lettre B

1-Bacon Guillaume René; 2-Baffet Alexandre Guillaume, 3-Barzic Tameck Laurent Yves Jean; 4-Bausson Jean Louis; 5-Becam Vincent; 6-Bernard François; 7-Bernard François; 8-Bernard Jean Louis; 9-Bernard Michel Joseph Marie; 10-Bertholom Yves André; 11-Berthou Henri Louis; 12-Berthou Louis René; 13-Beulze Corentin Guillaume; 14-Beulze Guillaume Yves; 15-Beuze François Pierre; 16-Beuze Louis Pierre Marie; 17-Bisquay Joseph Marie; 18-Boedec Corentin; 19-Bonnefoi Jean; 20-Bourhis Charles Emmanuel; 21-Bourhis Jean Joseph; 22-Bourhis Jean Marie Marc; 23-Bourhis Yves Alain Joseph; 24-Bouriguen Guillaume; 25-Bouteiller Léon Joseph; 26-Boutet Felix Sébastien; 27-Bras Bernard; 28-Brechard Pierre; 29-Breton Henri; 30-Breton Pierre; 31-Briand Jean Marie; 32-Brinquin Louis; 33-Brod François; 34-Brod Pierre Louis; 35-Burel Auguste Jean Marie; 36-Burel Yves Guillaume

  • 1-BACON Guillaume René

Il est né le 27 avril 1878 à Bannalec. Ses parents étaient François Bacon et Marie Jeanne Gorvan. Il exerçait le métier de boucher. Il s’était marié avec Marie Catherine Coadic le 17 janvier 1904 à Bannalec. Ils eurent 6 enfants.

Selon les informations militaires, son numéro de matricule était le 1791 (bureau de recrutement de Quimper). Il a été incorporé le 16 aout 1914 au 93ème Régiment d’infanterie.

Entre 1914 et fin 1915, le 93ème RI a participé à plusieurs campagnes : Sedan, la bataille des frontières (notamment à Maissin), la bataille de La Marne, La course à la mer, l’Artois, La Champagne.

Guillaume René Bacon est réformé pour tuberculose par la Commission de la Roche -Sur-Yon le 8 février 1916.
Il meurt le 24 mars 1918 à 40 ans à Bannalec des suites de maladie contractée au service.

  • 2-BAFFET Alexandre Guillaume

Il est né le 18 février 1894 à Bannalec.  Ses parents étaient Alexandre Baptiste Baffet et Françoise Louise Le Goapper. Il occupait un emploi d’employé surnuméraire aux contributions indirectes au moment de la mobilisation générale.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement était le 3534 (Subdivision de Quimper). Il était soldat au 76ème RI, versé en renfort au 276ème RI (l’écrivain Charles Péguy avait servi, comme lieutenant, dans ce régiment, il mourut au front près de Villeroy le 5 septembre 1914, le premier jour de la première bataille de l’Ourcq).

C’est au cours de la seconde bataille d’Artois(du 9 mai au 25 juin 1915) qu’Alexandre Guillaume Baffet fut grièvement touché, transporté en ambulance à Camblain-l’Abbé où il mourut de ses blessures le 29 juin 1915 à l’âge de 21 ans.

Citation : « Bon et brave soldat mort pour la France le 29 juin 1915 des suites de glorieuses blessures reçues au Champ d’Honneur en faisant courageusement son devoir. Médaille militaire A.M. 8 octobre 1919 – JO du 22 novembre 1919; Croix de Guerre avec étoile de bronze ». Il a été inhumé au Mémorial Saint- Anne d’Auray.

  • 3-BARZIC Tameck Laurent Yves Jean

Il est né le 11 mars 1895 à Bannalec. Ses parents étaient Tameck Barzic et Louise Garrec. Il était cultivateur.

Selon les informations militaires, son numéro de matricule était le 3833 (Subdivision de Quimper). Il a été incorporé au 76ème RI, puis est parti en renfort au 276ème RI et enfin passé au 140ème Régiment d’Infanterie.

Il est tué à l’ennemi le 2 août 1916 (21 ans) aux Éparges dans la Meuse.

Située à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Verdun, en bordure des Hauts-de-Meuse, la crête des Eparges est l’un des observatoires les plus avancés dans la plaine de la Woëvre, elle culmine à 350 mètres et offre un panorama exceptionnellement ouvert. A partir du 21 septembre 1914, les Allemands développent sur la crête des Eparges une forte organisation de blockhaus et de réseaux de tranchées. La tâche de la reconquête échoit à la 12e division d’infanterie, où sert l’écrivain Maurice Genevoix (auteur notamment du livre monumental, « Ceux de 14 », il est très grièvement blessé dans des combats à Rupt-en-Woëvre le 25 avril 1915, perd l’usage de sa main gauche et est réformé). La reconquête reste incomplète. L’offensive générale reprend le 18 mars 1915, elle est très meurtrière. A partir de la mi-avril, la guerre des mines s’installe et se prolonge jusqu’en septembre 1917. Ces mines creusent de spectaculaires cratères dont 18 sont toujours visibles. Les Français perdent 50 000 hommes dont 10 000 sont portés disparus. Tameck Laurent Yves Jean Barzic est inhumé dans la Nécropole nationale située à Sommedieue, tombe 51.

  • 4-BAUSSON Jean-Louis

Il est né le 21 juillet 1884 au hameau de Rumain (Guipavas). Ses parents étaient François Marie Bausson et Anne Yvonne Hylion. Il s’est marié avec Marie Jeanne Péron le 13 janvier 1907 à Bannalec. Ils ont eu un enfant.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement était le 2968 (subdivision Quimper) et il avait été enrôlé comme soldat au 320e Régiment d’infanterie.

Début juillet 1918, le 320è RI participe à l’offensive du Tardenois, au nord de Château Thierry, dans l’Aisne, du 21 juillet au 8 août 1918. Le 25 juillet, il est dans le secteur de Trécy, du bois de la tourelle et de Coincy. C’est dans ce dernier lieu que Jean-Louis Bausson meurt des suites de ses blessures le 6 septembre 1918 à l’âge de 34 ans.

  • 5-BECAM Vincent

Il est né à Bannalec le 6 janvier 1885. Ses parents étaient Jules Becam et Isabelle Coroller. Il était cultivateur et Il a épousé Marie Anne Harnay le 3 octobre 1911 à Bannalec.

Selon les informations militaires son matricule au recrutement était le 2809 – (Subdivision Quimper). Il était soldat au 147ème Régiment d’infanterie.

Il est tué dans le bois de la Caillette à Verdun, le 17 avril 1916 (31 ans) lors d’une énième tentative du 147ème pour reprendre le fort de Douaumont, conquis par l’ennemi deux mois plus tôt.

Cité à l’ordre du Régt n°157 du 15 mai 1916 « Très bon soldat tué par éclats d’obus à son poste de combat le 17 avril 1916 »; Croix de Guerre.

Commencée le 21 février 1916 à 7 h 15, sous un déluge de feu des forces allemandes sur les positions françaises, la bataille de Verdun prend fin le 18 décembre 1916 avec un dernier assaut français qui permet de récupérer le terrain perdu en février. Mais le bilan est lourd : 305.000 morts et 400.000 blessés.

  • 6-BERNARD François

Il est né au bourg de Bannalec le 16 janvier 1886, ses parents étaient Jean Marie Bernard, scieur de long, et Marie Anne Naour. Il était manœuvre.

Selon les Informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 1220. Simple soldat, il appartenait au 271ème Régiment d’Infanterie.

Le 20 septembre 1915, le 271ème est positionné en Champagne, dans le secteur des Marquises.
Avant le conflit de 14-18, la ferme « Des Marquises » était située sur le territoire de Prunay. Après divers remembrements et la reconstruction du site, elle se trouve maintenant sur le territoire de Wez, village faisant partie du regroupement de communes du Val de Vesle (Wez – Thuisy – Courmelois).

