lettres I/J/K

1-JAFFREZIC Guillaume Joseph Marie ; 2JAFFREZIC Jean Marie Joseph ; 3JAMBOU Guillaume ; 4JAOUEN C ; 5JAOUEN Jacques Jean Corentin ; 6-JAOUEN Pierre ; 7-JAOUEN Sébastien Félix Jules Pierre ; 8JEGOU Bertrand ; 9JEGOU François Louis Marie ; 10JEGOU Sébastien Joseph ; 11JIQUEL Mathurin Pierre Marie ; 12JOLIVET Pierre Bertrand ; 13JOSSIC René

14-KERAUDREN V ; 15-KERHERVE Jules Louis ; 16-KERHERVE Louis René André; 17-KERVEAN J ; 18-KERVEAN R ; 19-KERVEAN Yves Pierre Marie

  • 1-JAFFREZIC Guillaume Joseph Marie

Il est né le 12 octobre 1883 à Keriquel en Bannalec. Ses parents étaient Pierre Jaffrezic, cultivateur, et Marie Sanseau. Il était cultivateur. Il s’était marié à Bannalec le 1er juin 1913 avec Marie Noémie Morvan. Ils ont eu trois enfants.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3192. Il a d’abord été Soldat au 35ème régiment d’artillerie avant de passer,  au 118ème Régiment d’Infanterie.

Pendant cette guerre qui a duré plus de 4 ans, le 35ème RA et le 118ème RI ont  pris part à toutes les phases de la guerre et aux plus grandes batailles.

A ce jour, l’on ne connaît ni la date à laquelle Guillaume Joseph Marie Jaffrezic a cessé de suivre le parcours de son dernier régiment d’affectation (en juillet 1917 il était dans l’Aisne) pour des raisons de santé (tuberculose pulmonaire), ni la date à laquelle il a été transporté à l’Hôpital Mixte de Quimper où, le 18 septembre 1918, il meurt, à 34 ans, des suites de sa maladie imputable aux services des Armées. Son jeune frère, Jean Marie Joseph est mort le 15 mai 1915 à la suite de ses blessures reçues dans l’Oise au nord de Compiègne.

  • 2-JAFFREZIC Jean Marie Joseph

Il est né le 11 juin 1893 à Trébalay en Bannalec. Ses parents étaient Pierre Jaffrezic et Marie Sanseau. Il était cultivateur.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3859. Il était Soldat au 316ème Régiment d’Infanterie.

Le 316e Régiment d’Infanterie, constitué en 1914, est issu du 116e régiment d’infanterie. A la mobilisation, chaque régiment d’active créé un régiment de réserve dont le numéro est le sien majoré de 200.  Le 316e RI a été mobilisé à Vannes, à partir du 3 août 1914, mais à l’inverse du 116e RI, qui part directement vers le front, le 316e se voit affecté en premier lieu au Camp retranché de Paris. Du 7 au 25 Août 1914, il cantonnera ainsi à Aulnay-sous-Bois. C’est au petit matin du 28 Août, à Ginchy, dans la Somme, que le Régiment, par ses 18e et 19e Compagnies, recevra son baptême du feu, et va subir ses premières pertes.

Le régiment est dans l’Oise toute l’année 1915 au nord de Compiègne. Le 13 et le 14 mars, le régiment relève un régiment mixte de zouaves-tirailleurs dans les tranchées au Sud de Quennevières. Dans ce secteur, le génie a entamé, avant l’arrivée du 316e, des travaux souterrains pour la guerre de mines ; plusieurs fourneaux sont déjà prêts.

Le 11 avril, l’ordre est donné de mettre le feu à une mine devant le front du 264e R. I. (à gauche) ; le 316e est alerté sur ses emplacements ; la mine saute vers 17 h.30, provoquant une violente réaction de l’artillerie ennemie sur les tranchées du 6e bataillon. Le lendemain 12 avril, le génie fait sauter une deuxième mine sur le front du 6e bataillon, déclenchant la même réaction que la veille. Puis le secteur se calme, jusqu’au 18 avril. Ce jour-là à 16 heures l’ennemi ouvre un feu d’artillerie lourde, d’une violence à peu près inconnue jusque-là, sur la ferme de Quennevières et ses abords et sur le ravin de Puisaleine.

C’est là que Jean Marie Joseph Jaffrezic est grièvement blessé.  Il est évacué sur la ferme de la Carrière située près du Front, au sud du hameau d’Offémont, dépendant de Saint-Crépin-aux-Bois et qui accueille des soldats. Il y meurt de ses blessures le 15 mai 1915 à 22 ans.

Il a été inhumé dans la Nécropole nationale Royallieu à Compiègne (Oise), Carré I, tombe 53. Son frère de 10 ans plus âgé mourra des suites d’une maladie contractée dans son régiment.

  • 3-JAMBOU Guillaume

Il est né le 28 juin 1893 à Scaër. Ses parents étaient Yves Jambou et Marie Jeanne Guiffant.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement était le 106076 – 2. Il était apprenti marin sur le cuirassé d’escadre France.

