PASSE COMPOSE

Bretonnes et Résistantes dans le pays de l’Aven Duig

Adrienne Barbarin; Bernadette Barbarin; Clémence Marie Barbarin; Jeanne Bochard; Yvonne Brevini; Annie Burel; Jeanne Coché; Marie Reine Conan; Marie Louise et Annie Genot; Anne Françoise Guillemot; Yvonne Herlédan; Raymonde Keraudren; Marie Thérèse Kerhervé; Imelda Yvonne Josephine Le Garrec; Marguerite Le Moing; Francine Massé; Louise Nigen; Renée Rio; Hélène Rivier; Rosine Toupin;

En Bretagne, comme ailleurs, le rôle des femmes dans la Résistance a été banalisé, oublié. Pourtant, 10 à 15 % des résistants qui luttèrent contre l’occupation allemande de la Bretagne entre 1940 et 1945 furent des femmes (cette évaluation est sans doute inférieure à la réalité tant elles ont œuvré sous pseudonymes et dans la clandestinité).

On ignore souvent la place qu’ont eue les femmes dans la Résistance. On imagine qu’elles ont seulement aidé en tant qu’épouses, filles ou sœurs de résistants. En réalité, elles sont nombreuses à avoir combattu. Il est vrai que peu de femmes furent encouragées à intégrer le maquis et à avoir les mêmes missions que les hommes.

Pendant les premiers mois de l’occupation, les femmes qui ont choisi la Résistance l’ont fait pour prendre leur destin en main, s’affranchir du code moral pétainiste, braver les valeurs patriarcales auxquelles la société les enfermait et gagner leur propre liberté en servant la France libre. Elles furent à l’initiative dans une plus grande proportion que les hommes, contrairement à ce que la postérité l’a laissé croire. Des comportements qui illustrent la spontanéité, la précocité et le courage de l’engagement des femmes dans la Résistance.

Elles ont été nombreuses à prendre des risques contre l’occupant nazi durant la Seconde guerre mondiale. Or, à quelques exceptions près, l’histoire n’a pas retenu leurs noms minimisant ainsi leur rôle dans l’émergence de la résistance au point de les rendre invisibles.
Les Résistantes bretonnes sont restées dans l’ombre jusqu’à la publication, en 2018, d’un livre d’Isabelle Le Boulanger qui leur rend hommage.

Parmi les 201 Bretonnes qui ont été déportées, la postérité n’a retenu que les « martyres », les 33 qui ne sont pas revenues des camps.
Toutes, pourtant, ont bousculé « l’ordre établi » par leur engagement qu’Isabelle Le Boulanger qualifie « d’hors norme ». Elles n’en avaient pas forcément conscience, mais « les résistantes ont transgressé non seulement les lois en vigueur mais également les lois tacites de ce que doit être une femme».

Il faut rappeler qu’avant-guerre, les femmes étaient mineures à vie, marginalisées de la vie publique. Les Bretonnes qui ont résisté disent l’avoir fait « par devoir » mais, comme partout ailleurs, sont promptes à s’effacer derrière l’engagement de leurs pères, leurs époux ou leurs frères. Ceux-ci, d’ailleurs, n’ont pas toujours réalisé ce qu’elles avaient fait pour la Résistance.

Pourtant, elles ont pris des risques. Elles ont distribué des journaux clandestins, fabriqué de fausses cartes d’identité, fournit des renseignements. Elles ont assuré le transport d’armes et de munitions, de documents compromettants, etc.  Ce sont bien elles qui ont permis d’héberger, de nourrir des clandestins, réfractaires au Service du Travail Obligatoire, maquisards, aviateurs alliés ou prisonniers évadés ! Elles sont aussi à l’origine de la création de réseaux de résistance.

Dans son livre, « Bretonnes et Résistantes », Isabelle Le Boulanger mentionne quelques résistantes actives du pays de l’Aven Duig (Quimperlé et ses environs).