Avant la première guerre mondiale, ce site était immense et comprenait entre autres une cité ouvrière ultra-moderne pour l’époque, une grande ferme avec une bergerie exceptionnelle (elle possédait l’un des plus grands troupeaux de moutons de la région) et deux pavillons de maître magnifiques : le chalet des Marquises et la Villa Champagne.
Cet ensemble se situait à la sortie nord-est de Prunay, le long de la nationale 31 (maintenant D931) qui n’était en fait que l’ancienne voie romaine venant de Reims, passant par le fort de la Pompelle et se dirigeant vers Suippes.

Après la 1ère bataille de la marne en 1914, et le recul des troupes allemandes, l’ennemi va s’installer face à Prunay, sur les monts de Champagne, (mont Cornillet, mont Haut, le casque, le téton …), les Allemands occuperont cette ferme et de là, essayeront de prendre le fort de la Pompelle, sans succès, durant les 4 années de guerre. Le fort restera français. Il n’est situé qu’à environ 4 ou 5 km de la ferme des Marquises.

A son arrivée en septembre 1915, le 271ème est chargé de l’aménagement défensif des lignes de tranchées.
Pour se protéger des tirs et de la vision de l’ennemi, les soldats se réfugient dans des trous d’obus et creusent des abris de fortune qui reliés entre eux forment les tranchées. Les tranchées sont composées de plusieurs lignes, distantes de quelques centaines de mètres, reliées par des « boyaux » sinueux. Elles sont creusées à une profondeur d’environ 2 mètres et surmontées d’un parapet élevé avec des sacs de sable. Parfois, des fagots consolident les parois et des rondins de bois recouvrent le sol.

Une tranchée de première ligne était creusée en zig zag, ou en ligne droite entrecoupée de créneaux pour éviter les tirs en enfilade. Elle a 3 fonctions principales : on y fait feu contre l’ennemi, c’est le tremplin pour les attaques de fantassins, et en cas d’attaque c’est la première ligne de défense pour repousser l’assaut ennemi. On y trouve donc de nombreux postes de tir et de guet, des nids de mitrailleuse et quelques abris souvent très sommaires.

Un peu plus en arrière (70 à 100 m derrière la première ligne), une tranchée de seconde ligne sert de repli et d’appui ou de base pour une contre-attaque. On y trouve des abris, parfois profonds et couverts, des postes de guet et de soins sommaires.

Encore plus en arrière (de 150 m à parfois 2 km de la première ligne), une troisième ligne (tranchée de réserve) était en théorie plus sûre, servant de chemin de ravitaillement, ou le cas échéant de chemin de retraite. Cette zone était néanmoins souvent exposé à l’artillerie ennemie à longue portée.

C’est dans le cadre de ces opérations d’aménagement à Wez que François Bernard est mort, tué à l’ennemi les 22 septembre 1915, trois jours avant l’offensive de Champagne (du 25 septembre au 9 octobre 1915), il avait 29 ans.

  • 7-BERNARD François

Il est né le 15 décembre 1893 à Bannalec, ses parents étaient Guillaume Bernard et Marie Hervet. Il était cultivateur.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement 3797 (Subdivision Quimper). Il a fait partie comme soldat du 106ème Régiment d’Infanterie.

Il est décédé le 4 novembre 1914 (20 ans) à Hôpital des fiévreux – Caserne M de Bar-Le-Duc (dans la Meuse) des suites de maladie contractée en service : la fièvre typhoïde.

La fièvre typhoïde constitue un épisode épidémique critique (le seul) qui a ébranlé la santé des troupes européennes, à l’hiver 1914 et au printemps 1915, et mis en péril l’équilibre des forces militaires en présence. En France, 100 000 cas sont déclarés parmi les troupes du front pendant les quatorze premiers mois du conflit, avec un taux de mortalité de 12,2%, et des pics de décès dans certaines armées jusqu’à 25% parmi les malades identifiés. Dans la zone des armées, pour les cinq derniers mois de 1914, on eut à déplorer 45 078 cas de fièvre typhoïde, avec 5 479 morts. Durant toute l’année 1917, il n’y eut plus que 1 678 cas avec 124 morts. Sans la vaccination et vu les conditions d’hygiène déplorables existant dans les tranchées et sur l’ensemble des fronts, le nombre de victimes de la première des épidémies de la Grande Guerre aurait pu être considérable.

François Bernard a été inhumé dans la nécropole nationale de Bar-Le-Duc, tombe 599.

  • 8-BERNARD Jean Louis

Il est né 18 mai1887 à Querrien. Ses parents étaient Joseph et Marie Jeanne Helou. Il était cultivateur. Il s’est marié le 18 octobre 1911 à Scaër avec Louise Félicie Morvan. Ils eurent 3 enfants.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 225. Il était « marsouin » (argot militaire) dans le 3ème Régiment d’infanterie coloniale.

Il est mort, « tué à l’ennemi », le 16 avril 1917 (29 ans) à Aillès dans l’Aisne lors de la première journée de l’offensive Nivelle.

Après l’échec des offensives d’Artois et de Champagne en 1915 et dans la Somme en 1916, Robert Nivelle a remplacé le Général Joffre. il prépare le plan d’une nouvelle offensive entre Soissons et Reims pour le début de l’année 1917 et promet d’opérer une percée décisive sur le Chemin des Dames « en 24 ou 48 heures ». l’offensive est fixée au 16 avril à 6 heures du matin.

Plus d’un million d’hommes ont été rassemblés sur un front de 40 km entre Soissons et Reims : placée en réserve, la Xe armée est chargée d’exploiter les succès des Ve et VIe armées qui doivent rompre le front. Pour la première fois du côté français, des chars d’assaut doivent être engagés.

Une longue et intense préparation d’artillerie qui commence le 2 avril, compromet tout effet de surprise et surtout, ne détruit que très partiellement les défenses allemandes.

Le 16 avril, quand les premières vagues s’élancent à l’assaut du plateau du Chemin des Dames, elles se heurtent à des barbelés souvent intacts et elles sont fauchées par le feu des mitrailleuses allemandes.

Le mauvais temps (pluie, neige et froid) n’est pas sans conséquences, en particulier dans les bataillons de tirailleurs sénégalais, des troupes en fait recrutées dans toute l’Afrique occidentale française, de Cotonou à Bamako et d’Abidjan à Tombouctou.

Dès les premières heures, l’offensive apparaît comme un échec sanglant. Or, malgré des pertes particulièrement élevées (30 000 tués et 100 000 blessés en 10 jours du 16 au 25 avril) et en dépit de ses promesses, Nivelle, aveuglé par ses rêves de gloire, s’obstine au-delà des « 24 ou 48 heures » annoncées… Face à l’entêtement de l’état-major qui souhaite poursuivre cette offensive à outrance, des mutineries éclatent.

Elles expriment avant tout un réflexe de survie, même si l’influence de la révolution russe et de la propagande pacifiste ont également joué un rôle.  Beaucoup de soldats réclamaient que la guerre finisse, ils vivaient le jusqu’au-boutisme comme leur condamnation à mort. 

Les mutineries débutent à la fin du mois d’avril 1917 et atteignent leur paroxysme en juin. Elles gagnent toutes les armées le long du front pendant 8 semaines et touchent 68 divisions sur les 110 qui composent l’armée française.

Elles se traduisent avant tout par le refus collectif de plusieurs régiments de monter en ligne (Les hommes acceptent de défendre les positions mais refusent de se sacrifier inutilement dans de nouvelles attaques vouées à l’échec). Elles s’accompagnent également de manifestations, notamment dans les gares et trains de permissionnaires, où les soldats crient des slogans : « A bas la guerre ! », « Paix ou révolution » ou chantent l’Internationale.

La hiérarchie militaire a adopté des mesures d’apaisement et de répression pour étouffer les mutineries. Le Général Pétain, nommé le 15 mai 1917 à la place de Nivelle, suspend les offensives inutiles et s’efforce d’améliorer le sort des poilus en réorganisant le système des permissions. Mais, dans le même temps, il met en place une répression rapide des mutins pour faire des exemples. 554 condamnations à mort sont prononcées et 49 soldats sont exécutés.