Ce navire était un symbole pour la Marine. Dernier des quatre bâtiments de la classe Courbet (dans la littérature de l’époque, on lit parfois classe Jean Bart, un autre bâtiment de la série, le quatrième étant le Paris), ces navires étaient les premiers Dreadnought français. Ils faisaient entrer la Marine Nationale dans la modernité et ainsi presque rattraper tout son retard.

Le bâtiment France est mis en chantier à Saint-Nazaire le 30 novembre 1911 et mis à l’eau le 7 novembre 1912. Armé pour essais le 1er avril 1914, l’armement définitif est achevé le 1er juillet suivant et il est admis au service actif le 10 octobre de la même année.

Les quatre Courbet donneront une certaine satisfaction par leurs qualités nautiques et la fiabilité et la précision de leur artillerie. S’ils n’eurent pas à affronter d’ennemis de surface (sauf pour le Paris et le Courbet qui contribueront à la destruction du petit croiseur austro-hongrois Zenta en 1914), ils furent néanmoins très sollicités pour que le pays puisse tenir son rôle en Méditerranée (blocus de l’Adriatique notamment).

Guillaume Jambou meurt des suites de maladie contractée en service (fièvre typhoïde) le 15 mai 1915 (21 ans) à l’hôpital anglais de Malte Il est inhumé au Cimetière communal de Bighi à Malte.

L’archipel de Malte qui appartenait à l’empire britannique accueillit de nombreux blessés (environ 140 000), qui étaient soignés dans les vingt-sept établissements de soin et de convalescence ouverts pendant le conflit. Malte gagna alors le surnom d’« infirmière de la Méditerranée.  » Malte accueillit également de nombreux prisonniers de guerre.

 Les ports de l’île servirent aux différentes flottes alliées, et notamment aux navires français. Ces derniers remplirent avec succès les opérations de transfert des presque 40 000 hommes et 7000 chevaux du 19e corps d’armée en provenance d’Afrique du Nord mais échouèrent à rejoindre la Mittlemeerdivision de l’amiral Souchon, composée des croiseurs Goeben et Breslau, qui, après les bombardements de Bône et de Philippeville, réussît à passer le Bosphore et gagner Constantinople. Par une convention du 6 août 1914, la France fut chargée de prendre la direction des opérations assurant la protection du commerce britannique et français en Méditerranée, Malte et Gibraltar servant de bases navales aux forces françaises.

  • 4-JAOUEN Charles Guillaume

Il est né 1er décembre 1895 à Bannalec. Ses parents étaient Jacques Jaouen et Marie Ange Herve. Il était forgeron.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 3895.

Incorporé à compter du 16 décembre 1914 au 48ème Régiment d’Infanterie, il est réformé temporairement à Guingamp le 20 janvier 1915, rappelé le 1er octobre 1915, classé inapte pour bronchite à Guingamp le 4 février 1916, confirmé « inapte à faire campagne » à Bar le Duc le 1818 janvier 1918 pour bronchite chronique avec respiration emphysémateuse. Il meurt le 31 mai 1919 à Bannalec à 33 ans.

  • 5-JAOUEN Jacques Jean Corentin

Il est né le 22 avril 1887 à Bannalec.  Ses parents étaient Louis Jaouen, cultivateur à Kerny et Marie Jeanne Naour. Il était clerc de Notaire.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 61. Il était le Soldat au 271ème Régiment d’Infanterie

Le 271ème RI part en campagne le 9 août 1914. Dès son arrivée au Chatelet en Brie, il participe au mouvement général de l’armée et se porte au-delà de la Sémoy. Le 11 août, dans les secteurs de Vouziers et Leffincourt, après une marche de 16 km sous une forte chaleur, une quarantaine d’hommes doit être évacuée et le 12 août d’autres seront encore évacués pour des maladies des voies respiratoires. Le 19 août, il s’établit à Donchery puis part assurer des ponts de la Meuse avant de se positionner près du plateau de Rochelaut le 23 août.

L’ordre de retraite est donné le 23 août à 22 heures. La 60ème division connaît alors un véritable désordre dans les villages de Rochehaut et Poupehan. Le 271ème RI , très fatigué après une marche de 60 km, rejoint Donchéry le 24 août.

Le 26 août, les Allemands franchissent la Meuse et les positions du 271ème deviennent intenables sous les bombardements de l’artillerie lourde sous les mitrailleuses ennemies.

Les bataillons du 271ème se réfugient alors au château de la Croix-Piot. Mais le château étant immédiatement repéré par l’artillerie ennemie, le régiment se dirige, sous un feu violent d’artillerie, sur la lisière sud du bois de Cheveuges. Ce premier engagement du régiment lui coûte des pertes sévères : 200 hommes sont hors de combat.