Adrienne Barbarin (épouse Gérault).

Elle est née le 24 octobre 1902 à Pont-Aven. Elle est la sœur de Bernadette Barbarin et Clémence Barbarin, elles aussi résistantes.

Elle s’est engagée dans la France Libre le 1er septembre 1942. Elle appartenait au réseau CND Castille comme agent P2 (Pris à Londres et introduit clandestinement en France occupée à destination des chefs de réseaux, le décret 366 et sa circulaire d’application n° 1368/D/BCRA datée du 27 juillet 1942 fixent les règles d’intégration aux Forces françaises combattantes (FFC), définissent le statut des agents O, P1 et P2 et distinguent les chefs et les chargés de mission, et déterminent les grades d’assimilation respectifs :  Agent « P0 » signifie agent occasionnel ; l’agent « P1 » est un agent permanent qui conserve son activité professionnelle ; l’agent « P2 » désigne un agent permanent rétribué, à la disposition totale du réseau).

 Elle décède à 73 ans le 28 mai 1976 à Paris (13ème arrondissement). Elle a été homologuée Forces Françaises Combattantes (FFC).

Bernadette Barbarin

Elle est née le 11 février 1893 à Pont-Aven. Elle est la sœur de Clémence Barbarin et Adrienne Barbarin, elles aussi Résistantes.

Elle s’est engagée dans la France Libre en octobre 1942. Elle appartenait au réseau CND Castille comme agent P2 (voir la note sur Adrienne Barbarin)

Médaillée de la Résistance, elle décède à 77 ans le 23 mars 1970 à Guérande (44). Elle a été homologuée Forces Françaises Combattantes (FFC).

Clémence Marie Barbarin.

Elle est née le 6 juillet 1895 à Pont-Aven. Elle est la sœur Adrienne Barbarin et de Bernadette Barbarin, elles aussi Résistantes.

Elle s’est engagée dans la France Libre le 1er septembre 1942. Elle appartenait au réseau CND Castille comme agent P2 (voir la note sur Adrienne Barbarin).

Elle décède à 73 ans le 12 mars 1969 à Saint-Nazaire (44). Elle a été homologuée Forces Françaises Combattantes (FFC) et Forces Françaises de l’Intérieure (FFI)

Jeanne Bochard (épouse Jaouën)

Elle est née le 7 avril 1916 à Scaër.

Elle a tenu un débit de boisson dans la même ville. Sa maison sert de ralliement pour les maquisards FTP depuis avril 1943. Elle héberge des maquisards et résistants traqués. Elle détient des armes, des tickets d’alimentation, des fausses cartes d’identité, de l’argent, du tabac, des outils de sabotage, des tracts, des journaux. Sa maison sert de lieu de rendez-vous fréquents entre les responsables d’un secteur assez large (Spézet, Rosporden, Coray…). Des réunions hebdomadaires se tiennent au café ou dans l’arrière-salle. Arrêtée en mai 1944 alors qu’elle allaite son bébé, Jeanne Bochard est internée à Quimperlé puis à Quimper. Elle est libérée le 15 juillet 1944.

Yvonne Brevini (épouse Remot)

Elle est née le 19 février 1914 à Quimperlé.

Elle était institutrice à Moëlan-Sur-Mer. Elle s’était mariée avec Armand Yves Rémot. Le couple était domicilié 1 rue Nationale à Bannalec.

Elle est entrée dans le groupe de résistance Vengeance en septembre 1943 comme agente de liaison. Malgré la surveillance dont elle fait l’objet, elle assure les activités de son mari qui a été arrêté le 21 juillet 1944 et interné à l’le de Groix (d’où il s’échappera le 26 août avant d’aller rejoindre le front de Lorient). C’est elle qui prend toutes les dispositions nécessaires pour l’exhumation et l’identification, le 10 août 1944, des fusillés de Kerfany-Les-Pins dont les corps avaient été jetés dans cinq fosses communes dix jours avant.

