Quelques portraits de Bannalécois résistants

Aliette Coutelle

Née le 30 mai 1925, Aliette était la fille de Louis et Marie Trégourès, propriétaires d’une forge et d’un commerce de cycles et bijouterie.

En 1939, sa famille quitte Bannalec pour s’installer à Lorient, ensuite à Quistinic, dans le Morbihan. C’est là que, en 1943, à 18 ans, elle entre dans la Résistance et le renseignement au sein des FFI sous le pseudonyme de Dany.

Après la guerre, elle rejoint le corps des auxiliaires féminines de l’armée de terre. Elle quitte l’armée en 1948 puis s’installe à Châtillon (Hauts de Seine) où elle devient commerçante.

Elle a reçu de prestigieuses médailles :  médaille de la Résistance, Croix de Guerre 1939-1945, Croix de chevalier de l’ordre national du Mérite et Croix de chevalier de la Légion d’honneur.

Elle décède le 8 janvier 2024 et a  été inhumée à Bannalec.

André Cadiou

Né à Bannalec le 25 décembre 1919, André Cadiou était ouvrier mécanicien auto de formation. Dès le début de l’Occupation, il s’engage dans la résistance au sein du groupe Vengeance, alors que les troupes allemandes occupent Bannalec. En 1942, il rejoint la région de Gourin où il prend le maquis. Arrêté au début de l’année 1944, lors d’une rafle, il est incarcéré dans un premier temps à Guingamp, puis à Angers. Au mois de juin 1944, il est transféré à la prison de Compiègne puis déporté très rapidement au camp de Dachau.

Il est libéré au mois de mai 1945, il sera le seul Bannalécois à revenir vivant des camps de la mort. A son retour à Bannalec, il s’installe comme transporteur-routier et s’investit dans la vie communale (comité des fêtes et quartier de la Gare). Père de deux enfants, en 1946, il entre au corps des sapeurs-pompiers où il officie durant vingt ans. De 1947 à 1965, il est d’abord conseiller municipal avec Lucien Picard, puis adjoint au maire avec Pierre Boëdec, durant six ans.

André Cadiou était également président de l’Union Bretonne des Combattants (UBC) et président des FFI, deux postes qu’il a occupés de nombreuses années. Il est décédé le 9 février 2001 à l’âge de 81 ans.

Guy Le Goapper

Une image contenant Visage humain, portrait, personne, habits

Description générée automatiquementGuy Le Goapper est né à Bannalec, le 21 décembre 1923, il est le fils de Guillaume Alain Marie Le Goapper et de Marie Aline Sizorn.

Après sa scolarité à Bannalec, il entre au lycée de Quimper. Après son lycée, un oncle lui propose un travail d’employé de bureau à Vannes (Morbihan), qu’il accepte. Il vient de temps en temps passer un week-end à la maison.

Guy Le Goapper est membre du groupe de résistants « Vengeance » formé autour de Louis Lavat.

Le 11 mars 1944, en venant faire une visite à sa famille, il se trouve dans le même train qu’un résistant communiste réfugié de Lorient, Robert Le Bail, que les Allemands viennent cueillir à la gare de Bannalec.

Un employé de la gare qui  connaît bien Guy lui donne des habits de la SNCF. Un des Allemands ayant vu le subterfuge, Guy Le Goapper est arrêté avec le jeune résistant communiste. Ils sont conduits à la prison Saint-Charles de Kerfeunteun puis à celle de Quimper, de Rennes, de Compiègne et enfin au camp de Neuengamme en Allemagne, le 28 juillet 1944. Guy Le Goapper décède le 31 mars 1945 à Kaltenkirchen, un camp annexe.

Garbi Ben Youssef

Garbi dit « Job » est né en Algérie le 11 février 1909. Réfractaire au STO, il passe à la Résistance en octobre 1943 et se trouve sur le front de Lorient sous les ordres de Guy Pérez à compter du 20 août 1944, en tant que fusil-mitrailleur. Repéré par les nazis alors qu’il se trouvait en poste de nuit sur la rive droite de la Laïta, il est abattu d’une balle en plein front le 1er octobre 1944. Nous devons à Antonin Flécher son inscription au monument aux morts de Bannalec, en réponse à la suppression de sa tombe au cimetière de Riec sur Belon.