PASSE COMPOSE

Lettres H-I-J

non inscrits sur la Monument aux Morts de Bannalec

51-HARÉ Henri Marie; 52-HERVET François Louis; 53-HERVET Mathurin; 54-HILLION Laurent Marie; 55-HUIBAN Jean Marie; 56-HUIBAN René Joseph; 57-JAFFREZOU Jean Marie; 58-JAMBOU Jean Louis François Marie;

51-HARÉ Henri Marie

Il est né le 25 mars 1896 à Bannalec. Ses parents étaient Guillaume Haré et Françoise Péron.

Selon les informations, son Matricule au recrutement à Lorient était le 410. Il était Marsouin au 4ème Régiment d’Infanterie Coloniale.

Les premières opérations auxquelles prit part le régiment durant la guerre de 1914-1918 se déroulèrent dans la Vallée de la Meuse, vers Stenay, et en Belgique où, au prix de pertes souvent sévères, il est employé à retarder l’avance ennemie. Lors de la bataille de la Marne, le régiment ne trouve en position vers Saint-Rémy-de-Bouzemont, au sud de Vitry-le-François. Le régiment prend une part très active à la poursuite des Allemands. Pendant toute cette période, le régiment se signale aux combats de Valensart (23 août), du bois de Julnay (27 août).

Au cours de la période où le front de l’Ouest s’est stabilisé (à partir de décembre 1914) de la frontière Suisse à la mer du Nord, le régiment combat en Champagne jusqu’à la fin de 1915 (dans le secteur de la Main de Massiges). On retiendra plus particulièrement les combats suivants :

  • Le 3 février, alerte à minuit, il remonte par le pont de Minaucourt vers 191 et Massiges. Les Allemands ont fait sauter plusieurs mines, enlevé la côte 191, et le 21e qui occupait la position appelée « la Main de Massiges » a été délogé de « l’Annulaire ». Le 4ème est chargé de la contre-attaque. Elle échoue et le 4 février au soir le total des pertes est lourd :  373 blessés, dont 8 officiers, 121 disparus. A la suite de cet échec, le 4ème abandonne à l’ennemi la côte 191 et des positions de l’Annulaire, du Médius, et du Cratère, et reporte la défense sur la rive droite de la Tourbe, en conservant Massiges et la tête de pont de Ville-sur-Tourbe.
  • Durant le mois de mars, le régiment est en position dans les tranchées de Beauséjour.
  • Le 8 avril, les Allemands attaquent le front de Beauséjour. Ne parvenant pas à leurs fins, ils déclenchent une opération de marmitages qui cause des pertes très sensibles (au moins 45 hommes tués, 174 blessés, 50 disparus dont plusieurs officiers.
  • Dans le cadre de la seconde bataille de Champagne qui oppose, du 25 septembre 1915 au 9 octobre 1915, les troupes françaises et les troupes allemandes, le corps d’armée colonial est positionné en face de la Main de Massiges. Les Allemands attachent beaucoup d’importance à la Main de Massiges qu’ils occupent depuis septembre 1914 car ce site domine la vallée de l’Aisne et les hauteurs à l’ouest. Sa situation géographique en fait un point d’appui précieux pour la liaison des deux fronts de l’Argonne et de la Champagne. L’infanterie coloniale perdra des milliers d’hommes durant les terribles combats pour la conquête de ce plateau (Il faudra attendre l’offensive libératrice du 26 septembre 1918 pour que la position de la Main de Massiges soit enfin dégagée).

C’est sur ce théâtre de combats que Henri Marie Haré, engagé volontaire à 18 ans, est tué à l’ennemi le 25 septembre 1915. Il avait 19 ans. Il a obtenu la mention « Mort pour la France ».

52-HERVET François Louis

Il est né le 2 juillet 1894 à Bannalec. Ses parents étaient Mathurin Hervet Marie Anne Philomène Berthou. Il était cultivateur.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Paris était le 5590. Il était

 Soldat au 355ème Régiment d’Infanterie, dans la 21ème compagnie.

