PASSE COMPOSE

Lettres L

non inscrits sur la Monument aux Morts de Bannalec

55-LABORY Pierre Jérôme Marie; 56-LANCIEN Louis Charles Marie; 57-LE BIHAN René; 58-LE BIHAN Yves Joseph; 59-LE BRETON Corentin; 60-LE BRIS Charles Yves Marie; 61-LE BRIS Christophe; 62-LE DOEUFF François; 63-LE DOEUFF Louis Charles Marie; 64-LE DOEUFF Pierre; 65-LE FELIC Yves Jean; 66-LE FUR Guillaume; 67-LE GALL Auguste; 68-LE GOC Joseph; 69-LE GUEN François Herméné Gildé; 70-LE GUYADER Pierre Marie; 71-LE MEUR Gabriel Léon Marcel; 72-LE MEUR Jean Marie; 73-LE MEUR Louis Joseph Marie; 74-LE MEUR Pierre Mathieu; 75-LE NAOUR Michel François; 76-LE NOEN François Louis Marie; 77-LE ROUX Louis; 78-LE TROADEC Yves René; 79-LOUDU Louis Marie; 80-LUCAS Jean Marie;

55-LABORY Pierre Jérôme Marie

Il est né le 19 février 1884 à Bannalec. Ses parents étaient Jérôme Pierre Marie Labory et Marie Marguerite Le Corre. Il s’est marié le 28 mars 1912 à Brest avec Rosalie Pauline Yonnet. Étudiant en sciences à Rennes il est devenu ensuite professeur de sciences.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 196. Il était Sous-lieutenant au 219ème Régiment d’Infanterie, dans la 19ème compagnie.

A partir du 1er juillet 1916, le 219ème RI (régiment de réserve du 19ème RI) participe à la bataille de la Somme.

La bataille de la Somme a duré plus de quatre mois, du 1er juillet au 18 novembre 1916. Les commandants alliés cherchèrent à soulager la pression sur les défenseurs français de Verdun, au sud, en infligeant de lourdes pertes aux forces allemandes plus au nord et en attirant des réserves allemandes dans la bataille.

Le 1er juillet 1916, sur ordre du Général Joseph Joffre (1852-1931), la VIe armée française commandée par le général Emile Fayolle (1852-1928) et la Xe armée commandée par le général Joseph Micheler (1861-1931) s’engagent dans la bataille de la Somme aux côtés des Britanniques.

Les troupes britanniques se lancèrent à l’assaut le 1er juillet 1916, s’attendant, après la violence de leur propre barrage, à une simple promenade sur les lignes allemandes. Elles furent au contraire accueillies par des tirs terribles de fusils, d’artillerie et de mitrailleuses qui de toute évidence n’avaient pas souffert des bombardements franco-britanniques exécutés du 24 au 30 juin. Le premier jour de la bataille de la Somme fut un désastre, avec près de 60 000 pertes.

Le 219ème RI est aussi à l’œuvre. Il stationne aux environs de Foucaucourt : « Dans la matinée du 1er juillet, l’intensité de notre bombardement augmente et nos avions descendent la majeure partie des drachens (ballons captifs, littéralement « dragons ») ennemis, nous assurant ainsi la suprématie dans le domaine de l’air. Le 1er juillet à 9h30, notre infanterie sort des tranchées. Les 5e et 6e Bataillons forment quatre vagues successives (…). A 9h48, le 219e a atteint son premier objectif et les prisonniers commencent à affluer. Dans l’après-midi, une nouvelle préparation d’artillerie permet d’atteindre à 16h15 le deuxième objectif (…) Dans cette première journée, le 219e a fait 255 prisonniers dont cinq officiers, pris trois pièces de 77, neuf mitrailleuses et un nombreux matériel », note l’historique du régiment.

Le sous-lieutenant Pierre Jérôme Marie Labory meurt à l’âge de 32 ans à la tête de sa section pendant les combats de Foucaucourt, lors de la toute première attaque du 1er juillet 1916. Il a été inhumé le 3 juillet 1916 dans la fosse n° 28 à 50 mètres à l’ouest du moulin de Foucancourt.

Il a reçu une Citation : « Officier brave et plein de sang-froid, a brillamment entraîné sa section à l’assaut des tranchées ennemies. Est tombé glorieusement en exécutant une reconnaissance. »
Il a obtenu la mention « Mort pour la France ». Son nom est inscrit sur une plaque commémorative à la Faculté des Sciences de Rennes.

