PASSE COMPOSE

Lettres M-N-O

non inscrits sur la Monument aux Morts de Bannalec

88-MAN Jean Louis; 89- MANN Joseph; 90-MARION Christophe; 91-MARION Jean Marie Louis Joseph; 92-MARION René; 93-MERRIEN Henri Joseph; 94-MILLOUR René; 95-MONCHICOURT Baptiste Joseph Louis; 96-MORVAN Charles Henri; 97-NAVELLOU Yves Louis; 98-NELIAS François René; 99-NICOLAS Joseph Louis Marie; 100-NICOLAS Pierre; 101-NORVEZ François Jean Louis; 102-NORVEZ Yves René; 103-OLLIVIER Alain Marie;

88-MAN Jean Louis

Il est né le 4 octobre 1883 à Bannalec. Ses parents étaient Pierre Man et Marie Anne Lancien. Il était cultivateur.  Il s’est marié à Bannalec le 31 mai 1910 avec Marie Françoise Jegou.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Lorient était le 2537. Il était

Marsouin au 43ème Régiment d’Infanterie Coloniale.

L’épisode de la « course à la mer » (fin septembre – 12 octobre 1914) aboutit à définir la ligne de front depuis l’Oise jusqu’à la mer du Nord. La guerre de mouvement laisse alors place à la guerre de position. Soucieux de la protection de leurs côtes, les Britanniques sont partis combattre en Belgique.

Dans la Somme, les armées française et allemande se font face dans l’est du département, de Tilloloy jusqu’à BeaumontHamel. La stabilisation de la ligne de front leur permet d’aménager leurs positions, en creusant des tranchées et en construisant des abris. Au cours des combats, les villages situés à proximité du front sont très largement détruits, notamment les clochers d’église, idéaux pour guetter l’ennemi. À l’été 1915, l’armée britannique relève les Français dans la Somme de Beaumont-Hamel à Maricourt. La ligne de front évolue peu dans le département jusqu’au 1er juillet 1916, début de la bataille de la Somme.

Le 16 avril 1915, le 43ème RIC vient occuper le secteur de Chuignes, devant Dompierre- Becquincourt (Somme). Il va y rester jusqu’au 18 septembre et connaître, pendant ces cinq mois, la guerre de mines (guerre souterraine par creusement de galeries souterraines pour faire exploser des mines sous les positions adverses).

Jean Louis Man est tué à l’ennemi le 18 juillet 1915 (31 ans) dans le bois Philippe à Fontaine-Lès-Cappy (village près de Dompierre) où les premières lignes allemandes ont creusé et installé leurs tranchées. Il a obtenu la mention « Mort pour la France ».

89- MANN Joseph

Il est né le 22 janvier 1883 à Bannalec. Ses parents étaient Yves Mann et Marie Jeanne Ster. Il était cultivateur. Il s’est marié à Mellac le 21 janvier 1905 avec Marie Anne Josèphe Goen.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3109. Il était Soldat au 93ème Régiment d’Infanterie.

D’août 1915 à mai 1916, le 93ème livre de nombreux combats en Champagne. Le 28 septembre 1915, deux de ses compagnies (les 5ème et 6ème) doivent se diriger en urgence à l’Ouest du Trapèze pour participer à la conquête de ce fortin situé au nord de Mesnil-lès-Hurlus.  La progression par boyaux fut lente : les Allemands disputant le terrain pied à pied. L’opération fut dure et coûteuse. Les mouvements des 5ème   et 6ème compagnies devaient hâter la chute du trapèze mais elles furent prises dans plusieurs explosions de mines.

C’est dans cette opération que Joseph Mann fut tué à l’ennemi le 5 octobre 1915. Il avait 32 ans. Il a obtenu la mention « Mort pour la France ». Son nom est inscrit sur la Monument aux Morts de Locunolé.

90-MARION Christophe

Il est né le 5 avril 1882 à Bannalec. Ses parents étaient Jean Marion et Marie Renée Pensec. Il s’est marié à Paris le 26 mai 1908 avec Marie Anne Pensec. Il cocher.

Selon les information militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3624. Il était Soldat au 348ème Régiment d’Infanterie.