  • 9-BERNARD Michel Joseph Marie

Il est né le 28 mars1896 dans la commune d’Elliant. Ses parents étaient Jean Bernard et Pétronille Jaouen. Il était cultivateur et célibataire.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 2759. Il était soldat au 31ème Régiment d’Infanterie.

En 1918, son régiment était successivement à Verdun (janvier-avril), dans les Flandres (mai-juin), dans la Marne (juillet), puis en Champagne (septembre-octobre) et enfin dans l’Oise (octobre). C’est sur un de ces théâtres d’opérations qu’il est grièvement blessé. Il est transporté à l’hôpital militaire de Modane en Savoie où il meurt de ses blessures le 20 octobre 1918 à l’âge de 22 ans.

  • 10-BERTHOLOM Yves André

Il est né le 28 février 1893 dans le quartier de Linéostic à Quimper. Ses parents étaient Corentin Bertholom, cultivateur, et Marie Anne Hostiou. Il était employé de commerce.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement était le 3798 (Quimper – Subdivision). Il a servi comme Soldat au 2ème Régiment de Marche de Tirailleurs (Initialement dénommé Régiment de Marche du 2e Tirailleurs de la 37e D.I., il devient le 2e R.M.T. en avril 1915).

Yves André Bertholom meurt à Verdun (Meuse) au cours d’une des attaques sur Fleury les 15, 16 et 17 juillet 1916. Les causes de sa mort ne sont pas connues, il avait 23 ans.

La bataille de Fleury a duré quelques 2 mois entre le 23 juin 1916 et le 18 août 1916. Fleury était l’une des clefs de la Bataille de Verdun. Le village, qui a changé 16 fois de mains au cours des combats, est complètement détruit. En 1918, Fleury est érigé au rang de « village mort pour la France ».

  • 11-BERTHOU Henri Louis

Il est né le 7 février 1895 à Bannalec. Il était l’un des fils de François Berthou et Marie Jeanne Mahé. Il était cultivateur. Son frère Louis René est mort le 22 août 1914 à la bataille de Maissin.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 3834. Il a servi comme Soldat au 293e Régiment d’Infanterie

Le régiment est en ligne au début de 1916. Dans le champ de bataille au pied du Mont Muret, près de Tahure, le 293ème est constamment sous les coups de l’artillerie allemande. Les pertes sont assez faibles jusqu’à la mi-février où là un assaut allemand important assène un coup de massue sur le 293ème. En fin de journée du 13 février, une importante attaque allemande se déclenche, précédée d’une préparation d’artillerie destructive. Le 6ème bataillon (bataillon D) subit l’assaut de plein fouet. Les tranchées s’effondrent, les liaisons téléphoniques sont coupées. En début de soirée, le front débordé est réorganisé et la résistance commence. Les contre-attaques ont lieu dès 23h30. Les combats dureront deux jours. Un rapport français adressé au Quartier Général de la IVème Armée, en date du 16 février 1916, donne un état provisoire en pertes globales de 8 officiers et 675 hommes pour le 293ème.

Henri Louis Berthou meurt des suites de ses blessures le 13 février 1916 à Tahure (Marne), il avait 21 ans.

  • 12-BERTHOU Louis René

Il est né le 8 juillet 1888 à Scaër. Il était l’un des fils de François Berthou et Marie Jeanne Mahé.  Il était cultivateur. Son frère Henri Louis est mort au combat le 13 février 1916 à Tahure (Marne).

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 2670. Il a servi comme soldat dans le 118ème Régiment d’Infanterie.

Le 21août 1914, la 4e armée française du général de Langle de Cary passait la frontière belge. Dès l’aube du 22 août, les corps d’armée français se heurtèrent en une suite de batailles de rencontre simultanées et très violentes à la IVème armée impériale allemande commandée par le duc Albert de Wurtemberg. Le terrain où les combats eurent lieu, les Ardennes belges, de Givet à Virton, était une succession de plateaux boisés, aux forêts très denses, découpés par des cours d’eau qui avaient cloisonné le paysage en creusant des ravins profonds. Les villages étaient nichés dans des cuvettes ou dans des clairières de la forêt.

Le 11e Corps d’Armée français était fort de dix régiments d’infanterie (les 64è, 65è, 93è, 137è, 62è, 116è, 19è, 118è, 293è et 337è représentant 28 000 fantassins), de trois régiments d’artillerie de campagne (120 pièces de 75 mm), d’un régiment de cavalerie et de compagnies du génie. Ses contingents venaient du recrutement de Bretagne et de Vendée. Côté allemand, le XVIIIe corps d’armée était prussien et hessois. Il comprenait huit régiments d’infanterie (24 000 hommes), quatre régiments d’artillerie de campagne et un bataillon d’obusiers lourds (160 pièces de 77, 105 et 150 mm), deux régiments de cavalerie, trois compagnies du génie et une escadrille d’avions.

Le 22 août à 7 h, éclairant les colonnes du 11e C.A., les cavaliers du 2e chasseurs atteignirent Maissin. L’infanterie arriva vers midi. C’est dans ce village de Maissin, carrefour stratégique situé au milieu d’une clairière de la forêt des Ardennes, que les Bretons rencontrent pour la première fois l’ennemi.

Tout de suite, la bataille consista en un choc brutal contre l’infanterie allemande de la XXVe division. Le village et les bois environnants devinrent l’enjeu de combats acharnés. Attaques et Contre-attaques se succédèrent sous le feu des mitrailleuses et des obus des deux artilleries. A 15 h, le 19e régiment d’infanterie (R.I.) se battait dans le village en contenant les assauts ennemis. Des compagnies des 93e, 116e, 118e et 137e venues en renfort progressaient en luttant pied à pied pour dégager Maissin. A 19 h, par une attaque à la baïonnette au son des clairons, les fantassins français rejetaient les Allemands du village. Pendant ce temps, les 62e, 64e et 65e R.I. avaient lutté pour chaque crête et chaque bois que les Hessois leur disputaient avec une égale ténacité.

Suivant le mouvement général de l’armée qui se reportait vers la frontière française, le 11e C.A. battit en retraite le 23 août en abandonnant le champ de bataille, les morts et les blessés intransportables à l’ennemi. Des centaines de blessés reçurent les premiers soins dans les villages de Transinne, Redu et Our où ils furent faits prisonniers par l’armée allemande.

On peut considérer cette bataille de Maissin du samedi 22 août 1914 comme l’un des plus meurtriers affrontements dans la province belge de Luxembourg. Côté français : 4 500 hommes sont blessés ou tués. A elle seule, la 44e brigade perdit 2 000 fantassins. Côté allemand : les pertes furent équivalentes et particulièrement dures à la XXVe division (3 676 hommes). Le régiment de la Garde grand-ducale hessoise, le 115e grenadiers perdit 27 officiers et 760 fantassins.

Louis René Berthou est mort (porté disparu) à cette bataille de Maissin du 22 août 1914. Il avait 26 ans. Sept autres Bannalécois sont morts à la même date dans cette même bataille : Louis Pouliquen, René Heurt, Jean Guillaume Huiban, René Jossic, Alain Christophe Marie Le Durand, Auguste Pierre Monchicourt, Yves Ster. Pour en savoir plus sur la bataille de Maissin voir l’article « Le lourd tribut…. »

En 1932, un « calvaire breton » datant du XIe siècle et provenant de Tréhou (Finistère) est inauguré à Maissin. Au cœur de la nécropole franco-allemande, celui-ci commémore le sacrifice des Bretons.

  • 13-BEULZE Corentin Guillaume

Il est né le 22 décembre 1881 à Bannalec Il était l’un des enfants de Christophe Beulze et Marguerite Viamant. Il était cultivateur. Il s’est marie le 11 juin 1905 avec Marie Hélène Jambou. Ils eurent deux enfants. Il était le frère de Guillaume Yves Beulze mort le 30 août 1914 dans l’Aisne (secteur d’Attigny, Tourteron, Guincourt).