56-LANCIEN Louis Charles Marie

Il est né le 4 octobre 1883 à Bannalec. Ses parents étaient Yves Lancien et Marie Françoise Masse. Cultivateur, il s’est marié le 14 janvier 1908 à Scaër avec Marie Catherine Véronique Berthelot. Ils ont eu un enfant.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3166. Il était Marsouin au 2ème Régiment d’Infanterie Coloniale

Le 3 novembre 1914, le 2ème RIC monte en ligne dans le secteur du bois de la Gruerie. Le bois de la Gruerie se situe à la bordure occidentale de la forêt d’Argonne, sur le territoire du département de la Marne. Il tient son nom d’un droit royal, la gruerie ou grurie, par lequel le souverain percevait une partie des coupes de bois.

Depuis l’automne 1914, le massif forestier de l’Argonne fait l’objet d’âpres combats. La forêt, épaisse et coupée de multiples ravins, rend les actions difficiles. Mais la lutte s’intensifie par la volonté du commandement allemand qui souhaite prendre pied sur la route Châlons-sur-Marne – Verdun.

Du 3 au 9 novembre 1914, le 2ème RIC, avec des soldats privés de sommeil, mal nourris et complètement épuisés, a perdu quelques éléments de tranchées et un nombre significatif d’hommes.

C’est sur ce théâtre d’opérations que Louis Charles Marie Lancien est tué à l’ennemi le 4 novembre 1914. Il avait 31 ans. Il a obtenu la Mention « Mort pour la France ». Son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de Scaër.

57-LE BIHAN René

Il est né le 28 mars 1874 à Bannalec. Ses parents étaient Alain Le Bihan et Marie Jeanne Danielou. Cultivateur, il s’est marié à Nizon le 13 mars 1900 avec Marie Agnès Carriou. Ils ont eu  2 enfants.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 1664. Il était Soldat au 272ème Régiment d’Infanterie.

Pendant huit mois, d’octobre 1914 à juin 1915, le 272ème RI mène une lutte incessante dans l’Argonne.  L’Argonne, qui constitue un verrou entre deux zones majeures, a été au centre des combats de la Grande Guerre. Situé à cheval sur la Meuse, la Marne et les Ardennes, ce massif a subi l’écho des batailles de la Marne et de Verdun, a connu lui-même des combats très rudes et a servi de base arrière pour de nombreux soldats.

Le bois de la gruerie qui est sur cette ligne de front fait, sans cesse, l’objet d’affrontements entre les troupes françaises et les troupes allemandes. C’est là que René Le Bihan est tué à l’ennemi le 2 mai 1915 à l’âge de 41 ans. Il a été inhumé dans la Nécropole nationale La Harazée à Vienne-Le-Château (Marne), Tombe 167.
Il a obtenu la mention « Mort pour la France » et son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de Nizon (Pont-Aven).

58-LE BIHAN Yves Joseph

Il est né le 23 février 1884 à Bannalec. Ses parents étaient Louis Le Bihan et Hélène Brod. Cultivateur, il s’est marié à Chatou (Yvelines) le 4 avril 1914 avec Elisa Félicie Goupry.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3016. Il était Sergent au 303ème Régiment d’Infanterie.

Au mois d’octobre 1914, le 303ème RI est dans le secteur de Haudiomont, Manheules, Pintheville (Meuse).

 Jusqu’au 6 octobre le régiment est employé dans la région à des travaux d’organisation défensive. Le 7, il passe sur la rive droite de la Meuse, se dirige sur le front de Rozelier et s’établit le 8 à Manheulles. Jusqu’au 12 les bataillons alternent entre eux pour l’occupation de positions de combat près du village et pour l’exécution de travaux défensifs.

Le 12 octobre, le 303ème participe, en soutien seulement des troupes d’attaque, à une offensive vers les hauteurs de Combres – Saulx – Marcheville. Cette attaque se termine le lendemain, après une progression lente et difficile, par la prise de Champlon. Dans la soirée le régiment cantonne à Haudiomont.

Le 14 au matin, le 5ème Bataillon du régiment est en position dans les tranchées à l’est et au sud du village. Sur certains points de ses lignes, de violents bombardements lui infligent pendant deux jours des pertes importantes.

C’est sur ce théâtre d’opérations que, le 14 octobre, Yves Joseph Le Bihan est grièvement touché à Fresnes-en-Woëvre et est évacué sur l’hôpital n° 5 de Verdun où il meurt des suites de ses blessures le 15 octobre 1914 à l’âge de 30 ans.
Il a été inhumé au cimetière communal de Chatou (Yvelines) dans la tombe familiale. Il a obtenu la mention « Mort pour la France » et son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de la ville.

59-LE BRETON Corentin

Il est né le 21 avril 1895 à Bannalec. Ses parents étaient René Christophe Le Breton et Marie Louise Le Meur. Il était cultivateur.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Angers était le 1030.  Il était Caporal au 155ème Régiment d’Infanterie.

