il était Soldat au 271ème Régiment d’Infanterie.
Depuis le 25 septembre 1915, le 271ème RI est engagé dans la seconde bataille de la Marne. Il opère dans les secteurs de la ferme des Marquises et de la ferme de Moscou.
En janvier 1916, le 271ème est en position dans la région d’Aubérive (Marne) : bois des réserves, bois en couloirs.
C’est dans ce secteur que Jean Marie Gall est grièvement blessé. Il est évacué sur l’hôpital temporaire n°17 installé au collège de Châlons-sur-Marne où il meurt des suites de ses blessures le 24 janvier 1916.
Titulaire de la mention « Mort pour la France », il a été inhumé dans la Nécropole nationale de Châlons-en-Champagne (Marne), Tombe 2423.
32-GOANVIC René Louis
Il est né le 31 décembre 1891 à Bannalec. Ses parents étaient Louis Goanvic et Anne Huiban. Sa profession était cultivateur.
Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2642. Il était Soldat au 71ème Régiment d’Infanterie
Il est tué à l’ennemi le 4 octobre 1914 à l’âge de 22 ans dans le Pas-de-Calais, secteur de Hénin-Sur-Cojeul (pour en savoir plus, voir la note n°3 sur Jean Berre).
Titulaire de la mention « Mort pour la France », son nom est inscrit sur le Monument aux Morts du Trévoux.
33-GOC François Louis Henri
Il est né le 14 juillet 1890 à Bannalec. Ses parents étaient Louis Goc et Marie Anne Landrein. Il exerçait le métier de charron.
Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 2538. Mobilisé le 4 août 1914 au 2ème Régiment d’Artillerie de Coloniale, il est passé au 3ème RAC le 11 février 1918.
L’offensive allemande, déclenchée le 21 mars 1918, avait pour objectif de rompre le front allié et d’acculer les Anglais à la défaite afin d’arracher la décision avant l’arrivée des troupes américaines. Elle a lieu entre la Scarpe au Nord et l’Oise au Sud, soit entre Arras et La Fère. Le 3ème RAC est alors dans le secteur de Nampcel (Oise). Début avril, l’offensive allemande est arrêtée après une progression d’environ 60 kilomètres. Amiens ne sera pas pris et la bataille de Picardie se termine.
Le 28 mars 1918, le 3ème RAC se rend sur Moyenneville dans l’Oise.
Du 5 avril au 27 mai, le régiment va successivement, au prix de déplacements très laborieux, renforcer l’artillerie des quatre divisions engagées, la 36ème D. I. vers Godenviliers, la 53ème vers l’Ecouvillon, la 67ème vers Rolilot, la 35ème vers le Mont Renault (sud-ouest de Noyon).
Le 6 avril, il aide la 205ème RI à repousser une violente attaque ennemie vers le bois de l’Ecouvillon près de Thiescourt. C’est au cours de ce combat que François Louis Henri Goc est tué à l’ennemi. Il avait 27 ans. Il a obtenu la mention « Mort pour la France ».
34-GOC Jean Christophe
Il est né le 20 novembre 1889 à Bannalec. Ses parents étaient Jean Goc et Marie Anne Jaffre. Il exerçait le métier de cultivateur. Son frère Joseph a été tué à l’ennemi le 7 septembre 1914 à Connantray-Vaurefroy (51) et a obtenu la mention « Mort pour la France ».
Selon les information militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2952. Il était Marsouin au 7ème Régiment Mixte d’Infanterie Coloniale (RMIC) qui deviendra le 57ème Régiment d’Infanterie Coloniale le 16 août 1915.
Le 7ème R.M.I.C. est rassemblé aux environs de Toulon pour un mois de formation à la cohésion, puis il est embarqué le 2 mai 1915 sur le Lutétia pour Sedd Ul Bahr en Turquie où il arrive le 6 mai.
Dès son arrivée, le 7 mai, le 7ème RMIC est engagé dans une série d’attaques appelée la « première bataille de Krithia », il participe notamment au premier combat du Kérèvès-Déré. Le 8, il l’est de nouveau. Le 9, une contre-attaque turque fait quelques dégâts.