C’est ensuite la retraite vers le Sud et les dures étapes de Cheveuges, Omicourt, Villiers -les-Tilleuls et enfin Guincourt où le 271ème RI arrive le 30 août 1914. Mais, talonné de très près par les Allemands, il doit retarder la marche de l’ennemi et, dans ce but, se déploie entre Guincourt et Tourteron. L’ennemi attaque de trois côtés. Devant des forces très supérieures en nombre et craignant d’être encerclé le régiment est obligé de se replier, laissant derrière lui un grand nombre de tués et de blessés. C’est là que Jacques Jean Corentin a disparu (27 ans). Son frère, Pierre, trouvera la mort le 5 novembre 1918 dans les Hauts de Meuse.

  • 6-JAOUEN Pierre

Il est né le 2 août 1885 à Bannalec. Ses parents étaient Louis Jaouen, cultivateur, et Marie Jeanne Naour. Il était cultivateur.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2905. Il était Sergent au 2ème Régiment d’Infanterie Coloniale.

En 1914, toujours stationné à Brest, le 2ème RIC fait partie de la 1re brigade coloniale de la 3e division d’infanterie coloniale. Reconstitué plus de dix fois, ayant pendant 52 mois de luttes quotidiennes près de 20 000 hommes tués, blessés ou disparus, le 2e RIC a participé à toutes les grandes batailles du conflit. Le régiment reçoit 4 citations à l’ordre de l’Armée ainsi que la fourragère aux couleurs de la Médaille Militaire. Son emblème, qui fut enfouie à Villers-sur-Semois pendant la bataille de Rossignol le 22 août 1914, est retrouvé en 1918.

Le 2 novembre 1918, le régiment qui occupe le sous-secteur Plat-Chêne (Hauts de Meuse) depuis le 20 octobre, reçoit l’ordre d’exécuter le lendemain des reconnaissances offensives sur les organisations ennemies de la chapelle Saint-Pantaléon – ferme Magenta, avec mission de faire des prisonniers et d’occuper le terrain conquis.

Le 3 novembre, à 5 h. 30, le 1er bataillon pousse une compagnie sur la chapelle Saint-Pantaléon et s’en empare. Puis la ferme Magenta est enlevée. le bataillon continue son effort vers la ferme Villeneuve et le Haut-Chêne pour essayer de déborder par l’ouest la cote 378. Mais à gauche, l’ennemi résiste au bois Nachet et ses nombreuses mitrailleuses refoulent nos éléments sur Magenta.

Le 4 novembre, à 5 h. 30, l’attaque est reprise en liaison avec le 6e R.I.C. et les Américains. Le 1er bataillon du 2ème RIC enlève le Haut-Chêne et la cote 378, mais son assaut sur la ferme Villeneuve est encore une fois repoussé par les mitrailleuses de Villeneuve et de la Vaux de Curroy. Le bois Nachet tient toujours. Le bataillon s’accroche au terrain face à l’ouest et au nord, et occupant le Haut-Chêne, il tient Villeneuve et Sillon-Fontaine sous ses feux. Une contre-attaque lancée l’après-midi de Sillon-Fontaine est repoussée victorieusement. Le 1er bataillon, qui s’est battu pendant 36 heures sans répit, est relevé à 17 heures sur ses positions, par le 2e bataillon. Pendant la nuit, l’ennemi se renforce.

Le 5 novembre, à 9 heures, après une violente préparation d’artillerie, le 2e bataillon se porte à l’attaque de Villeneuve et de Sillon-Fontaine. L’attaque progresse en liaison avec les Américains; ceux-ci, contre-attaqués par des troupes allemandes nombreuses débouchant de la tranchée de la Couriette et du Fond de la Queue, ne peuvent se maintenir sur la cote 378 obligeant le 2ème bataillon du 2ème RIC à se replier au sud du Haut-Chêne. Toute la journée, des troupes du 35e régiment prussien descendent de la ferme Solférino et viennent se masser dans Sillon-Fontaine et ferme Villeneuve. Deux fois, elles contre-attaquent violemment ; deux fois, elles sont repoussées en subissant de lourdes pertes. L’ennemi exécute alors un tir d’anéantissement avec obus explosifs et toxiques qui dure toute la nuit et contraint le 2e bataillon à s’abriter dans les tranchées organisées le 3 novembre par le 1er bataillon.

C’est au cours de ces violents combats du 5 novembre 1918 que Pierre Jouen est tué à l’ennemi à 33 ans. Son décès a été enregistré dans la Commune de Cumières (Meuse).  Son frère Jacques Jean Corentin avait disparu le 30 août 1914 dans des combats à Guincourt.

