lettre H

1Hamon Hippolyte Jean Guillaume ; 2Hamon Pierre ; 3Helias Jean René ; 4Hervé Alain Jean Marie ; 5Hervé Charles Gustave ; 6Hervé Jean ; 7Hervé Julien Guillaume ; 8Hervé Pierre ; 9Hervé Yves Louis Joseph ; 10Heurt Louis François Yves ; 11Heurt Louis Joseph ; 12Heurt René ; 13Heurte René Guillaume ; 14Hiliou Pierre Alain ; 15Houedec Pierre Louis ; 16Huelvard François ; 17Huelvard Louis Marie ; 18Huiban Jean Guillaume

  • 1-HAMON Hippolyte Jean Guillaume

Il est né le 21 août 1895 à Bannalec. Ses parents étaient Jean Hamon et Jeanne Bernard. Il était couvreur.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3885 – Il était Soldat au 64ème Régiment d’Infanterie.

Il meurt à Ancenis (Loire Atlantique) le 12 mars 1915 (19 ans) des suites de maladie contractée en service.

En 1914, l’hôpital Robert d’Ancenis possède son pavillon militaire dû à la présence en ville du 64e régiment d’Infanterie (RI). Mais sitôt la guerre déclarée, le 3 août, des hôpitaux provisoires sont créés en prévision des combats. L’école primaire supérieure Joubert, rue de la Gare, héberge l’hôpital annexe n° 13, confié à la Croix-Rouge. L’Institution Saint-Joseph abrite l’hôpital complémentaire n° 15, sous la responsabilité du service de santé de l’armée. Le cercle catholique met à disposition de la Croix-Rouge sa salle des fêtes de la rue Tartifume.

Certains de ces soldats n’ont pas survécu à leurs blessures ou à la maladie.

  • 2-HAMON Pierre

Il est né le 31 décembre 1888 à Bannalec. Ses parents étaient Jean Hamon, couvreur, et Jeanne Bernard.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2631 – Il était Caporal -au 62ème Régiment d’Infanterie.

La Côte du poivre est une côte qui partait de la fontaine Saint-Martin (commune de Vacherauville) en direction de Louvemont (55). Le secteur de la Côte du Poivre était sur les communes de Vacherauville, Grande-Bras (Bras-sur-Meuse) et Louvemont.

Le 21 février 1916, au déclenchement de la grande offensive allemande, Louvemont se trouve violemment bombardé. Ses défenseurs résistent, jusqu’au 25 février soir, au fracas et aux terribles destructions que provoquent les obus puis à la baïonnette face aux assauts des fantassins allemands.

De la fin février à la mi-décembre 1916, les combats les plus acharnés se portent sur la côte du Poivre, s’étirant de Louvemont à Vacherauville. Pendant des mois, .la côte du Poivre est réoccupée, puis reperdue.

Enfin, les 15 et 16 décembre 1916, les Allemands abandonnent le secteur après l’offensive victorieuse du général Mangin. Ils laissent Louvemont et Bezonvaux en ruines. Les ruines de Louvemont redeviennent alors françaises jusqu’à la fin du conflit.

Le 62ème RI est sur ce secteur depuis le 29 mars. à l’ouest et à l’est du ravin du fond de Henrias, allant de Bras à Louvemont : une compagnie à l’est du ravin, une autre à l’ouest sur les pentes de la cote du Poivre. Du 1er au 15 avril, l’artillerie ennemie se montre toujours très active ; à certains moments elle bombarde violemment les positions du 62ème. Pendant les trois journées des 17, 18 et 19 avril, l’artillerie ennemie ne cesse de bombarder ses lignes et de harceler ses arrières.   Pendant cette période, le 62ème a occupé dans des conditions très difficiles un secteur où il n’y avait pas ou peu de tranchées, aux abris inexistants, au sol extrêmement dur à travailler, où les tirs de harcèlement rendaient souvent tout ravitaillement impossible. Sous des bombardements très violents et continus, il a subi, chaque jour, des pertes sévères.

C’est sur la cote du Poivre que Pierre Hamon est tué à l’ennemi le 18 avril 1916 à 27 ans. Son décès est enregistré à Verdun-sur-Meuse.