Les états-majors français et britanniques préparent ensemble une attaque sur tout le front qui aura lieu le 4 juin. Mais l’assaut brusqué du 4 juin est un échec. Des tranchées turques ont certes été prises, mais l’artillerie des alliés s’avère insuffisante pour tenir les forces ennemies à distance. La bataille se prolonge pendant 2 jours mais les alliés doivent admettre qu’ils ne viendront pas à bout des Turcs. Ils ont gagné près de 300 mètres mais au prix de plus de 15 000 hommes, dont 2 500 Français.
Les combats se multiplient au cours du mois de juin 1915, notamment les 8 et 9 juin puis les 21, 22 et 23 juin. Mais au bout de ces 3 derniers jours de combats, le décompte est macabre : 3 200 hommes sont mis hors de combat dont quelque 500 ont été tués.
Le 7ème R.M.I.C., en réserve, n’a pas participé à l’attaque meurtrière des 21, 22 et 23 juin. Quelques jours plus tard, le 28 juin, le 7ème régiment mixte d’infanterie coloniale monte en premières lignes, avec Jean Christophe Goc. Le 30, il est chargé de l’attaque de l’ouvrage turc dit « Quadrilatère des Z ». L’objectif est atteint en moins d’une heure, mais les combats s’étalent sur l’ensemble de la journée. Le soir, les troupes françaises sont solidement établis dans le « Quadrilatère des Z ».
Les pertes sont importantes de part et d’autre, toute action aux Dardanelles étant menée par des effectifs denses sur des espaces resserrés et en terrain absolument découvert.
Jean Christophe Goc est porté disparu le 30 juin 1915 à l’âge de 25 ans. Il a obtenu la mention « Mort pour la France ».
35-GOC Jean Louis Marie
Il est né le 16 septembre 1888 à Bannalec. Ses parents étaient Guillaume Goc et Jacquette Heurt. Il était cultivateur.
Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 2596. Il était Soldat au 118ème Régiment d’Infanterie.
Il a été tué à l’ennemi le 24 décembre 1914 (26 ans) à Ovillers-La-Boisselle dans le Somme (Pour en savoir plus sur les combats de la Boisselle, voir l’article « Le lourd tribut des bannalécois durant les premiers mois de la Guerre 14-18 » sur le site passe composebannalec.fr). Il a obtenu la mention « Mort pour la France ».
36-GOURMELEN Alain Corentin
Il est né à Bannalec le 5 octobre 1888. Ses parents étaient Alain Gourmelen et Marie Anne Doeuff. Domestique. Il s’est marié à Guiscriff le 26 novembre 1912 avec Anne Le Meur.
Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Lorient était le 885. Il était Soldat au 41ème Régiment d’Infanterie.
En 1914, le 41ème Régiment d’Infanterie est caserné au Palais Saint-Georges à Rennes. Jusqu’en 1918, il est constitué en totalité de conscrits bretons, originaires d’Ille-et-Vilaine, des Côtes-du-Nord (Côtes-d’Armor) et du Morbihan.
Après les combats et l’invasion de la Belgique et pour contourner les fronts de l’Est, des divisions allemandes tentent de prendre Arras. Des troupes françaises sont rapidement acheminées depuis les fronts de La Marne et de la Somme pour contenir les Allemands.
C’est à Neuville-Vitasse, à 7 km au sud d’Arras (Pas-de-Calais), qu’après des escarmouches entre leurs avant-gardes, les deux armées s’affronteront, à partir du 3 octobre 1914. Ils se prolongeront jusqu’au 10 octobre et provoqueront la ruine de la commune. Parmi les régiments engagés, le 41ème Régiment d’Infanterie s’illustrera et une plaque en mémoire de ce régiment sera apposée en 1986 dans la commune. C’est que le bilan des pertes de ce régiment breton est dramatique : le colonel commandant le régiment, 87 officiers et 2 000 hommes perdront la vie à Neuville-Vitasse.
C’est au cours de ces combats que Alain Corentin Gourmelen est grièvement blessé. Evacué sur le château de Hendecourt-lès-Ransart, il meurt de ses blessures le 4 octobre 1914. Il avait 26 ans.