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 2221. Il a servi comme soldat 46ème Régiment d’infanterie.

Le 46ème participe aux opérations du deuxième corps en Argonne dans le ravin des Meurissons les 7et 8 janvier 1915, aux environs de la commune de Boureuilles (Meuse).

Le 7 janvier 1915 vers 8h45, l’ennemi fait jouer une mine sous les tranchées du 46ème Régiment d’Infanterie et profite de la cohue causée par l’explosion pour lancer son assaut. Rapidement c’est toute la Haute Chevauchée qui s’embrase et malgré une résistance acharnée, les soldats de la Tour d’Auvergne ne parviennent pas à repousser les Allemands qui pénètrent dans les positions du 1er Bataillon. Tout redevient calme à la fin de la journée.

Le lendemain, 8 janvier, les artilleurs ennemis déclenchent leur feu vers 8h00 et pilonnent sans relâche les tranchées du secteur de la Haute Chevauchée. Une heure plus tard, la préparation cesse et l’infanterie allemande entre en action et parvient à progresser rapidement. Pour le 46ème Régiment d’Infanterie la situation devient très délicate, les pertes s’accumulent et la grande majorité des officiers du régiment ont été tués ou blessés. Cette journée de combat du 8 janvier 1915 a pratiquement anéanti le 46ème Régiment d’Infanterie, qui est réduit à un petit groupe.

Corentin Beulze est porté disparu le 8 janvier 1915 (il avait 33 ans). Il est inhumé dans la Nécropole Nationale de Saint-Thomas-en-Argonne : Tombe 3275.

  • 14-BEUZE Guillaume Yves

Il est né le 17 mai 1884 au lieu-dit Coatériec à Bannalec, ses parents étaient Christophe Beulze et Marguerite Viamant. Il s’était marié avec Perrine Marie Joséphine Beulze le 27 février 1911 à Bannalec. Il était le frère de Corentin Beulze porté disparu le 8 janvier 1915 dans le ravin des Meurissons aux environs de la commune de Boureuilles (Meuse).

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 2711 et il était soldat de deuxième classe dans le 271ème Régiment d’infanterie.

Le 30 août 1914 alors que les armées allemandes déferlaient sur le sol français, un violent combat allait se dérouler sur le territoire vallonné et boisé des communes du canton de Tourteron et particulièrement à Écordal, St-Loup-Terrier, Guincourt. En quelques heures, ces combats allaient faire plus de 3 000 victimes dont 750 Français. Le 271ème RI s’était déployé entre Guincourt et Tourteron. Les Allemands attaquèrent ses positions sur trois côtés. Devant des forces très supérieures en nombre et craignant d’être encerclé, le régiment est obligé de se replier, laissant un grand nombre de morts, de blessés et de disparus ainsi que des prisonniers aux mains des Allemands. C’est dans cette bataille que Guillaume Yves Beulze est mort (« porté disparu ») le 30 août 1914 (30 ans).

  • 15-BEUZE François Pierre

Né le 13 avril 1886 au Léthy en Bannalec, il était le fils de Pierre Beuze, domestique, et Marie Jeanne Fournier.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement était le 556 (Quimper – Subdivision) et il était soldat de deuxième classe au 151ème Régiment d’infanterie.

Le 15 janvier 1915, le régiment entre en Argonne, dans le secteur entre la Harazee et Vienne-Le-Château (Marne). C’est un territoire couvert de forêts propices aux combats corps à corps, où le contact avec l’ennemi est étroitement maintenu, le terrain défendu pied à pied par des hommes luttant à travers bois à coups de grenade, à coups de couteau, à coup de baïonnette, et sous terre, à coups de mine. Aux pertes journalières s’ajoutent les hécatombes résultant d’une série de violentes attaques, les souffrances de toutes espèces dues aux rigueurs de l’hiver et au terrain détrempé par des pluies continuelles. C’est dans ces conditions que meurt François Pierre Beuze, tué à l’ennemi, le 13 mars 1915 (28 ans), à la Harazée.

  • 16-BEUZE Louis Pierre Marie

Il est né le 6 mars 1896 à Bannalec. Ses parents étaient Christophe Beuze et Marie Jeanne Flao.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 2853. Il était soldat dans la 6ème compagnie du 93ème Régiment d’Infanterie.

A Verdun, l’offensive allemande de début juin 1916 emporte presque tout sur son passage. Le fort de Vaux est investi, les premières lignes françaises tombent les unes après les autres. C’est dans ces conditions que le 93ème RI monte en ligne.

Le 24 mai 1916, le 93ème RI prenait la direction de Nixeville-Blécourt dans la Meuse à 10km au Sud-ouest de Verdun. Le 9 juin, à 19 heures 30, le 1° bataillon quitte la citadelle de Verdun pour se rendre au bois des Vignes (à 5 km au nord de Verdun, à l’ouest du village de Fleury, au Sud des ouvrages fortifiés de Thiaumont et de Froideterre) où il passe la journée du 10. Le 10, dans la soirée, ce bataillon reçoit l’ordre d’aller relever un bataillon du 410° R.I., à 200 mètres au nord-est de la cote 321, dans le ravin de La Dame (tranchée des Sapeurs, à 1 km au Sud-Ouest du fort de Douaumont) jusqu’au boyau Le Nan (où s’appuyait la gauche du 137° R.I.). La relève s’effectue sans incident malgré un bombardement assez violent.  Pendant toute la journée du 11, tout le bataillon est soumis à un violent bombardement (notamment de 14 à 18 heures) qui se poursuit le 12, de 2 heures à 6 heures 30. Les pertes commencent à être sérieuses. A 6 heures 30, une violente attaque ennemie se déclenche sur la droite du bataillon suivie de deux autres. Ces attaques sont repoussées puis le 93ème RI se porte à l’assaut du boyau Le Nan qui était alors occupé par les Allemands qui en avait chassé le 137ème RI au cours de l’épisode appelé « La tranchée des baïonnettes ».

Cette contre-attaque victorieuse arrête le mouvement de l’ennemi. Le régiment tient la position malgré de violents bombardements des Allemands. Au cours de cette attaque et des bombardements qu’il a subis, le 93ème RI a perdu 6 officiers, 5 adjudants, 42 caporaux et 263 hommes, parmi lesquels Louis Pierre Marie Beuze porté disparu le 12 juin 1916 à Thiaumont, il avait 20 ans.

  • 17-BISQUAY Joseph Marie

Il est né le 6 mars 1880 à Riec. Ses parents étaient Louis Bisquay et Marie Anne Gourlet. Il était cultivateur.  Il s’est marié le 17 mai 1908 avec Marie Louise Guillamet à Bannalec.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 1662. Il était Caporal dans le 155ème Régiment d’Infanterie.

Depuis le 17 janvier 1915, le 155ème RI est en ligne dans le bois de la Gruerie, au Nord de Vienne-Le-Château (Marne), dans la forêt d’Argonne. L’Argonne est une région boisée au sol argileux qui se transforme, lorsqu’il pleut, en boue liquide. C’est le théâtre d’une lutte d’une âpre violence ; les attaques continuelles d’infanterie, les bombardements ininterrompus des arrières par obus et des premières lignes par engins de tranchées, rendent le séjour dans ce secteur excessivement pénible. Dans la seule journée du 29 janvier, le 155ème RI a perdu l’effectif d’un bataillon (environ 3000 hommes).

Joseph Marie Bisquay est porté disparu le 3 février 1915 (34 ans).

  • 18-BOEDEC Corentin

Il est né le 24 novembre 1876 Commune à Scaër. Ses parents étaient Henry Boedec et Henriette Derrien. Cultivateur, il s’est marié à Bannalec le 2 octobre 1904 avec Marie Jeanne Christien, Ils eurent 3 enfants.

Selon les Informations militaires, son matricule au recrutement était le 2047  et il a servi comme soldat dans le 328ème Régiment d’Infanterie.