  • 3-HELIAS Jean René

Il est né le 26 décembre 1892 à Verger-Bihan en Bannalec. Ses parents étaient Jean Hélias, et Françoise Poussin qui ont eu 3 enfants. Il était sabotier.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 1575 – Il était Soldat au 48ème Régiment d’Infanterie.

Du 4 au 10 octobre puis jusqu’en décembre 1914, le 48ème RI combat dans le secteur de l’Ecurie et de Roclincourt qui ressemble, vu du ciel, à une gigantesque toile d’araignée.

En effet, dans la région de Lens, d’octobre 1914 à mai 1915, les Allemands mettent en place de redoutables défenses sur les collines conquises. Dans les ravins et entre les collines, ils fortifient les villages de Carency, d’Ablain-Saint-Nazaire, de Souchez et de Neuville Saint-Vaast, points de passage obligés de l’armée française. Enfin, là où le terrain est plat et sans habitations, ils construisent un réseau de tranchées et de souterrains gorgé d’abris en béton, de canons de tranchées et de mitrailleuses : c’est le Labyrinthe, entre Écurie et Neuville-Saint-Vaast, au nord d’Arras.

S’il est un secteur qui dit bien la complexité des combats de la Première Guerre mondiale sur le front occidental, c’est bien le Labyrinthe. Ce haut-lieu de la grande guerre en Artois évoque parfaitement l’impasse que constitue la guerre de positions et la grande complexité des réseaux de tranchées.

Le 15 décembre 1914, Jean René Hélias meurt au cours d’une attaque Allemande sur Ecurie. Il avait 21 ans. Son décès est enregistré à la commune de Wanquetin (Pas-de-Calais).

  • 4-HERVÉ Alain Jean Marie

Il est né le 1er juin 1884 au hameau de Tromelin à Bannalec. Ses parents étaient Henri Herve et Marie Jeanne Glaz. Il était boulanger et il s’était marié avec Marie Stéphant à Clohars-Carnoët le 7 février 1909. Quand il a été mobilisé, il était veuf.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2891 – Il était Canonnier au 1er   Régiment d’Artillerie Coloniale

Il meurt des suites de maladie contractée en service le 29 juin 1915 (31 ans) à l’Hôpital Bénévole 5 bis d’Amiens (Somme) installé dans le lycée de garçon.

Les Hôpitaux bénévoles (H.B.), héritiers des « ambulances » de la Guerre de 1870-1871, puis des « ambulances locales » du règlement sur le service de santé en campagne de 1884, furent mis sur pied grâce aux initiatives privées (dons en nature). Ces concours se substituaient à « l’hospitalisation chez l’habitant » – mais pas « à domicile » – qui s’était développée de manière anarchique en août 1914 et qui fut organisée par une circulaire ministérielle du 1er septembre 1914.

Ces hôpitaux bénévoles s’administrèrent eux-mêmes, sous une tutelle souple du ministère de la guerre et reçurent du service de santé militaire un prix de journée forfaitaire ; ne pouvant bénéficier de dons en argent exclusivement réservés aux hôpitaux auxiliaires mis sur pied par les sociétés d’assistance de la Croix-Rouge – A leur création, pour leur homologation, les H.B. devaient attester pouvoir fonctionner, avec leurs moyens, durant trois mois au minimum. Ils se distinguaient par une numérotation continue, attribuée par région militaire, individualisée par un chiffre « bis » mis en exposant, lequel indiquait immédiatement leur origine bénévole.

A la date du 25 novembre 1914, sur une capacité hospitalière nationale de 1981 hôpitaux et 191 408 lits l’on comptait officiellement 852 hôpitaux bénévoles avec comme capacité d’accueil 17 696 lits. Ces H.B. fonctionnèrent au-delà de 1918 pour quelques-uns, ceux qui disposaient des plus fortes capacités.

Il est inhumé à la Nécropole nationale Saint-Acheul d’Amiens, Rang 8, tombe 1855

  • 5-HERVE Charles Gustave

Il est né le 16 janvier 1894 à Bannalec. Ses parents étaient Henri Herve, cultivateur, et Marie Joséphine Gargam.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3598 – Il était Soldat au 62ème Régiment d’Infanterie.

Du 7 au 16 avril, le 62ème régiment se porte par étapes de Belleu à Lhuys dans le cadre de la préparation de l’offensive Nivelle.

