lettres U/V/W/X/Y/Z

1-VIGOT Arthur André ; 2-VIGOT Louis Marie

3-YAN François

  • 1-VIGOT Arthur André

Il est né le 15 avril 1893 à Bannalec. Ses parents étaient Jacques Vigot et Marguerite Toupin. Il est le frère de Louis Marie (cf. ci-dessous).

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à  Quimper était le 3971. Il était Soldat -au 265ème Régiment d’Infanterie

Il meurt le 11 juin 1919 (26 ans) à Hôpital de Chastaingt , annexe de l’Hôpital Mixte de Limoges (Haute-Vienne), des suites de ses blessures de guerre, sans que l’on sache, à ce jour, sur quelle scène de combat il les a reçues. Mais il est vraisemblable qu’il a participé à la plupart des batailles (si ce n’est toutes) où était engagé le 265ème RI :

  • En1914
    début août jusqu’au 25 août 1914 défense de la place forte de Paris,
    5 septembre 1914 – 10 septembre 1914 : Bataille de l’Ourcq,
    octobre – décembre : secteur de l’Oise, Quennevières.
  • En 1915, toute l’année secteur de l’Oise.
  • En1916
    Le 3 juillet 1916, lors de la bataille de la Somme, le 265e régiment d’infanterie s’empare de Fay (Somme).
    septembre – décembre : secteur de l’Aisne, Vic-sur-Aisne.
  • En1917
    janvier – septembre : secteur de l’Oise, Noyon, Möy, Saint-Quentin.
    septembre – décembre : secteur du Chemin des Dames.
  • En 1918
    janvier – avril : secteur de l’Aisne.
    27 mai 1918 : Seconde bataille de la Marne, bataille de l’Aisne
  • 2-VIGOT Louis Marie

Il est né le 7 octobre 1891 au hameau de Kernervet à Bannalec. Ses parents étaient Jacques Vigot et Marguerite Toupin. Il est le frère de Arthur André (cf. ci dessus).

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2559. Il était Caporal au 117ème Régiment d’Infanterie.

Le 21 août 1914, le 117ème RI entre en Belgique et, tout de suite, il est lancé dans la mêlée. Il prend une part héroïque à la bataille de Charleroi par le combat qu’il livre à Virton le 22 août. La région de Virton fait partie de la Gaume, située à 10 km de la frontière française et à 25 km du Grand-Duché de Luxembourg. C’est un terrain très accidenté, avec des altitudes variant de 205 m à 350 m, car la région compte plusieurs vallées : le Ton, la Vire et la Chevratte. Une immense forêt s’étend du nord-ouest à l’est. Le combat de Virton est un épisode de la bataille de Longwy – Neufchâteau (dite encore « bataille des Ardennes », du 21 au 23 août et qui est une des batailles d’ouverture de la Première Guerre mondiale).  27.000 Français sont tués le 22 août 1914. La tactique française de la « guerre à outrance » coûte chère en vies humaines.

En décembre, le 117ème est dans la Somme. Il se présente devant le village de Carnoy (16 au 21 décembre) avec ordre d’attaquer la solide position ennemie de Montauban (Picardie). Un temps épouvantable, un important réseau de fils de fer ennemis et des armes allemandes plus efficaces rendent la victoire française impossible.

Au début de 1915, le 117ème est en Champagne où il livre de rudes combats du nord de Perthes (21 février, 9 mars). Ses trois bataillons, successivement engagés, s’accrochent au terrain qu’ils défendent contre des contre-attaques allemandes sans cesse renouvelées. Après ces quinze jours de bataille, et avoir pris part à la meurtrière lutte de mines de Souain (12 au 15 mars), le 117e est relevé, non pas seulement pour être mis au repos, mais encore parce qu’on le destine à coopérer à une importante opération pour laquelle le Haut Commandement prépare des unités choisies parmi les meilleures. Dans ce but, le régiment est maintenu à l’entraînement au sud-est de Reims jusqu’au 25 septembre, jour où il se range parmi les troupes qui vont exécuter l’Offensive de Champagne(septembre-octobre) à laquelle ne participera pas Louis Marie Vigot car il meurt le 8 septembre 1915 (23 ans) à Thuisy (Marne) des suites de ses blessures de guerre, sans que l’on sache, à ce jour, sur quelle scène de combat il les a reçues (très probablement en Champagne en février/mars 1915).Il est inhumé dans la Nécropole nationale de Sillery (Marne), Tombe 3589.

  • 3-YAN François

Il est né le 1er octobre 1888 à Quimperlé. Il était le fils de Marie Jeanne Guillou, reconnu le 17 janvier 1892 par Yan Louis, tailleur d’habits. Il s’était marié le 18 avril 1912 à Scaër à Marie Corentine Ulvoa.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2602. Il était Soldat au 37ème Régiment d’Infanterie.

Après l’échec des offensives d’Artois et de Champagne en 1915 et dans la Somme en 1916, Le général Joffre est remplacé le 13 décembre 1916 par Robert Nivelle. Celui-ci a préparé le plan d’une nouvelle offensive entre Soissons et Reims pour le début de l’année 1917 qui, selon ses promesses, permettrait d’opérer une percée décisive sur le Chemin des Dames « en 24 ou 48 heures ».

Cette offensive est fixée au 16 avril à 6 heures du matin. Plus d’un million d’hommes ont été rassemblés sur un front de 40 km entre Soissons et Reims. Les Vème et VIème armées doivent rompre le front. Pour la première fois, du côté français, des chars d’assaut doivent être engagés.

Une longue et intense période de bombardements intenses et incessants de l’artillerie française artillerie, qui commence le 2 avril, compromet tout effet de surprise et surtout, ne détruit que très partiellement les défenses allemandes.

Le 16 avril, quand les premières vagues s’élancent à l’assaut du plateau du Chemin des Dames, elles se heurtent à des barbelés souvent intacts et elles sont fauchées par le feu des mitrailleuses allemandes. Dès les premières heures, l’offensive apparaît comme un échec sanglant.

Or, malgré des pertes particulièrement élevées (30 000 tués et 100 000 blessés en 10 jours du 16 au 25 avril) et en dépit de ses promesses, Nivelle s’obstine au-delà des « 24 ou 48 heures » annoncées… Le 5 mai 1917, il relance l’offensive dont le but n’est plus la rupture du front mais la conquête du Chemin des Dames. Les combats se déroulent au Moulin de Laffaux, à Braye-en-Laonnois, à Cerny-en-Laonnois, à Ailles, à Hurtebise, aux Plateaux des casemates et de Californie, situés au-dessus des villages de Craonnelle et Craonne.

Le 5 mai, les bataillons du 37ème RI se lancent à l’assaut mais ils sont soumis immédiatement et de toutes parts à des feux de mitrailleuses allemandes et ils subissent rapidement de lourdes pertes. Malgré cela, et après 9 heures de combats acharnés, le 2ème bataillon atteint la tranchée du Mat et le 3ème prend pied dans les tranchées du Corsaire et de La Voile. Mais à ce moment-là l’ennemi mène une contre-attaque avec de gros effectifs qui se ruent sur les troupes épuisées du 37ème et les rejettent dans leurs tranchées de départ.

C’est sur ce théâtre d’opérations que le 5 mai 1917 François Yan est tué à l’ennemi à l’âge de 28 ans. Le registre militaire indique comme lieu du décès « Beaulne-et-Chivy » (Aisne).