Le 348ème est positionné depuis le mois d’Octobre 1914 dans le secteur de Reims (Mamelon-Linguet, Bétheny, les forts de Brimont, de Fresnes et de Vitry-les-Reims, de Berru et de Nogent-l’Abbesse). Il va occuper le secteur de la Butte de Tir le 14 décembre. Le 10 janvier, il reprend le secteur Mamelon-Linguet. Chistophe Marion est tué à l’ennemi dans une tranchée en avant de Reims dans ce secteur du Linguet. Il avait 32 ans. Il a été cité à l’ordre du régiment (Citation n° 119 du 09-01-1916 : « Excellent soldat d’un dévouement absolu et prêchant l’exemple, volontaire pour toutes les patrouilles. A été tué dans les tranchées de 1ère ligne le 22-01-1915 au cours d’un bombardement par obus de gros calibre »). Il a été décoré de la Croix de guerre avec étoile de Bronze et de la Médaille commémorative de

91-MARION Jean Marie Louis Joseph

Il est né le 17 juin 1893 à Bannalec. Ses parents étaient Jean-Marie Marion et Marie-Louise Fraval. Il était cultivateur.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 4256. Incorporé le 16 décembre 1914 au 2ème Régiment d’Infanterie Coloniale, parti aux armées le 24 juillet 1915, il a été nommé soldat de 1ère classe le 8 mars 1915 puis caporal le 13 septembre 1915.

Le 25 septembre 1915, une offensive française se déclencha entre la vallée de la Suippe et la lisière ouest de la forêt d’Argonne, dans ces plaines nues et grises. Elle dura douze jours et porta dans l’histoire le nom de bataille de Champagne. Elle évoque symboliquement un dessein, vite abandonné, de retour à la guerre de mouvement, et une libération relativement importante de terre française.

Le 25 septembre, le 2ème RIC est dans le secteur du Moulin de Souain. A 9 h. 15, les 1er et 2ème bataillons sortent des tranchées, franchissent les ouvrages du Palatinat et de l’entonnoir de Souain. Ils franchissent les tranchées Von Klück- Odalisques, montent au-delà du bois Guillaume II, atteignent les bois 17, 18 et 38.  Ils attaquent ensuite la tranchée d’Altons, le bois des Bouleaux, encore occupés par des tirailleurs ennemis, où ils prennent position.

C’est au cours de cette journée du 25 septembre 1915 que Jean Marion est tué à l’ennemi à Souain. Il avait 22 ans. Il a été inhumé dans la Nécropole nationale La Crouée à Souain-Perthes-lès-Hurlus (Marne), Tombe 5818. Il a obtenu la mention « Mort pour la France ». Son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de Saint-Thurien.

92-MARION René

Il est né le 3 octobre 1890 à Bannalec. Ses parents étaient Auguste Marion et Marie-Louise Masse. Il était cultivateur.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2293. Il était Soldat au 48ème Régiment d’Infanterie.

Du 9 mai au 16 juin 1915, le 48ème est engagée dans la deuxième bataille d’Artois (Ps-De-Calais. Le 9 mai, il se lance à l’assaut de Chantecler situé sur la commune de Saint-Laurent-Blangy (Pas-de-Calais) à l’intersection des routes de Roclincourt- Saint-Laurent-Blangy et Arras- Bailleul-Sir-Berthoult. Ses troupes sont fauchées par les mitrailleuses allemandes dissimulées au niveau du sol et que l’artillerie n’avaient pas pu détruire. Non seulement les tranchées ne sont pas atteintes mais surtout les pertes sont très lourdes : 23 officiers et un millier d’hommes mis hors de combat parmi lesquels René Marion qui disparaît au cours de cette journée du 9 mai 1915 à Bailleul-Sir-Berthoult.
Il avait 24 ans. Il a obtenu la mention « Mort pour la France ». Son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de Saint-Thurien.

93-MERRIEN Henri Joseph

Il est né le 10 décembre 1883 à Bannalec. Ses parents étaient Henri Merrien et Marie Jeanne Colas. Il était journalier.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 3252. Il était

Marsouin au 2ème Régiment d’Infanterie Coloniale.

Le 16 avril 1917, le 2ème RIC participe à l’attaque du Chemin des Dames.