Nivelle promet d’opérer une percée décisive sur le Chemin des Dames « en 24 ou 48 heures ». Plus d’un million d’hommes ont été rassemblés sur un front de 40 km entre Soissons et Reims : placée en réserve, la Xe armée est chargée d’exploiter les succès des Ve et VIe armées qui doivent rompre le front. Pour la première fois du côté français, des chars d’assaut doivent être engagés.

Le 16 avril, quand les premières vagues s’élancent à l’assaut du plateau du Chemin des Dames, elles se heurtent à des barbelés souvent intacts et elles sont fauchées par le feu des mitrailleuses allemandes.

Malgré des pertes particulièrement élevées (30 000 tués et 100 000 blessés en 10 jours du 16 au 25 avril) et l’absence de progression significative, l’offensive est poursuivie jusqu’au 20 avril,  en dépit des promesses de Nivelle. Elle connaît une seconde phase du 4 mai au 8 mai. Des gains territoriaux minimes, des dizaines de milliers de morts : l’échec provoque dans l’armée une crise dont l’ampleur est à la mesure du nouvel effort consenti par les combattants et de l’espoir qu’avait suscité dans leurs rangs cette offensive.

Dans le cadre de cette offensive Nivelle, le 62ème se porte du 17 au 27 avril, vers le Chemin-des-Dames.  Les 27 et 28 avril 1917, le 62ème RI est positionné dans le secteur au sud d’Ailles. Début mai, il occupe le secteur d’Ailles. Le 5 mai, les trois bataillons du régiment attaquent le village d’Ailles en liaison avec le 19e R.I. à droite et le 65e R.I. à gauche.

A 5 h 15, tout le régiment se porte à l’attaque d’un seul élan. Il réussit à progresser jusqu’à la tranchée d’Essen capturant une centaine de prisonniers et plusieurs mitrailleuses ; mais il se heurte à une défense opiniâtre d’un adversaire décidé. La 9e compagnie qui est à gauche du régiment, en liaison avec le 65e R.I., est arrêtée, après avoir atteint la 1re ligne allemande, par des feux extrêmement violents de mitrailleuses.  Le 19e R.I. ne peut progresser. Les troupes ennemies réservées, sortant des cavernes du Dragon et de Mai, contre-attaquent violemment les deux flancs du régiment. Un violent combat s’engage. Les unités du régiment résistent énergiquement, mais, manquant de munitions, elles sont obligées de se replier sur leur parallèle de départ.  Dans cette attaque, le régiment subit des pertes très sévères (40 officiers et 900 hommes environ) parmi lesquelles Charles Gustave Hervé. Il avait 23 ans.

  • 6-HERVE Jean

Il est né le 12 février 1890 à Bannalec. Ses parents étaient Yves Herve, menuisier, et Marie Anne Rivoal, cabaretière.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3465 – Il était Soldat au 48ème Régiment d’Infanterie

Dans le cadre de la retraite de la Marne, le 48ème RI poursuit sa route sans combattre par Voyenne, Gondelancourt-lesPierrepont, Camp de Sissone, Vrigny, Villers-Frauqueux, Cumières, Joches, où il atteint les Marais de Saint-Gond, et en dernier lieu Le Meix-Saint-Epoing, le 5 septembre au soir. C’est enfin l’arrêt, le demi-tour. La bataille de la Marne commence.

Affaibli par les pertes précédentes, le 48ème est en deuxième ligne et ne prend part au premier rang qu’à des actions de détail. C’est ainsi que le 9 septembre, une arrière-garde ennemie tentant d’arrêter la marche du régiment près de la ferme de la Roquetterie, sur la route de Montmirail à Champaubert, à 2 kilomètres environ de Fromentières, celui-ci se déploie, fixe l’ennemi et permet à d’autres éléments de manœuvrer. Les mitrailleuses et le canon lui ont causé ce jour-là des pertes sensibles.  Parmi les morts, celle de Jean Hervé (24 ans), enregistrée dans la commune de Janvilliers (Marne).

Il est inhumée dans Nécropole nationale Le Prieuré de Binson à Châtillon-sur-Marne, Tombe 625.

  • 7-HERVE Julien Guillaume

Il est né le 25 février 1881 à Bannalec. Ses parents étaient Henri Herve, cultivateur, et  Marie Jeanne Laz.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2180 – Il était Soldat au 7ème Régiment d’Infanterie.