Titulaire de la mention « Mort pour la France », son nom, orthographié « Gourmelin », est inscrit sur le Monument aux Morts de Guiscriff.
37-GRALL Yves
Il est né le 14 juillet 1873 à Bannalec. Ses parents étaient Yves Thomas Grall et Marie Françoise Naour. Cultivateur, il s’est marié avec Marguerite Guillou. Ils ont eu 2 enfants
Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 1431. Il était Soldat brancardier au 86ème Régiment d’Infanterie Territoriale, 8ème compagnie
A partir du 3 juin 1918, le 86ème RIT cantonne dans la région de Mortefontaine dans l’Aisne. Il participe à la troisième bataille de l’Aisne (qui se déroule du 27 mai au 17 juillet 1918). Il s’agit alors de contrer l’avance ennemi vers Paris.
Le 12 juin, une nouvelle offensive porte les Allemands au-delà de Dommiers et de Cutry, vers le Ru-de-Retz. Les combats se déroulent en juin et juillet 1918 le long du ru de Retz, petit cours d’eau qui parcourt plusieurs villages : Ambleny, Cœuvres-et-Valsery, Cutry, Dommiers, Montgobert, Mortefontaine, Saint-Bandry, Saint-Pierre-Aigle. Les villages de Chaudun et Vierzy sont, une nouvelle fois, perdus. Mais l’avance allemande est stoppée par l’infanterie française à la hauteur de Cutry.
C’est au cours de ces combats que Yves Grall a été tué par un éclat d’obus le 28 juin 1918. Il avait 44 ans. Il a été cité (n° 261) à l’ordre du 86ème RIC : « Soldat dévoué et courageux, a travaillé sur des chantiers à découvert fréquemment bombardés, donnant en toutes circonstances l’exemple du calme et du mépris du danger ».
Il a été inhumé dans la Nécropole nationale Le Bois Roger d’Ambleny dans l’Aisne, Carré G, tombe 606. Titulaire de la mention « Mort pour la France », son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de Saint-Thurien.
38-GUÉDON François Louis Eugène
Il est né le 9 janvier 1898 à Bannalec. Ses parents étaient François Louis Guédon et Anne Marie Le Roux. Il avait comme profession employé de bureau.
Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Guingamp était le 1306. Il était Soldat au 48ème Régiment d’Infanterie.
Au printemps 1918, les Allemands ont une supériorité numérique et une unité de commandement incontestable qui leur permettent d’enchaîner sans interruption les succès jusqu’au 15 juillet : le 21 mars victoire sur les Anglais-Portugais dans la Somme, le 8 avril nouvelle victoire dans le secteur belge, le 27 mai succès de l’offensive sur le Chemin des Dames, le 9 juin victoire dans le Matz et Villers-Cotterêts, le 15 juillet, victoire partielle à l’ouest de Reims.
La suite n’est qu’une succession d’échec pour l’Allemagne. Les alliés ont un commandement unique (depuis le14 avril 1918, Ferdinand Foch est le chef des armées française, américaine, italienne, belge, britannique, canadienne, australienne et néo-zélandaise). Les renforts arrivent chaque jour, en particulier d’Amérique, ils sont supérieurs dans tous les domaines. Le 18 juillet, ils lancent la contre-offensive dans le Soissonnais et la vallée de l’Ourcq.
C’est dans ce cadre que le 17 juillet 1918, le 48ème RI se positionne à la lisière de la forêt de Villers-Cotterêts dans l’Aisne et participe aux combats du Grand Rozoy jusqu’au 23 Juillet 1918.
Dans la nuit du 20 au 21 juillet, le village de Plessier-Huleu est conquis et le 48ème participe, avec les 201ème et 412ème RI, à l’assaut du village de Grand Rozoy, point névralgique de la défense allemande. Malheureusement, cette attaque sera un échec, les troupes françaises connaîtront de lourdes pertes (c’est seulement le 28 juillet, par la prise de Buzancy, que les Allemands évacueront le Grand Rozoy).