Le 23 février 1917, le 155ème RI se dirige vers le secteur de Vaux-Varennes (Marne) en vue de préparer l’offensive sur le Chemin des Dames (seconde bataille de l’Aisne, à partir du 16 avril 1917). C’est au cours de ce mouvement que Corentin Le Breton est blessé à Cormicy. Transporté au camp de Châlons-le-Vergeur (Marne), il y meurt des suite de ses blessures le 22 mars 1917 à l’âge de 21 ans.
Il a été inhumé dans la Nécropole nationale La Maison Bleue de Cormicy, Tombe 1972.

60-LE BRIS Charles Yves Marie;

Il est né le 12- octobre 1894 à Bannalec. Ses parents étaient Vincent Le Bris et Anne Huelvard. Il était cultivateur.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3470.  Il était canonnier au 263ème Régiment d’Artillerie de Campagne.

Au printemps 1918, l’Allemagne a lancé une grande offensive qui comporte quatre phases : offensive Michael (mars 1918, arrêtée début avril à Montdidier), bataille de la Lys (avril 1918), bataille de l’Aisne (mai-juin 1918) et bataille du Bois Belleau (mai-juin 1918).

Dans ce contexte, le 263ème RAC se trouve, de mars à mai 1918, dans les secteurs de Montdidier (Somme), Le Mesnil- Saint-Georges (Somme), Broyes (Oise), Welles-Pérennes (Oise).

Charles Yves Marie Le Bris est tué à l’ennemi à Broyes le 17 avril 1918 à l’âge de 23 ans. Il a été inhumé dans la Nécropole nationale Marissel à Beauvais (Oise), Tombe 788 Ter. Il a obtenu la mention « Mort pour la France » et son nom est inscrit sur Monument aux Morts de Saint-Thurien.

61-LE BRIS Christophe

Il est né le 1er octobre 1893 à Bannalec. Ses parents étaient Vincent Le Bris et Anne Huelvard . Il exerçait le métier de journalier.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 4230. Il était soldat au 116ème Régiment d’Infanterie.

 Le 16 décembre 1914, un peloton de 100 hommes, volontaires, sous le commandement du sous-lieutenant Pichon, est mis à la disposition du 19ème R. I. pour une attaque sur Ovillers-la-Boisselle : 2 sergents et 32 caporaux et soldats seulement reviennent le lendemain ; le reste est tué, blessé ou disparu (pour savoir plus sur la bataille d’Ovillers-La Boisselle, voir l’article « Le lourd tribut des bannalécois durant les premiers mois de la Guerre 14-18 » sur le site passecomposebannalec.fr).

Christophe Le Bris fait partie des disparus d’Ovillers du 17 décembre 1914. Il avait 21 ans. Il a obtenu la mention « Mort pour la France ». Son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de Saint-Thurien.

62-LE DOEUFF François

Il est né le 24 juillet 1895 à Bannalec. Ses parents étaient Pierre Le Doeuff et Marie Louise Charpentier.  Son métier était charpentier.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 5727. Incorporé le 16 décembre 1914, il est passé au 48ème Régiment d’Infanterie le 21 mars 1915 puis au 410ème RI le 29 mars 1915.

Il est décédé à l’âge de 22 ans le 22 juillet 1917 à l’hôpital mixte de Quimperlé des suites de maladie (urémie) contractée en service. Il a été inhumé dans le cimetière communal de Quimperlé dans une tombe collective.

Il a obtenu la mention « Mort pour la France ».

63-LE DOEUFF Louis Charles Marie

Il est né le 3 janvier 1899 à Bannalec. Ses parents étaient Pierre Le Doeuff et Marie Louise Charpentier. Il était cultivateur.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2747. Incorporé le 22 avril 1918 au 17ème Régiment d’Artillerie de Campagne, il est passé successivement au 28ème RAC le 28 octobre 1918 puis au 72ème Régiment d’Artillerie Lourde de Grande Puissance le 13 décembre 1918 où il était canonnier.

Il est mort le 4 mars 1919 à l’hôpital complémentaire n° 40 de Troyes (Aube) des suite de maladie contractée en service. Il avait 20 ans. Il a été inhumé dans la Nécropole nationale La Ferme de Suippes (Marne), Tombe 1391. Il a obtenu la mention « Mort pour la France ».

64-LE DOEUFF Pierre

Il est né le 14 février 1893 à Bannalec. Ses parents étaient Pierre Le Doeuff et Louise Charpentier.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 2892. Il était Soldat au 71ème Régiment d’Infanterie.