Citation à l’ordre du régiment n°91 « Bon s/officier ayant fait preuve du 9 au 14 octobre 1917 d’énergie, a donné à sa section le meilleur exemple d’endurance et de courage, 29 mois de front s’est déjà fait remarquer par sa belle attitude sur la somme« .
Cité à l’ordre du Regt n°179 « s/Officier brave et énergique remplissant les fonctions de chef de section. S’est distingué le 8 août 1918 en menant la section qu’il commandait jusqu’à l’objectif désigné malgré de violents tirs de mitrailleuses ».
Croix de Guerre

Il est né le 18 novembre 1886 à Bannalec. Ses parents étaient Jean René Jaouen, journalier, et Françoise Baccon. Son dernier domicile connu était à Paris 11ième . Il exerçait le métier de cocher.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement de Quimper était le 1334. Il était brigadier au 71ème R.A.L.G.P. (Régiment d’Artillerie Lourde à Grande Puissance) dans une unité servant les 240 tractés.

En 1913, dans la fièvre des doctrines de l’offensive à outrance prônées au plus haut niveau de l’Etat-Major et à l’Ecole de guerre, le rôle de l’artillerie avait été défini comme celui d’une arme auxiliaire, puisque le Règlement d’ensemble du Service des Armées en campagne prescrivait que « l’artillerie ne prépare plus les attaques, elle les appuie ». La France n’avait donc quasiment pas prévu de pièces lourdes ultra puissante dans son arsenal avant la Grande Guerre. Il fallut le réveil brutal d’août 1914 et la faillite totale du plan de campagne français lors de la bataille des frontières, synonyme de pertes sanglantes pour l’infanterie, pour réviser enfin la place de l’artillerie dans la guerre moderne.

En 1915, l’artillerie lourde improvisée et l’artillerie de tranchée se développent et on leur demande essentiellement de détruire les défenses accessoires du champ de bataille mais les échecs des offensives de 1915 conduisent à une nouvelle conception. Lors des luttes d’usure de Verdun et de la Somme en 1916, les préparations colossales et le « pilonnage » des lignes adverses sont censés amener la rupture du front adverse, ce qui conduira à la « méthode » Nivelle de préparation d’artillerie élargie et profonde qui devait donner, d’un seul coup, des résultats matériels. Malheureusement, faute de matériels modernes à tir rapide, la dilution des moyens d’artillerie sur un énorme front d’attaque amena la faillite de la stratégie du Général Nivelle et la crise morale de l’armée française lors des offensives du printemps 1917.

En 1917, les artilleurs de l’artillerie lourde sont écoutés à tous les niveaux, pourtant, depuis 1914, les officiers soucieux de leur carrière n’aspiraient qu’à servir en régiments d’artillerie de campagne, équipés de 75 mm, ou en groupes d’artillerie de division de cavalerie. Le 7 janvier 1917, après un long combat du Général Buat, la Réserve Générale d’Artillerie Lourde (R.G.A.L.) fut créée.

L’arrivée sur le front de matériels très lourds et portant loin amena une révolution des méthodes de tir et une approche scientifique du tir à longue portée. Après avoir fait leurs preuves sur le front, les artilleurs « lourds » furent admis puis réclamés et le commandement local, malgré des résistances tenaces, demanda de plus en plus de pièces de gros et de très gros calibre, d’autant plus que l’ennemi ne cessait de développer son artillerie à longue portée.

La première offensive limitée de 1917 fut déclenchée par l’armée anglaise le 7 juin dans le saillant de Messines-Wytschaete, soutenue par une artillerie colossale et le tir d’énormes mines souterraines, elle causa des pertes sensibles à la IVème Armée allemande.

Dans le cadre de l’offensive de la 1ère Armée française dans les Flandres le 31 juillet 1917, en appui de l’offensive principale des armées anglaises, dans un secteur inondé et marécageux, où le front allemand s’appuyait sur des ouvrages et des abris extrêmement forts, construits en béton armé, l’Artillerie Lourde de Grande Puissance (A.L.G.P.) et l’artillerie lourde française jouèrent un rôle capital et tous les objectifs furent pris avec des pertes légères, compte-tenu d’une préparation d’artillerie exceptionnelle ayant détruit presque tous les ouvrages bétonnés allemands.

En 1918, l’Artillerie Lourde de Grande Puissance Française dominait largement les champs de bataille avec plus de 510 pièces disponibles (sans compter les mortiers de Bange de 270 mm) !

Sébastien Félix Jules Pierre Jaouen meurt le 14 novembre 1918 (31 ans) des suites de maladie contractée en service à l’Annexe militaire de l’hôpital civil de Châlons-sur-Marne (Marne).

  • 8-JEGOU Bertrand

Il est né le 2 août 1887 à Bannalec. Ses parents étaient Alain Jegou et Hélène Meur. Il exerçait le métier de forgeron. Il s’est marié à Bannalec le 7 janvier 1912 avec Anne Marie Louise Lann. Ils ont eu deux enfants.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 10. Il était Soldat au 271ème Régiment d’Infanterie.