Du 17 avril au 20 mai 1917, dans le cadre de la bataille des monts de Champagne, se déroule la « bataille de Moronvilliers ».

 Le massif de Moronvilliers, haut de 150 mètres environ, entre la Suippe et la Vesle, est une formidable forteresse qui, à l’Est de Reims, domine, surveille et barre les plaines de Châlons.

C’est l’objectif le plus important à atteindre dans cette région. En effet, avant que cette bataille ne fût gagnée, aucun mouvement, aucun travail ne pouvaient s’accomplir dans la plaine de Mourmelon et du camp de Châlons sans risquer d’être surpris par les Allemands ; toute cette vaste région était pour ainsi dire sous leur dépendance, soumise à la servitude de leurs vues. De plus, la possession du massif de Moronvilliers et de toutes ses pentes Sud fournissait à l’ennemi une excellente base de départ au cas où il tenterait de reprendre un jour, sur Châlons, la marche interrompue si brusquement en septembre 1914 par la victoire de la Marne. Enfin, elle semblait lui garantir, a lui-même, la sécurité en couvrant la vallée de la Suippe.

Les Allemands qui en connaissent la valeur l’ont organisé avec tout l’art de la fortification moderne : blockhaus et guérites blindées pour mitrailleuses et canon révolver, abris en ciment armé pour les troupes de 1ère ligne, tunnels longs et profonds pour les réserves, etc… Le tout appuyé par une puissante artillerie et protégé par de nombreux et épais réseaux de fil de fer barbelé.

Le 16, l’assaut est donné. Toutes les crêtes du massif tombent au pouvoir des Français, à l’exception du « Casque » qui a résisté à plusieurs assauts. Au 7ème R.I. va revenir l’honneur de s’en emparer. Dans la nuit du 21 au 22 avril, le régiment relève les troupes qui occupent le terrain conquis. Les trois bataillons sont échelonnés en profondeur. L’attaque du « casque »est fixée au 30. C’est une mission très dangereuse par suite de nombreux fortins de mitrailleuses installés de part et d’autre et qui n’avaient pu être tous détruits par l’artillerie. Une menace sérieuse venait du Perthois. Sous cette montagne, l’ennemi avait creusé un tunnel de plus d’un kilomètre avec une ouverture sur le Casque. La garnison de ce tunnel, 250 hommes et 9 officiers, surprise, n’a pas eu le temps de sortir : vainement elle tentera une sortie ou attendra d’être délivrée ; le 2 mai, elle capitulera.

Le 30 avril, le 7ème RI tient la partie Sud du bois du Casque sur une profondeur de 200 mètres, ce jour-là, Julien Guillaume est déclaré disparu, mais en réalité fait prisonnier par les Allemands. Il meurt des suites de maladie contractée en captivité le 6 novembre 1917 à l’hôpital militaire allemand de Laz-Rottel à Liège en Belgique à 36 ans. Il est inhumé au Carré militaire du cimetière Robermont à Liège, tombe 53.

  • 8-HERVÉ Pierre

Il est né le 18 avril 1896 à Bannalec. Ses parents étaient Henri Pierre Hervé et Joséphine Gargam. Il était cultivateur.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2835 – Il était Zouave au 1er Régiment de Marche de Zouaves, dans la 11ème compagnie.

Avant la Grande Guerre, le chemin des Dames débutait à hauteur de la ferme Vaurains, au lieu-dit de l’Ange Gardien, et se terminait à Corbeny après être passé par Craonne. C’était surtout un vaste plateau culminant, là où passait le chemin, à 190 mètres de haut en moyenne et 200 mètres pour le plateau de Californie, au pied duquel s’étaient nichés quelques villages comme Jouy, Filain, Courtecon, Vendresse-et-Troyon, Ailles, Vauclerc, La Vallée Foulon, Oulches, Craonnelle et Craonne. Sur le plateau lui-même on trouvait essentiellement des fermes (La Malmaison, Le Panthéon, Saint-Martin, Les Bovettes, La Royère, Malval, La Creute, Hurtebise) et le moulin de Vauclerc.

Après la bataille de la Marne, c’est sur ce plateau que les Allemands, dont les troupes battaient en retraite, creusèrent leurs premières tranchées et où eurent lieu les premiers combats, dès le 13 septembre 1914, contre les Français mais aussi les Britanniques. A l’automne, tout le Chemin des Dames était alors aux mains des troupes du Kaiser à l’exception des fermes d’Hurtebise et de la Creute qui furent finalement capturées les 25 et 26 janvier 1915. Après cet épisode, et jusqu’en 1917, le Chemin des Dames resta une position que les Allemands allaient profondément organiser et fortifier.