Depuis le 4 avril, il cantonnait aux Creutes Marocaines, aux Creutes de l’Yser et à Paissy. Le 15, ses unités occupaient leurs emplacements pour une attaque : le Ravin du Moulin et les Creutes. du stand. Il doit prendre part à une offensive d’ensemble contre les organisations allemandes au nord de l’Aisne.  Il a comme mission : 1° De s’emparer des trois lignes de tranchées allemandes du plateau des Dames et de prendre position sur la rive nord de l’Ailette. 2° De poursuivre son avance jusqu’à la Bièvre et ultérieurement jusqu’au mouvement de terrain de Moulin-Fermé. Le 16 avril à 6h30, l’attaque est déclenchée. De rudes combats ont lieu toute la journée du 16 et dans la nuit du 16 au 17 avril, dans les tranchées de Franconie, de la Courtine, de Battemberg, de Sadowa, dans les boyaux Nix et Kub, dans le secteur de la ferme de la Bovelle et de la grotte du Stand de Paissy.

Dans cette attaque, le régiment a eu des pertes sérieuses :  6 officiers tués, 20 officiers blessés ou disparus plus de 100 soldats tués, plus de 700 blessés ou disparus.

Henri Joseph Merrien est tué à l’ennemi le 17 avril 1917 à proximité de la grotte du Stand de Paissy. Il avait 33 ans. Il a obtenu la mention « Mort pour la France ». Son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de Nantes.

94-MILLOUR René

Il est né le 11 mars 1889 à Bannalec.  Ses parents étaient François Millour et Marie Françoise Capitaine. Il était meunier.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2035. Il était Marsouin au 2ème Régiment d’Infanterie Coloniale.

Il meurt le 11 juin 1916 à l’Hôpital n° 42 de Broons dans les Côtes-d’Armor (ex Côtes-du-Nord) des suites de maladie contractée dans le service (tuberculose pulmonaire). Il a obtenu la mention « Mort pour la France ».

95-MONCHICOURT Baptiste Joseph Louis

Il est né le 11 octobre 1871 à Bannalec. Ses parents étaient François Monchicourt et Madeleine Colin. Il était sellier.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 1228. Il était

Canonnier au 9ème Régiment d’Artillerie à Pied.

Dès novembre 1914 les batteries du 9ème RAP sont envoyées sur le front d’Alsace où elles seront

à peu près toutes en position au début de février 1915. D’autres unités sont détachées, les unes pour toujours, les autres momentanément et vont renforcer l’artillerie de secteurs plus agités.

La Bataille de Verdun débute le 21 février 1916 à 7 h 15 avec un déluge de feu sur les forts et les tranchées, déclenché par l’armée allemande.

A cette date, l’unité à laquelle est rattaché Baptiste Joseph Louis Monchicourt est positionnée, dans la forêt de Hesse. Elle s’étend à l’ouest de Verdun entre les communes de Vauquois, Avocourt, Béthelainville, Récicourt et Neuvilly-en-Argonne depuis la vallée de la Buante jusqu’à la vallée de l’Aire. Son centre est à une altitude d’environ 250 m, au nord-ouest de la Ferme de Verrières-en-Hesse et du Bois de Récicourt.

C’est dans cette forêt que Baptiste Joseph Louis Monchicourt est tué à l’ennemi le 24 février 1916. Il avait 44 ans. A titre posthume, il est décoré d’une médaille militaire et une citation (la n° 9 datée du 29 février 1916) à l’ordre du 5ème corps d’armée lui est décernée : »canonnier courageux et dévoué, ayant toujours fait preuve de zèle et d’entrain »

Il a été inhumé dans la Nécropole nationale de Vauquois (Meuse), Tombe 619. Il a obtenu la mention « Mort pour la France » et son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de Moëlan-sur-Mer.

96-MORVAN Charles Henri

Il est né le 31 janvier 1897 à Bannalec. Ses parents étaient Jean Louis Morvan et Marie Anne Daviou.  Il était cultivateur.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2571. Il était  

Soldat au 88ème Régiment d’Infanterie, dans la 10ème Compagnie.

Depuis septembre 1914, les Allemands ont investi les monts de Champagne, soit une dizaine de massifs, stratégiques, d’où ils observent et pilonnent les lignes françaises. Parmi ces massifs, le Mont Cornillet, un massif de 200 mètres de haut, à quelques kilomètres de Reims, et où est installé le centre névralgique du dispositif allemand. Dans ses entrailles, d’anciennes carrières de craie, fortifiées, où s’entassent des milliers de soldats.