Dans la nuit du 18 au 19 septembre 1918, les Allemands sont ramenés à leur point de départ du 21 mars, devant la ligne Hindenburg.  Le 355ème est alors dans le secteur de Nanteuil-la-Fosse. L’attaque reprend. Le 35ème enlève successivement Chavignon (28 septembre), la rivière Ailette, qui a servi de retranchement pour des milliers de soldats de l’Empire allemand, est enfin franchie, et le 12 octobre, le 355ème occupe Chivy-lès-Étouvelles (Aisne). Le 13 octobre, le régiment fait son entrée dans Laon.  Partout l’ennemi est bousculé. Déjà les Américains ont réoccupé Saint-Mihiel ; les Anglais ont rompu la ligne Hindenburg ; les Belges ont conquis la forêt d’Houthulst. Aux premiers jours d’octobre, Saint-Quentin, Lille, ont été reconquises. 

La 127ème D. I, et avec le 355ème RI, poursuit sa marche victorieuse vers la rivière La Souche qui est franchie le 25 octobre. Chaque jour le 355ème livre deux combats. Enfin, il s’empare des positions de la rive est, dont la possession est nécessaire à la continuation de l’offensive. 

Au cours de ces combats, François Louis Hervet est grièvement touché et évacué sur l’Ambulance 3/18 de Laon où il meurt des suites de ses blessures le 27 octobre 1918. Il avait 24 ans. Il a été inhumé dans la Nécropole nationale Le Bois Roger à Ambleny (Aisne), tombe 434 dans le Carré M.
Il a obtenu la mention « Mort pour la France » et son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de Puteaux (Hauts-de-Seine).

53-HERVET Mathurin

Il est né le 14 juin 1893 à Bannalec. Ses parents étaient Mathurin Hervet et Marie Anne Philomène Berthou.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement de la Seine était le 3544. Il était 2ème Canonnier conducteur au 40ème Régiment d’Artillerie de Campagne, dans la 6ème Batterie.

Le 16 avril 1917 débute au Chemin des Dames l’offensive française commandée par le Général Robert Nivelle. L’objectif est de briser les lignes allemandes pour s’emparer de la ville Laon, nœud ferroviaire stratégique allemand. Mais l’échec est terrible. Après cette journée sanglante, on note pour la première fois dans l’histoire l’emploi des tanks par l’Armée française.

 Le 5 mai 1917, l’offensive est relancée par le général Nivelle. Les combats se déroulent au Moulin de Laffaux, à Braye-en-Laonnois, à Cerny-en-Laonnois, à Ailles, à Hurtebise, aux Plateaux des casemates et de Californie, situés au-dessus des villages de Craonnelle et Craonne.

 Dans ce cadre, du 16 avril au 19 mai, le 40ème RAC restera en ligne sur la côte 108 qui est une colline située sur la commune de Berry-au-Bac, située à l’extrémité du chemin des Dames. Elle fut le théâtre d’une des batailles du Chemin des Dames. Elle était d’un grand intérêt stratégique car elle permettait le contrôle de Berry-au-Bac, permettant le passage entre les deux rives de l’Aisne, de deux rivières et de deux canaux (canal latéral à l’Aisne et canal de l’Aisne à la Marne) qui séparent la vallée de l’Aisne et la Loivre. Ce fut une ligne de front entre les armées allemandes et françaises dès 1914, marquée par de violents affrontements lors de la Bataille du Chemin des Dames (1917).

C’est sur ce site que Mathurin Hervet est tué à l’ennemi le 11 mai 1917 à l’âge de 23 ans. Il a été inhumé dans la Nécropole nationale La Maison Bleue de Cormicy (Marne), Tombe 1825. Titulaire de la mention « Mort pour la France », son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de Puteaux (Hauts-de-Seine).