Le 29 août 1914, 71ème RI est chargé d’arrêter les Allemands à l’Est de Guise (Aisne). Entre Guise et Vervins, on trouve les villages de Lemé et de Lesourd. Dans le village de Le Sourd, le 71ème lutte contre les régiments de la Garde allemande. Les mitrailleuses françaises empêchent la progression de l’ennemi. Mais en raison des pertes consenties, les Français doivent se replier. Dans l’après-midi, les canons de 75 mm stoppent l’avancée du 3e régiment de la Garde vers Sains-Richaumont. Les Allemands se fixent alors sur le front Puisieux-le Sourd Lemé. Le 30 août, le 10e CA évacue Lemé.

Pierre Le Doeuff est tué à l’ennemi le 29 août 1914 dans les violents combats à la cote 169 qui sépare Le Sourd de Lemé. Il avait 21 ans. Il a été inhumé au cimetière militaire de Le Sourd. Il a obtenu la mention « Mort pour la France ».

65-LE FELIC Yves Jean

Il est né à Bannalec le 17 juillet 1892. Ses parents étaient Jean Mathurin et Marie Françoise Le Derout. Il était tailleur d’habits.

Selon les informations militaires, son matricule de recrutement à Paris était le 3336. Il était Soldat au 168ème Régiment d’Infanterie.

Du 27 septembre 1914 au 19 juin 1915, le 168ème mène des combats acharnés dans le secteur du bois Le Prêtre. Ce massif forestier bénéficie d’une situation stratégique car il domine la Moselle et la Woëvre.

Un des symboles importants de Bois-le-Prêtre : la Croix des Carmes qui était en 1914 une simple croix en bois plantée au point culminant de la forêt et que se disputent les belligérants.

Le 16 février 1915, le 168ème qui, avec son régiment jumeau le 167ème RI, a gagné ici le surnom de « Loup du Bois le Prêtre », attaque à la Croix-des-Carmes. L’ennemi s’accroche désespérément au terrain, ce n’est qu’au prix de longs efforts et de pertes significatives que les objectifs sont conquis.

C’est dans ces combats du 16 février que Yves Jean Le Félic est tué à l’ennemi. Il avait 22 ans.

Il a obtenu la mention « Mort pour la France ». Son nom est inscrit sur une des plaques commémoratives des 20 arrondissements de Paris.

66-LE FUR Guillaume

Il est né le 26 mars 1881 à Bannalec. Ses parents étaient Joseph Le Fur et Marie Françoise Guerer. Il s’est marié le 17 juillet 1910 au Trévoux avec Marie Louise Corentine Catherine Ollivier. Il était cultivateur.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 2196. Il était soldat au 118ème Régiment d’Infanterie.

Le 118ème était jusqu’au 5 décembre 1914 sur le secteur Autuille-Thiepval-Beaumont (Somme).

Du 5 au 16 décembre il est au repos dans les villages de Ville, Ribémont, Méricourt et Laviéville.

Le 16 décembre il arrive sur le secteur de Ovillers-La Boiselle pour prendre part à l’attaque du 17 décembre. L’attaque sera reprise pendant plusieurs jours (Pour en savoir plus sur cette attaque, lire l’article « Le lourd tribut des bannalécois durant les premiers mois de la Guerre 14-18 » sur le site passecomposebannalec.fr).

Guillaume Le Fur est tué à l’ennemi le premier jour de cette attaque le 17 décembre 1914. Il avait 33 ans. Il a obtenu la mention « Mort pour la France » et son nom est inscrit sur le Monument aux Morts du Trévoux.

67-LE GALL Auguste

Il est né le 7 mars1889 à Bannalec. Ses parents étaient Jean Marie Le Gall et Marie Anne Gall. Il s’est marié à Ploemeur le 31 janvier 1913 avec Marie Françoise Joséphine Le Boedec. Il exerçait le métier de soudeur.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 2390.

Mobilisé le 3 août 1914 au 118ème Régiment d’Infanterie, il est passé successivement au 37ème RI le 07 juin 1915, au 59ème RI le 25 juillet 1915 et au 37ème RI.

De septembre à décembre 1915, le 37ème participe à la bataille de Champagne. Il combat dans les secteurs de la ferme de Beauséjour, du ravin de Marson et de la butte du Mesnil (Meuse).

À l’origine simple ferme, construite en 1820 le long du chemin reliant Minaucourt à Mesnil-les-Hurlus, Beauséjour constituait en 1914 un hameau dépendant de la commune de Minaucourt, que les habitants avaient dû évacuer le 2 septembre. Pendant toute la guerre, ce hameau dominé par un fortin, aménagé dès 1914 par les Allemands, fut l’objet de combats meurtriers.