Même si plusieurs batailles localisées et successives furent couronnées de succès, ce n’est que le 2 novembre 1917 que les Allemands abandonnèrent le chemin des Dames, et notamment le village de Coutecon.

Occupé par les Allemands à partir de septembre 1914 et progressivement vidé de sa population, le petit village de Courtecon est transformé en campement et équipé d’installations militaires défensives par ses occupants. Comme les autres communes de la vallée de l’Ailette, Courtecon est détruit en avril 1917 par l’artillerie française lors de la préparation de l’offensive Nivelle.

C’est là que Pierre Hervé est porté disparu le 17 avril 1917 à 21 ans.

  • 9-HERVE Yves Louis Joseph

Il est né le 7 septembre 1894 à Mellac. Ses parents étaient Charles Hervé et Marie Anne Nihouarn. Il était Cultivateur.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3802 – Il était Marsouin au 2ème Régiment d’Infanterie Coloniale.

Le 2ème RIC a son dépôt à Brest, il est membre de la 1ère Brigade Coloniale rattachée à la 3ème Division Coloniale. Il dispose de 3 bataillons.

 En août 1914, le 2ème RIC participe à la bataille des frontières en Lorraine et en Belgique. Il combat à Rossignol le 22 août. Durant les combats, le régiment perd 2850 hommes mis hors de combat, puis à Villers-sur-Semoy. Il retraite par Cernay-en-Dormois, Ville-sur-Tourbe puis bois de Ville, il combat à la ferme de Touanges et à Servon.

 Le régiment est reconstitué le 17 septembre, avec seulement 2 bataillons, suite aux pertes des précédents combats. Il est dans le secteur de Minaucourt, cote 180, Massiges de la fin septembre à novembre. Il passe en Argonne vers le 13 novembre : bois de la Gruerie, le Four-de-Paris, Chaudefontaine, Fontaine-aux-Charmes, puis dans le secteur de Servon de janvier 1915 jusqu’au 16 juin. Durant cette période, le secteur est « calme » avec quand même quelques tués et blessés chaque jour, et le 2ème RIC se relaie tous les 5 jours avec le 1er RIC. Il ne se passe pas d’évènements très importants, sauf le 29 janvier 1915, où le 3ème bataillon est alerté et engagé dans la partie sud-ouest du bois de la Gruerie pour coopérer avec la 40ème D.I. à une contre-attaque dirigée contre les Allemands qui ont pris des tranchées.

Du 6 au 13 juillet 1915, le régiment se prépare à une nouvelle attaque dans le secteur du bois Baurain (sur la commune de Servon-Melzicourt) en Argonne. C’est une région de collines boisées aux confins de la Champagne et de la Lorraine entre l’Aisne et l’Aire. Elle est difficile à franchir hors de ses cinq défilés : le Chêne – la Croix-aux-Bois – Les Isettes – Granpré – la Chalade.

Le 13 juillet au soir, les troupes d’attaque occupent leurs positions de combat, dans le but de les reconnaitre. Le mouvement terminé vers 20 h, les troupes reprennent leurs positions de départ. Le 14 juillet, à 4 h du matin, les bataillons d’assaut sont à leurs postes. A 8 h15, ils s’élancent à l’assaut des positions ennemies.

Dans ces combats du Bois Baurain, le régiment a eu 28 officiers et 1.322 hommes tués, blessés ou disparus dont Yves Louis Joseph Hervé, tué à l’ennemi le 14 juillet 1915 à 20 ans.

  • 10-HEURT Louis Francois Yves

Il est né le 13 mars 1886 au hameau de La Lorette à Bannalec. Ses parents étaient Louis Henri Heurt et Marie Hélène Landrein, qui ont eu 8 enfants dont il était l’ainé. Il était tailleur d’habits et il s’est marié le 23 octobre 1910 à Bannalec avec Marie Françoise Josèphe Quentrec. Ils ont deux enfants. Le jour de la Mobilisation, il était veuf.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 1240 – Il était Soldat au 37ème Régiment d’Infanterie.