Yvonne Brevini a été homologuée « Groupe Vengeance » et décorée de la Croix de guerre avec médaille de bronze et de la Médaille de la Résistance.

Annie Burel (épouse Béchu)

Elle est née le 19 juin 1923 à Quimperlé.

Elle exerçait le métier de modiste dans la même ville. Elle était agente de liaison dans le groupe de Résistance Cohors-Asturies depuis le 1er février 1943. Elle a été homologuée Résistance Intérieure Française (RIF) et décorée de la Médaille de la Résistance.

Jeanne Coché (épouse Genot)

Elle est née le 6 août 1886 à Lorient.

Elle tient une épicerie en gros à Quimperlé. Elle s’engage dans le groupe de Résistance Turma Vengeance en juillet 1943. Elle était l’épouse d’Auguste Génot, tous deux étant les parents d’Eugène Génot (chef du groupe Vengeance à Quimperlé), de Marie Louise Génot et d’Annie Génot.  Toute la famille sera arrêtée puis déportée par les nazis dans des camps de concentration allemands (voir Marie Louise et Annie Genot).

Marie-Reine Conan (épouse Berthou)

Elle est née le 26 janvier 1900 à Riec-Sur-Bélon où elle a exercé les activités d’agricultrice.

Membre du groupe de Résistance CND-Castille, depuis le 1er juin 1942, elle met sa ferme à la disposition des Résistants, héberge des agents, détient un poste émetteur, autorise des émissions nombreuses avec Londres, effectue des liaisons. A partir de novembre 1943, elle subit de nombreuses perquisitions. Elle a été homologuée

Marie Louise et Annie Genot

 Toutes deux sont nées à Quimperlé, la première le 19 août 1917 et la seconde le 6 avril 1921. Elles étaient les sœurs d’Eugène Genot, le Chef du corps franc Vengeance à Quimperlé. Les parents étaient Auguste Genot et Jeanne Coché (voir Jeanne Cochet).

La famille Genot tenait une épicerie en gros au 12 rue des Ecoles à Quimperlé. Un aviateur américain était caché chez eux. A la suite d’une dénonciation, la Gestapo arrêtait, les 27 et 28 janvier 1944, Eugène, puis Auguste, le père, son épouse Jeanne, les deux filles Marie-Louise et Annie.

Mère et filles sont incarcérées à la prison de Rennes jusqu’au 2 août 1944. Puis Jeanne et Marie-Louise sont déportées à Ravensbruck où elles seront assassinées dans les chambres à gaz. Annie a été déportée à Bergen-Belsen. Elle mourra du typhus après la libération du camp.

Le père a été déporté au camp de Neuengamme puis à celui de Sandbostel où il décédera le 21 avril 1945. Quant à Eugène, il a été déporté au camp de Neuengamme dont il n’est jamais revenu.

Anne-Françoise Guillemot (épouse Burel)

Elle est née le 7 mars 1998 à Quimperlé. Elle était concierge au collège moderne de garçons de Quimperlé. Elle appartenait au réseau Cohors-Asturies depuis le 1er février 1942. Elle hébergeait de nombreux résistants. A la rentrée d’octobre 1942, un groupe de Résistance sera créé par des jeunes des classes préparatoires au brevet supérieur, 1ère, 2ème et 3ème années. Elle a été homologuée Résistance Intérieure Française (RIF).

Yvonne Herlédan

Yvonne Herlédan

Elle est née le 14 février 1924 à Pont-Aven.

Elle était couturière à Quimperlé. Elle entre à Action Vengeance le 1er août 1943 comme agente de liaison et de renseignement. Elle aide les aviateurs alliés. Elle est arrêtée le 12 mai 1944 puis déportée le 2 août à Ravensbrück dont elle reviendra. Elle a été citée à l’ordre de la division et a été homologuée Forces Françaises de l’Intérieur (FFI).