Dès le début de l’année 1915, le long de cette route, sur ce terrain établi en contre-pente par rapport aux arrivées d’obus et de mitrailles ennemies naîtront toutes sortes d’abris souterrains, de « cagnas », de postes de secours, de dépôts de matériel, de munitions, de cuisines, de postes de commandement et des cimetières. Un véritable village, percé de souterrains, qui s’étendra sur deux kilomètres le long du ruisseau Marson.

Les régiments qui montaient en ligne dans le secteur arrivaient à pied sur la route de Minaucourt sans cesse bombardée par l’artillerie lourde allemande. A partie de Beauséjour, les soldats prenaient les tranchées pour rejoindre la première ligne. Des dizaines de milliers d’hommes sont passés par la ferme de Beauséjour, dernière étape avant l’enfer des tranchées, du froid, de la boue et de la mort.

C’est sur ce site qu’Auguste Le Gall est tué à l’ennemi le 11 octobre 1915. Il avait 26 ans. Il a été inhumé à Mesnil les Hurlus, dans le cimetière militaire du ravin de Marson, 9ème travée. Il a obtenu la mention « Mort pour le France ».

68-LE GOC Joseph

Il est né le 26 septembre 1887 à Bannalec. Ses parents étaient Jean Le Goc et Marie Anne Jaffre. Il était cultivateur.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 671.Il était

canonnier conducteur au 35ème Régiment d’Artillerie de Campagne.

Après avoir participé aux combats de Maissin en Belgique du 21 au 23 août 1914, le 35ème RAC est engagé dans la bataille de la Marne (5 au 13 septembre 1914). Les secteurs où il combat sont Lenharrée et Saint-Hilaire-le-Grand. Les 6 et 7 septembre, l’ennemi prononce des attaques puissantes contre Morains le Petit, Ecury le Repos, Normée mais il échoue. Dans la nuit du 7 au 8, l’ennemi prononce devant Lenharrée une attaque par surprise et arrive jusque dans les

batteries. Le Régiment oppose une belle résistance, mais subit des pertes sérieuses.

C’est sur ce théâtre d’opérations que Joseph Le Goc est grièvement touché. Il meurt de ses blessures le 7 septembre 1914 à Connantray-Vaurefroy (Marne). Il avait 26 ans. Il a obtenu la mention « Mort pour la France ».

69-LE GUEN François Herméné Gildé

Il est né le 10 novembre 1882 à Bannalec. Ses parents étaient François Yves Le Guen et Marie Azélie Yvon.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Brest était le 2260. Il était Sergent au 2ème Régiment d’Infanterie Coloniale.

Du 27 août au 16 septembre 1914, le 2ème RIC est dans le secteur de la Ville-Sur-Tourbe et plus précisément dans une forêt située au nord-est de cette commune et appelée le bois de Ville qui fut le théâtre de durs combats en septembre 1914.

C’est là que François Herméné Gildé Le Guen est gravement blessé. Evacué sur l’Hôpital n°201 à Troyes (Aube), il y meurt des suites de ses blessures le 19 septembre 1914. Il avait 31 ans. Il a été inhumé dans la Nécropole nationale La Ferme de Suippes, Tombe 848. Il a obtenu la mention « Mort pour la France », il a été décoré de la Croix de Guerre et son nom est inscrit sur le monument aux Morts de Saint-Urbain (Finistère).

70-LE GUYADER Pierre Marie

Il est né le né le 6 octobre 1894 à Bannalec. Ses parents étaient Yves Le Guyader et Marie Louise Clanche. Il était fondeur.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 3795. Il était Zouave au 3ème Régiment de Zouaves.

Le 3ème Zouaves était constitué de 3 régiments de marche : le 3ème de marche, le 3ème bis de zouaves et le 8ème de marche auquel appartenait Pierre Marie Guyader et qui fit partie de la Division Marocaine.

Le 20 août 1917, l’armée française de Verdun, sous les ordres du général Guillaumat, attaque les rives gauche et droite de la Meuse, sur un front de 18 kilomètres de large. C’est la seconde bataille de Verdun.

Sur la droite, la 31ème DI doit prendre la droite du Ravin de la Hayette, la Tranchée de Hambourg, le Plat du Cumont et la portion ouest du Mort-Homme.

Sur la gauche, la Division Marocaine a la charge de la portion est du Mort-Homme, du Bois des Corbeaux, de la Côte de l’Oie et de Cumières.

A la fin de cette journée, sur la rive droite, la cote de Talou, Champneuville, ainsi que la cote 344 sont enlevés. Sur la rive gauche, le Mort-Homme, les bois des Corbeaux, d’Avocourt, de Cumières sont repris.