D’octobre à décembre 1914, le 328ème RI sera sur le front de l’Argonne dans les secteurs du Four de Paris, de Saint-Hubert, de la Harazée et du bois de la Gruerie.  Début septembre, la victoire de la Marne sauve la France : la Vème Armée allemande (Kronprinz) se replie en empruntant les deux vallées (celle de l’Aire et de l’Aisne) qui encadrent la forêt d’Argonne. Fin septembre, le front se stabilise et la forêt d’Argonne devient un enjeu majeur, les Allemands, en cas de percée, pouvant prendre à revers la place de Verdun. La guerre de position en Argonne fut particulièrement difficile (fourrés impénétrables, ravins étroits, sentiers rapidement envahis par la boue et tranchées sinueuses souvent inondées) et prit en ces lieux un caractère singulier où les assauts français et allemands se transformèrent rapidement en combats au corps à corps et en de sanglantes et d’inutiles mêlées.

C’est dans ce contexte que Corentin Boédec est tué en action à Harazée (Vienne-Le-Château) le 3 décembre 1914 à l’âge de 38 ans.

  • 19-BONNEFOI Jean

Il est né le 26 novembre 1892 dans le lieu-dit de Gamer à Bannalec. Ses parents étaient Louis Bonnefoi et Charlotte Gabrielle Marzin. Il était domestique.

Selon les informations militaires, son matricule de recrutement à Quimper était le 1523. Il a servi comme marsouin dans le 38ème Régiment d’Infanterie Coloniale.

En 1914, après avoir participé à la retraite des 3ème et 4ème armées françaises (5 août – 5 septembre, le 38ème RIC participe aux batailles de la Marne et de la Woevre et des Hauts de Meuse. En 1915, il est de nouveau engagé dans la Woevre (avril à juillet) puis participe à la deuxième bataille de Champagne (de septembre à octobre). En 1916, il combat dans la bataille de la Somme (du 1er juillet au 21 août). En novembre, certains de ses bataillons vont rejoindre l’armée d’Orient à Salonique.

 Aujourd’hui encore, peu de français se souviennent ou savent qu’entre 1915 et 1919, plus de 300 000 de leurs aïeux sont passés par les terrains d’opération d’Orient : Dardanelles, Serbie, Albanie, Macédoine, Bessarabie, Crimée, Hongrie, etc. Les soldats français d’Orient restent les laissés pour compte de la mémoire collective (Pourtant, la victoire sur ce front a exercé une influence déterminante sur la fin du conflit et sur l’après-guerre en général).

Jean Bonnefoi a fait partie de ces soldats. Il meurt le 26 décembre 1916 (24 ans), loin du territoire national, à Salonique (Grèce), des suites de ses blessures provoquées par un très violent coup de sabot d’un mulet. Il est inhumé dans le Cimetière militaire de Zeitenlik à Salonique : Tombe 2460.

  • 20-BOURHIS Charles Emmanuel

Il est né le 13 mars 1896 à Bannalec. Ses parents étaient Louis Bourhis et Marguerite André. Il était cultivateur.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 2767. Il a servi comme Soldat au 62ème Régiment d’Infanterie.

Avec son régiment, il a participé aux plus grandes batailles : Sedan, La Marne, la Somme (1914), la Champagne (1915), Verdun (notamment au fort de Vaux), l’Aisne (1916),

Il est mort le 18 avril1917 (21 ans) à l’Hôpital de Vannes (Morbihan) des suites de maladie contractée en service. Il faut savoir que pendant guerre, Vannes était devenue un gigantesque hôpital militaire (Au total, neuf hôpitaux temporaires) où l’on compta près de 1 800 lits. Au total, les trains sanitaires amenèrent quelque 30 000 soldats. Environ 250 y sont morts. « Vannes reçoit plus de malades que de blessés », précise Christian Chaudré, auteur d’une publication sur l’histoire du collège Jules-Simon pendant la guerre. L’inventaire des maladies qui touchaient les « Poilus » ne saurait être exhaustif mais l’on peut citer, par exemple, la typhoïde, la tuberculose, la diarrhée des tranchées » et les dysenteries bacillaires, la fièvre des tranchées, les leptospiroses, les intoxications au gaz, le paludisme dans les armées d’Orient, les maladies vénériennes et les troubles mentaux.

Charles Emmanuel Bourhis a été inhumé au second carré militaire du cimetière de Boismoreau (Carré 35, rang 1, tombe 2) qui rassemble quatre cents tombes de soldats de 1914-1918 décédés de maladie ou des suites de blessures dans les hôpitaux militaires de Vannes.

  • 21-BOURHIS Jean Joseph

Il est né le 22 juillet 1896 à Bannalec. Ses parents étaient Charles Bourhis et Louise Glemarec. Il était Cultivateur.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 2768. Il a servi comme soldat dans le 74ème Régiment d’Infanterie.

Le 18 juillet 1918, à la Butte Chalmont, à Oulchy-le-Château (Aisne), des milliers de soldats sont partis pour conquérir la plaine environnante et mettre en fuite les ennemis allemands dans le cadre de la contre-offensive française lancée par Foch au cours de la deuxième bataille de la Marne (du 27 mai au 6 août 1918). Quatre jours après le début des opérations, le 22 juillet 1918, Jean Joseph Bourhis est tué au combat, il avait 22 ans. Le 24 juillet, Oulchy la Ville est enlevée aux Allemands, le 25 juillet Oulchy le Château tombe à son tour. La Butte Chalmont est le principal lieu de mémoire de la deuxième bataille de la Marne.

Citation du Régiment 1908 du 2 octobre 1918 : « Mitrailleur d’élite, admirable de bravoure et d’élan. Pendant la période du 18 au 28 juillet 1918 a montré un esprit de sacrifice et un courage merveilleux. A été tué à son poste de combat.« 

Jean Joseph Bourhis est inhumé dans la Nécropole nationale de Vauxbuin (Aisne), Carré C, tombe 81.

  • 22-BOURHIS Jean Marie Marc

Il est né le 22 juillet 1888 à Bannalec. Ses parents étaient Jean Marie Bourhis, cultivateur, et Marie Anne Furic, ménagère. Il était clerc de notaire.

Selon les informations militaires, il effectua, en 1908, son service militaire au régiment de spahis de Médéa en Algérie. Le 24 avril 1913 il devint titulaire du brevet de pilote-aviateur de l’Aéro Club de France n°1297 sur un Blériot. Le 13 juillet 1913 il participa à un rassemblement aérien à Quimperlé et survola Bannalec.  Il était aussi un pionnier en matière de parachutisme.

Mobilisé le 3 août 1914 (son matricule au recrutement à Quimper était le 2576), Jean Bourhis est affecté à Dijon au deuxième régiment d’aviation. Il rejoint ensuite Toul et décroche le brevet de pilote militaire no 621. Adjudant pilote, il passe sous-lieutenant le 8 octobre 1915, puis intègre la chasse après avoir effectué des missions de reconnaissance et de bombardements. Cité deux fois à l’ordre de la 1ere armée, il se voit nommé le 11 décembre 1915 , par Joffre, « Chevalier de l’ordre national de la Légion d’honneur » et reçoit la croix de guerre 1914-1918 avec palme. Atteint par une balle de mitrailleuse au cours d’un combat aérien près de Verdun, en 1916, il meurt de ses blessures le 22 mars 1916 à l’hôpital (Chaumont-sur-Aire) où il avait été transporté après avoir réussi à ramener son appareil à terre, il avait 27 ans.

Il est inhumé au cimetière de Bannalec le 13 août 1922.

  • 23-BOURHIS Yves Alain Joseph

Il était né le 30 décembre 1897 à Bannalec. Ses parents étaient Alain et Louise Rannou Il était cultivateur.

Selon les informations militaires, son matricule de recrutement à Quimper était le 2624 et il était soldat au 365ème Régiment d’Infanterie.