En avril 1917, les Français lancent une offensive pour tenter de reprendre le secteur. A partir du 17 avril, le 88ème RI participe à cette offensive. Il affronte les Allemands dans la tranchée d’Erfurt, dans les abords du Constancelager (redoute avec abris souterrains) au pied du mont Blond, où il souffre cruellement du tir de l’artillerie et des mitrailleuses ennemis, dans la tranchée de Flensburg, dans le Bernard-Slager (un groupe d’abris qui contient encore un certain nombre de défenseurs allemands). Le 18 avril, le 88ème soutient le 3ème Mixte dans son attaque pour la conquête du Mont Haut à laquelle il parvient. Le 19 avril, les Allemands contre-attaquent violemment toute la journée, mettant à une rude épreuve l’endurance des troupes françaises qui, depuis deux jours et deux nuits, n’ont pas connu une seule minute de repos et ont été mal ravitaillées.

C’est au cours de cette journée du 19 avril 1917 que Charles Henri Morvan est touché grièvement. Il est évacué à l’ambulance 9/17 de Sept-Saulx (Marne) où il meurt de ses blessures le 20 avril. Il avait 20 ans. Une citation à l’ordre de la division (n° 222 du 19-07-1917) lui est décernée : « Soldat courageux, belle conduite à l’attaque du 7 avril, tombé glorieusement à son poste le 19 avril. »

Il a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été inscrit au tableau spécial de la Médaille Militaire en date du 27 mai 1920. Son nom figure sur le Monument aux Morts de Saint-Thurien.

97-NAVELLOU Yves Louis

Il est né le 8 février 1880 à Kernével. Ses parents étaient Yves Navellou et Marie Renée Flatres . Il était cultivateur. Il s’est marié le 7 février 1906 à Quimperlé avec Marie Anne Colin. Ils ont eu 4 enfants.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 1845. Il était soldat au 118ème Régiment d’Infanterie.  

Le 17 décembre 1914, en exécution de l’ordre d’offensive du général Joffre, le régiment doit attaquer la Boisselle (pour en savoir plus sur la bataille d’Ovillers-La Boisselle, voir l’article « Le lourd tribut des bannalécois durant les premiers mois de la Guerre 14-18 » sur le site passecomposebannalec.fr).

Au cours de cette opération, Yves Louis Navellou est mortellement blessé le 18 décembre 1914. Il avait 34 ans. Il a été décoré, à titre posthume, de la Médaille commémorative de la Grande Guerre et de la Médaille de la Victoire. Il a obtenu la mention « Mort pour la France ».

98-NELIAS François René

Il est né le 30 mars 1881 à Bannalec. Ses parents étaient Jean Nélias et Marie Louise Sinquin. Il était cultivateur. Il s’est marié le 15 novembre 1905 à Riec-sur-Belon avec Marie Yvonne Anne Carer. Ils ont eu 2 enfants.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 2192. Il était Zouave rattaché administrativement au 4ème Régiment de Marche de Zouaves mais affecté au 2ème RMZ.  

Du 22 septembre au 7 octobre 1915, l’offensive de Champagne, qui se déroule entre la vallée de la Suippe et la lisière ouest de la forêt d’Argonne, constitue un retour momentané à la guerre de mouvement. En douze jours, les Français reconquièrent une bande de 4 km de large sur 25 km de long. L’opération a lieu dans une plaine uniforme parsemée de quelques points remarquables – bois, buttes, fermes – qui sont l’objet de combats acharnés : moulin de Perthes-les-Hurlus, bois du Paon, buttes de Tahure et de Souain, ferme de Navarin etc.

La journée du 25 septembre 1915 fut désignée comme celle du commencement de l’offensive. Le 2ème zouaves avait pour mission de s’emparer d’abord de trois lignes de tranchées très fortement organisées et de plusieurs bois qui avaient reçu les noms de bois Volant, bois-Y, bois N, bois Raquette, etc., puis de pousser sur la dernière position constituée par la crête organisée de Vedegrange pour atteindre en fin de journée les rives de la Py. A u cours de cette première journée, le régiment perdit 24 officiers et 1100 hommes.

