lettre A

1-ALLAIN Guillaume; 2-ANDRE Louis Henri; 3-ANQUETIL Louis

1-ALLAIN Guillaume

Il est né le 14 janvier1892 de Guillaume (cultivateur) et de Catherine Jaouen. Au moment de la mobilisation, il était domicilié à Kersudal en Bannalec et exerçait le métier de charretier au moment de la mobilisation générale.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 1517. Il était soldat au 118ème Régiment d’infanterie.

Un peu plus d’un an après le début d’une guerre qui se voulait fulgurante, le front s’est enlisé. Des Flandres aux Vosges, l’armée allemande s’est enterrée dans tout un réseau de tranchées défensives, très organisées et fortement armées. D’offensives ponctuelles en contre-offensives, la guerre de position infligeait aux deux armées des pertes considérables et minait le moral des troupes.

Persuadé que la rupture du front était possible par des attaques puissantes localisées, le Général Joffre lance, en septembre 1915, une offensive de grande envergure en Champagne, la seconde bataille de Champagne.

L’attaque est coordonnée avec une offensive franco-britannique en Artois pour fixer les Allemands.

L’assaut est déclenché le 25 septembre à 9h15.

Dans la Marne, la première vague d’assaut sur Tahure est menée par les régiments d’infanterie de Quimper (118e RI), Brest (19e RI), Lorient (62e RI) et Vannes (116e RI), composant la 22ème division. Celle-ci a pour objectif la butte de Tahure, le mamelon 192 à 600m au nord de la butte et les tranchées allemandes à l’est du mamelon 192.

La première ligne allemande, anéantie par les 3 jours de bombardements incessants de l’artillerie française, est rapidement enfoncée sur 4 kms. Les soldats du 118ème parviennent à entrer dans le village de Tahure, mais pris sous le feu de l’artillerie allemande et d’une contre-attaque, ils doivent se replier.

Dans tous les secteurs de l’offensive, les Français buttent sur la seconde ligne allemande, à contre pente, protégée par de solides réseaux de barbelés qui, invisibles, n’ont pas été détruits par l’artillerie.

Lors de ces assauts du 25 septembre 1915, Guillaume Allain disparaît au combat à l’âge de 23 ans. Quatre autres Bannalécois sont morts ce même jour à cette bataille, Albert Nicolas Le Brigant, Christophe Jean Marie Le Gall, Yves Christophe Peron, Mathurin Barthelemy Tanguy.

Lors de cette première journée, l’écrivain Blaise Cendrars, alors affecté à la 6ème compagnie du 3ème Régiment de marche du 1er  Régiment étranger, y est gravement blessé. Il y perd un bras, épisode qui donnera quelque trente années plus tard le titre de son récit de guerre, La Main coupée, dans lequel il rend hommage à ses compagnons d’infortune.

Cette campagne, qui dura une quinzaine de jours, fit 27 851 tués, 98 305 blessés, 53 658 prisonniers ou disparus du côté français.

  • 2-ANDRE Henri Louis

Il est né à Bannalec le 25 mai 1892. Ses parents étaient Yves André et Hélène Guerer. Il était cultivateur.

Selon les informations militaires, il a été recruté à Quimper sous le numéro de matricule 1519.  Il a fait successivement partie du 62ème RI, du 11ème escadron du train et du 1er Régiment d’Artillerie de Montagne où il occupait un poste de canonnier.

Il est mort le 30 avril 1917 (à l’âge de 24 ans) dans le naufrage du patrouilleur auxiliaire Le Colbert. Construit au Havre en 1914, ce navire de commerce, de la Compagnie Havraise et Péninsulaire, avait été réquisitionné par la Marine le 14 novembre 1915 à La Rochelle. Lors d’un trajet entre Marseille et Salonique, il a été torpillé et coulé, le 30 avril 1917, par le sous-marin allemand UC 37 (sous le commandement d’Otto Lauenburg) à l’est du port de Bône (Algérie). Il y eût une cinquantaine de victimes parmi lesquelles des militaires du 1er Régiment d’Artillerie de Montagne envoyés sur le front des Balkans pour renforcer l’armée d’Orient.

  • 3-ANQUETIL Louis

Il est né le 12 novembre 1883 à Bannalec. Ses parents étaient Michel Anquetil et Isabelle Gac. Il s’est marié le 31 janvier 1911 à Bannalec avec Marie Anne Gouriou. Ils avaient 2 enfants.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 3176. Il  a été Caporal dans le 118ème  Régiment d’Infanterie.

Le 24 septembre 1918, son régiment est monté en ligne à Souain (qui s’appelle aujourd’hui « Souain-Perthes-lès-Hurlus ») dans la Marne.

Le 26 septembre, au matin, après une préparation intense d’artillerie, l’armée Gouraud (la IVème) se lance à l’assaut des positions ennemies sur le front de Champagne ; la lutte sera dure, car les organisations défensives sont puissantes. Le 118ème R.I. participa à cette offensive pendant les journées des 26, 27, 28 et 29 septembre 1918.

Louis Anquetil fut « tué à l’ennemi », le 29 septembre 1918 (34 ans) à Souain. Il convient de préciser ici que le lieu de décès « Souain » recouvre un territoire qui englobe le nord et le nord-est de Souain et qui va donc bien au-delà des seules limites de la commune. Cette dénomination permet de regrouper les fiches des soldats indiqués décédés dans les communes de Souain, Sainte-Marie-à-Py, Tahure, Sommepy, Perthes-lès-Hurlus sans autre précision de lieu ou un lieu non encore répertorié.

Lors de cette première journée, l’écrivain Blaise Cendrars, alors affecté à la 6ème compagnie du 3ème Régiment de marche du 1er  Régiment étranger, y est gravement blessé. Il y perd un bras, épisode qui donnera quelque trente années plus tard le titre de son récit de guerre, La Main coupée, dans lequel il rend hommage à ses compagnons d’infortune.

Cette campagne, qui dura une quinzaine de jours, fit 27 851 tués, 98 305 blessés, 53 658 prisonniers ou disparus du côté français.