Le 18 juillet 1918, plusieurs forces britanniques, américaines et françaises parmi lesquelles les troupes du 365ème RI lancent une contre-attaque contre le saillant que les troupes allemandes tiennent entre Soissons et Reims, en Champagne (Les combats prendront le nom de deuxième bataille de la Marne). L’un des secteurs visés par les forces alliées est une colline à l’Ouest de Soissons appelée la Montagne de Paris. C’est en ce lieu que Yves Alain Joseph BOURHIS est grièvement touché. Il est transporté par l’ambulance 15/15 à l’hôpital militaire situé dans la Commune de Le Fayel où il meurt des suites de ses blessures le 20 juillet 1918 (20 ans).
Décoration : Croix de Guerre

Il est inhumé à la Nécropole nationale de Rémy dans l’Oise, carré F, tombe 181.

  • 24-BOURIGUEN Guillaume (Orthographié BOURRIQUEN G. sur le monument aux morts de Bannalec)

Il est né le15 octobre 1883 au hameau Moulin Neuf Saint-Mathieu à Bannalec. Ses parents étaient René Bouriguen et Marie Louise Le Naour. Il avait 12 frères et sœurs. Il était meunier. Il s’était marié avec Marie Hélène Pérez à Scaër le 14 septembre 1913. Ils eurent un enfant.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 3145. et il avait servi comme soldat au 66ème Régiment d’Infanterie.

Le 5 mai 1916, les Allemands lancent une violente attaque sur la cote 304 (un secteur emblématique de la défense de Verdun), rive droite et rive gauche. Sur cette dernière, les bombardements allemands sont particulièrement forts, notamment sur le bois Camard, tenu par le 66ème R.I. Emile Taveau, infirmier, témoigne : « Le 5 mai, nous montons à la cote 304. Des téléphonistes, des agents de liaison essaient en vain, de s’orienter dans ce secteur qu’ils connaissaient parfaitement il y a quelques jours seulement. Aujourd’hui, ces hommes sont perdus. En quarante-huit heures, les obus ennemis ont rendu la cote terrible méconnaissable ». Le 66ème RI repousse plusieurs attaques. Vers 17 h, les Allemands cessent enfin leurs actions offensives sur le bois, se rendant compte qu’ils ne passeront pas ce jour-là. Les hommes qui participèrent à ces combats au bois Camard firent preuve d’un courage et d’un héroïsme remarquables. La 6e compagnie qui comptait 143 hommes au matin fût réduite à 11 hommes en fin d’après-midi.

Guillaume Bouriguen fit partie des soldats tués ou portés disparus le 5 mai 1916 au bois Camard le 5 mai 1916. Il avait 32 ans.

  • 25-BOUTEILLER LEON JOSEPH

Il est né le 6 novembre 1873 à Mende en Lozère. Ses parents étaient Pierre Ambroise et Julie Justine Meignonneau. Il s’est marié avec Marie Pauline Thibaud le 17 janvier 1901 à Questembert (Morbihan). Ils ont eu un fils, Jean, né en 1908 à Questembert.

Selon les informations militaires, il embrasse une carrière militaire à partir du 10 novembre 1891 jusqu’au 1er mars 1908. Il se rengage une première fois le 6 novembre 1895 (pour 5 ans). Pendant cette période, Il participe, d’août à décembre 1895, à la deuxième expédition de Madagascar qui conduira à l’annexion de Madagascar en 1896. Il reçoit la médaille de Madagascar. De juillet 1898 à août 1900, il est en Afrique occidentale Française (créée le 16 juin 1895 par l’union du Sénégal, du Soudan français, de la Guinée et de la Côte d’Ivoire). Il est alors décoré de la médaille coloniale « agrafe Afrique Occidentale Française ».

Il se rengage une seconde fois, toujours pour une durée de 5 ans, le 6 novembre 1900. Le 29 octobre 1904, il est de retour à Madagascar au moment où éclate une insurrection dans le Sud-Est de l’Ile. Le soulèvement se prolonge jusqu’en août 1905. Le bilan est lourd dans le camp français : 36 morts, plus de 80 blessés ; et infiniment plus lourd chez les insurgés ou victimes de la répression.

A partir du 6 novembre 1905, il est recruté par contrat dans un grade d’officier pour satisfaire des besoins immédiats de l’armée. Il démissionne le 1er mars 1908.

En 1914, il est mobilisé et affecté au 2ème RI Colonial (3 août). C’est un des régiments martyrs de la guerre de 1914-1918 présent sur les fronts les plus rudes et les plus meurtriers. Il a été reconstitué plus de dix fois, et a perdu environ 20.000 tués et blessés, dont 825 officiers.

Le 1er juin 1918, il est nommé percepteur des contributions directes à Sainte-Croix -Saint Lô puis, le 22 octobre 1918, percepteur 2ème classe 1er échelon à Bannalec où il meurt le 20 septembre 1920, à l’âge de 46 ans, des suites de maladie contractée à la guerre.

  • 26-BOUTET Félix Sébastien

Il est né le 17 janvier 1883 à Bannalec. Ses parents étaient Jean Louis Boutet et Marie Louise Presse.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 3150 et il avait servi comme soldat au 48ème Régiment d’Infanterie.

De janvier à mai 1916, le 48ème RI opérait dans plusieurs secteurs de Verdun : Avocourt, Bois Carré, forts de Douaumont et de Vaux.

Le 29 février 1916, le Groupe de Brancardiers divisionnaires (GBD) de la 19ème DI, en provenance de Jubécourt (Meuse) s’installe à Brabant en Argonne (Les brancardiers, qui ne portaient pas d’armes, défiaient la mort, jour après jour : ils arboraient un brassard distinctif, protection inutile, quand les obus pleuvaient ; les brancardiers sont tombés par milliers). Il reçoit les blessés venus du front, leur apporte les premiers soins dans les infirmeries de campagne et les oriente vers les hôpitaux militaires en arrière du front. Beaucoup de soldats n’auront pas le temps d’être évacués car trop gravement atteints. 40 soldats moururent sur le sol de Brabant au cours de l’année 1916. Ce fut le cas de Félix Sébastien Boutet, mort le 22 mars 1916 à l’âge de 33 ans des suites de ses blessures.

Il est inhumé à la Nécropole nationale de Douaumont (Tombe 12762) sur la commune de Fleury-devant-Douaumont dans la Meuse.

  • 27-BRAS Bertrand

Il est né à Bannalec le 16 août 1887. Ses parents étaient Sébastien Bras et  Hélène Hiliou. Il était cultivateur.

Il ne rejoint pas son corps d’incorporation à la mobilisation au début de la guerre. Il est alors considéré comme insoumis. L’enquête qui s’ensuit permet toutefois de mettre en lumière que l’intéressé est malade. Il est réformé une première fois par la commission spéciale de Niort le 11 janvier 1915 pour « bouillon pulmonaire » (Le 8 février 1915, il est rayé des contrôles de l’insoumission et amnistié). Malgré cela, il est affecté au 3ème Régiment à Pied (RAP) et arrive au corps le 28 octobre 1915. Mais il est définitivement réformé pour tuberculose militaire par la Commission de réforme de Brest le 2 novembre 1915. Il décède à son domicile le 19 mars 1917 (29 ans), des suites de maladies contractées à la guerre et est considéré comme victime militaire.

  • 28-BRECHARD Pierre

Il est né le 12 avril 1896 à Bannalec. Ses parents étaient Nicolas Brechard et Corentine Rannou Il était Cultivateur

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement était le 2771 (Quimper– Subdivision) et il était soldat au 129ème Régiment d’Infanterie.