54-HILLION Laurent Marie

Il est né le 11 avril 1883 au Trévoux.  Ses parents étaient Laurent Hillion et Françoise Berthelot. Il exerçait le métier de sabotier. Il s’est marié le 24 novembre 1907 au Trévoux avec Marie Françoise Augustine Gallo. Ils ont eu 3 enfants.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 3126.  Mobilisé le 21 août 1914, il est passé au 219ème Régiment d’Infanterie le 15 juin1916.

Le 219ème RI prend part à la bataille de la Somme qui commence le 1er juillet 1916 et va durer 5 mois.

Du 30 juillet au 5 août, le régiment cantonne dans le secteur de Wiencourt, Aubercourt et

Ignaucourt. Du 6 au 14 août, il combat dans les tranchées du bois de Soyecourt et du bois du Satyre.

Du 18 au 26 août, le Régiment va cantonner à Fumechon, Catillon et Nourard-le-Franc.

Dans la nuit du 27 au 28 août, le régiment remonte en ligne à Harbonnières. L’artillerie a commencé une nouvelle préparation sur les ouvrages ennemis. L’attaque déclenchée le 31 août échoue.

Le 1er septembre, nouvelle préparation de l’artillerie française. Le 4 septembre, le régiment lance une nouvelle attaque contre les tranchées allemandes sur Déniécourt et poursuit son avancée jusqu’au 7 septembre.

Laurent Marie Hillion est tué à l’ennemi le 4 septembre 1916 dans le secteur de Déniécourt. Il avait 33 ans. Il a obtenu la mention « Mort pour la France ».

55-HUIBAN Jean Marie

Il est né le 13 août 1890 à Bannalec. Ses parents étaient Jean Huiban et Marie Isabelle Nicolas. Il était marin.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 2411. Il s’était rengagé pour 5 ans le 10 avril 1913 au titre du 1er RAC.

Le régiment est dans le secteur de Saint-Mihiel (23 et 24 septembre). L’ennemi, qui a pris Saint-Mihiel et menace le Camp des Romains, s’avance dans la direction de Commercy. Les batteries du 1er RAC s’établissent à cheval sur la Meuse, une au sud de la cote 318, une autre au nord de Macvin, une sur le plateau de Liouville, pendant que l’infanterie occupe toute la forêt d’Apremont, au sud de la route Saint-Mihiel-Apremont. Elles contiennent et immobilisent les positions allemandes d’octobre 1914 à février 1916.

Grièvement blessé au cours de ces combats, Jean Marie Huiban est évacué sur une des structures sanitaires de Saint-Jean-Sur-Tourbe (Marne) où il décède des suites de ses blessures le 30 septembre 1914 à l’âge de 24 ans. Il a obtenu la mention « Mort pour la France ».

56-HUIBAN René Joseph

Il est né le 25- octobre 1882 à Bannalec. Ses parents étaient René Huiban et Louise Sinquin. Il était cultivateur. Il s’est marié le 17 janvier 1906 à Scaër avec Louise Le Goff. Ils ont eu 3 enfants.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3286. Il était Soldat au 247ème Régiment d’Infanterie.

Le 26 juin 1916, tout le régiment est à Verdun. La situation à Verdun était terrible à cette date de juin 1916. Sur les hauteurs de Thiaumont, au fort de Vaux, au fort de Souville, l’intensité du bombardement dépassait tout ce qui avait été vu jusqu’à ce jour. C’est au milieu d’un ouragan de feu et de fer que le 247ème allait avoir à combattre (le terrain des Graviers, la citadelle de Verdun. le Ravin de la Mort, Thiaumont).

C’est dans ce secteur que Joseph René Huiban est tué à Bras (Meuse) le 1er juillet 1916, il avait 33 ans. Il a été inhumé dans l’ossuaire de la Nécropole nationale de Bras. Il a été décoré de la Médaille militaire – Croix de guerre. Titulaire de la mention « Mort pour la France », son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de Scaër.