Il est décédé des suites de ses blessures le 17 septembre 1915 à l’Ambulance 8/20 dans la commune de Somme-Bionne (Marne – Champagne-Ardenne) à l’âge de 29 ans. Il a été inhumé dans la Nécropole Nationale La Ferme de Suippes (Marne), Carré 14/18 Épernay, tombe 1350.

  • 11-HEURT Louis Joseph

Il est né le 29 novembre 1889 au village de Keransquer à Bannalec. Ses parents étaient Jérôme François Heurt et Jeanne Marie LANDREIN qui ont eu 7 enfants.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement de Quimper était le2261. Il était Soldat au 118e Régiment d’Infanterie.

Grièvement touché au cours de la bataille de La Boisselle du 24 décembre 1914, il meurt des suites de ses blessures le 8 janvier 1915 à Ovillers-la-Boisselle. Il avait 25 ans. Pour en savoir plus sur la bataille d’Ovillers-la-Boisselle voir l’article « Le lourd tribut des bannalécois…. ».

Il est inhumé dans la Nécropole nationale de la commune Albert (Somme), Tombe 3201.

  • 12-HEURT René

Il est né le 21 juillet 1888 au village de Loge Quentel à Bannalec. Ses parents étaient René Heurt et Marie Anne Toulgoat. Il était cultivateur.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2575. Il était soldat au 118ème Régiment d’Infanterie.

Il disparaît le 22 août 1914 (26 ans) à la bataille de Maissin, en Belgique.
Sept autres Bannalécois sont morts à la même date dans cette même bataille : Louis Pouliquen, Jean Guillaume Huiban, René Jossic, Alain Christophe Marie Le Durand, Auguste Pierre Monchicourt, Yves Ster, Louis René Berthou. Pour en savoir plus sur la bataille de Maissin voir l’article « Le lourd tribut…. ».

  • 13-HEURTE René Guillaume

Il est né au village de Loge Thaëron à Bannalec le 27 septembre 1891. Ses parents étaient Guillaume Heurte, cultivateur, et Marie Corentine Hernigou, ménagère.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement de Quimper était le 2472 . Il était Soldat au 62ème Régiment d’Infanterie

Dans le cadre de la bataille de la Marne, la 22ème DI reçoit, le 6 septembre 1914, l’ordre de s’établir sur le front Normée-Lenharrée, qu’elle doit tenir coûte que coûte.  Le 62ème RI doit la couvrir vers le nord-est dans la direction de Sommesous et tenir, en même temps, les ponts de Haussimont-Vassimont.  À 17 heures, l’ennemi mène une reconnaissance de cavalerie sur Haussimont mais elle est repoussée. Le 7 septembre 1914, à 5 heures, l’artillerie ennemie bombarde violemment la Chapelaine.  L’infanterie adverse se lance à l’attaque sur la ligne Lenharrée-Haussimont-Vassimont. Mais elle subit des pertes sévères et l’attaque échoue. L’artillerie ennemie continue son feu violent sur les postions du 62ème. C’est là, à Vassimont-et-Chapelaine, que René Guillaume Heurte est tué à l’ennemi. Il avait 22 ans.

  • 14-HILIOU Pierre Alain

Il est né le 11 mars 1895 à Bannalec. Ses parents étaient Alain Hiliou et Marie Jeanne Herve Il était cultivateur.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 3893. Il était Soldat au 67ème Régiment d’Infanterie.

Il meurt, des suites de maladie contractée en service, le 24 janvier 1915 (19 ans), à Hôpital temporaire 31 de Nantes (Loire Atlantique).

  • 15-HOUEDEC Pierre Louis

Il est né le 19 janvier 1894 à Saint-Jacques en Bannalec. Il était l’aîné d’une fratrie de 3 enfants. Les parents étaient Joseph Houdec et Marguerite Rannou. Il était terrassier.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement de Quimper était le 5683. Il était Soldat -au 64ème Régiment d’Infanterie.

A partir du 26 septembre 1918, le 64ème RI s’engage dans la bataille de Somme-Py (du 26 septembre au 3 octobre 1918), première phase de la bataille de Champagne et d’Argonne (Offensive Meuse-Argonne). De fin septembre à début octobre, il bataille ferme pour dégager les positions ennemies autour du village de Sainte-Marie-à-Py, longtemps occupé par les troupes allemandes depuis le début de la Première Guerre mondiale. C’est dans ce combat que Pierre Louis Houedec meurt le 3 octobre 1918. Il avait 24 ans.