C’est au cours de cette première journée de la seconde bataille de Verdun que Pierre Marie Le Guyader est tué à l’ennemi, à l’âge de 22 ans, dans le bois des Corbeaux. Il avait été déjà cité à l’ordre de la brigade le 14 mai 1917 : « Bon mitrailleur, plein de courage, de sang-froid et d’entrain, s’est particulièrement distingué au cours des combats du 12 au 24-04-1917. Blessé, a refusé de se rendre au poste de secours et a continué à assurer son service jusqu’à la relève. » Il a été décoré de la Croix de Guerre et a obtenu la mention « Mort pour la France ».

71-LE MEUR Gabriel Léon Marcel

Il est né 20 décembre 1895 à Bannalec.  Ses parents étaient François Le Meur  et Marie Hélène Guerer. Il était cultivateur.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3922. Il était Caporal au 116ème Régiment d’Infanterie, dans la 10ème compagnie.

Au printemps 1915, alors que les armées allemandes et austro-hongroises percent le front russe en Galicie, Joffre décide de lancer une série d’offensives pour soulager l’allié russe en retenant les réserves allemandes à l’Ouest. Après l’échec en juin de l’offensive principale en Artois, il planifie une opération d’envergure à l’automne en Champagne. Le secteur choisi est situé à l’est de Reims, entre Auberive-sur-Suippe et Ville-sur-Tourbe. Le front d’attaque fait 25 kilomètres afin d’empêcher l’intervention efficace des réserves locales allemandes. Une attaque secondaire est prévue en Artois pour, là encore, retenir les réserves stratégiques allemandes loin du front principal. L’offensive commence le 25 septembre 1915.

Le 116ème RI est en place dans les tranchées situées à cheval sur la route Perthes-Tahure. Le 25 septembre, il va livrer bataille dans les tranchées de Wiesbaden, Thorn, Cologne, Marmara, dans le bois de la Savate et le bois des Lièvres.

C’est au cours de ces combats du 25 septembre 1915 que Gabriel Léon Marcel Le Meur est tué à l’ennemi à l’âge de 19 ans. Il a été inhumé dans la Nécropole nationale La Crouée à Souain-Perthes-lès-Hurlus (Marne), Tombe 2621. Il a obtenu la mention « Mort pour la France ».

72-LE MEUR Jean Marie

Il est né le 29 janvier 1893 à Bannalec. Ses parents étaient Louis Le Meur et Henriette Salaün. Il était célibataire. Il était cultivateur.

Selon les informations militaires, il était conscrit au 2ème Dépôt des Equipages de la Flotte à Brest, le 28 novembre 1913, sous le matricule 106115-2. Il était matelot de 2ème classe. Il est passé ensuite au 5ème D.E.F basé à Toulon dans le Var.

Les dépôts des équipages de la flotte sont des lieux de transit où sont casernés les marins en attente d’un embarquement, d’une affectation etc …. Les dépôts des équipages hébergent également des centres de formation de la marine.

Jean Marie Le Meur décède le 26 septembre 1917 (24 ans) à l’Hôpital complémentaire 64 de Saint-Didier (Vaucluse) des suites de maladie contractée en service (bronchite et hémophilie).

Il a obtenu la Mention « Mort pour la France ». Son nom est inscrit (« Meur Jean ») sur le Monument aux Morts de Pont-Aven.

73-LE MEUR Louis Joseph Marie

Il est né le 8 novembre 1895 à Bannalec. Ses parents étaient Louis Le Meur et Henriette Salaun. Il était cultivateur.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 4092.

 il était Soldat au 411ème Régiment d’Infanterie.

Le 10 juin 1918, le 411ème a pris ses emplacements de combats dans le secteur de Villers-Sur-Coudun (Oise).  Le 12 juillet il organise une résistance victorieuse face aux Allemands dans le bois et sur la butte de Caumont. Il occupe ensuite le village d’Antheuil continuellement menacé par les assauts ennemis. Le 29 juillet, le régiment s’approche de la ferme Zect sur laquelle il lance sept attaques consécutives subissant de très lourdes pertes.  

C’est ce jour-là que Louis Joseph Marie est tué à l’ennemi à l’âge de 22 ans. Il a obtenu la Mention « Mort pour la France ».

74-LE MEUR Pierre Mathieu

Il est né le 5 décembre 1896 à Bannalec. Ses parents étaient Jean Le Meur et Louise Guernalec. Il était cultivateur.

 Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2694. Incorporé le 8 avril 1915 au 65ème RI, il est passé au 91ème RI le 7 décembre 1915 puis au 348ème  RI le 20 juin 1916.

Le 2 mai 1917, le 348ème monte en ligne dans les secteurs de Sudelkopf et de Hartmannswillerkopf (deux sommets dans le massif des Vosges).