Le 271ème RI part en campagne le 9 août 1914. Dès son arrivée au Chatelet en Brie, il participe au mouvement général de l’armée et se porte au-delà de la Sémoy. Le 11 août, dans les secteurs de Vouziers et Leffincourt, après une marche de 16 km sous une forte chaleur, une quarantaine d’hommes doit être évacuée et le 12 août d’autres seront encore évacués pour des maladies des voies respiratoires. Le 19 août, il s’établit à Donchery puis part assurer des ponts de la Meuse avant de se positionner près du plateau de Rochelaut le 23 août.

L’ordre de retraite est donné le 23 août à 22 heures. La 60ème division connaît alors un véritable désordre dans les villages de Rochehaut et Poupehan. Le 271ème RI, très fatigué après une marche de 60 km, rejoint Donchéry le 24 août.

Le 26 août, les Allemands franchissent la Meuse et les positions du 271ème deviennent intenables sous les bombardements de l’artillerie lourde sous les mitrailleuses ennemies.

Les bataillons du 271ème se réfugient alors au château de la Croix-Piot. Mais le château étant immédiatement repéré par l’artillerie ennemie, le régiment se dirige, sous un feu violent d’artillerie, sur la lisière sud du bois de Cheveuges. Ce premier engagement du régiment lui coûte des pertes sévères : 200 hommes sont hors de combat.

C’est au cours de ces combats du 26 août 1914 que Bertrand Jegou est tué à l’ennemi (31 ans). Son décès est enregistré dans la commune de Donchéry (Ardennes).

  • 9-JEGOU François Louis Marie

Il est né le 25 juin 1895 à Bannalec. Ses parents étaient René Jegou et Barbe Cotonnec. Il était célibataire et forgeron de métier.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3896. Il était Soldat au 91ème Régiment d’Infanterie

Débarqué des camions-autos à Maricourt le 13 septembre, le 91e va successivement occuper, en arrière des premières lignes, divers emplacements d’alerte, notamment à Chipilly-Bray-Suzanne.

Dans la nuit du 28 au 29 septembre, le régiment occupe le secteur à l’ouest du bois Saint-PierreVaast, à l’est de la route de, Péronne. Ce secteur, placé sous les vues directes de l’ennemi qui possède des observatoires de premier ordre au Mont-Saint-Quentin et à l’Epine de Malassise, a comme horizon un bois triangulaire, le bois Saint-Pierre-Vaast, dont l’ennemi a fait une véritable citadelle. Le terrain, légèrement ondulé, coupé par quelques ravins, sans couvert, crevassé de trous d’obus, est le théâtre des derniers et âpres combats. Aucune organisation, quelques trous individuels reliés par des ébauches de boyaux constituent les premières lignes. Tout déplacement est impossible de jour, la liaison est difficilement assurée.

Le 3 octobre, les 1er et 2e bataillons attaquent à 14 heures la lisière dubois Saint-Pierre-Vaast. Les tirs de l’artillerie a fait terrer les Allemands dans leurs abris, et les sections du 91ème s’emparent des tranchées de la lisière du bois Saint-Pierre-Vaast. Des patrouilles pénètrent aussitôt à l’intérieur du bois, et s’y aventurent assez loin vers la ferme du Gouvernement. Les Allemands se ressaisissent et contre-attaquent à la grenade les soldats français dispersés à l’intérieur et à la lisière du bois, en même temps qu’un bombardement serré isole le bois des tranchées françaises de départ et cause des pertes sensibles aux unités de deuxième ligne. Les unités de première ligne se cramponnent à la tranchée de la lisière et, malgré de grandes pertes, résistent vaillamment. L’intensité du barrage ennemi empêche de leur porter secours et vers 20 heures, après une attaque à la grenade particulièrement chaude, les 40 hommes qui restaient encore dans la tranchée se retirent sur la parallèle de départ.

Les 4, 5 et 6 octobre, l’ennemi bombarde les positions occupées par le régiment qui, malgré des tranchées de fortune et sans abri, arrive à se maintenir sur place.

C’est dans l’une de ces tranchées du bois Saint-Pierre-Vaast que François Louis Marie est tué à l’ennemi le 6 octobre 1916 à 21 ans. Son décès est enregistré dans la commune de Rancourt (Somme).

  • 10-JEGOU Sébastien Joseph

Il est né le 19 septembre 1889 à Bannalec. Ses parents étaient Alain Jegou, scieur de long, et Hélène Meur. Il était célibataire et charron de métier.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2243. Il était Canonnier servant au 2ème Régiment d’Artillerie Coloniale.

Il décède le 7 octobre 1916 à l’hôpital complémentaire n° 74 de Cannes (Hôtel Gallia) des suites de maladie contractée en service. Il avait 27 ans.

Près de 140 hôpitaux temporaires ont été créés dans les Alpes-Maritimes pendant la Grande Guerre. Au moins 178 000 soldats blessés ou malades y ont été hospitalisés. 21 500 lits ont été ouverts.

A Cannes, les hôtels de la Belle Epoque sont transformés en immenses hôpitaux militaires et les femmes soignent les blessés. Au fur et à mesure, les répercussions de la guerre sont de plus en plus importantes, avec l’arrivée de soldats amputés, malades, et les restrictions qui s’installent et marquant tous les aspects de la vie quotidienne.