C’est au cours de ces combats de juillet 1918 que François Louis Eugène Guédon est grièvement blessé. Evacué à l’ambulance 15/21d’Epinay -Champlatreux (anciennement Val-d’Oise), il meurt de ses blessures le 3 août 1918 à l’âge de 20 ans. Titulaire de la mention « Mort pour la France », son nom est inscrit sur le Monument Aux Morts de Guingamp.
39-GUEGANIC Jules Yves
Il est né le 7 avril 1883 à Bannalec. Ses parents étaient François Gueganic et Jeanne Marie Pensard . Il était employé à l’inspection des enfants assistés. Il s’est marié à Vierzon le 2 mars 1914 avec Madeleine Marie Grivotte.
Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 451. Venu du 118ème Régiment d’Infanterie, il est passé au 165ème Régiment d’Infanterie, 1ère Compagnie, où il était Sergent fourrier.
Après avoir stationné jusqu’au 5 juillet 1917 dans la région de Calais, les trois bataillons du 165ème RI sont successivement détachés dans le secteur de Nieuport en Belgique pour exécuter divers travaux préparatoires à la grande offensive des Flandres qui aura lieu du 31 juillet au 10 octobre 1917.
C’est au cours de cette offensive que Jules Yves Gueganic est tué à l’ennemi à Woesten (Belgique) le 12 août 1917. Il avait 34 ans. Il a obtenu la mention « Mort pour la France ».
40-GUERER François
Il est né le 19 mars 1891 à Bannalec. Ses parents étaient Mathieu Guerer et Marie Jeanne Montfort. Il était cultivateur.
Selon les informations militaires, il était Dragon au 3ème Régiment de Dragons.
Le 1er juillet 1916 débute la bataille de la Somme et la première offensive anglo-française de la guerre. Cette première journée de la Bataille de la Somme sera la plus meurtrière de tout le conflit surtout pour l’armée anglaise qui perd environ 60 000 hommes dont 20 000 tués. La bataille se poursuit jusqu’en novembre 1916. Elle fera au total 400 000 britanniques tués ou blessés, 200 000 français et 450 000 allemands pour une avancée de 10 km. Cette bataille reste un évènement traumatique dans la mémoire collective britannique au même titre que Verdun pour les Français.
Le 3ème Régiment de Dragons rejoint ce front le 10 juillet 1916. François Guerer trouvera la mort à Lihons le 14 octobre 1916. Il avait 25 ans.
Il a obtenu la mention « Mort pour la France » et son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de Tremeven.
41-GUERNALEC Désiré Christophe
Il est né le 9 septembre 1894 à Bannalec. Ses parents étaient Guillaume Guernalec et Louise Berthelot. Il exerçait le métier de couvreur.
Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 3585. Il a d’abord été incorporé à compter du 5 septembre 1914 au 137ème RI, puis, après un bref passage au 33ème RI le 21 mars 1916, il est passé au 73ème RI le 24 mars 1916.
Le 73ème entre dans le secteur de Verneuil-Sur-Serre (Aisne) le 14 avril 1916. Tenir la position du plateau de Verneuil est capital car il s’agit d’une ramification du Chemin des Dames qui avance en éperon au-dessus du village entre deux profondes vallées, celle de Beaulne à l’est et celle de Moussy à l’ouest, et qui constitue un excellent observatoire sur la vallée de l’Aisne.
Le régiment garde le point culminant du plateau, ses pentes est et ouest et le village de Beaulne. La position doit être tenue à tout prix. Aussi le régiment s’emploie-t-il à perfectionner l’organisation défensive. Au bout de quelques semaines, le plateau était hérissé de fils de fer barbelés.
Pendant trois mois de défensive très active, le régiment subit des pertes relativement importantes parmi lesquelles Désiré Christophe Guernalec qui est tué à l’ennemi le 20 juillet 1916 dans ce secteur. Il avait 21 ans.
Il a été inhumé au cimetière du Château de Verneuil et a obtenu la mention « Mort pour la France ».
42-GUERNALEC Mathieu Jean Marie
Il est né 1er mars 1893 à Bannalec. Ses parents étaient Pierre Guernalec et Marie Louise Lancien.
Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 5759. Il était Soldat au 19ème Régiment d’Infanterie
Après avoir pris une part brillante dans les combats de Maissin (Belgique) le 22 août 1914, à la bataille de Chaumont-Saint-Quentin le 27 août 1914, à la bataille de la Marne (dans le secteur de Lenharrée où il livre les 6,7 et 8 septembre 1914 de furieux affrontements), à Thiepval dans la Somme en octobre 1914, le 19ème RI s’est forgé une solide réputation de régiment d’élite.
Le 17 décembre 1914 ce célèbre régiment breton est chargé de l’attaque sur Ovillers, secteur où il restera jusqu’en juillet 1915, en perpétuelle alerte à quelques mètres des tranchées allemandes, et où il apprendra à fond la guerre de mines et de tranchées.
C’est dans l’une de ces tranchées que Mathieu Jean Marie Guernalec sera grièvement blessé. Evacué sur Dernancourt (Somme), il mourra de ses blessures le 27 mars 1915 à l’âge de 22 ans.
Il a été inhumé dans le Carré militaire du cimetière communal, Tombe 42.
Titulaire de la mention « Mort pour la France », son nom est inscrit sur le monument aux morts de Kernével.
43-GUERNEC Charles Yves Édouard
Il est né le 13 octobre 1890 à Bannalec. Ses parents étaient Charles Guernec et Marie Guiban. Il exerçait le métier de terrassier.
Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 75. Il était Caporal au 48ème Régiment d’Infanterie.
A la fin du mois de mai 1916, le 48ème RI fut appelé en renfort dans un secteur situé entre Chattancourt et Cumières, sur les pentes est de la colline du Mort-Homme, théâtre de nombreux combats lors de la bataille de Verdun.
Le 48ème opposa à l’ennemi une infranchissable barrière malgré les violents bombardements allemands qui s’acharnèrent sur les lignes françaises du 1er au 5 juin 1916, leur causant plus d’une centaine de pertes parmi lesquelles Charles Yves Édouard Guernec.
Blessé grièvement le 2 juin, il est évacué à l’ambulance 6/6 de la commune de Rampont (Meuse) où il meurt des suites de ses blessures le 4 juin 1916 à l’âge de 25 ans.
Il a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été inhumé dans la Nécropole nationale de Douaumont (Meuse), Tombe 5023.
44-GUIFFANT Jules René
Il est né le 7 décembre 1898 à Bannalec. Ses parents étaient Jules Guiffant et Marie Françoise Toupin. Il était cultivateur.
Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2213. Il était Soldat au 369ème Régiment d’Infanterie.
Ramené en hâte au nord de Compiègne (Oise) pour couvrir la ville fortement menacée par l’attaque allemande du 9 juin, le 369ème RI arrive, le 10, au nord de Giraumont. Le 11, la situation est critique. Le flot allemand déferle sans arrêt ; il faut coûte que coûte l’arrêter. Le 369ème est jeté seul sur Machemont et Béthancourt. Les bataillons s’élancent à l’attaque, le 5ème sur Béthancourt, le 6ème sur Machemont et le Pédoncule 144, qui est enlevé de haute lutte. A la fin de la journée, la situation est rétablie, la ruée allemande est encore une fois arrêtée et le front est fixé sur le Matz. Le lendemain, le 4ème bataillon enlève Mélicocq et le moulin de Machemont.
C’est pendant ces rudes combats que Jules Guiffant est tué à l’ennemi le 14 juin 1918 à Mélicocq. Il avait 19 ans.
Il a obtenu la mention « Mort pour la France » et son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de Tourch.
45-GUIFFANT Louis
Il est né le 16 septembre 1898 à Bannalec. Ses parents étaient Jean Louis Guiffant et Marie Françoise Pilorge. Il était cultivateur à l’incorporation.
Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2983. Il était
Soldat, il a fait campagne avec le 19ème RI à partir du 1er mai 1917, puis il est passé 129ème RI le 15 décembre 1917 et enfin au 287ème RI le 3 juin 1918 avec lequel il a été blessé à Belloy (Oise) le 12 juin 1918.