Cité à l’ordre de la Division n°92 du 16 octobre 1915 « Parti comme volontaire pour couper 2 reseaux de fil de fers a accompli cette mission au milieu de violents bombardements et a fait preuve d’un sang froid et d’un courage remarquable ».

Il a été inhumé dans la Nécropole nationale La Crouée à Souain-Perthes-lès-Hurlus (Marne). Tombe 1693 (ou 2éme enceinte tombe 2343 sur le relevé de la NN).

  • 16-HUELVARD François

Il est né à Kerchuz en Bannalec le 15 mai 1888.

Ses parents étaient Jean Huelvard, scieur de long, et Françoise Guillou. Il était boulanger.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 2532. Il était Soldat au 118ème Régiment d’Infanterie.

La bataille de la Marne a commencé le 6 septembre 1914. Le 118ème RI s’est établi entre Lenharrée et Normée.

Le 14 septembre 1914, le régiment arrive au contact des Allemands à la Ferme des Wacques. Du 14 au 18 septembre, il fortifie le secteur malgré le feu de mitrailleuses et les rafales de l’artillerie ennemie. C’est là que, grièvement blessé, François Huelvard est évacué sur l’Hôpital civil de Joinville dans la Haute-Marne où il meurt de ses blessures le 18 septembre 1914 à l’âge de 26 ans.

Il est inhumé dans la Nécropole nationale La Ferme de Suippes dans la Marne, Carré 14/18, tombe 2017. Son frère Louis Marie trouvera la mort un peu moins de deux ans après dans la Somme le 1er octobre 1916.

  • 17-HUELVARD Louis Marie

Il est né le 30 novembre 1892 à Kerchuz en Bannalec. Ses parents étaient Jean Huelvard, cultivateur, et Marie Françoise Guillou.

Selon les Informations militaires, son Matricule au recrutement à Quimper était le 1578. Il était Soldat au 132ème Régiment d’Infanterie.

Le 23 septembre 1916, le 132e se trouve en réserve à Suzanne au moment de l’offensive de la Somme ; le 24 et le 25 il se porte en ligne et va arrêter l’ennemi sur la ligne Épine de Malassise, ferme du bois Labbé à la route de Péronne-Bouchavesnes. Sa mission est de former une barrière pour fixer l’Allemand sur le pivot de l’immense champ de bataille de la Somme. Tout est à créer ! Il s’agit de creuser des tranchées, de poser des fils de fer et d’organiser un système de défense sous un marmitage effroyable et incessant. L’ennemi s’applique à arrêter, à détruire les travaux, il cherche à reprendre le terrain en contre-attaquant ; ses efforts sont vains ! Quand le 132e est relevé, le 20 octobre après 20 jours d’occupation, la barrière est constituée, le secteur est organisé au prix de combien de sacrifices, de combien d’efforts !!!

Louis Marie Huelvard meurt dans le secteur du bois Madame, du bois Marlière, de l’Epine de Malassise, de la ferme du bois l’Abbé, de Bouchavesnes, le 1er octobre 1916 à 23 ans. Son frère était mort avant lui, le 18 septembre 1914, des suites de ses blessures reçues au cours de la bataille de La Marne.

Cité à l’ordre du Regt n°389 le 3 octobre 1916 « Bon soldat dévoué courageux. Tué le 1er octobre 1916 par éclat d’obus pendant un violent bombardement. »

  • 18-HUIBAN Jean Guillaume

Il est né le 24 octobre 1891 à Mellac. Ses parents étaient René Huiban et Marie Anne Hervé qui eurent 6 enfants.

Selon les informations militaires, son Matricule au recrutement de Quimper était le2474. Il était Caporal au 62ème Régiment d’Infanterie.

Il meurt, tué à l’ennemi le 22 août 1914 (22 ans) à la bataille de Maissin en Belgique. Sept autres Bannalécois sont morts à la même date dans cette même bataille : Louis Pouliquen, René Heurt, René Jossic, Alain Christophe Marie Le Durand, Auguste Pierre Monchicourt, Yves Ster, Louis René Berthou. Pour en savoir plus sur la bataille de Maissin voir l’article « Le lourd tribut…. »