  • 11- JIQUEL Mathurin Pierre Marie

Il est né le 29 novembre 1892 à Bannalec. Ses parents étaient Mathurin Jiquel et Mathurine Pothier. Il était célibataire et horloger de profession.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 1585. il était Soldat au 71ème Régiment d’Infanterie.

Le 71ème régiment a participé à la bataille d’Argonne (15 août 1915 – 20 janvier 1916). C’est une région boisée et très accidentée. Une vallée profonde, large de 400 mètres, où coule le ruisseau La Biesme, sépare le bois de la Grurie, en grande partie aux Allemands, du bois des Hauts-Batis, aux Français. Le 71ème a mené des combats plus précisément dans les secteurs de la fille morte, de la Houyette et de la Gruerie.

Du 13 au 27 décembre 1915, le régiment est en ligne dans le ravin de la Houyette qui se situe dans le bois de la gruerie, à presque égale distance entre Vienne le Château et la Harazée, et qui descend entre ces deux communes.

Le 13 décembre tout le régiment débarque sur le secteur de La Houyette où il reste jusqu’au 27 décembre. Le lendemain, 28 décembre 915, au moment de la relève du 71ème par le 70ème, Mathurin Pierre Marie est mort dans des circonstances inconnues. Il avait 23 ans. Son décès est enregistré dans la commune de Verrières (Marne).

  • 12-JOLIVET Pierre Bertrand

Il est né le 21 août 1880 dans le hameau de Kervadiou à Bannalec. Ses parents étaient Bertrand Jolivet et Françoise Houadec. Il était célibataire et charron.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 1878.Il était Soldat au 354ème Régiment d’Infanterie.

Il meurt le 8 février 1915 des suites de maladie contractée en service à l’Hôpital militaire central de Doullens (Somme). Il avait 34 ans.

En octobre 1914, une première structure militaire sanitaire française prend place dans l’enceinte de la citadelle de Doullens. L’hôpital est divisé en deux pôles, l’un destiné au traitement de la diphtérie et de la méningite cérébro-spinale et l’autre prenant en charge les patients souffrant de fièvre typhoïde, de rougeole, de scarlatine et des oreillons. Il dispose également d’un centre de neurologie et de psychiatrie. Ce dernier est réparti en cinq unités spécialisées dans plusieurs familles de pathologies, dont la plupart relèvent de chocs post- traumatiques, appelés « syndrome de l’obusite ».

  • 13-JOSSIC René

Il est né le 16 décembre 1893 à Bannalec. Ses parents étaient René Jossic et Marguerite Le Bris. Il était terrassier.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement de Quimper était le 3866. Il était Soldat -au 116ème Régiment d’Infanterie.

Il est tué à l’ennemi le 22 août 1914 (20 ans) à la bataille de Maissin en Belgique. Sept autres Bannalécois sont morts à la même date dans cette même bataille : Louis Pouliquen, René Heurt, Jean Guillaume Huiban, Alain Christophe Marie Le Durand, Auguste Pierre Monchicourt, Yves Ster, Louis René Berthou. Pour en savoir plus sur la bataille de Maissin voir l’article « Le lourd tribut des bannalécois…. »

Il a été inhumé dans le Cimetière militaire de Maissin.

  • 14-KERAUDREN Vincent Louis

Il est né le 22 décembre 1880 à Saint Thurien. Ses parents étaient Jean Keraudren et Jeanne Marie Toulgoat. Cultivateur, il s’est marié le 16 juillet 1905 à Bannalec avec Madeleine Bourhis. Ils ont eu trois enfants.

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement de Quimper était le 1964. Il était Soldat au 355ème Régiment d’Infanterie.

Le 18 septembre 1915, le 355ème RI débarque à Oiry dans la Marne et va cantonner à Athis.  Dans la nuit du 20 au 21 septembre, il gagne le camp de l’Hermitage puis, dans la nuit du 22 au 23, celui du Mont Frenet.

Le 25 septembre, la seconde bataille de Champagne est déclenchée entre la vallée de la Suippe et la lisière ouest de la forêt d’Argonne, dans des plaines nues et grises.

Dans la soirée du 25, le 355ème s’abrite aux abords de Saint-Hilaire-Le-Grand. Le 26, il gagne la ferme des Wacques puis les bois environnants.

Le 27 septembre, il attaque les postions de la ferme Navarin et du bois P15. Les compagnies se lancent à l’assaut mais sont des proies faciles pour les mitrailleuses ennemies. L’élan des troupes est brisé, le 355ème perd 65% de ses effectifs ! C’est dans ce combat du 27 septembre 1915 que Vincent Louis Keraudren est tué à l’ennemi à 34 ans. Il a été décoré de la Médaille commémorative de la grande guerre et de la Médaille de la Victoire.