Le 9 juin 1918, les Allemands attaquent dans la direction de Compiègne et menacent cette ville. Le 11 juin a lieu la contre-attaque Mangin, destinée à leur barrer la route de Paris. Elle est exécutée avec cinq divisions, dont la 165ème D. I. Le 10 juin, dans l’après-midi, le 287ème RI, brusquement embarqué en camions autos à Flers-sur-Noye, débarque le même jour à Montiers (Oise) et dans les villages voisins, vers 21 heures. Quelques heures plus tard, en pleine nuit, il est alerté. La 165ème D. I. doit s’engager, la matinée du 11, dans la région : Méry – Belloy – Saint-Maur.
Le 4ème bataillon du régiment a pour objectif le village de Belloy. A 12 heures, les premières vagues du bataillon sont arrêtées par un violent barrage d’obus et de balles, sur le plateau situé avant Belloy. En moins d’un quart d’heure, plus de la moitié des combattants sont mis hors de combat, la plupart tués par balles. Malgré le bombardement et les feux meurtriers des armes automatiques, malgré leurs douloureuses pertes, les groupes de combat du 4ème bataillon ripostent énergiquement en exécutant des tirs de neutralisation sur les lisières de Belloy et sur tous les nids de mitrailleuses repérés. Le bataillon reprend sa progression.
En fin de journée, le 287ème Régiment enlève le village du Belloy. Hélas, l’épique lutte en rase campagne de Belloy, qui est à la fois un violent coup de boutoir et un vrai combat de rencontre, engagé contre un ennemi sur la défensive disposant de nombreuses et redoutables mitrailleuses, entamé sans préparation d’artillerie et avant l’arrivée des chars d’assaut dont l’entrée en action est trop tardive, ne pouvait manquer d’être terriblement meurtrière. Plus de 200 hommes, dont 8 officiers, ont été mortellement frappés au cours de cette impétueuse attaque, tandis que 600 hommes de troupe et tous les gradés des unités ont été blessés.
Des brancardiers français parcourent le champ de bataille de Belloy, le 12 juin 1918, c’est-à-dire, un jour avant l’arrêt des combats. Ils prennent en charge les corps des soldats tombés dont celui, très grièvement touché, de Louis Guiffant. Transporté à l’Hôpital complémentaire 45 S.P.205 de Beauvais (Oise), il y meurt le 13 juin 1918 des suites de ses blessures. Il avait 21 ans. Il a été inhumé dans le carré militaire du cimetière général de Beauvais, Tombe 349.
Titulaire de la mention « Mort pour la France », son nom est inscrit sur le monument aux morts de Saint-Thurien.
46-GUILLOU Alain Pierre
Il est né le 27 septembre 1881à Bannalec. Ses parents étaient Pierre Guillou et Jacquette Guillou. Il s’est marié avec Marie Joséphine Goieric à Quimperlé. Il était couvreur.
Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2171. Il était
Soldat au 94ème Régiment d’Infanterie, dans la 11ème Compagnie.
Les offensives victorieuses de juillet et août 1916 ont fait cesser les attaques de Verdun. Le 11 septembre, le 94ème Régiment arrive en chemin de fer à Formerie, il va cantonner à Blargies et Abancourt (Somme).
Le 18, le Régiment est emmené en camions de Blargies à la ferme Bronfay. Dans la nuit du 19 au 20 il monte prendre position devant Rancourt et le bois de Saint-Pierre-Waast.
Le 20, dès le matin, l’artillerie ennemie commence à bombarder violemment les positions du 94ème. A 9 heures, des soldats ennemis, sortant massivement de Rancourt, se portent à l’attaque des lignes françaises devant lesquelles elles viennent se briser, impuissantes, subissant des pertes énormes.
Du 2I au 24, le Régiment reste sur ses positions, qu’il renforce malgré un violent bombardement.
Dans la nuit du 24 au 25, les dispositions sont prises pour l’attaque dont les objectifs sont les lisières nord de Rancourt et la lisière du bois de Saint-Pierre-Waast. Mais les Allemands ont renforcé l’occupation de la tranchée Jostow qui, encore protégée par un réseau de fils de fer et par cinq blockhaus de mitrailleuses, est restée intacte.