Dans la nuit du 27 au 28 mai 1917, il livre un violent combat en plein cœur de la forêt de Steinbach (Haut-Rhin), sur la Cote 425 connue sous le nom de « Cote sanglante » où de nombreux soldats sont morts ou ont été portés disparus comme ce fût le cas pour Pierre Mathieu Le Meur. Son décès a été enregistré à Uffholtz (Alsace) le 28 mai 1917. Il avait 20 ans. Il a été cité à l’ordre de la brigade n° 90 du 30 mai 1917 « Patrouilleur volontaire animé d’un bel esprit de devoir, s’est brillamment conduit durant le combat du 28-05-1917 et y a reçu une mort glorieuse au milieu de prisonniers ennemis qu’il encadrait ». Il a été décoré de la Croix de guerre avec étoile de bronze. Il a obtenu la Mention « Mort pour la France ».

75-LE NAOUR Michel François

Il est né le 3 juin 1878 à Bannalec. Ses parents étaient Alain Le Naour et Hélène Le Clech. Il s’est marié au Trévoux le 3 mai 1903 avec Marie Josèphe Coguen. Il était cultivateur.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 1763. Il était soldat au 288ème Régiment d’Infanterie Territoriale.

En avril/mai 1917, le 288ème RIT est positionné dans le secteur de la ferme des Marquises située sur le territoire de Wez, village faisant partie du regroupement de commune du Val de Vesle (Wez – Thuisy – Courmelois).  Les offensives des monts de Champagne, lancées le 17 avril et qui font partie de l’offensive Nivelle, ont pour objectif de reprendre une dizaine de crètes où sont installés les Allemands depuis septembre 1914 et qui sont d’excellents observatoires. Les opérations sont commandées depuis le mont Sinaï. Les armées françaises progressent en direction du Nord, de la vallée de la Vesle jusqu’au pied des monts de Champagne mais sont freinées avant d’atteindre les sommets à cause de la résistance ennemie. L’offensive est arrêtée pour limiter l’hécatombe.

C’est sur ce théâtre d’opérations que Michel François Le Naour est grièvement touché et meurt de ses blessures le 17 avril 1917 (38 ans) à la Villa Champagne dans la commune de Wez (Marne). Il a été inhumé dans la Nécropole nationale de Sillery (Marne), Tombe 3005. Il a obtenu la Mention « Mort pour la France » et son nom est inscrit sur le Monument aux Morts du Trévoux.

76-LE NOEN François Louis Marie

Il est né le 27 février 1899 à Bannalec.  Ses parents étaient Aimé Pierre Eugène Le Noen et Marie Louise Goapper. Il était manœuvre.

Selon les informations militaires, il s’était engagé pour 5 ans à Lorient le 11 janvier 1918 au 2ème Régiment D’Artillerie de Campagne (Matricule au recrutement n° 1051), puis est passé successivement au 1er RAC le 2 juin 1918, au 142ème RAC le 2 octobre 1918, et enfin au 1er régiment de marche colonial du Levant, promu brigadier le 18 octobre 1919.

A la fin de la Première Guerre mondiale, alors que l’Empire ottoman capitulait, des accords secrets anglo-français visaient à diviser ses territoires. Marash fut rendu à la France, mais les troupes anglaises étaient déjà stationnées à Marash, provoquant des tensions entre les Alliés.

La bataille de Marash a eu lieu au début de l’hiver 1920 entre les forces françaises occupant la ville de Marash et les forces nationalistes turques liées à Mustafa Kemal Atatürk. Ce fut la première grande bataille de la guerre d’indépendance turque. Dès le 25 décembre 1919, la ville fut isolée, les Turcs occupant les ponts du Djihan. Le 21 janvier, des forcenés s’attaquèrent aux « ghiavours » (chrétiens de toutes origines), suivis par la population turque tirant sur les maisons chrétiennes, sur des sentinelles et des soldats français, les égorgeant ou les mutilant. Les Turcs ayant investi les cantonnements français et les quartiers chrétiens et coupé toute communication entre eux, imposèrent un ultimatum demandant abandon des armes et emprisonnement des soldats. Le rejet de ces conditions provoqua une bataille qui dura 21 jours, « jours d’enfer, jours de destructions, de massacres ». Une colonne de secours venant d’Adana pilonna la ville du 8 au 10 février, pour préparer la retraite des Français avant une évacuation prévue dans la nuit du 10 au 11 février, mais tenue secrète. Ce retrait des troupes françaises entraîna la mort de milliers d’habitants arméniens qui y avaient trouvé refuge après avoir échappé au génocide perpétré par les Turcs entre avril 1915 et juillet 1916.