  • 15-KERHERVE Jules Louis

Il est né le 30 juin 1893 à Kerflao en Bannalec. Ses parents étaient Louis Kerhervé et Marie Josèphe Le Flao. Il était cultivateur.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement de Quimper était le 9868. Il était Soldat au 120ème Régiment d’Infanterie.

Le 18 janvier 1915, le 120ème régiment est placé en position de réserve dans les tranchées de la région de la Chalade, au cœur de la forêt d’Argonne. Du 25 janvier au 18 février, ses bataillons cantonnent par roulement à Aubreville. Le 19 février, il se rend à Neuville aux bois dans la Somme. Du 23 au 27, il se rend à pied, en passant par Vieil-Dampierre et Herpont, au camp de Somme-Tourbe en vue de prendre part à une offensive en Champagne.

Le 3ème bataillon du Régiment est alerté le premier de cette offensive et va, dans la nuit du 27 au 28 février bivouaquer aux abris Guérin (1 km au sud de Mesnil-les-Hurlus). Le matin du 28, utilisant un boyau assez étroit, il se porte jusqu’au ravin des Nusmes. Une vigoureuse préparation d’artillerie commence alors. A 16 heures, attaque d’infanterie : les 120ème et 5ème RI se lancent à l’attaque et enlèvent deux positions allemandes et réalisent en profondeur une progression importante. Mais la journée a coûté cher au 120ème. Un Commandant, un Capitaine un Lieutenant, trois Sous-Lieutenants et 56 hommes de troupe sont tués auxquels s’ajoutent 333 blessés ou disparus.

Dans la nuit du 28 février au 1er mars, le 1er bataillon renforce le 3ème. Le 1er mars au matin, l’Etat-major du Régiment est au bois de la Truie ; le 2ème bataillon, le plus à droite des trois, occupe les tranchées ouest de la ferme de Beauséjour. De nouvelles attaques dans la journée nous assurent un nouveau gain de terrain.

Le 2 mars, le 120ème mène une attaque générale pour enlever les tranchées ennemies entre la ferme Beauséjour et la Côte 196. L’attaque du 1er bataillon réussit pleinement et permet de nouveaux progrès vers le nord-ouest ; pour les 2ème et 3ème bataillons, le succès est moins net, cependant un ouvrage fortifié est enlevé et les défenseurs sont faits prisonniers. Mais l’ennemi, manifestement renforcé, surtout en artillerie, occasionne des pertes sévères : un Commandant, 4 sous-lieutenants et 135 hommes de troupe tués, 438 blessés ou disparus.

C’est ce 2 mars 1915 que Jules Louis Kerhervé est tué au combat. Il avait 21 ans. Son décès a été enregistré dans la commune de Minaucourt-le-Mesnil-lès-Hurlus.

  • 16-KERHERVE Louis René André

Il est né le 8 novembre 1894 à Trogaven en Bannalec. Ses parents étaient René Kerherve et Marie Louise Tanguy. Il était cultivateur

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3605. Il était Soldat au 402ème Régiment d’Infanterie.

Le 402e régiment d’infanterie prend rang dans l’armée française le 12 mai 1915. Presque tous les dépôts de la 2e et de la 11e région contribuent à sa formation. C’est ainsi que se trouvent réunis, sous les plis de son drapeau, Bretons de Quimper, de Brest, de Lorient, de Nantes, de Landernau, de Morlaix ; Picards de la Somme ; gars du Nord et du Pas-de-Calais ; Parisiens.

Le 2 septembre 1915, il est dirigé vers la région de l’Oise. Il cantonne à Liancourt-Rantigny, dans l’attente d’être mis en ligne sur le front.

Le 25 septembre 1915, la seconde bataille de Champagne est déclenchée. Dans la nuit, la division est embarquée et le 402ème, en trois trains, parvient à Saint-Hilaire-au-Temple dans la soirée du 26 et dans la nuit suivante ; il se concentre près de la ferme de Cuperly. Le 27, le régiment se porte à Saint-Hilaire-le-Grand ; il s’y concentre dans la soirée et passe la nuit dans les tranchées françaises au nord de Saint-Hilaire, à l’est de la route Saint-Hilaire-le-Grand – Saint-Souplet. Le 28, le régiment prend la direction de la côte 174 et exécute une longue marche de flanc toute la journée. Elle se fait presque sans pertes, malgré le violent bombardement qui vise les batteries françaises, au milieu desquelles le régiment se déplace. Le régiment reçoit là son baptême du feu, sur un terrain désolé et couvert de cadavres, théâtre des luttes sanglantes du 25 septembre. A la nuit tombante, il s’installe dans les tranchées des bois 30, 31 et 38.