Alors qu’il se trouvait dans l’Est de la France, le 129ème RI fut ramené en Picardie en prévision de l’offensive allemande qui s’annonçait dans l’Oise. Cet épisode de la Grande Guerre correspond à la bataille du Matz, qui eut lieu du 9 au 13 juin 1918. A partir du 6 juin 1918, il cantonna dans le secteur de Laigneville. L’offensive fût déclenchée à trois heures du matin le 9 juin. Les premières lignes françaises sont emportées. Le 129ème RI avait l’ordre de tenir à tout prix. Le 10 juin, le général Mangin est chargé de constituer une force capable de contre-attaquer. Il rassemble plusieurs divisions à la droite de l’avance allemande. A 10 heures, des éléments avancés du 129ème RI établis dans le voisinage de la Briqueterie de Marquéglise durent se replier sur la ligne Antheuil–Ferme des Loges, qui formait la ligne de résistance du régiment. Le lendemain, 11 juin 1918, la contre-offensive française appuyée par des chars lourds « Saint Chamont » s’élance et repousse brillamment l’aile droite ennemie. Belloy est repris. Le général Von Hutier doit stopper son offensive en direction de Compiègne pour parer la menace. Le front se stabilise alors près d’Antheuil-Portes. Les soldats français cantonnent à Lachelle et Remy. La bataille du Matz est terminée. C’est un succès français, relatif, mais le premier depuis longtemps. Ce même jour, à 13 heures, le 2ème bataillon du 129ème RI s’élança pour reprendre la Ferme des Loges et parvint à l’arracher à l’ennemi dans d’effroyables corps à corps. C’est ici que Pierre Bréchard fut tué à l’ennemi. Il meurt le 11 juin 1918 à l’âge de 22 ans.

Il est inhumé dans la Nécropole nationale de Vignemont (Oise) : Carré D, tombe 240.

  • 29-BRETON Henri

Il est né le 29 décembre 1882 à Bannalec. Ses parents étaient Maurice Breton et Reine Carer. Il exerçait le métier de cultivateur. Il s’est marié 17 octobre 1909 à Bannalec avec Joséphine Laurence Pascou. Ils eurent 2 enfants. Il était cultivateur.

Selon les informations militaires, le 3 août 1914, il est mobilisé et rejoint le 6ème Régiment d’infanterie Colonial avec lequel Il fera campagne jusqu’en décembre 1914.

Pendant cette période, le 6ème RI est successivement dans les Vosges au col de la Chipotte, à Larifontaine (3, 4 et 5 septembre), puis Apremont, Loupmont et Le Mont. Dès le 25 août 1914, chasseurs alpins et coloniaux, rivalisant d’héroïsme au col de la Chipotte, donnent un coup d’arrêt à la progression allemande à travers la forêt vosgienne. Cette bataille va durer jusqu’au 5 septembre.  A cette date, les Allemands cessent leur offensive pour aller vers un autre théâtre d’opérations. Le 12 septembre, les soldats français reprennent pied sur le col de la Chipotte dont le secteur ne connaitra plus d’affrontements jusqu’à la fin de la guerre. Les unités françaises ont été cruellement éprouvées par cette bataille.

Retiré du front le 25 septembre, le régiment s’embarque à Thaon-les-Vosges pour la Woëvre. Débarqué à Toul dans la soirée du 26 septembre, le 6e colonial est aussitôt dirigé sur Gironville, où il reçoit l’ordre d’attaquer le village de Loupmont. Du 27 septembre au 11 octobre, une série d’opérations est menée contre Loupmont mais sans succès. Les troupes françaises se retranchent à une centaine de mètres du village. C’est le commencement de la guerre de tranchées. Pendant un mois, le régiment occupe ce secteur et l’aménage. Les attaques de Loupmont avaient coûté au régiment 8 officiers et 569 hommes hors de combat. Le 11 novembre, laissant son 2e bataillon en Woëvre, le 6e colonial est transporté à Bailleul (Pas-de-Calais). Le régiment est rassemblé à Vlamertinghe, puis, le 15 novembre, il forme un régiment de couverture à Hoegstadt. Le 14 novembre, le 3e bataillon est envoyé en première ligne, en liaison à gauche avec les troupes belges face à Dixmude, sur la rive gauche du canal de l’Yser; le 18, le bataillon est relevé et, le 23 novembre, le régiment occupe jusqu’à fin décembre des tranchées sur le front nord d’Ypres aux abords de Saint-Eloi et de la cote 60.

 Henri Breton est évacué le 9 décembre 1914 pour bronchite.  Il est réformé le 9 mars 1915 par la Commission de Saint-Brieuc pour bronchite chronique avec emphysème.

Il décède à Bannalec le 12 mai 1922 (à 39 ans) des suites de maladie contractée à la guerre.

  • 30-BRETON Pierre

Il est né le 24 septembre 1886 à Keriquel en Bannalec, ses parents étaient Pierre Breton (cultivateur) et Marie Anne Guiffès. Cultivateur, il s’était marié avec Marie Louise Poulhalec le 16 juin 1912 à Querrien. Ils eurent un enfant.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 1312. Il a servi au 148ème Régiment d’Infanterie.

Il décède le 14 décembre 1914 (28 ans) à l’hôpital militaire installé dans l’école de jeunes filles de La Fère (Aisne) des suites d’une maladie contractée en service.

Un mois après la déclaration de guerre de l’Allemagne à la France, l’ennemi avait pris possession de La Fère, le 1er septembre 1914. Lorsque les Allemands ont lancé leur offensive, La Fère « la militaire » n’a pas mieux résisté que les autres villes ou villages du nord de la France. Et pour cause : dès le premier jour de la mobilisation, le 2 août 1914, le 42e Régiment d’artillerie et le 19e Chasseurs avaient quitté la ville pour se rendre sur le front. La commune était pratiquement sans défense. La ruée allemande a été telle que l’ennemi a pris possession de La Fère sans combattre : les troupes anglaises, fatiguées par un mois de batailles, avaient quitté la ville le 29 août. Quant aux troupes françaises, elles avaient battu en retraite. En partie dévastée, la commune ne sera libérée qu’un mois avant la signature de l’armistice.

  • 31-BRIAND Jean Marie

Il est né le 8 juillet 1889 à Loge Gac en Bannalec. Il était cultivateur. Ses parents étaient Marie Troidec et Mathieu Briand (scieur de long).

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 1909. il était soldat au 118ème   Régiment d’infanterie.

Le 118ème RI était dans l’Aisne du 16 mai au 7 septembre 1916.  Il occupe le secteur de Berry au bac et aussi, le Choléra jusqu’au 7 septembre. Le secteur est assez calme. A l’exception la cote 108 où les Allemands font plusieurs fois exploser de fortes mines Ces explosions causent de nombreuses pertes et beaucoup de blessés parmi lesquels Jean Marie Briand qui mourra des suites de ses blessures à Bannalec le 30 octobre 1917 à 28 ans.

  • 32-BRINQUIN Louis

Il est né le 13 février 1879 à Mellac. Ses parents étaient Louis Brinquin et Marie Louise Mahé. Cultivateur, il s’est marié à Mellac le 14 novembre 1906 avec Marie Jeanne Corentine Guyader. Ils ont eu 2 enfants

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 2665. Mobilisé le 15- août 1914 au 118ème RI, réformé n°2 par la commission spéciale de réforme de Quimper du 17 novembre pour bronchite spécifique. Il est décédé à Bannalec le 20 mars 1916 à 27 ans.

  • 33-BROD François

Il est né le 19 décembre 1880 à Bannalec. Ses parents étaient   Henri Brod et Marie Anne Berre.  il épouse à Bannalec le 23 avril 1902 Marie Françoise Nerzic avec laquelle il aura 4 enfants.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 1920. Il est mobilisé le 1er décembre 1914 et est affecté au 118ème Régiment D’Infanterie jusqu’au 1er février 1915. Le 1er février 1915, il passe au 62ème RI et participe à la bataille de la Somme dans le secteur d’Aveluy.

Le 30 mai1915, il rejoint le 1er Régiment de zouaves (Les zouaves sont, au cours de la Grande Guerre, des fantassins exclusivement européens appartenant à l’Armée d’Afrique, une unité d’élite, dont la création remonte à la conquête de l’Algérie en 1830, qui s’illustra en de nombreux lieux de Picardie, dans l’Aisne, l’Oise et la Somme, de 1914 à 1918).