Le 6 octobre 1915 le 2ème RMZ est dans le secteur de la tranchée de Lübeck située au Nord de Suippes dans la Marne. Elle est réputée inexpugnable car protégée par un fort réseau de fils barbelés avec piquets en métal. Elle s’allonge à l’Ouest de la ferme de Navarin, à côté des tranchées des Teutonnes, des Gretchens, des Vandales, des Satyres, de la Kultur.

C’est dans ce secteur que François René Nélias a disparu ce 6 octobre 1915. Il avait 34 ans. Son décès a été enregistré à Souain dans la Marne. Il a obtenu la mention « Mort pour la France ».

99-NICOLAS Joseph Louis Marie

Il est né le 2 avril 1883 à Bannalec. Ses parents étaient Jean et de Marie Jeanne Carcois.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3359.  Il était

Soldat au 82ème Régiment d’Infanterie.

Au début du mois de juillet 1915, le 82ème est engagé dans des combats « cote 285 – Plateau de la Fille morte » (Meuse), le point le plus haut de la Forêt d’Argonne.

Le 14 juillet au matin, le 3ème bataillon du 82ème appuie une attaque dans secteur de la Haute-Chevauchée, au nord de la cote 285, mais la puissance de feu des nombreuses mitrailleuses allemandes fait avorter cette tentative. Au centre et à droite, les deux autres bataillons tentent au cours de la journée (et des jours suivants), de déplacer leurs lignes plus en avant, mais sans y réussir. Force est au régiment de se terrer sur tout le front.

C’est ce jour-là que Joseph Louis Marie Nicolas est tué à l’ennemi à la Pierre Croisée, cote 285. Il avait 32 ans. Son décès a été enregistré à Lachalade, commune de la Meuse. Il a obtenu la mention « Mort pour la France ». Son nom est inscrit sur les plaques commémoratives faisant office de Monument aux Morts pour les 20 arrondissements de Paris.

100-NICOLAS Pierre

Il est né le 5 janvier 1886 à Bannalec. Ses parents étaient Jean Marie Nicolas et Hélène Guillou. Cultivateur, il s’est Marié à Bannalec le 3 mars 1911 avec Marie Joséphine Bourhis.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 1213. Il était Soldat au 94ème Régiment d’Infanterie.

Au début du mois de novembre 1914, dans le cadre de la bataille des Flandres (octobre/décembre 1914), le 94ème est dans le secteur de Dixmude située sur l’Yser en Belgique. Les 4 et 5 novembre, il progresse lentement en face du château de la ville. Il franchit l’Yser sur des passerelles malgré un feu nourri de l’ennemi. Un premier réseau de tranchées, encore sommaire, se met en place autour de quelques points de fixation — Steenstraat, Bixschoote, Korteker-Cabaret, langemarck permettant de conserver une tête de pont au-delà du canal de l’Yser. les bombardements sont souvent intenses et l’on se bat parfois durement pour quelques dizaines de mètres, notamment autour du village de Bixschoote.

Le 10 novembre, une violente attaque allemande enfonce les lignes françaises dont celles du 94ème. C’est ce jour-là que Pierre Nicolas est tué à l’ennemi à Bixschoote. Il avait 28 ans. Il a obtenu la mention « Mort pour la France ».

101-NORVEZ François Jean Louis

Il est né le 4 juillet 1886 Kerhallé en Bannalec. Ses parents étaient François Norvez et Véronique Salaun. Cultivateur. Il s’est marié le 25 mai 1910 à Melgven (29) avec Marie Josèphe Augustine Carduner.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 1287. Il était

Marsouin au 2ème Régiment d’Infanterie Coloniale, dans la 9ème Compagnie.

Depuis le mois de novembre 1914, le 2ème RIC est positionné en Argonne.  

Malgré l’arrêt des grandes attaques allemandes, le calme n’est pas revenu en Argonne. Les Allemands produisent surtout leurs efforts dans la région de Saint-Hubert ( 2,5km au nord du Four de Paris) et de la cote 213 (1 km au nord de la Harazée). A partir du 29 juillet 1915, leurs attaques locales sont incessantes. L’une d’entre elles, celle du 2 août, menée sur le front de Fontaine-aux-Charmes à Marie-Thérèse et accompagnée d’explosions de mines et de jets de liquides enflammés, coûte 800 hommes au troupes françaises. Ces attaques vont se répéter jusqu’au 12 août au nord-est de Vienne-le-Château, dans le secteur du ravin de Fontaine-Houyette tenu par la 15ème division coloniale. Les Allemands gagnent du terrain sur un front de 600 mètres et une profondeur de 200, et s’emparent d’observatoires qui leur assurent de bonnes vues sur les lignes françaises. Les pertes françaises s’élèvent à un millier d’hommes parmi lesquelles François Jean Louis Norvez, tué à l’ennemi le 8 août 1915 à Fontaine-Houyette. Il avait 29 ans.