Le 29 septembre 1915, le régiment, avant le jour, parvient à la tranchée des Fentes, bientôt franchie, pour se déployer en vagues d’assaut ; malgré les nombreuses fusées éclairantes lancées par l’ennemi, la marche du régiment n’est pas dévoilée. Les bataillons se portent rapidement en avant et la première vague s’installe sur la crête boisée qui court est-ouest au nord de ces bois. Là seulement elle se heurte à une vive résistance et se trouve arrêtée dans sa progression.  Le jour se levant montre les bataillons du 402ème en terrain découvert sur les pentes sud de la crête et exposés aux feux des mitrailleuses et de l’artillerie ennemies qui font un terrible carnage. Dès lors, les pertes sont très sévères. Les débris du régiment se maintiennent au contact de l’ennemi pendant la journée du 29 et la nuit suivante. Le 30, ils se retirent sur la ferme des Wacques pour se réorganiser.

Du 28 au 30 septembre, sur les crêtes de Sainte-Marie-à-Py, 28 officiers, 93 sous-officiers et 1.509 hommes ont été portés disparus parmi lesquels Louis René André Kerhervé. Son décès, daté du 29 septembre 1915, il avait alors 20 ans, a été enregistré dans la commune de Sainte Marie de Py (Marne).

  • 17-KERVEAN Jean Louis Marie

Il est né le 21 septembre 1874 à Kernével.  Ses parents étaient Jean Kervean et Marie Jeanne Le Goc. Cultivateur, il s’est marié le 28 octobre 1900 à Bannalec avec Marie Anne Couliou .

Selon les informations militaires, son matricule au recrutement à Quimper était le 1582.

Mobilisé le 02-11-1915, il était soldat au 1er Régiment d’Artillerie de Campagne jusqu’au 22 mai 1917. Il a participé avec son régiment aux batailles suivantes :

  • En 1914 : Sarrebourg, La Lorraine, les Hauts-de- Meuse ;
  • En 1915 : toute l’année dans le secteur de Saint-Mihiel (bois brûlé, bois d’Ailly et forêt d’Apremont)
  • En 1916 : bataille de Verdun de février à juillet avec des pertes très importantes au fort de Troyon et au fort de Tavannes, puis région de Nancy et La Somme ;
  • En 1917 : forêt d’Argonne, offensive de Champagne.

Le 22 mai 1917, Jean Louis Kervéan est détaché agricole.

Pour faire face à la baisse de la main d’œuvre agricole, le président du Conseil, Viviani, lança dès août 1914 un appel aux femmes. En 1915, on chercha à mettre en place des équipes de travailleurs prisonniers. Les effectifs furent insuffisants et lorsque l’on essaya de les augmenter, on se trouva face à une pénurie d’hommes pour les garder. On chercha des hommes non mobilisés (circulaire ministérielle du 27 juillet 1916), ce fut un relatif échec.

Une circulaire du ministère de la guerre datée du 12 janvier 1917 change la manière de traiter cette pénurie de main d’œuvre : elle met à disposition les hommes des classes 1888 et 1889 comme main d’œuvre agricole pouvant bénéficier d’un détachement. Ils ne sont plus mobilisés comme militaires au front mais comme militaires travaillant aux champs.

Une autre décision ministérielle du 6 mai 1917 étend celle du 12 janvier aux  soldats du service auxiliaire des classes 1895 et antérieures voire aux pères de cinq enfants ou veufs pères de quatre de certaines classes.

Pour prétendre à ce détachement, les hommes mobilisés doivent prouver qu’ils exercent bien cette profession. Ils doivent produire un certificat signé du maire de la commune et du percepteur (pour les patentés) ou de l’employeur (non patentés). Bien que travaillant à nouveau à l’arrière dans leur exploitation pour certains, dans leur métier pour les autres, ils restent sous contrôle militaire, en service commandé (c’est pour cela qu’on les considère comme « détachés »). Bien que considérés comme ne participant plus à la campagne (leur « campagne » s’achève avec leur passage dans la main d’œuvre agricole), ils restent sous la surveillance de l’autorité militaire et gardent une affectation à un dépôt. Ce sera le 118ème RI à compter du 1er janvier 1918 pour JeanLouis Kervéan. Jean Louis Kervéan sera officiellement en congé illimité de démobilisation le 20 janvier 1919. Il meurt le 15 juillet 1919 à Bannalec, il avait 44 ans.

  • 18KERVEAN R

Aucune donnée connue à ce jour

  • 19-KERVEAN Yves Pierre Marie

Il est né le 10 septembre 1882 au hameau de Trémeur à Bannalec. Ses parents étaient Jean Marie Kervean et Marie Jeanne Goc. Il était agriculteur. Il s’est marié à Bannalec le 13 octobre 1907 avec Marie Jeanne Anna Calvez. Ils ont eu 7 enfants.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3220. Il était Soldat au 118ème Régiment d’Infanterie.

Il est porté disparu le 24 décembre 1914 (32 ans) au cours de la bataille de La Boisselle. Pour en savoir plus sur la bataille d’Ovillers-la-Boisselle
voir l’article
« Le lourd tribut des bannalécois…. ».
Sa disparition a été enregistrée dans la commune d’Ovillers-La Boisselle (Somme).