57-JAFFREZOU Jean Marie

Il est né le 24 juin 1887 à Bannalec. Ses parents étaient Thomas Jaffrezou et Marie Pustoch. Il était cultivateur.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 90. Il était soldat au 118 Régiment d’Infanterie. Il est passé au 247ème RI le 10 juin 1916.

Le 4 août 1917, le 417ème est dans le secteur de Bezonvaux (Meuse). Le 14 août, l’artillerie déploie une grande activité. Les 15 et 16, le bombardement continue avec intensité. Le 16, à 19 heures, l’attaque allemande se déclenche. Les pertes du 417ème sont de 16 officiers et 700 hommes (tués, blessés ou disparus). C’est au cours de cette attaque que Jean Marie Jaffrezou est fait prisonnier au bois des Caurières sur ce front de Meuse. Il est interné au camp de prisonniers de Darmstadt dans le centre-ouest de l’Allemagne où la faim, l’inanition et la misère psychologique ont provoqué un développement inouï de la tuberculose et une mortalité effrayante. Rapatrié le 13 janvier 1919, il est affecté au 118ème RI. Il meurt le 18 juin 1919 à l’hôpital sanitaire de Vannes des suites de maladie contractée dans le camp de prisonnier.

Il a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été décoré, à titre posthume, de la médaille commémorative de la Grande guerre.

58-JAMBOU Jean Louis François Marie

Il est né le 22 décembre 1885 à Bannalec. Ses parents étaient René Jambou et Louise Laz. Cultivateur, il s’est marié le 14 janvier 1912 au Trévoux avec Marie Anne Victorine Capitaine. Ils ont eu un enfant.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 3648. Mobilisé au 118ème Régiment d’Infanterie le 25 février 1915, il est passé, comme soldat, au 116ème RI le 9 novembre 1915.

Du 24 mars au 25 avril 1916, le 116ème est à Verdun, période où l’Allemagne mène une grande attaque. Le 29 mars 1916, le 116ème est dans le sous-secteur de la carrière de Haudromont, du bois Nawé et du ravin de la Dame (qui sera rebaptisé ravin de la mort). et ses lignes sont soumises jusqu’au 17 avril à des bombardements intenses. Toutefois, aucun combat n’a lieu entre les infanteries du secteur, au début du mois d’avril.

Les carrières d’Haudromont avaient été aménagées en véritable camp retranché par l’armée allemande. Celle-ci y avait creusé de nombreuses galeries ainsi que des casemates, directement dans la roche calcaire jurassique. L’occupation du site dès le début de la bataille de Verdun au printemps 1916 était justifiée par sa position stratégique contrôlant l’accès au village et au fort de Douaumont depuis Bras-sur-Meuse dans la vallée.

Le 17 avril 1916, les Allemands lancent une attaque avec leur infanterie, infligeant de lourdes pertes dans les rangs du 116ème. L’assaut allemand leur permet de conquérir plusieurs tranchées. Pendant deux jours s’ensuivra une série d’attaques et de contre-attaques. Avec un enjeu : reprendre les tranchées perdues face à l’ennemi.

Le 18 avril, vers 18h, les Allemands exécutent, pendant un trentaine de minutes, un bombardement extrêmement violent et d’une précision remarquable sur le secteur du régiment. Puis leur infanterie débouche à la fois par lisière Est du bois d’Haudroment, par le ravin du Helly et par le tranchée du Carnoldt. Les troupes du 116ème sont complètement submergées. Plus de la moitié des effectifs sont tués, blessés ou faits prisonniers.  

C’est sur ce théâtre d’opérations que Jean Louis François Marie Jambou est tué à l’ennemi le 18 avril 1916. Il avait 30 ans. Il a obtenu la mention « Mort pour la France » et son nom est inscrit sur le Monuments Aux Morts du Trévoux.