François Louis Marie Le Noen est mort le 21 janvier 1920 à Marasch dans des circonstances inconnues. Il avait 21 ans. Il a obtenu la Mention « Mort pour la France ».

77-LE ROUX Louis

Il est né le 14 septembre 1894 à Bannalec. Ses parents étaient Jean François Le Roux et Louise Daheron. Il était cultivateur.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3638. Incorporé à compter du 5 septembre 1914 au 48ème Régiment d’Infanterie, il meurt des suites de maladie à l’ambulance de Harbarq (Pas-de-Calais) le 14 avril 1915 à l’âge de 20 ans. Il a été inhumé au Carré militaire de Habarcq. Il a obtenu la mention « Mort pour la France », son nom est inscrit sur la Monuments aux Morts de Melgven.

78-LE TROADEC Yves René

Il est né le 25 juin 1892 à Bannalec. Ses parents étaient René Jules Le Troadec et Marie Le Coat. Il était forgeron.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 1450. Incorporé à compter du 1er octobre 1913 au 35e Régiment d’Artillerie comme conducteur artilleur, il devient 2ème servant (chargé de la mise en œuvre des pièces) le 12 octobre1916.

Le 27 mai 1918, le 35ème RAC est en position au Sud du Chemin des Dames, entre Braye-en-Laonnois et Beaurieux. A 1 heure précise, l’ennemi déclenche un violent tir d’artillerie battant tout le terrain. Entre 3 h30 et 4 heures, : des colonnes allemandes débouchent partout à la fois, armées de mitraillettes, s’infiltrent partout, les troupes d’infanterie françaises sont submergées. Les batteries du 35ème RAC ont tiré de nombreux obus mais de nombreux canons sont mis hors service. Le 28 mai, toutes les batteries du 35ème ont été envahies, plus de la moitié du personnel des batteries de tir a été tuée, blessée ou fait prisonnier. L’ennemi, qui n’a plus devant lui que des éléments isolés a déjà pris sur les plateaux entre l’Aisne et Mesle et atteint, dans la

soirée, les ponts de la Vesle.

C’est sur ce théâtre d’opérations que Yves René Le Troadec est grièvement touché et meurt de ses blessures le 28 mai 1918 à Moulins (Aisne). Il allait avoir 26 ans. Il a obtenu la mention « Mort pour la France ». Son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de Quimperlé.

79-LOUDU Louis Marie

Il est né le 27 novembre 1889 à Bannalec. Ses parents étaient Louis Loudu et Henriette Ribouihou. Il s’est marié à Belle-Ile-en-Terre le 13 novembre1909 avec Désirée Thomas.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Guingamp était le 1101. Il était soldat au 48ème Régiment d’Infanterie.

Le 48ème arrive à Namur le 21 août 1914. Le 22, il reçoit l’ordre de rejeter au-delà la Sambre les Allemands qui avaient pris pieds sur les pentes sud de la rivière. Le régiment attaque sur Ham-sur-Sambre et Arsimont. Le régiment fut rapidement décimé par le tir écrasant des Allemands. Les pertes furent lourdes : 17 officiers et 500 hommes hors de combat au cours de ce premier jour de combats.

Louis Marie Loudu a disparu sur ce champ de bataille du 22 août 1914 à Ham sur Sambre en Belgique. Il avait 24 ans. Il a obtenu la mention « Mort pour la France ». Son nom est inscrit sur le Monument aux Mort de Briec.

80-LUCAS Jean Marie

Il est né le 20 juillet 1883 à Bannalec. Ses parents étaient Jean Marie Lucas et Eléonore Chauvier.  Il était sabotier. Il s’est marié à Rédéné le 11 octobre 1908 avec Marie Louise Tanguy. ils ont eu un enfant.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 3793.  Mobilisé le 23 novembre 1914 au Régiment d’Infanterie de Quimper, il est passé successivement au 148ème RI le 1er mars 1915, puis au 147ème RI le 27 mai 1915.

Le 29 avril 1915, le 147ème est appelé à combattre dans le secteur de Saint-Rémy-la-Calonne (Meuse). La tranchée de Calonne traverse toute la forêt d’Amblonville. Le front coupe la tranchée de Calonne un peu au sud-ouest de Saint-Rémy. De part et d’autre, les belligérants se canonnent et multiplient les attaques et les contre-attaques.

Le 20 juin, les compagnies du régiment partent à l’assaut, conquièrent les premières lignes ennemies et s’y maintiennent malgré de violents et puissantes contre-attaques.

C’est au cours de cette journée que Jean Marie Lucas est tué à l’ennemi. Il allait avoir 32 ans. Il a été décoré de la Médaille commémorative de la Grande Guerre et de la Médaille de la Victoire. Il a obtenu la mention « Mort pour la France ».