Raymonde Keraudren (épouse Cordonner)

Elle est née le 10 avril 1912 à Quimperlé.

Elle était employée aux œuvres de guerre et au Secours national à Quimperlé. Elle est entrée au mouvement Libération-Nord en 1942 (alias « secateur ») et au réseau F2 (un réseau franco-polonais spécialisé dans la recherche de renseignements militaires) en septembre 1943. Elle a été décorée de la Croix de guerre, de la Médaille de la Résistance et de la Médaille franco-britannique.

Marie-Thérèse Kerhervé (épouse Le Bihannic)

Elle est née au lieudit Boudiguen à Querrien le 15 octobre 1926.

Elle héberge des maquisards. A la suite d’une dénonciation, elle est arrêtée avec son père Louis le 29 mai 1944 dans leur ferme de Querrien pour avoir caché des patriotes dont un Espagnol. Emmenés à Quimper, son père sera libéré quinze jours plus tard. Marie-Thérèse quant à elle, sera emprisonnée à Quimperlé, Fresnes, Romainville… Elle sera ensuite déportée comme prisonnière politique dans plusieurs camps :  Ravensbrück, Mauthausen…. Elle est libérée le 22 avril 1945 par la Croix Rouge Internationale. Elle reçoit la Légion d’Honneur en 2015 après avoir, pendant des années, parcouru les écoles comme ambassadrice du devoir de mémoire.

Elle est décédée à l’âge de 94 ans à Lanester en septembre 1921.

Imelda Yvonne Josephine Le Garrec (épouse Brunerie)

Elle est née le 6 août 1918 à Clohars-Carnoët.

Sa mère et sa grand-mère dirigent l’Hôtel (restaurant) de Bretagne qui compte 35 chambres et où elle travaille comme serveuse. Elle épouse Pierre Brunerie, lieutenant dans le 71ème RI, le 11 août 1939 à Quimperlé.

Après l’armistice, le couple et leur fille se retrouvent à Toulouse. Brunerie participe à la création d’un groupe de résistance dès 1941. Fin 1942, il intègre un nouveau réseau de résistance, le « Corps Francs Pommiès» (CFP), l’un des principaux éléments de l’Organisation Métropolitaine de l’Armée (O.M.A.) dans la zone Sud, qui deviendra l’Organisation de Résistance de l’Armée (ORA) au printemps 1944.

En 1943, Imelda entre en relation avec les services de l’OMA, reçoit chez elle les responsables de la Résistance, procure un asile à des Juifs traqués, transmet les ordres de son mari aux officiers de son réseau. En octobre 1943, Brunerie échappe in extremis à un coup de filet de la Gestapo. Imelda et ses filles en bas âge fuient à Quimperlé.

Imelda entre alors dans le réseau de résistance quimperlois Turma-Vengeance, dirigé par un de ses amis d’enfance, Eugène Génot (voir la lettre G). Elle transporte de l’argent, des armes, des vivres reçues de parachutages. Elle reçoit des agents de liaison du maquis et leurs chefs, elle les met en contact jusqu’à la Libération.

Elle décède le 10 janvier 2010 à Arzano. Elle avait 91 ans.

Marguerite Le Moing (épouse Jourdain)

Elle est née le 29 janvier 1925 à Quimperlé.

En mai 1943, à l’âge de 18 ans, elle entre à Libération-Nord et Vengeance comme agent de liaison et de renseignements. Arrêtée à l’âge de 19 ans, le 26 juillet 1944, à Quimperlé, puis internée à Lorient et sur l’Ile de Groix, elle s’évade le 26 août 1944 sur un bateau de pêche.