Le 25 septembre, sans hésitation, malgré un feu meurtrier de mitrailleuses faisant de la plaine un champ de mort, à 12 h34, le Régiment se précipite en avant. Mais l’attaque vient se briser sur le parapet même de la tranchée allemande. Le Régiment venait de perdre 25 officiers et près de 1.000 hommes, tués ou hors de combat.
C’est en ce lieu que Alain Pierre Guillou est tué à l’ennemi le 25 septembre 1916 à l’âge de 34 ans. Cité à l’ordre du 94ème RI (n°288) du 10 octobre 1915 : « A fait preuve du plus bel esprit de sacrifice lors de l’attaque du 25-09-1915 en encourageant ses camarades par son entrain et sa crânerie », il a été décoré, à titre posthume de la Médaille militaire Croix de guerre avec Etoile d’argent.
Il a été inhumé dans la Nécropole nationale de Rancourt, Tombe 1124.
Titulaire de la mention « Mort pour la France », son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de Quimperlé.
47-GUILLOU Christophe Jean
Il est né le 17 novembre 1897 à Bannalec. Ses parent étaient Jean Marie Guillou et Marie Renée Perez. Il était employé de chemin de fer.
Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Orléans était le1755.
Il était Chasseur au 15ème Bataillon de Chasseurs à Pied.
À l’été 1918, les attaques allemandes pendant la guerre avaient cessé. L’offensive des cent jours consistant en une série d’attaques des troupes alliées peut alors commencer le 8 août 1918 et elle se terminera par la défaite de l’armée allemande et l’armistice du 11 novembre 1918.
Après l’attaque du 8 août, celles des 17 et 18 au nord de la Somme et à l’est de l’Oise, et du 26 pour les Britanniques en Artois, conduisent les Alliés à la ligne Hindenburg qui est un vaste système de défenses et de fortifications des défenses allemandes au nord-est de la France. La bataille de la Ligne Hindenburg, qui débuta le 18 septembre 1918, fut une bataille majeure de l’Offensive des Cent-Jours qui contribua à l’issue de la guerre.
Le 15ème BCP participe à la poursuite des Allemands qui battent en retraite. Le 27 août, il occupe Crapeaumesnil. Le 28 août, il passe à la poursuite ; il est arrêté à la lisière du bois de Quesnoy.
Le 28 septembre il est à Chaulnes (Somme). Le 6 octobre, à 7 heures du matin, le bataillon est à pied d’œuvre sur la rive est du canal de Saint-Quentin, devant le village de Remaucourt (Aisne). A 22 heures, il occupe définitivement Remaucourt.
Le 8, le Régiment doit attaquer à l’est de Remaucourt et, débordant Essigny par le nord, se
rabattre en direction de Courcelles. L’artillerie de renfort n’ayant pas pu pendant la nuit gagner ses positions, les Allemands défendent avec acharnement leurs lignes de repli causant de lourdes pertes. C’est au cours de ces combats du 8 octobre 1918 que Christophe Jean Guillou est tué à l’ennemi à l’âge de 20 ans au hameau de Thorigny proche de la commune de Haucourt (Aisne).
Initialement inhumé dans un cimetière militaire de la région, sa dépouille a été transférée le 10 mai 1924 au cimetière national de St Quentin (Aisne), tombe 2582, 5ème section. Il a obtenu la mention « Mort pour la France ».
48-GUILLOU Jean Baptiste
Il est né le 21 février 1875 à Bannalec. Ses parent étaient Pierre Guillou et Marie Jacquette Guillou. Il exerçait le métier de couvreur. Il s’est marié à Bannalec le 1er mai1898 avec Marie Louise Coat. Ils ont eu 6 enfants dont 1 décédé.
Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 1959. Il était
Soldat au 86ème Régiment d’Infanterie Territoriale, dans la 8ème compagnie.
Le 3 novembre 1915, le 86ème RIT occupe les tranchées de Beaumarais. Beaumarais est un bois situé dans le secteur du Chemin des Dames, à proximité de Craonnelle, Craonne et Pontavert. Pendant la majeure partie du conflit, le bois de Beaumarais est en secteur français, mais à proximité immédiate de la ligne de front.