Le 15 mars 1916, il est blessé à la tête par un éclat d’obus au « Mort-Homme » Le site du Mort-Homme (ou « côte 295 » car à 295 m d’altitude) est une butte à 2 km au nord de Chattancourt, sur la rive gauche de la Meuse. Après la prise du fort de Douaumont, le 25 février 1916, la progression allemande se voit très fortement ralentie par l’armée française. Un front est reconstitué. L’armée allemande décide alors d’attaquer par la rive gauche de la Meuse. La bataille va durer 10 jours, du 6 au 16 mars 1916. Elle sera finalement prise par les Allemands au terme d’une véritable boucherie où les combattants des deux bords connaîtront toutes les souffrances. Les soldats français ne récupéreront le site que le 20 août 1917, au terme de longs mois meurtriers. Le secteur est devenu un désert, l’endroit a été tellement pilonné par les obus que la côte a perdu 12 m d’altitude ! Sur le site trône aujourd’hui le « monument du squelette ».

Après avoir été soigné, il restera en convalescence jusqu’au 8 août 1916, date à laquelle il retourne à la caserne. Le 11 novembre 1916, il repart en ligne avec le 1er régiment de zouaves qui participe à la bataille de la Somme.

La bataille de la Somme qui va durer plus de quatre mois est non seulement l’une des plus grandes opérations militaires de la Première Guerre Mondiale mais aussi l’épisode le plus sanglant. Il s’agit de la première offensive conjointe de l’Angleterre et de la France dont l’objectif est de repousser les troupes allemandes et de réaliser une percée suffisamment conséquente pour mettre fin au conflit.

L’armée française, très éprouvée par la bataille de Verdun, n’est pas en mesure d’apporter le soutien logistique et militaire attendu. L’armée britannique manque quant à elle d’expérience et subit encore les conséquences des lourdes pertes du début du conflit. En 1916, son armée est essentiellement composée d’engagés volontaires qui ne sont pas des soldats professionnels. Malgré tout, les alliés sont en supériorité numérique et croient la victoire possible. Face à eux, les Allemands dominent le front et sont barricadés dans des tranchées et des blockhaus profonds. Extrêmement bien préparés et organisés, ils vont opposer aux alliés une résistance inattendue.

L’offensive alliée du 1er juillet 1916, avec des bombardements massifs pendant plusieurs heures, se heurte à la défense allemande. Lorsque les soldats britanniques marchent vers les lignes ennemies, ils subissent un feu nourri. Dès le premier jour, le bilan est catastrophique et l’opération, malgré les percées réalisées par les Britanniques en plusieurs points, est un désastre. Sur 120 000 soldats britanniques, 40 000 sont blessés et 20 000 perdent la vie. La bataille va se prolonger pendant quatre mois, durant lesquels l’armée britannique ne progresse que de quelques kilomètres. Elle s’achève le 18 novembre 1916 alors que le froid s’installe sur la région. Face à la neige et à une pluie glaciale, Douglas Haig donne l’ordre de cesser l’offensive. Joffre renonce quant à lui le 18 décembre à la dernière offensive française, déjà plusieurs fois ajournée. Cette bataille fit plus d’1,2 million de morts, blessés ou disparus. L’Angleterre et l’Allemagne payent le plus lourd tribut avec près de 500 000 pertes dans leurs rangs respectifs, tandis que la France comptabilise 200 000 victimes.

François Brod est de nouveau blessé le 1er décembre 1916 – une plaie au bras gauche causée par une balle – à Cligny. Il est évacué vers un hôpital militaire. Il reprendra ses activités militaires le 21 mars 1917 mais ne montera plus jamais au front. Le 12 février 1919, il est démobilisé et il meurt à son domicile à Bannalec le 17 septembre 1919, il avait 38 ans. Il a été décoré de la Médaille commémorative de la Grande Guerre et de la Médaille de la Victoire.

  • 34-BROD Pierre Louis

Il est né le 19 décembre1894 à Bannalec. Ses parents étaient Yves Brod et Madeleine Burel. Célibataire, il était célibataire.

Selon les informations militaires son matricule au recrutement à Quimper était le 3542. il était Marsouin au 2ème Régiment d’Infanterie Coloniale.
Après un repos de trois semaines, du 8 juin au 6 juillet 1915, le régiment profite d’un repos bien mérité, à la Neuville-au-Bois. Le régiment se prépare à une nouvelle attaque dans le bois de Baurain (Argonne dans la Marne). Le 13 juillet au soir, les troupes d’attaque occupent leurs positions de combat, dans le but de les reconnaître. Le mouvement terminé vers 20 heures, les troupes reprennent leurs positions de départ. Le 14 juillet, à 4 heures du matin, les bataillons d’assaut sont à leurs postes. A l’heure prescrite (8 heures), ils s’élancent à l’assaut des positions ennemies. Dans ces combats du bois Baurain du 14 juillet 1915, le régiment a eu 28 officiers et 1.322 hommes tués, blessés ou disparus parmi lesquels Pierre Louis Brod. Il avait un peu plus de 20 ans.

  • 35-BUREL Auguste Jean Marie

Il est né le 16 septembre1893, à Bannalec, ses parents étaient Joseph Burel et Marie Le Noc. Il était employé de commerce.

Selon les informations militaires son matricule au recrutement à Quimper était le 3804, il était engagé volontaire à la mairie de Lorient le 18 mars 1911. Il a fait campagne du 2 août au 24 novembre 1916 sur le croiseur de la Marine française Le Lavoisier (qui a effectué notamment des patrouilles anti-sous-marines en Méditerranée occidentale) puis du 1er avril 1917 au 27 janvier 1918 sur l’Armorique (un bateau école pour jeunes marins dont le port d’attache est Brest) comme Quartier Maître électricien. Il a été réformé N°1 dans ses foyers par décision C.R. du 27 janvier 1917 puis réformé en vertu de la Décision Ministérielle du 27 octobre 1917. Il a été mis en retraite à titre d’infirmité. Matricule 98.715.

Il est décédé le15 mai 1918 (24 ans) à Bannalec, des suites de maladie contractée en service (tuberculose pulmonaire).

  • 36-BUREL Yves Guillaume

Il est né le 3 juillet 1886 au hameau de Carent Glas à Bannalec. Ses parents étaient Guillaume Burel et Françoise Cutillic. Il était cultivateur.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 3504 et il a servi comme soldat dans le 77ème Régiment d’Infanterie.

Le 77ème RI est dans le secteur de l’Artois depuis le mois de mai 1915. Le bombardement visant à démolir les positions ennemies débute le 9 mai 1915, à 6 heures du matin. À 10 heures, l’infanterie sort de ses tranchées pour mener l’assaut à la baïonnette et à la grenade. Il faudra un mois et demi de combats acharnés pour s’emparer, mètre par mètre, d’une partie seulement du dispositif fortifié allemand. Les Français subiront de très lourdes pertes dues aux tirs incessants des mitrailleuses et aux ripostes de l’artillerie lourde. Durant des semaines, la bataille s’exaspère en une multitude de combats. Le général Foch stoppe l’offensive le 24 juin, car la résistance ennemie s’avère trop forte. Du 9 mai au 25 juin, pour conquérir 20 km2, les Français ont perdu 102 500 hommes, tués, disparus, blessés et prisonniers.

Durant l’été 1915, le front est figé, mais une continuelle lutte d’artillerie de tranchées, où crapouillots et minenwerfer rivalisent, et des actions d’infanterie très limitées, maintiennent la tension.C’est au cours d’une de ces actions qu’Yves Guilllaume Burel est grièvement blessé. Il est évacué par une ambulance de la 88e D.I sur la commune de Barly (Pas de Calais) où il meurt des suites de ses blessures le 13 septembre 1915, il avait 29 ans.

Il a été décoré de la Médaille militaire, Croix de Guerre avec étoile de bronze, avec citation posthume. Il est inhumé à la Nécropole nationale de Barly , Rang 1, tombe 19.