Il a été inhumé dans la Nécropole nationale de Saint-Thomas-en-Argonne (Marne), Tombe 2967. Il a obtenu la mention « Mort pour la France » et son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de Melgven.

102-NORVEZ Yves René

Il est né le 14 septembre 1884 à Bannalec. Ses parents étaient René Norvez et Françoise Damien. Il était cultivateur. Il s’est marié le 11 avril 1910 à Riec sur Belon avec Marie Jeanne Françoise Yvonne Le Gac. Ils ont eu 2 enfants.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3014. Il était Sapeur au 6ème Régiment du Génie dans la Compagnie de réserve n° 10/16

Le 6ème RG va participer à la bataille du Chemin des Dames (Meuse) aussi appelée seconde bataille de l’Aisne ou « offensive Nivelle » qui a lieu du 16 avril au 24 octobre 1917.

Après son vaste mouvement de repli commencé dans la nuit 14 au 15 mars 1917, l’armée allemande va s’établir sur la ligne Hindenburg qui sera couverte d’un véritable glacis de destructions massives.

Malgré les retards qu’entraîne le repli allemand, le haut commandement militaire français maintient sa décision d’attaque massive sur le Chemin des Dames. A l’équipement du champ de bataille qui prendra une ampleur particulière, s’ajoutera le franchissement de l’Aisne, le jour de l’attaque. Le 15 avril à 20h, plusieurs régiments du Génie sont à leurs postes et se mettent en chantier sous des bombardements incessants.  Mais à force d’ingéniosité et d’opiniâtreté, les pontonniers du Génie parviennent à achever les ponts sur l’Aisne permettant ainsi aux divisions de les franchir avec leur artillerie et leur infanterie.

La bataille qui va alors s’engager sera un combat sans merci et prolongé pour la conquête du Chemin des Dames. Les régiments du Génie prendront toute leur place dans cette lutte qui sera particulièrement dure, glorieuse et meurtrière pour les sapeurs car les sites sur lesquels ils opèrent sont truffés de mitrailleuses ennemies, bourrés d’obstacles et percées d’innombrables grottes ou creutes aménagées en abris.

C’est sur ce théâtre d’opérations qu’Yves René est grièvement blessé. Il est transporté à Ambulance 2/6 dans la commune de Grand-Monthairon (Meuse) où il meurt de ses blessures le 22 septembre 1917. Il avait 33 ans.
Il a été inhumé dans la Nécropole nationale Bevaux (Verdun dans la Meuse), Carré 7, rang 17, tombe 343. Il a obtenu la mention « Mort pour la France » et son nom est inscrit sur le Monument Aux Morts du Trévoux.

103-OLLIVIER Alain Marie

Il est né le 28 octobre 1889 à Bannalec. Ses parents étaient Thomas Ollivier et Marie-Anne Trolez. Il était cultivateur.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 3818. Il était Marsouin au 2ème Régiment d’Infanterie Coloniale.

Le 27 octobre 1916, le 2ème RIC est en position à Belloy-en-Santerre dans le cadre de la bataille de la Somme qui a commencé le 1er juillet 1916 et se terminera le 18 novembre 1916 (400 000 pertes britanniques, autant côté allemand, 200 000 pertes françaises).

Les 29, 30 et 31 octobre, le 2ème RIC est sous le feu nourri de l’artillerie allemande qui cause des pertes en vies humaines et des dégâts importants.

C’est sous ces bombardements que Alain Marie Ollivier est blessé grièvement. Il meurt de ses blessures le 7 novembre 1916 à Belloy-en-Santerre. Il avait 27 ans.

Il a été inhumé dans la Nécropole nationale de Lihons, Tombe 793. Il a obtenu la mention « Mort pour la France ».