C’est sur ce théâtre d’opérations que Jean Baptiste Guillou est grièvement blessé. Il est évacué dans une des trois structures sanitaires de Loupeigne (Aisne) où il meurt des suites de ses blessures le 12 mars 1916 à l’âge de 41ans.
Initialement inhumé dans un cimetière militaire de la région, sa dépouille a été transférée dans la Nécropole nationale de Loupeigne (créée en 1919), Tombe 410.
49- GUILLOU Joseph
Il est né le 8 août 1883 à Bannalec. Ses parents étaient François Guillou et Marie Anne Goaou. Il était commis.
Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Lorient était le 670. Il était
Marsouin au 7ème Régiment d’Infanterie Coloniale.
En 1916, la ligne de front est secouée par l’une des plus emblématiques actions du conflit : la bataille de la Somme. Au 1er juillet 1916, les premières vagues britanniques s’élancent. Très vite, elles sont stoppées par les tirs nourris des mitrailleuses allemandes. L’ennemi tient solidement les lignes de crête qui dominent les vallées de l’Ancre et de la Somme. En quelques heures, près de 30 000 hommes sont hors de combat. Plus au sud, les Français enlèvent le plateau de Flaucourt. Cet élan offensif se transforme en d’inutiles et meurtrières opérations de grignotages. Méthodiquement les positions ennemies sont pilonnées, sans que réussisse la percée décisive. Le 18 novembre 1916, ce mouvement est suspendu. Au terme de quatre mois, 650 000 Allemands, 420 000 Britanniques et 195 000 Français ont été tués ou blessés.
Le 7ème RIC prend part à cette bataille du 1er juillet au 4 août 1916. Ses pertes ont été lourdes dans cette période de combats sur la Somme.
De la fin du mois d’août au début du mois d’octobre, il combat en Champagne. Fin octobre, il est dans la région de Saint-Maur en Picardie puis à la fin du mois de novembre 1916, le régiment se porte dans la région de Montdidier dans la Somme.
C’est à Armancourt, dans la Somme, que Joseph Guillou est tué à l’ennemi le 5 décembre 1916 à l’âge de 33 ans. Il a été inhumé dans la nécropole nationale de Montdidier (Somme), Tombe 550.
50-GUILLOU René Marie Jean.
Il est né le 5 juin 1890 à Bannalec. Ses parents étaient Henri Guillou et Marie Louise Nihouarn. Il était cultivateur.
Selon les informations militaires, son matricule de recrutement à Quimper était le 2526. Il a rejoint le 1er Régiment d’Infanterie Coloniale le 4 août 1914 puis est passé au 1er Régiment d’Artillerie de Campagne le 2 septembre 1914.
Le 1er RAC débarque à Sampigny et à Saint-Mihiel (Meuse) les 16 et 17 septembre 1914 ; il est momentanément engagé sur les Hauts-de-Meuse, puis dirigé par voie de terre sur l’Argonne qui est une région naturelle qui chevauche les départements de la Marne, des Ardennes et de la Meuse, à l’est du Bassin parisien.
A peine arrivé dans l’Argonne, le régiment est de nouveau embarqué pour Saint-Mihiel (23 et 24 septembre). L’ennemi, qui a pris Saint-Mihiel et menace le Camp des Romains, s’avance dans la direction de Commercy. Les batteries du 1er RAC s’établissent à cheval sur la Meuse, une au sud de la cote 318, une autre groupe au nord de Mécvin une sur le plateau de Liouville, pendant que l’infanterie occupe toute la forêt d’Apremont, au sud de la route Saint-Mihiel-Apremont. Elles contiennent et immobilisent les positions allemandes d’octobre 1914 à février 1916.
En Argonne, le massif forestier est, dès l’automne 1914, des plus disputés. Le bois de la Gruerie est alors sur la ligne de front et fait, sans cesse, l’objet d’affrontements entre les troupes françaises et allemandes. À ce titre, ce bois reste dans la mémoire des Poilus comme le « bois de la tuerie ». C’est dans ce secteur que René Jean Marie Guillou est tué à l’ennemi le 29 novembre 1914 à l’âge de 24 ans. Il a obtenu la mention « Mort pour la France ».