Après la guerre, elle devient secrétaire, puis travaille à l’hôpital de Villejuif dans le Val de Marne. Elle revient à Quimperlé en 1956. Elle devient aide-soignante. Elle se remarie (son premier époux est décédé) avec René Canevet. Son rôle dans la Résistance est reconnu : elle est assimilée à un soldat 2e classe. Elle obtient aussi le titre et la carte d’Interné Résistant, ainsi que celle de Combattant Volontaire de la Résistance. Pourtant, elle n’aura pas la reconnaissance d’invalidités à la suite des tortures subies durant l’été 1944.

Elle décède en 2002.

Francine Massé (épouse Poulichet)

Elle est née le 3 octobre 1918 à Kerborn en Bannalec. Ses parents étaient Bertrand Marie Massé, culticateur, et Marie Josèphe Cochennec, cultivatrice.  Elle se marie à Scaër le 11 novembre 1936 avec Christophe Marie Poulichet.

Ouvrière papetière, Francine adhère à la CGT en 1936 et au PCF en 1937. Son mari, d’abord sabotier puis ouvrier aux Papeteries Bolloré (il deviendra boucher ensuite) adhère aussi au PCF en 1937. Syndicaliste CGT, il est licencié après la grève générale du 30 novembre 1938. Mobilisé en 1939, il sera prisonnier de guerre jusqu’en 1945. Conseiller municipal de 1953 à 1969, il prendra la succession de Pierre Salaün comme maire communiste de Scaër de 1969 à 1983.

Pendant l’occupation, Francine s’engage dans la Résistance, diffuse des journaux et tracts clandestins du PCF, de la Jeunesse Communiste, du Front National de Libération de la France, etc., dans la région scaëroise. Elle héberge des résistants en mission, organise des dépôts d’armes et de munitions chez elle, assure des liaisons entre le PCF et les FTP.

Francine décède le 23 mars 2014 à Scaër. Elle avait 95 ans.

Louise Nigen (épouse Gallo

Elle est née le 25 mars 1909 à Quimperlé où elle a été commerçante.

Le 1er juillet 1943, elle entre en résistance dans le groupe interallié F2 où elle assure des activités d’agente de liaison. Son domicile sert de boîte aux lettres, de lieux de rendez-vous et de réunions. Elle évite l’arrestation de plusieurs résistants.

Renée Rio (épouse Le Borgne)

Elle est née le 22 octobre 1919 à Quimperlé.

Elle entre dans le groupe Turma-Vengeance en novembre 1943. Elle héberge des maquisards et des aviateurs alliés.

Hélène Rivier (épouse Le Berre)

Elle est née le 31 mai 1914 à Scaër.

Elle est entrée dans la Résistance comme agent de liaison en août 1943. Elle participa au combat de Kernabat dans la nuit du 14 au 15 juillet 1944. Grâce à son courage, elle sauva les vies de plusieurs de ses compagnons. Elle fût grièvement blessée d’une balle dans la nuque. Elle est entrée à l’état-major de son groupe FTP le 1er août 1944. Elle reçut une Médaille militaire et la Croix de guerre.

Rosine Toupin (épouse Kersulec)

Elle est née le 31 octobre 1894 à Scaër où elle tenait une boucherie.

FFI depuis le 1er septembre 1943, elle a été arrêtée au cours d’une mission et déportée à Ravensbrück et à Mauthausen le 12 décembre 1943. Elle en est revenue. Elle a été citée à l’ordre de la division.

Mais combien d’autres femmes, non répertoriées, ont participé activement de façon plus ou moins visible à la lutte contre l’occupation. Elles ont été nombreuses à juger normal leur participation à la Résistance.
Être résistant ce n’est pas du passé. C’est refuser encore et toujours l’inacceptable. Tout ce qui porte atteinte à la dignité humaine.

Bibliographie succincte :
« Bretonnes et Résistantes », Isabelle Le Boulanger, paru en 2018 chez Coop Breizh
« Femmes d’exception en Bretagne sous l’occupation », Isabelle Le Boulanger, paru en 2020 chez Coop Breizh »
« Hôtel de Bretagne », Grégoire Kauffmann paru en 2019 chez Flammarion